Substances en cause dans les allergies/eczéma de contact

En cas de suspicion d’allergie de contact / eczéma de contact, il est possible de faire des patch tests afin de tester plusieurs substances.

 

Nom du composant Type de substance Source de contact
Baume du pérou Produit naturel extrait de la sève d’un arbre d’Amérique centrale Produits cosmétiques (crèmes, baumes pour lèvres, savons, parfums, crèmes solaires…)
benzocaïne Anesthésique local Certains traitements locaux (pastilles pour la gorge, traitement pour les hémorroïdes, dévitalisant dentaire, gouttes auriculaires)
budésonide Corticoïde local Traitement locaux (auriculaire, nasal, pulmonaire) et généraux
Chlorure de cobalt Métal Pigments bleus de maquillage, tatouage, objets en nickel
Chrome (bichromate de potassium) Sel de chrome Ciment, cuir, certains fards à paupière, tatouages verts
Clioquinol Antiseptique, peu utilisé actuellement Sources germicides à l’hôpital pour désinfecter les blocs opératoires
Colophane Résine naturelle extraite de la sève de pin aux propriétés adhésives Sparadrap, produits dentaires (amalgames, empreintes) cires à épiler, maquillage (mascara, ombre à paupière, rouge à lèvre)
Formaldéhyde conservateur Produits cosmétiques et pharmaceutiques
Flagrance mix 1 Mélange de 8 parfums : amyl cinnamique, alcool cinnamique, eugénol, evernia priunasti, géraniol, hydroxycitronellal, isoeugénol Produits cosmétiques,

Produits d’entretien (aérosols, lingettes), bougies parfumées, encens

Flagrance mix 2 Mélange de 6 parfums : citral, citronello, coumarine, farnésol, hexyl cinnamique, hydroxyisohéxyl 3 cyclohéxène carboxakdéhyde
Kathon CG, isothiazolinone (méthylchloroisothiazolinone/

méthylisothiazolinone)

conservateurs cosmétiques
Lactones sesquiterpéniques Substances chimiques contenues dans certaines plantes (astracées, lauracées, frullanias) Chrysanthème, reine marguerite, armoise, pissenlit, dahlia
lanoline Extrait de la graisse de laine de mouton cosmétiques
Lyral ou kovanol ou hydroxyisohéxyl 3-cyclohéxène Parfum synthétique à l’odeur du muguet Cosmétiques, détergeants, lessives, papier toilette, encens, bougies
MBT (mercaptobenzothiazole) et mercapto mix Composé utilisé dans la fabrication de caoutchouc Objets en latex (cette allergie de contact aux produits en caoutchouc n’est pas une allergie aux protéines de latex)
Méthyldibromo-glutaronitrile conservateur Cosmétiques, crèmes solaires, lingettes nettoyantes préimprégnées
Néomycine (sulfate de) Antibiotique Traitement à usage local (pommade, collyres)
Nickel (sulfate de) métal Bijoux fantaisie, accessoires vestimentaires en métal (boutons de jeans, agrafes de soutien gorge), montures de lunettes, objets de métal brillant de la vie courante, certaines aiguilles d’acupuncture, certaines prothèses dentaires
IPPD (N-isopropyl-N’-phénylparaphénylènediamine) Antioxydant et inhibiteur de la polymérisation Caoutchouc noirs
Parabène mix conservateur Cosmétiques, crèmes solaires, teintures capillaires
PPD (paraphénylènediamine) Colorant noir Colorant capillairesn colorant des collants noirs et de certaines chaussures noires, de certains cirages
Pivalate de tixocortol cortisone Voie locale (suppositoire, voie nasale ou oculaire)
Primine Substance contenue dans la primevère d’intérieur Primevère d’intérieur
Quaternium 15 conservateur Cosmétiques (surtout produits capillaires), produits d’entretien ménagers, produits d’entretien des lentilles
Résine époxy Substance utilisée dans les plastiques et les colles Dans le cadre d’un usage professionnel : la résine est libérée avant le durcissement (fabrication de prothèses dentaires, fabrication de coques à bateau)
Résine paratertiaire butylphénol-formaldéhyde résine Colles, en particulier pour le cuir

source : Vaincre l’asthme et les allergies, Dr Florence Trébuchon, 2011

 

Posted in Non classé | Comments Off on Substances en cause dans les allergies/eczéma de contact

Les 14 allergènes alimentaires majeurs

Il y a 14 allergènes classés comme ‘majeurs’. Ils sont les plus fréquemment identifiés comme en cause dans les réactions allergiques :

Les fabricants sont obligés de les mentionner lorsque présents dans les aliments sur les emballages. A savoir que le codex alimentaire tolère parfois une certaine souplesse donc se méfier des plats préparés et contacter la marque en cas de doute.

Les symptômes sont très variés : nausées, vomissement, diarrhées, constipation, douleurs, eczéma, urticaire, œdème, choc anaphylactique, migraine, asthme, etc

 

Allergènes Aliments
Œuf Œufs et produits à base d’œufs
Lait de vache Lait et produits à base de lait (y compris le lactose) à l’exception :

a) du lactosérum utilisé pour la fabrication de distillats ou d’alcool éthylique d’origine agricole pour les boissons spiritueuses et d’autres boissons alcooliques

b) du lactitol

Gluten Céréales contenant du gluten (blé, seigle, orge, avoine, épeautre, kamut ou leurs souches hybridées) et produits à la base de ces céréales à l’exception

a) des sirops de glucose à base de blé y compris le dextrose

b) des maltodextrines à base de blé

c) des sirops de glucose à base d’orge

d) des céréales utilisées pour la fabrication de distillats ou d’alcool éthylique d’origine agricole pour les boissons spiritueuses et d’autres boissons alcooliques

Poisson Poissons et produits à base de poissons, à l’exception de

a) la gélatine de poisson utilisée comme support pour les préparations de vitamines ou caroténoïdes

b) de la gélatine de poisson ou de l’ichtyocolle utilisée comme agent de clarification dans la bière et le vin.

Arachide Arachides et produits à base d’arachides
Soja Soja et produits à base de soja, à l’exception

a) de l’huile et de la graisse de soja entièrement raffinées

b) des tocophérols mixtes naturels (E306), du D-alpha-tocophérol naturel, de l’acétate de D-alpha-tocophéryl naturel et du succinate de D-alpha tocophéryl et des esters de phytostérol dérivés d’huiles végétales de soja

d) de l’ester de stanol végétal produit à partir de stérols dérivés d’huiles végétales de soja

Fruits à coque Amandes, noisettes, noix, noix de cajou, noix de pécan, noix du brésil, pistaches, noix de macadamia et noix du Queensmand, et produits à base de ses fruits à l’exception :

Des fruits à coque utilisés pour la fabrication de distillats ou d’alcool éthylique d’origine agricole pour les boissons spiritueuses et d’autres boissons alcooliques

Crustacés Crustacés et produits à base de crustacés
Mollusques Mollusques et produits à base de mollusques
Céleri Céleri et produits à base de céleri
Moutarde Moutarde et produits à base de moutarde
Sésame Graines de sésame et produits à base de graines de sésame
Lupin Lupin et autres produits à base de lupin
Sulfites Anhydre sulfureux et sulfites en concentration de plus de 10mg/kg u 10mg/litre exprimées en SO2

source : Vaincre l’asthme et les allergies, Dr Florence Trébuchon, 2011

 

 

 

 

Posted in Non classé | Comments Off on Les 14 allergènes alimentaires majeurs

Les allergènes : à quoi peut-on réagir?

Il y différents types de substances auxquels on peut réagir donc être allergique. On les appelle des allergènes. Ils ne provoquent pas de réactions chez tous les individus, sinon ils seraient considérés comme toxiques et non des allergènes.

Il existe 5 grandes familles d’allergies

1) les trophallergènes / allergies alimentaires : tout ce qui entre dans le système digestif peut causer une réaction. On peut réagir à n’importe quel aliment, la quantité n’a pas d’importance, les antigènes les identifient et réagissent même aux traces. Dans les aliments les plus fréquemment en cause se trouvent : les protéines de lait de vache, l’œuf, les fruits à coque, l’arachide.

Ils peuvent être mangés, manu portés ou aéroportés, c’est à dire entrer en contact avec le corps via le système digestif, le contact des mains avec la peau, ou transportés par l’air.

Il y a 14 allergènes classés comme ‘majeurs’. Ils sont les plus fréquemment identifiés comme en cause dans les réactions allergiques :(un article ici)

  1. le gluten et ses dérivés, 2. les crustacés, 3. l’œuf et ses dérivés, 4. le poisson et ses dérivés, 5. l’arachide et ses dérivés, 6. le soja et ses dérivés, 7. le lait de vache et ses dérivés, 8.les fruits à coque, 9. le céleri, 10. la moutarde, 11. le lupin, 12. le sésame, 13. les sulfites, 14. les mollusques.

Les fabricants sont obligés de les mentionner lorsque présents dans les aliments sur les emballages. A savoir que le codex alimentaire tolère parfois une certaine souplesse donc se méfier des plats préparés et contacter la marque en cas de doute.

Les symptômes sont très variés : nausées, vomissement, diarrhées, constipation, douleurs, eczéma, urticaire, œdème, choc anaphylactique, migraine, asthme, etc.

2) Pneumallergènes ou aéro allergènes / allergies respiratoires : On peut également réagir aux molécules présentes dans l’air. Il existe différents tests (prick, prise de sang) pour les tester. Ceux-ci ne sont pas infaillibles. Voici quelques pneumo allergènes : acariens, animaux, insectes, poussières, moisissures, pollens, plumes d’oiseaux, plantes etc. Il existe aussi des réactions croisées avec des aliments. Les symptômes peuvent être nez bouché, éternuement, toux, rhinite chronique, sinusite, polypes, otites, asthme, eczéma.

3) Substances variées / allergies de contact : on peut réagir aux parfums, tissus, métaux, caoutchouc, latex, produits cosmétiques, ménagers…par exemple allergie à la pile de sa montre. Les symptômes peuvent être des démangeaisons, des dermatites, eczéma, urticaire, etc.

4) Vénins d’hyménoptères / allergie aux piqures d’insectes. Les réactions étant généralement très fortes et posant un risque de mort, il est recommandé d’avoir une dose d’adrénaline à disposition. Les symptômes peuvent être oedèmes, éruptions générales, choc anaphylactique.

5) Allergies aux médicaments : ces allergies sont dangereuses car il arrive que l’allergène soit injecté directement dans le sang donc il n’y a aucune barrière, ni filtre, et il semble évident qu’on ne prend pas un médicament juste afin de tester sa sensibilité à celui-ci. Les symptômes peuvent être irritations cutanées, arthrite, pathologies rénales (mais à ne pas confondre avec une intolérance avec un des excipients ou additifs).

 

Ce qui peut augmenter une réaction allergique :

  • L’effort : l’oxygène va être récupéré par les muscles et le système digestif sera donc privé de précieuses ressources, cela augmentant la perméabilité digestive. On parle aussi d’allergies révélées par l’effort.
  • La consommation d’alcool, de médicaments ou drogues qui rendent la paroi digestive plus perméable : anti-inflammatoires par exemple.
  • Les cycles menstruels
  • Une infection
  • Le stress, la contrariété, la fatigue

 

La marche allergique

 Les premières allergies qui apparaissent chez le nourrisson sont les allergies alimentaires. Elles se manifestent le plus souvent par des réactions cutanées (plaques rouges, gonflement, eczéma) et par des troubles digestifs (reflux, douleurs, diarrhées, constipation). En grandissant les symptômes semblent s’atténuer mais l’enfant développe une allergie respiratoire : acariens, chat puis plus tard pollens sauf en région de fort taux de pression pollinique qui se manifeste par des rhumes allergiques, de l’asthme, toux sèches à répétition, bronchites sifflantes, nez bouché.

 

bibliographie
– Allergies alimentaires : diagnostic, traitements et perspectives, Dr Habib Chabane, 2017
– L’alimentation personnalisée : allergies et intolérances alimentaires, comment adapter son alimentation grâce au système vasculaire, Dr Raphaël Nogier, 2012
– Les allergies et intolérances alimentaires : Fiches pratiques sur 14 allergènes majeurs, Nathalie Cayot et Philippe Cayot
– L’Homme malade de son environnement, Dr Michel Aubier
– 1001 allergies et intolérances : comment les repérer et les soigner efficacement, Dr Catherine Quéquet
– Vaincre l’asthme et les allergies, Dr Florence Trébuchon
– Les allergies : petit guide visuel, Pr Jocelyne Just
– Asthme et allergies : 100 questions / réponses de médecins, Antoine Magnan
– Mieux vivre avec l’asthme, Pr Pierre Duroux, Pr Michel de Bouchaud, Marie-Dominique Le Borgne
– Rhume des foins et allergies du nez, Dr Denis Vincent et Dr Lucile Bensignor-Clavel
–  Les allergies le nouveau fléau ?, Dr Pierrick Hordé
– Allergie alimentaire chez l’enfant, Dr Fabienne Rancé et Dr Etienne Bidat
– Maladies chroniques et allergies aux sulfites, Bertrand Waterman
–  Se libérer du gluten : le guide de la sensibilité au gluten et de la maladie coeliaque, Dr Alessio Fasano
– Ce lait qui menace les femmes, Dr Raphaël Nogier
– L’alimentation ou la troisième médecine, Dr Seignalet
– Intolérances alimentaires, sensibilités, allergies, Florence Arnaud et Véronique Chazot.

 

 

Posted in Non classé | Comments Off on Les allergènes : à quoi peut-on réagir?

Freins restrictifs et troubles de l’alimentation

Traduction de passage du livre collaboratif ‘Tongue tied’ de Richard Baxter

Les passages sont écrits par une orthophoniste étatsunienne Megan Massi

Il y a 8 paires de muscles directement connectés ou présents dans la langue qui sont impliqués dans le fait de s’alimenter.
On peut donc imaginer pour un bébé qui a une déglutition compromise ou une langue restreinte comment s’alimenter peut être difficile.
Le processus d’avaler comprend 4 phases dans une déglutition mature,
Phase 1 : durant la phase préparatoire avec les lèvres closes, la langue, les joues et la mâchoire commencent à mâcher en effectuant des rotations / un mouvement circulaire pour faire un bolus avec la nourriture (une sorte de boule).Avec des liquides, le bolis est maintenu au sommet de la langue pendant qu’elle est pressée contre le palais pour que le liquide ne s’éparpille pas dans les joues.Le palais mou s’abaisse en direction de la langue pour fermer la gorge et qu’aucun liquide ne soit avalé de manière prématurée.
Phase 2 : pendant 1 à 1,5 seconde, la langue se lève en partant de l’avant jusqu’au fond avec un mouvement semblable à une vague pour envoyer les aliments au fond de la gorge. Une fois que les aliments arrivent au fond de la gorge, cela déclenche à une réfleche de déglutition.
Phase 3 : durant la phase ‘pharyngeal’ qui dure environ 1 seconde, les muscles du palais mou s’élèvent pour fermer le passage vers le nez, et la zone du pharynx/ gorge accepte le bolus de nourriture pendant que la langue se retracte et crée de la pression pour aider les aliments à descendre.
En simultané l’os hyoide dans le cou s’élève pour déplacer les cordes vocales et l’épiglotte ferme la trachée pour que des aliments ne passent pas dans les voies respiratoires.
Phase 4 : La nourriture descend dans l’oesophage pendant environ 8 à 10 secondes, pendant que les muscles se contractent et se relâchent dans un mouvement de vague (appelé peristaltisme) pour faire avancer les aliments dans l’estomac. Des valves qu’on appelle le sphincter de l’oesophage supérieure et le sphincter de l’oesophage inférieure permettent à la nourriture d’entrer dans l’oesophage et d’en sortir pour aller dans l’estomac.
Puisque le processus de se nourrir est complexe et demande une grande coordination de plusieurs muscles et réflexes pour fonctionner correctement et ne pas poser de danger, on peut imaginer l’impact d’un frein de langue restrictif, que ce soit avec des liquides ou des solides.

 

Purées

1. le frein de langue restreint la mobilité de la langue qui ne peut pas former de bolus, ni aider les aliments à se déplacer correctement
2. Les freins de lèvre et buccaux restreignent la mobilité et gênent l’aspiration du bolus à la cuillère. C’est la raison pour laquelle ce sont les parents qui vont coller la cuillère dans la bouche du bébé et ‘l’essuyer’ contre le palais afin de vider la cuillère car le bébé ne parvient pas à prendre le contenu. Et cette manière de faire empêche le bébé de se muscler et de développer de bons réflexes.
3. Une fois que la purée est dans la bouche, ces bébés avec des freins restrictifs ont une déglutition immature, donc vont aspirer ou pousser la langue en avant (réflexe de protusion) même si la langue ne va pas très loin afin d’essayer d’avaler le bolus. On peut imaginer ce qu’il se passe. Le bolus s’éparpille dans la bouche du bébé dès que la cuillère n’est plus là. Et les parents racontent parfois qu’ils continuent de donner des cuillères de purées sans que le bébé avale. Les bébés avec des freins restrictifs n’arrivent pas à dépasser le stade d’aspiration. Une partie du bolus est perdue systématiquement dans la partie avant de la bouche.
4. Un autre symptôme avec les freins restrictifs est beaucoup de gag, toux, et même étouffement. Quand le bolus est placé sur la langue et que la langue ne s’élève pas pour démarrer une déglutition, un gag peut avoir lieu. Et ce gag fait que la nourriture qui était dans la bouche en ressort voir un bébé qui vomit. Des expériences négatives récurrentes peuvent conduire à de l’aversion orale, de la panique, de la frustration pour le bébé (et les parents).
(Avec une gourde de compote il suffit d’aspirer).

Solides
Lors de l’introduction des solides le problèmes est souvent une mauvaise élevation de la langue et une faible amplitude de la langue pour les mouvements latéraux à cause de la restriction.
Dès qu’un aliment qui demande de la manipulation entre dans leur bouche qui ne peut pas être immédiatement avalé, ils vont aspirer ou sucer jusqu’à ce que l’aliment se dissoude ou faire un gag.
De même lorsqu’un aliment qui fond est placé sur un côté de la bouche le réflexe transverse est stimulé, mais les bébés avec des freons ne peuvent pas déplacer leur langue vers la nourriture pour initier le grignotage. Ils vont essayer d’utiliser les côtés de la langue à la place.
Melanie Potock experte en difficultés alimentaires (picky eating) parle de cette difficulté à bouger la langue comme un canöé. Des fois les bébés arrivent à compenser avec certaines textures mais par conséquent les bébés vont toujours favoriser ce type de texture, et se restreindre à un certain type d’aliments qui ont cette texture.
Ces difficultés perdurent en grandissant, les enfants n’arrivent pas à finir leur repas, mangent (très) doucement.
Pourquoi? Parce que manger est épuisant pour eux. Et on les dit ‘difficiles’ parce qu’ils évitent toujours certains aliments et en favorisent d’autres. Ils vont éviter tout ce qui est susceptible de s’éparpiller dans la bouche (exemple : chips), des aliments mélangeant du solide et du liquide (ex : raisin, ananas, yaourts avec morceaux) qui demandent de gérer deux consistances, les aliments collants qui requiert de la part de la langue de nettoyer le palais et les dents (ex : sandwich avec du beurre de cacahuète) et les aliments qui requièrent un mouvement rotatif circulaire (steak, pizza, légumes durs, pain croustillant). On voit ces enfants demander fréquemment de l’eau pour pouvoir déglutir. Elle leur permet d’avaler ce qui s’est éparpillé dans la bouche et de la nettoyer.

Au biberon comme au sein, le bébé peut développer une aversion pour se nourrir à cause des difficultés qu’il rencontre, des fausses routes, gags…


 

Posted in Non classé | Comments Off on Freins restrictifs et troubles de l’alimentation

Les bébés aux besoins intenses n’existent pas

Les bébés n’ont pas de besoins intenses, Ils ont besoin qu’on leur accorde de  l’attention, du contact, d’être portés, bercés, câlinés, car ce sont des clés pour leur sécurité intérieure et leur développement psychique et affectif.                                                                          
Ils ont des besoins.
               

Un bébé qui pleure en permanence, semble inconfortable SOUFFRE

Ce n’est pas parce que la cause de sa souffrance n’a pas été identifiée qu’il ne souffre pas.

Un bébé peut MANQUER DE LAIT. On peut l’aider à en obtenir plus. (article sur la compensation)

Un bébé peut BRULER DE L’INTERIEUR, à cause d’un système digestif inflammé. Un reflux, une oesophagite, une gastrite puisent dans le quota de ressources vitales, et rendent irritable, nerveux, hypersensible et même agressif. S’occuper des allergies alimentaires peut faire une différence. Elles ne sont pas rares.  (article sur les allergies / RGO / oesphagite)

Un bébé peut manquer d’oxygène et avoir des voies respiratoires irritées font qu’OBTENIR DE L’AIR EST UNE LUTTE et DOULOUREUX. La privation d’une quantité d’air suffisante cause de l’irritabilité. S’occuper des allergies respiratoires et du développement de la mâchoire peut faire une différence.(article sur respirer, comment se développe la mâchoire, la carence en oxygène)

Un bébé peut être sujet à des TENSIONS liées à sa vie in utéro, à sa NAISSANCE , à l’état de son MICROBIOTE, à des FREINS RESTRICTIFS, du stress. Ou souffrir d’autre chose encore. S’en occuper peut faire une différence. (article sur les tensions et les freins )

 

Posted in Non classé | Comments Off on Les bébés aux besoins intenses n’existent pas

Le journal des allergies

 

POURQUOI ?

Le journal des allergies est un outil qui peut permettre aux parents de faire des liens entre le comportement et les réactions de leur bébé/enfant et ce qu’il mange/ce avec quoi il est contact.

POUR QUI ?

Ce journal peut être utilisé en cours d’allaitement, et être à double entrée lorsque le bébé est diversifié. La mère allaitante peut ainsi noter les aliments qu’elle consomme, traitements etc. Il peut être poursuit pendant l’enfance en dehors de l’allaitement.
Un adulte à la recherche de ses propres allergies peut y avoir recours.

MATERIEL

Pour tenir un journal des allergies, il faut de quoi écrire et un support. Un stylo et un cahier simple suffise. On peut choisir un classeur si on est plus à l’aise, utiliser des feutres…

L’objectif du journal n’est pas d’être un poids ou de prendre du temps mais d’être pratique et de fonctionner pour nous.  Si on est pas à l’aise avec, cela ne fonctionne pas.

Ce n’est pas un concours de beauté ou de réussite mais une aide pour une observation fine de ce qu’il se passe.

Dans l’objectif de montrer un exemple pour visualiser, les illustrations comprennent l’emploi de feutres, grand cahier, agrafeuse, colle etc. mais ces outils ne sont pas indispensables.

 

DUREE

Il est important de réussir à le faire sur plusieurs semaines.

 

DELAI DE REACTION

Dans le cas d’une allergie immédiate les symptômes peuvent apparaître très vite, mais dans le cas d’une allergie retardée, la réaction peut apparaître le soir même, le lendemain, le surlendemain e le jour d’après. A savoir que dans le cadre d’une éviction il faut 4 à 5 semaines d’éviction stricte pour s’assurer que ce n’est pas tel aliment en cause.

 

UTILITE FINALE

Un journal des allergies permet de réaliser des choses sur ses habitudes alimentaires, la quantité de produits consommés, la présence de certains allergènes additifs, mais aussi d’autres facteurs de l’environnement.

En mangeant moins de produits industriels, et de manière plus simple, les allergènes sont plus facilement identifiable. Les produits transformés peuvent contenir une trentaine d’ingrédients, dont des additifs qui sont irritants pour n’importe qui.

Il est possible de se faire plaisir et d’avoir une alimentation saine, riche et équilibrée en faisant des évictions.

 

LE MODELE

Le modèle de journal présenté comprend 6 grandes catégories.

  1. LES ALIMENTS : détailler le plus possible : sauces, accompagnements, marque, ingrédients si aliments préparés, cuisson…. cela comprend de noter si on fume.
  2. LES BOISSONS : thé, café, sodas, jus de fruits, tisane : lire et réécrire les ingrédients notés sur les étiquettes. Il y a des arômes, des additifs, qui peuvent contenir des allergènes et produits toxiques dans les tisanes en sachet, sodas etc. A savoir que les tisanes en sachet contiennent du gluten et du plomb.
  3. LES PRODUITS D’HYGIENE : savon, marque et ingrédients, dentifrices, lotions, shampoings, crèmes, maquillage, produits utilisés sur le bébé, marque et composition des couches, lessive, coton utilisé….
  4. MEDICAMENTS / COMPLEMENTS : pilule contraceptive, stérilet hormonal, implant, traitements médicamenteux autres, compléments alimentaires, vitamine D de bébé, ce qui est donné au bébé en plus de son alimentation : anti-reflux etc.
  5. ENVIRRONNEMENT : matières des vêtements, est-ce que quelqu’un fume dans l’entourage, sortie, visite, trajet en voiture, journée à la maison, extérieur, animaux, plantes etc)
  6. SYMPTÔMES CHEZ LE BEBE : comportement, pleurs, reflux, réveils toutes les heures, selles liquides, glaireuses, sang, constipation, eczéma, urticaire, autres irruptions cutanées et localisation, nez qui coule/bouché, toux etc…. )

Il est possible de récupérer sur les emballages la liste des ingrédients, la découper, la coller et l’agrafer sur la page du jour, ou dans le cahier, afin de garder des traces précises, ou bien de tout recopier à la main.

 

Posted in Non classé | Comments Off on Le journal des allergies

Le rôle du lactose : donner un seul sein?

 Groupe avec des ressources, informations soutien sur l’allaitement ‘Allaiter en maternant’ https://www.facebook.com/groups/122414898390553

 
On entend souvent que la seule ‘partie’ du lait maternel qui est importante et aide le bébé a grossir est le lait de fin de tétée parce qu’il est gras.
On entend aussi que le lait ‘sucré’ de début de tétée est comme de l’eau, non seulement pas nourrissant mais en plus de cela qu’il peur faire mal au ventre, causer des selles vertes, un trop plein des bébés agités.
 
Cependant il n’y a pas deux types de lait, mais une composition qui change en permanence, en fonction du moment de la journée, du besoin du bébé, de la fréquence de ses tétées. Le bébé a besoin de TOUT le lait produit. Il n’y a pas une partie qui soit mauvaise pour sa santé. Des selles vertes indiquent plutôt un bébé qui draine mal le sein et obtient trop peu de lait, une allergie, un petit virus passager….consulter, s’assurer que la succion est efficace, rapprocher les tétées, bien offrir les deux seins, commencer par le dernier pris, faciliter le transfert de lait avec la prise asymétrique et la compression du sein au besoin.
 
Le lactose présent dans le lait maternel (en plus grande quantité que dans le lait de vache) est important pour la croissance de celui-ci.
 
Il protège des infections bactériennes et aide le cerveau à se développer. Il fournit de l’énergie, aide à fixer le calcium et fer, nourrit les bonnes bactéries, bididobactéries, qui peuvent ainsi se développer.
 
Pour des infos sur les selles, un article ici
 
Captures 1 et 2
Posted in Non classé | Comments Off on Le rôle du lactose : donner un seul sein?

Eviction du soja

Le soja est un pois chinois ou haricot oléagineux. Il appartient à la famille des légumineuses.
Il est originaire d’Asie mais de nos jours le premier producteur mondial sont les Etats Unis.
Il fait partie des 14 allergènes à déclaration obligatoire sur les emballages.

Les personnes allergiques au soja peuvent développer une allergie par réaction croisée à l’arachide.

Allergies croisées et associées
67% des personnes allergiques au soja le sont aussi à l’arachide
10 à 14% des enfants allergiques aux plv le seraient aussi au soja.
10% des allergiques au bouleau auraient une réactivité croisée au soja.

Des allergies croisées peuvent donc être retrouvées avec les légumineuses (arachide, pois, lentilles, fèves, lupin, haricots) voire les fruits à coque, en plus des protéines de lait de vache et l’allergie respiratoire au bouleau.

 

L’essentiel de la production de soja mondiale est transformée en

  • huiles (dont des agrocarburants)
  • de l’alimentation pour les animaux d’élevage (bœuf, porc, volailles, poissons d’élevage).

Il est également utilisé dans l’alimentation humaine, pour remplacer les protéines animales. Le soja peut être consommé sous sa forme naturelle, mais aussi d’additif (léthicine de soja).

La lécithine de soja contenue dans la farine est notamment mise en cause dans l’asthme professionnel des boulangers.

Il y a plusieurs types de protéines dans le soja qui peuvent déclencher des réactions allergiques :

  • les cupines
  • les prolamines (protéines hydrophobes des coques, responsables d’asthmes sévères et reconnus comme allergènes professionnels)
  • les oléosines (protéines utilisées dans les huiles, responsables des réactions croisées à l’arachide)

Lors de la germination des graines, les allergènes sembleraient se dégrader complètement après trois jours.

 

Avertissement !
Les documents d’éviction sont basés sur des recherches et lectures, ils ne peuvent se substituer à un suivi avec un professionnel (allergologue, gastro entérologue, médecin, diététicien-ne).
Ces documents ne prétendent pas à être exhaustifs, car l’industrie alimentaire ne cesse de trouver de nouveaux noms aux produits utilisés. Il faut donc être vigilant, toujours se renseigner, décrypter les étiquettes, termes inconnus, prendre en compte les symptômes, avoir une trousse d’urgence.
Il est possible d’équilibrer son alimentation et de ne pas craindre de carences.
En cas de difficultés, ne pas hésiter à faire un suivi avec un-e diététicien-ne, micronutritionniste etc.

 

Le soja sous toutes ses formes

Les formes annoncées

  • farine de soja : elle est souvent mélangée à d’autres farines
  • lait de soja / yaourt au soja. Riches en protéines, pauvres en lipides et en calcium, sans cholestérol. Tenir compte de la teneur en phyto oestrogènes et ce ne sont pas des aliments adaptés aux bébés.
  • l’huile de soja : huile avec un rapport oméga 6/ oméga 3 trop élevée, une huile qui ne doit pas être utilisée pour la friture.
  • Concentrés et isolats de soja plus riches en protéines que la farine dans les substitutions de repas et aliments infantiles.
  • Lécithine de soja

Les autres noms du soja

  • Tofu et tofu fermenté (sufu) qui est fabriqué à base de lait de soja qui ressemble à une purée, fromage.
  • Edamames: fèves de soja immatures
  • Germes de soja jaune
  • Tempeh: graines fermentées
  • Natto: graines fermentées
  • Miso: pâte de soja fermentée (utilisé dans les soupes, sauces comme aromate)
  • Shoyu: sauce soja
  • Tamari: sauce soja fermentée

Le soja caché

  • Toutes les huiles de table peuvent être ‘coupées’ avec de l’huile de soja : vérifier la composition, choisir de l’huile d’olive vierge première pression extraite à froid, en cas de doute contacter la marque.
  • Les farines de préparations commerciales peuvent être
  • Le pain : Les farines de blé utilisées par les boulangers peuvent contenir de la farine de soja et des additifs à base de soja (lire plus bas le paragraphe dédié)
  • Les viennoiseries puisque de la farine de blé est utilisée et celle-ci peut contenir de la farine de soja
  • Aliments industriels préparés contenant de la farine
  • Steack haché de bœuf (jusqu’à 30% de leur poids), cordons bleus et nuggets de volaille, terrines de viande, pains, biscuits, compléments alimentaires, sauces et bouillons (source : les allergies alimentaires du dr habib Chabane). Les protéines de soja peuvent être texturées pour remplacer la viande (boulettes de viandes)
  • Il est probable que toutes les viandes d’animaux d’élevage et vendues à la consommation aient été nourries à un moment ou un autre par du soja.
  • Les glaces et cornets, bonbons, chewing gum, chocolat peuvent contenir du soja
  • Fruits secs grillés comme la cacahuète
  • Sous forme d’additifs: E322 (lécithines) , E426 (Hémicellulose de soja), E479b Huile de soja oxydé
  • Les vitamines d avec les tocophérols (mais qui ne sont pas à étiquetage obligatoire car considérés comme négligeables et non allergisants)
  • Médicaments comme ceux contre l’arthrose et les solutés de perfusions lipidiques (piasclédine, sojanat, intralipid)
  • certaines vitamines D, ou autres produits contenants du tocophérol

 

Attention !
Ne sont pas soumis à étiquetage obligatoire (mais peuvent-ils induire une réaction ? possible)
– l’huile et la graisse de soja entièrement raffinées,
– les tocophérols mixtes naturels (E306),
– le D-alpha-tocophérol naturel,
– lacétate de D-alpha-tocophéryl naturel
– le succinate de D-alpha-tocophéryl naturel dérivé du soja,
– les phytostérols et les esters de phytostérol érivés d’huiles végétales de soja
– l’ester de stanol végétal produit à partir de stérols dérivés d’huiles végétales de soja.

 

Le cas du pain du boulanger

Selon la législation française, les ingrédients autorisés pour faire du pain sont la farine, sel, eau, levure ou levain mais aussi cinq ‘adjuvants naturels’ (farine de fèves, de soja et de malt de blé, gluten et levure désactivée), ainsi qu’un ‘auxiliaire technologique’ (l’amylase fongique). https://reporterre.net/Qu-039-y-a-t-il-dans-la-farine-du-boulanger

Farines de fève, de soja (adjuvant) : elles augmentent le blanchiment de la pâte et de la mie, améliorent la fermentation et augmentent le volume des pains. La farine peut en contenir entre 0.5 et 2% selon qu’il s’agit de soja et de fève. (https://www.bouscas.fr/dans-le-pain.html)

Farine lécithinée E322 : cet extrait gras du soja est un émulsifiant qui sert à rendre la pâte moelleuse et augmente le volume du pain. Le pain est moins sec et la mie plus légère, l’émulsifiant tend à transformer la pâte en « mousse stable » . (https://www.bouscas.fr/dans-le-pain.html)

Plus d’info https://boulangerienet.fr/bn/bnweb/dt/additif.php

 

Différentes appellations possibles du soja (liste non exhaustive) 

Soja/ soya
Albumine de soja (soya)
Edamame
Fève germée
Glycine max
Isolat de protéines de soja
Kinako
Kouridofu
Lécithine de soja
Lécithine végétale
Miso
Natto
Nimame
Okara
Protéines végétales texturées (PVT)
Sauce soja
Shoyu
Sobee
Soja hispida
Tamari
Tempeh
Tofu
Yuba (feuille de tofu)
l’huile et la graisse de soja entièrement raffinée

 


additifs
E306 tocophérols mixtes naturels
E322 Lécithines
E426 Hémicellulose de soja
E471 Mono et diglycérides d’acides gras
E479 Huile de soja oxydée
E479b Huile de soja oxydée
le D-alpha-tocophérol naturel
L’acétate de D-alpha-tocophéryl naturel dérivé du soja
Le succinate de D-alpha-tocophéryl naturel dérivé du soja
Les phytostérols et les esters de phytostérol dérivés d’huiles végétales de soja
L’ester de stanol végétal produit à partir de stérols dérivés d’huiles végétales de soja.

Dérivés du soja dans les cosmétiques ou produits d’hygiène

 

Pour remplacer le soja /astuces :

  • Faire son pain soi même
  • Consommer des viandes achetées chez le boucher et non ‘préparées’
  • Association de protéines avec diverses origines (légumineuses et céréales) : pois chiches et semoule, haricots rouges et maïs, lentilles et riz.
  • Pour la sauce, vinaigre balsamique et mélasse
  • Vigilance pour les huiles d’olive et de table, bien vérifier les ingrédients et contacter les fabricants en cas de doute.

 

Sources

Allergies et intolérances alimentaires, Fiches pratiques sur 14 allergènes majeurs – Nathalie Cayot et Philippe Cayot, 2016

Les allergies alimentaires : diagnostic, traitements et perspectives – Dr Habib Chabane, 2017

Intolérances alimentaires, sensibilités, allergies – Florence Arnaud et Véronique Chazot, 2016

 

Posted in Non classé | Comments Off on Eviction du soja

Eviction de l’oeuf

L’allergie à l’œuf fait partie des allergies les plus courantes chez l’enfant avec les protéines de lait de vache et l’arachide.

Il existe une réaction allergique respiratoire croisée avec les plumes d’oiseaux et  une réaction croisée alimentaire avec la volaille.

 

Les caractéristiques de l’oeuf

L’œuf de poule est constitué d’une coquille non allergisante, du blanc d’œuf et du jaune d’œuf.

L’œuf est une très bonne source de protéines, en particulier grâce à l’équilibre des acides aminés essentiels. Cet équilibre entre acides aminés est valable uniquement si les poules sont nourries au lin, herbes, trèfle, luzerne. Si les poules sont nourries au maïs et soja cet équilibre est perdu.

Les oeufs sont utilisés dans de nombreux plats et produits industriels pour leur pouvoir coagulant, gélifiant, moussant, émulsifiant,  anti cristallisant, colorant, collant, clarifiant.

L’œuf peut être présent sous la forme d’ingrédient ou additifs (conservateur, liant, émulsifiant, coagulant).

 

Les protéines de l’oeuf

Le blanc d’œuf est très allergisant. Il contient 23 protéines dont les allergènes majeurs Gal d 1 (ovomucoïde), Gal d 2 (ovalbumine), Gal d 3 (ovotransferrine) et Gal d 4 (lysozyme).

Les allergènes du blanc d’œuf sont thermosensibles (sauf l’ovomucoïde), ce qui peut expliquer que certains allergiques à l’œuf le tolèrent cuit.

L’ovomucoïde est résistant à la chaleur, à la digestion.

Blanc d’oeuf
Gal d 1 (=ovomucoïde) = elle est thermostable et résistante aux autres formes de dénaturation
Gal d 2 ( = ovalbumine). Elle est aussi thermostable (mais moins que l’ovomucoïde), elle resiste à certains enzymes digestifs mais pas tous. Elle est très histaminolibératrice. Elle peut donc déclencher de fausses allergies par libération d’histamine sans que le système immunitaire réagisse).
Gal d 3 (= conalbumine ou ovotransferrine). Elle est thermosensible et moins allergisante que les deux autres.
Gal d 4
(= lysozyme). Sa cuisson réduit l’allergènicité. Le lysosyme peut se retrouver dans le vin lors de l’opération du collage du vin (vin blanc). Il peut induire des réactions chez les patients allergiques à l’œuf.

 

Jaune d’œuf
Gal d 5 (alpha-livétine). Cette protéine est impliquée dans les réactions croisées œuf-oiseau (sensibilisation via la présence d’oiseaux à la maison, puis n développe une allergie alimentaire au jaune d’œuf).
Les autres protéines du jaune d’œuf semblent moins allergisantes.

 

Avertissement !
Les documents d’éviction sont basés sur des recherches et lectures, ils ne peuvent se substituer à un suivi avec un professionnel (allergologue, gastro entérologue, médecin, diététicien-ne).
Ces documents ne prétendent pas à être exhaustifs, car l’industrie alimentaire ne cesse de trouver de nouveaux noms aux produits utilisés. Il faut donc être vigilant, toujours se renseigner, décrypter les étiquettes, termes inconnus, prendre en compte les symptômes, avoir une trousse d’urgence.
Il est possible d’équilibrer son alimentation et de ne pas craindre de carences.
En cas de difficultés, ne pas hésiter à faire un suivi avec un-e diététicien-ne, micronutritionniste etc.

Dénominations possibles sous lesquelles on peut retrouver l’œuf
apovitellenine/ lipovitelline
Albumen / albumine
Meringue
Conalbumine
Œufs de canard, d’oie et de caille
Œuf (blanc, jaune déshydraté, en poudre, solide, congelé, pasteurisé)
Lait de poule
Succédanés d’œuf (egg beaters)
Globuline
Lécithine
Livétine
Lysozyme
Ovalbumine
Ovoglobuline
Ovomacroglobuline
Ovomucoïde
Ovomucine
Ovotransferrine
Ovovitelline
Phosvitine
Protéines de l’ovolactohydrolyze
Silico-albuminate
Vitelline
Licéïne
Emulsifiant
Hydrolisat de protéines
Graisses d’origine animale
Mention ‘additifs’
Mention ‘arôme’

Additifs
Colorant E101
E322 lécithine (soja ou œuf)
E101 (ou vitamine B2 naturelle  ou riboflavine ou vitamine G)
E161c (cryptoxanthine ou kryptoxanthine)
E322 (lécithine, habituellement soja mais peut provenir du jaune d’œuf)
E344 citrate de lécithine (interdite en France)
E470i (sels de sodium et de potassium d’acides gras, sels d’acides gras de calcium
De E472e à E742g
E473a à E475 (olgoesters de saccharose, sucroglycérides, esters polyglycéroliques
E478 (ester glycéroliques et propylène-glycoliques d’acides gras types lactiles)
E479 (huile de soja oxydée par chauffage avec des mono et glycérides d’acides gras)
E487 (laurylsulfate de sodium, émulsifiant interdit en France)
E570 (acides gras, acide stéarique)

 

Aliments pouvant contenir de l’œuf
Œufs sous toutes ses formes : œuf dur, à la coque, en omelette, au plat, mollet, gratins, soufflé, quiche.
Beurre, mayonnaise, sauces : béarnaises, rémoulade..
Pain de mie, pâtes aux œufs, raviolis, cannellonis, feuilletés, gnocchis, pâtes aux œufs, pizzas, sandwiches et hamburgers.
Fruits ou de légumes sous forme de mousse à base d’œufs, beignets ou gratins.
Pâtisseries, biscuits, brioches, viennoiseries, glaces, marrons glacés, bonbons, beignets, crème patissières, crèmes anglaises, île flottante
Pommes de terre sous formes de pommes dauphines, noisettes, gaufrettes, purée.
Salades composées.
Mayonnaise.
Terrines, Pâtés, Boudins, farces, préparations panées.
Quenelles.
Surimi.
Biscottes.
Fromages contenant du E1105.
Pâtes à tarte, plats industriels

Médicaments et produits cosmétiques contenant des protéines ‘oeuf (source ‘l’allergie alimentaire chez l’enfant, dr rancé et dr bidat)

Pour remplacer l’oeuf :

  • Texture gélatineuse et liant : maïs, pomme de terre, tapioca, arrow root
  • Emulsifiant / épaississant : farines riches en protéines, soja, lupi,
  • Substance gluante : graines de lin diluées dans l’eau
  • mousse au chocolat : en battant l’eau de cuisson des pois chiches
  • Viscosité et rétention d’eau : compotes ou purées de légumes : courge, potiron, carotte, courgette
  • Gélifiant : aguar aguar et gomme guar, protéines de lactosérum chauffées.

 

Sources

Allergies et intolérances alimentaires, Fiches pratiques sur 14 allergènes majeurs – Nathalie Cayot et Philippe Cayot, 2016

Les allergies alimentaires : diagnostic, traitements et perspectives – Dr Habib Chabane, 2017

Intolérances alimentaires, sensibilités, allergies – Florence Arnaud et Véronique Chazot, 2016

 

Posted in Non classé | Comments Off on Eviction de l’oeuf

Comment compenser et aider bébé à obtenir du lait

Lorsque le bébé a des difficultés de succion, des freins restrictifs,  prend trop peu de lait, voici un série de propositions pour compenser pour ses difficultés : Le système OMTESTA = Ocytocine, Mise au sein, Techniques, Environnement, Supprimer, Tensions et Allergies.

Groupe avec des ressources, informations soutien sur l’allaitement ‘Allaiter en maternant’ https://www.facebook.com/groups/122414898390553

 

Ocytocine, de l’amour, toujours plus d’amour

L’objectif est simple, faire grimper le taux d’ocytocine des deux côtés, l’amour le grand ‘facilitateur’ d’allaitement, qui fait couler le lait à flots, stimule les réflexes du bébé car le cerveau est sécurisé et ne sent pas le besoin de se défendre. La relation est là.

Peau à peau, contact, bercements, garder bébé dans les bras, cododo, pportage en écharpe, bain, caresses, encouragements, communication. Les tétées nocturnes sont très nourrissantes et stimulantes, à la fois pour la production et la relation, avec un bébé qui se sent en sécurité.

Un accouchement respectueux pour la mère qu’elle se sente en confiance avec son corps et confiante avec ses propres capacités participe à une bonne mise en place de l’allaitement.

Il est important d’encourager la mère dans son projet et qu’elle se sente capable.

 

Mise au sein,  la qualité et la quantité des tétées

La première chose pour que bébé ait plus de lait est d’augmenter la fréquence, on ne peut pas trop allaiter un bébé. Le lait maternel est très digeste, facilement assimilable. Toujours proposer les deux seins, méthode ABBA.

Ensuite que le bébé prenne le sein en prise asymétrique (menton enfoncé, nez décollé), et compresser quand nécessaire, être confortable soi-même, s’allonger.

Prise du sein ‘tacos’, ‘dancer’ lorsqu’il y a des difficultés.

Ne pas oublier de coller le ventre de bébé contre le sien.

(Bien sûr s’occuper des freins : on suppose ici d’emblée que le bébé a des freins, difficultés de succion).

 

Techniques 

Il peut parfois être nécessaire d’utiliser un tire lait ou d’autres stratégies pour remédier à une prise de lait insuffisante. Cela permet de relancer la lactation, au bébé d’obtenir plus de lait au sein, mais aussi de donner le lait obtenu dans un contenant adapté (cuillère, tasse) quand la prise de poids est  vraiment problématique plutôt que de donner des compléments.

  • tirer son lait, de préférence après les tétées avec un bon tire lait et téterelles adaptées : tirer.
  • Expression manuelle : il existe des vidéos sur youtube, marmet techniques.
  • Faire téter un plus grand

 

Environnement = créer l’environnement nécessaire pour que le bébé se sente à l’aise pour téter.

  • Environnement calme, s’isoler, peu de bruits, peu de lumière pour que le bébé puisse se concentrer sur la tétée.
  • Contact physique, pas de séparation pour que le bébé soit sécurisé.

 

Supprimer les obstacles à la production et au transfert de lait :

  • Tétine : la tétine supprime des tétées donc le bébé obtient moins de lait et stimule moins la lactation ce qui peut avoir comme conséquence une mauvaise prise de poids, une baisse de la lactation. Ce n’est pas forcément immédiat mais s’installe avec le temps.
  • Bouts de sein : ils réduisent l’efficacité de la tétée, avec des bouts de sein, le bébé obtient moins de lait et draine moins bien le sein. ce qui peut avoir comme conséquence une mauvaise prise de poids, une baisse de la lactation. Ce n’est pas forcément immédiat mais s’installe avec le temps.
  • Compléments quand non nécessaire (et si compléments, tirer en parallèle pour maintenir la lactation)
  • Contraception hormonale : l’implant, les pilules contraceptives, les stérilet hormonaux peuvent faire baisser la lactation. Cela peut avoir comme conséquence une mauvaise prise de poids.
  • Séparation : les séparations déstabilisent le bébé et font baisser la lactation.
  • Pas de cododo : lorsque l’on ne dort pas dans la même pièce avec bébé, il est possible de rater des signes d’éveil, de ne pas entendre des signaux. LE bébé sait qu’il est seul et peut se manifester moins, dormir plus. La diminution de tétées n’est ni bonne pour la prise de poids, ni pour maintenir la lactation. En étant proche de sa mère, le bébé se sent en sécurité, se manifeste, tète plus souvent.
  • Douleurs de la mère lors de la mise au sein : il est normal de chercher à espacer les tétées et craindre l’allaitement lorsqu’on a mal. Il faut chercher la cause des douleurs et y remédier pour que tout cela se passe dans de bonnes conditions. Un point sur les douleurs ici.
  • Traitements / médicaments : certains traitements et médicaments peuvent influencer la lactation et peuvent la faire baisser.
  • Santé de la mère : si la mère a une pathologie, un réel souci de santé, ne prend pas soin d’elle (alimentation, s’allonger), vit un stress intense, un deuil, cela peut jouer sur sa lactation.  Soutenir la mère, la décharger, se préoccuper de sa santé. Un point sur les causes possibles de manque de lait : ici.

 

Tensions (et massages) :

  • à la maison : on peut masser bébé, son corps et son visage, utiliser les positions tummy time  (temps sur le ventre) et guppy. Tummy time, guppy, importance des fascias et massages.
  • Par des professionnels : chiropracteurs pour retrouver de l’équilibre et de la mobilité, ergothérapeutes ou autres thérapeutes manuels, travailler sur les réflexes archaïques et consulter un bon allergologue pour les tensions.

Allergies (et sensibilités)

  • s’assurer qu’on n’utilise pas des produits sur la peau ou autre qui perturbe le bébé (parfum, crème, gel douche…)
  • un bébé peut téter moins ou prendre trop peu de poids à cause d’allergies. Si la paroi intestinale est enflammée, elle peut absorber nutriments de manière moins efficace, et le corps utiliser de l’énergie pour se ‘protéger’.
  • Les grèves et tétées peu fréquentes peuvent être causées par le fait que bébé est brûlé (reflux, œsophagite) donc s’occuper des allergies pour que bébé tète avec plus d’entrain
  • Parfois un traitement en cours peut perturber les tétées du bébé, ou un médicament contenir des allergènes.
  • Attention à la pilule qui contient du lactose, les médicaments qui contiennent des allergènes.

allaiter un bébé allergique, et symptômes : ici.

Posted in Non classé | Comments Off on Comment compenser et aider bébé à obtenir du lait