Enceinte je savais que je voulais essayer d’allaiter, ma mère m’ayant allaiter 4 ans et connaissant les bienfaits de l’allaitement (ceux qui m’interpellaient davantage étais ceux qui augmentais les chances que mon bébé ou moi survivent comme la diminution du risque de MSN (mort subite du nourrisson) et de leucémie pour bébé et la diminution de 96% du risque du cancer du sein pour moi avec 3 ans d’allaitement pouvant être cumulé sur plusieurs allaitements). Par contre, je me suis peu préparer parce que j’avais l’impression qu’il était hautement possible que je ne réussisse pas, connaissant l’hypoplasie et malgré que ce ne soit que 5% de la population atteinte je me disais que cela pouvait être moi et qu’il ne fallait pas que je m’investisse trop émotionnellement pour réussir à survivre au deuil du non-allaitement si cela ne fonctionnait pas. Aujourd’hui, quand j’y repense je me dis que les lobbys de pcn (préparation commerciale pour nourrisson) sont forts et qu’il est bien triste que la société ne soit pas plus soutenante de l’allaitement et que l’option de donner du lait de don de lait informel au dal au sein ne soit pas plus connu.
J’ai accoucher a 40.6sa, sans épidurale mais avec deux mains de médecin qui sont venus sortir mon bébé en plus de la ventouse. Bébé a eu des difficultés respiratoires au début qui se sont résorbés dans l’heure mais il a été transféré, j’ai fait une hémorragie et nous avons étés séparés. Ils lui ont donner mon colostrum extrait a la main au verre ouvert, pas de suce ni de biberon.
Nous avons étés réunis et il tétait fréquemment, j’ai eu ma montée laiteuse et bébé prenait bien son poids. Nous avons été au chiro à semaine 1 et semaine 2 sans tensions pour le bébé. Nos difficultés ont commencer à semaine 3 où j’ai eu un canal boucher et comme j’avais été au chiro je me suis dirigée vers une ibclc qui sans rien toucher m’a donné une référence pour évaluer et couper le frein. Le frein de langue a été coupé à sa quatrième semaine au ciseau (je comprendrais plus tard que c’était seulement la partie antérieure qui avait été coupée cette fois-ci) et je faisais les exercices. Ensuite j’ai eu des canaux bouchés puis ma première mastite. Je me suis dirigée vers un professionnel pour refaire couper le frein de langue et celui de lèvre au laser. Suite à l’intervention les problèmes perduraient et faire les exercices étaient très difficile émotionnellement alors j’ai arrêtée. J’ai été vu par une ibclc en clinique d’allaitement qui m’a dit qu’il restait un petit frein pas problématique qui n’avait pas été coupé et elle m’a dit d’aller en chiro pour le bébé.
Je suis allée chez une chiro pédiatrique spécialisé en allaitement et ibclc qui m’a dit que les tensions de bébé peuvent apparaitre jusqu’à un mois post naissance chez certains bébé quand ils deviennent davantage tonique, comme quand on tend un élastique et qu’on y voit les failles; et qui m’a dit aussi que le petit frein n’était pas problématique et qui a vu mon bébé pendant 6 séances. J’ai aussi eu une échographie des seins et des ultrasons chez une chiro pour traiter mes engorgements qui perduraient.
Je n’ai plus eu de problème pendant quelques semaines puis bébé se remettait à pincer et je faisais d’autres engorgements et j’ai refait d’autres mastites. Donc je suis retournée au chiro quelques fois et demander qu’on évalue kiss et ça a été fait mais il n’avait pas cette problématique. Vu que le problème revenait j’ai changé de chiro pour une autre aussi chiro ibclc qui m’a dit que le frein n’était pas problématique et de simplement replacer bébé au sein quand il se déplaçait pout prendre mon sein moins profondément. Il avait aussi facilement un réflexe nauséeux fort et j’ai parlé de désensibilisation orale mais on m’a dit bébé va se désensibiliser seul avec le temps. Dans un festival de portage j’ai vu une ostéopathe qui évaluait les bébés gratuitement et était marraine d’allaitement. Elle l’a évalué puis m’a parler de travailler son palais creux pour désensibiliser son reflexe hyper nauséeux. Comme je n’arrivais pas à faire les exercices jeux par moi-même j’ai trouvé une bonne ostéopathe qui y est parvenue. Après quelques séances elle m’a dit qu’il était guéri. Il avait maintenant 10 mois. Toutefois, les engorgements sont vite revenus et le vasospasme et ses dents frottaient souvent lors de la prise. Nous sommes retournés voir la première chiro et elle aussi le considérait “guéri” et sans tensions.
Puis, je suis devenue marraine d’allaitement j’aidais les mamans et je me demandais ce que mon problème pouvait être, pensant à des trucs rares, ce ne pouvait pas être les freins dans ma tête car ils avaient été diagnostiqués comme non problématiques par trois ibclc. Puis j’ai aidé une maman à laquelle à la clinique d’allaitement ils lui ont dit la même chose “petit frein pas problématique” pendant 9 longues semaines et puis quand elle a fait coupé ses difficultés sont parties. Et là je me suis dit mais moi aussi ils m’ont dit ça! Je ne voulais pas recouper, et lui imposer de la souffrance “que pour l’allaitement” et ne pas être sûre que ça règle notre problème donc j’hésitais. Je me suis donc informée sur les freins et j’ai vu que cela avait de nombreux autres impacts sur la santé globale notamment le placement fonctionnel et esthétique des dents, les problèmes digestifs, les maux de tête, les problèmes respiratoires, le ronflement, l’apnée du sommeil, l’augmentation du risque d’AVC, et l’augmentation du stress parce que quand la langue repose sur le palais (chose qu’elle ne peut faire sans frein) cela envoie un message au système nerveux parasympatique (celui qui nous fait relaxer) de s’activer. Et j’avais aussi un doute que ce ne soit pas cela le problème mais une amie qui aide l’allaitement m’a dit fait une photo de ses freins puis m’a envoyé une photo de la classification des freins normaux et anormaux selon Kotlow et j’ai vu de mes yeux qu’il était anormal alors je me suis dirigée vers un spécialiste pour le faire couper. Et ensuite j’ai senti qu’il stimulait davantage, mes engorgements se sont arrêtés et j’ai fait les exercices pour éviter que ça recolle et cela a fonctionner. Ensuite, j’ai revu la première chiro ibclc et je lui ai dit et ai exprimer mon mécontentement qu’on m’ait dit que le frein qui restait était un petit frein pas problématique alors que c’était faux et m’a expliqué que j’avais raison qu’on ne sait pas si un frein est problématique ou pas, mais que c’est mieux d’essayer de régler le reste avant selon elle, parce que elle voit souvent des mamans qui coupent sans résultats. Mais comme un article de Dr Ghaheri dit pour avoir de bons résultats il faut que le frein soit complètement coupé. J’ai ensuite revu la dentiste qui avait couper gratuitement la 2e fois et je lui ai parler que tout couper est important et qu’elle a dit qu’elle en laissait par peur de trop couper et quelle planifiait de recouper à 4 ans et qui a dit que l’allaitement était lié à la formation de carie alors que c’est faux et que selon l’association dentaire canadienne, le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada et l’ordre des dentistes du Québec entre autres, il suffit de brosser avant la nuit et l’allaitement n’est pas en lien avec les caries. Donc, nous avons changé de dentiste.
De plus, dans mon parcours d’allaitement j’ai trouvé la majorité des informations par moi-même ou par hasard, comme lorsque je voulais introduire la suce a 6 semaines et que j’ai vu dans le non verbal de ma sage femme que ce n’était pas la meilleure idée alors j’ai cherché et j’ai trouvé la confusion sein tétine dont elle n’avait pas parler pour ne pas me culpabiliser donc je n’ai pas donner de suce à mon bébé. Ou comme lorsque mon médecin m’a dit de diversifier à 4 mois contre les recommandations de l’OMS d’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois minimum puis diversifier et continuer d’allaiter jusqu’à 2 ans minimum.
J’aimerais vivre dans un monde qui considère que je suis une femme forte et intelligente qui peut gérer l’information et à qui on n’a pas besoin de cacher la vérité ou mentir. Ne pas donner la vraie information par peur de culpabiliser ou parce qu’on pense que la femme n’est pas assez forte pour gérer émotionnellement la ‘culpabilité’ si elle en a et l’empêcher ainsi de faire les choix qu’elle veut mais de façon libre et éclairé c’est de l’antiféminisme. Comme dire qu’un frein n’est pas problématique quand la vérité scientifique est plutôt on ne sait pas s’il est problématique ou pas.
J’ai compris à 7 mois que je réussissais à allaiter. Ceci n’est que le début de mon histoire qui je l’espère va continuer vers le sevrage naturel ou vers un co-allaitement avec un futur pas encore en route hypothétique bébé 2 qu’on tentera seulement à partir de 2 ans de bébé 1 pour bien respecter les recommandations minimales de l’OMS car avec une grossesse vient inévitablement une baisse de lait.
L’allaitement est une relation d’une force inexplicable; je me souviens jusqu’à ce que je refasse couper pour la dernière fois le sentiment dans moi, dans toutes les fibres de mon corps que c’était anormal, que notre relation d’allaitement était précaire et fragile, que mon corps me disait de faire quelque chose, de ma détresse lorsque je n’arrivais pas à trouver ce qui se passait avant d’avoir de l’aide et de la beauté et de la grandeur de mon émotion qui voit mon bébé se développer grâce a mon lait, se reconforter et se nourrir contre mon coeur.
Cette histoire ne veut pas faire peur, il se peut que vous allaiter sans aucune difficulté comme ma mère la fait, mais il se peut que des embûches se trouvent sur votre route et il est possible de les surmonter. Surtout avec du support, comme celui de mon partenaire qui a écouter aux cours de préparation à l’allaitement et qui m’a dit que avec la prolactine on se reposait davantage que sevrer; et qui se vante auprès des autres que notre bébé est nourri de la plus belle des manières, avec de l’amour liquide.
Allaiter est important
Savoir c’est pouvoir
Geneviève.