SOT : les techniques sacro-occipitales et le Dr DeJarnette

Mais quel est le lien entre crâne et bassin ? qui est le Dr DeJarnette? Quel est son parcours?

Les technique chiropractiques Sacro-Occipitales (Sacro Occipital Technique en anglais) s’intéressent au lien existant entre le crâne, la colonne vertébrale et le bassin. Voici pourquoi.

Les os du crâne sont en déplacement constant. A chaque respiration et à chaque mouvement du corps.
Chaque mouvement est indispensable pour un fonctionnement optimal du cerveau.

Il y a 22 os. Deux os pariétaux, deux os temporaux, l’occiput, le sphénoïde, et lesos frontaux. Il existe une réciprocité entre le crâne et le bassin. Si la mobilité des os crâniens est perdue, cela a des conséquences sur le reste, et inversement.

Principe de réciprocité

Le Dr DeJarnette identifie les deux types de mouvements qui existent, l’un lié à la respiration et l’autre aux mouvements du corps et leur rôle sur la mâchoire. Il utilise les ISP (Integrated Sutural Protocols) pour traiter les problèmes crâniens.

Il existe des mécanisme réciproques. Quand quelque chose arrive à l’un des éléments cela se répercute sur l’autre. Voici les paires les plus importantes.

  • Occiput et sacrum (base du crâne et coccyx)
  • Ilium et os temporal du même côté (os du bassin et un os qui se trouve sur le côté du crâne)
  • Les os temporaux droit et gauche
  • Les os droit et gauche du bassin (ilia)

Le bassin et le crâne sont les deux extrémités de la colonne vertébrale, l’enveloppe de la moelle osseuse où se trouvent tous les nerfs ainsi que le fluide cérébrospinal, et un souci, peu importe à quelle extrémité se trouve-t-il, retentit sur l’autre extrémité, et influence sa mobilité ou l’absence de. Imaginez un ballon allongé gonflé d’air. Si vous appuyez sur une des deux extrémités, que se passe-t-il de l’autre ? Aucune partie du système est complètement indépendante. Ainsi des troubles au niveau du système digestif, intoxication médicamenteuse ou autre, des allergies, des infections bactériennes peuvent jouer sur la formation du cerveau.

La poulie

La relation entre l’occiput et le sacrum illustrée comme un système de poulie. Les deux sont connectés par la durée et se répondent de manière synchronisée quand ils fonctionnent normalement. Mais si ce n’est pas le cas les torsions sont transmises.
source des images : ‘Brain matter’ du Dr Ungen

 

Les torsions

(1)                                                   (2)                                         (3)

(1) Le sacrum, le pelvis, la dure-mère et toutes ses attachent forment le mécanisme respiratoire cranio sacré. Ce mécanisme est documenté comme bougeant de manière cyclique à l’intérieur du corps et selon des mouvements de flexion et extensions

(2) la réciprocité cranio-sacrée. La nature réciproque des mouvements des os de l’occiput et du sacrum est décrit dans l’histoire de la craniopathie. Une autre relation n’a pas obtenu autant d’attention. C’est le mouvement réciproque de l’ilium de la hanche alors qu’il s’associe à l’os temporal du crâne. Un ilium tourné vers l’arrière s’accompagne de  rotation interne de l’os temporal du même côté. Et si la rotation est vers l’avant, la rotation de l’os temporal sera externe. Il doit être noté que de la même manière que les torsions du pelvis se reflètent sur le crâne, les torsion du crâne se reflètent sur le pelvis.

(3) la subluxation de l’os temporel est associé avec un ilim posterieur (tourné vers l’arrière)

source des images : ‘Brain matter’ du Dr Ungen

 

Le CSF (Cerebro Spinal Fluid) / Fluide cérébrospinal

Le fluide cérébrospinal permet de maintenir le cerveau en bon état ainsi que le système nerveux en les nourrissant et détoxifiant, protégeant des infections extérieures, en régulant la température ?

Ce fluide a eu plusieurs noms ‘l’eau de la vie’, ‘le nectar de la vie’, ‘le fluide divin’, (larmes du Dieu du Ciel’, ‘les larmes du Christ’ Il est produit dans le cerveau à 500ml par jour. Il rafraichit 3 ou 4 fois le cerveau par jour.

Il aide à maintenir une bonne circulation du sang.

La distribution et le flux du fluide est sur le contrôle de Mécanisme respiratoire craniosacré (CSRM Craniosacral respiratory mechanism) aussi connu sous le nom de pompe craniosacrée. En résumé, le mouvement des os crâniens pompe le fluide à travers le cerveau et le font ressortir. Ce mécanisme suit un rythme de 6 à 8 pompage par minute et pousse le le flux à travers la colonne vertébrale. Une bonne circulation du flux est essentielle au cerveau et au système nerveux Des traumatismes crâniens peut intérargir.

 

La Dure-Mère
Sans la dura, le fluide cérébrospinal ne peut pas circuler. Elle est comme le cuir, fibreuse et pliable mais on ne peut pas changer sa forme. Elle est attachée sur la base du foramen magnum, les premières cervicales et va jusqu’au coccyx. Toute pression sur la dure-mère va retentir ailleurs.

Source
Brain Matters – The Missing Link, Dr. Joseph Unger

 

Le Dr DeJarnette

Ce texte est une traduction d’un article de Martin Rosen, disponible ici en anglais (image extraite de l’article) http://www.drcharlesblum.com/About%20Us/SOT%20History.pdf

La technique sacro-occipitale a été découverte et développé par le major Bertrand DeJarnette. Né le 23 décembre 1899, il grandit à Havelock dans le Nebraska. Au lycée, il envisagea une carrière comme mécanicien et dessinateur technique et obtint une bourse dans le domaine de l’ingénierie expérimentale. EN 1918, il déménagea à Detroit pour continuer une carrière dans l’industrie automobile. Après qu’une explosion dans l’usine le rende sévèrement handicapé, il découvrit l’ostéopathie comme un moyen de retrouver la santé. Il voyage au jusqu’à l’université Dearborn d’ostéopathie à Elgin dans l’état de l’Illinois pour se faire traiter. Inspiré par sa guérison, il décida de s’inscrire à l’université en tant qu’élève. Après avoir obtenu son diplôme il retourna à Lincoln au Nebraska. Souffrant toujours considérablement de son dos, il rencontra un étudiant de chiropraxie qui le convint d’essayer un traitement chiropractique. Après six mois de soins, il retrouva la pleine santé. Il décida alors de s’inscrire à l’université de chiropraxie du Nebraska où il obtint son diplôme en 1924. Là-bas, il étudiait les travaux des pionniers d’ostéopathie et de chiropraxie. Il observa des contradictions et inexactitudes dans les deux professions et dans sa propre pratique. Il divisa alors son temps entre la pratique de la chiropraxie et la recherche au sujet de ses principes.

Tout en développant des filtres de couleurs pour son ‘chromoclaste ‘, DeJarnette inventa et breveta un processus pour séparer les différents gels de couleurs. Les scientifiques qui s’intéressaient à la photographie en couleurs achetèrent le brevet ce qui lui permit d’avoir suffisamment de fonds pour abandonner la pratique de la chiropraxie et se concentrer sur la recherche.

Les 60 années suivantes jusqu’à sa mort en 1992, DeJarnette continua ses recherches et perfectionna ses techniques chiropractiques et leurs implications physiologiques. SOT devint un assemblage d’ingénierie, principes ostéopathiques et chiropractiques nourris d’une recherche clinique inébranlable.

Le nombre de publications qu’il a produit, incluant des manuels de techniques, des discours philosophiques, et des articles scientifiques est sans précédent dans la profession.

Ses œuvres finales ‘Le Manuel de technique Sacro Occipale’  (1984 “Sacro Occipital Technique Manual”) et le ‘Manuel de technique crânienne’  (1979 “Cranial Technique Manual”) sont l’apogée de ses années de recherches et de patriques. Dans ces manuels, il divisa les subluxations majeures en trois catégories distinctes et les a associé avec des distortions crâniennes (…)

DeJarnette considérait que « Des distortions (complexe de subluxation vertébrale) sont des efforts musculaires qui causent des fixations localisées et spécifiques. Ces fixations sont une source de stimulation nerveuse pour d’autres muscles jusqu’à ce que le corps se retrouve dans une impasse. Ils sont le résultat de stimuli neuronaux segmentaires et au moment où le patient consulte, tellement de choses se sont passées qu’il est difficile de trouver le lieu originaire de la subluxation. »

Les trois catégories de SOT ont donc comme objectif d’aider le chiropracteur à trouver et corriger la subluxation d’origine. Cela est réalisé avec l’évaluation des indicateurs reliés des catégories de complexes de subluxation.

La catégorie I s’intéresse au mécanisme primaire de respiration entre le sacrum et l’occiput. Lorsqu’il y a une subluxation dans l’aspect synovial antérieur de l’articulation sacroiliaque (mécanisme de démarrage sacré – sacral boot mechanisme), cela cause une pression sur la dure mère au niveau du crâne et de la colonne vertébrale., gênant la circulation du fluide cérébrospinal

Cette implication de la dure-mère crée des distortions au niveau de l’occiput, C1, et au sacrum, qui accompagne les subluxations du crâne et de la colonne vertébrale

La Catégorie II comprend une hypermobilité de l’articulation sacroiliaque causant une relation dysharmonieuse entre le sacrum et son ileum correspondant. LA subluxation sacro iliaque cause un fonctionnement défectueux des neurones à cause de l’incapacité du corps à maintenir son équilibre face à la gravité. Cette déficience implique le système sutural de défense physique. Ce type de subluxation peut débouché sur la catégorie II lorsque des compensations sont mises en place.

La Catégorie III est l’échec complet de la réaction compensatoire de palier à la subluxation de départ et cause un échec de la connexion nerveuse causé par de la compression des racines nerveuses ou du syndrome d’étirement causé par l’implication des disques de la colonne vertébrale.

Avec SOT, l’objectif est d’aller au-delà des couches de distortion pour retrouver la subluxation originelle et la supprimer. DeJarnette en parlait ainsi “La seule vraie subluxation qui existe arrive avant l’âge de 7 ans… Si elle n’est pas corrigée, elle devient une source primaire de stimuli à vie, mais les tombeaux de distortion qui s’accumulent au fur et à mesure des traumatismes enterrent et recouvrent cette première subluxation. LA subluxation qui nous inquiète tous se trouve entre la naissance et la septième année de vie et le remède, bien sûr, serait un suivi régulier en chiropraxie pendant cette période.

(..)

Des informations également ici : www.soto-usa.org

Réferences de l’article pdf

Heese, N, Major Bertrand DeJarnette: Six Decades of Sacro Occipital Research, 1924-1984. Chiropractic History. Jun 1991;11(1): 13-5.

Hesse N, Chiropractic Innovator: Dr. Major B. DeJarnette Today’s Chiropractic, Sep/Oct 2000; 29(5): 60-6. D

eJarnette MB, Philosophy Art and Science of Sacro Occipital Technique, Privately Published, Nebraska City, Nebraska, 1940.

Blum CL, Fisher JH, Compendium of Sacro Occipital Technique 1984-2000, Eastland Press: Seattle, Washington, 2001.

Blum CL, Sacro Occipital Technique Collection to the Year 2000, Sacro Occipital Technique Organization – USA: Winston-Salem, North Carolina, 2001.

Blum CL, Sacro Occipital Technique Collection: Supplement to the Year 2000, Sacro Occipital Technique Organization – USA: Winston-Salem, North Carolina, 2002.

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