Le co-allaitement : allaiter deux enfants d’âges différents

Lorsque l’aîné ne se sèvre pas pendant la grossesse, la mère peut se retrouver à allaiter deux enfants d’âges différents, soit simultanément, soit chacun son tour. On appelle cela du co-allaitement ou bien allaitement en tandem. Cela peut aussi arriver lors d’adoption. Le partage du sein permet de tisser des liens intenses entre les membres de la famille.

Groupe avec des ressources, informations soutien sur l’allaitement ‘Allaiter en maternant’ https://www.facebook.com/groups/122414898390553

Le co-allaitement est une pratique essentiellement humaine. Chez les autres mammifères, en général les femelles n’ont pas de relation sexuelles durant leur allaitement et/ou connaissent une longue période d’infertilité, sauf chez les singes bonobos et les kangourous qui eux aussi peuvent faire du co-allaitement. Les bébés kangourous auront chacun leurs mamelles.

 

I Questions sur la composition et la quantité de lait

  1. le colostrum
  2. la qualité du lait
  3. la quantité de lait

II Le co-allaitement en pratique : quelques clés

  1. Confort
  2. Vigilance face aux signes d’éveils
  3. Scénarios de tétées
  4. Faire patienter l’aîné pendant les tétées
  5. Réparer la relation pour que l’allaitement se passe bien
  6. Système d’endormissement
  7. Installation cododo
  8. Chercher du soutien
  9. Se reposer et déléguer.
  10. Ecouter ses ressentis et sevrage

III Les problèmes

  1. aversion
  2. maladie
  3. candidose
  4. diagnostic retardé de difficultés de succion

IV Avantages au co-allaitement

  1. production
  2. Régulation de la production
  3. santé physique des enfants
  4. Santé affective
  5. le partage
  6. Sevrage naturel

V Témoignages

 

 

I Question sur la composition et la quantité de lait

  1. Le colostrum 

Dans la période post partum, il est important de réserver le colostrum au bébé, car il est là en temps limité, et il permet de construire la première barrière immunitaire de celui-ci. Deux ou trois jours plus tard, le colostrum se transformera en lait de transition, puis progressivement en lait mature qui n’a pas la même composition ni comporte autant de facteurs immunitaires pour le nourrisson. A savoir que le colostrum peut avoir un effet laxatif sur le plus grand puisque son rôle et aussi d’aider le nouveau-né à évacuer le méconium.

  1. Qualité du lait

L’idée répandue est que le lait maternel s’adapte au plus jeune des deux enfants. On suppose cela car sous l’influence des hormones de grossesse, la lactation opère un cycle, et ‘redémarre’ comme pour un premier bébé avec l’arrivée du colostrum, puis d’adapte au besoin du bébé grâce au ‘retrograde milk flow’, c’est à dire à un mécanisme où le lait qui n’est pas bu retourne à l’intérieur du sein avec de la salive du bébé qui comporte ses microbes et des informations sur ses besoins.

On peut donc supposer que le lait maternel s’adapte aussi aux besoins du bébé plus âgé.

Une étude portant sur 133 mères péruviennes semble démontrer que la composition du lait maternel, en particulier le colostrum, juste après l’accouchement est légèrement modifiée en cas d’allaitement pendant la grossesse. Le colostrum comporterait moins de facteurs immunologiques et lactoferrine, moins de protéines et plus de lactose et lysozyme. Les chercheurs ont noté que la baisse de facteurs immunitaires n’était cependant pas liée à l’allaitement. On peut supposer que cette baisse est liée à l’état de santé de la mère. De plus il semblerait que le deuxième enfant prenne moins de lait. Ces données intéressantes sont des facteurs à prendre en compte et demandent davantage d’études pour savoir à quel point l’allaitement du premier enfant pendant la grossesse affecte la composition du lait.

 

  1. Quantité de lait

L’une des craintes les plus fréquentes concernant le co-allaitement est que l’aîné consommera tout le lait et que le bébé le plus jeune n’obtiendra par conséquent pas suffisamment de lait pour se nourrir. C’est une crainte infondée car la production de lait s’adapte à la demande. Plus les seins sont drainés régulièrement et efficacement (et un bébé plus âgé sait mieux le faire), plus le lait sera synthétisé rapidement, et plus la production augmentera en fonction de la stimulation et des besoins.

Il se passe la même chose lorsqu’on allaite des jumeaux ou qu’une maman tire son lait en plus des tétées.

 

II Le co-allaitement en pratique : quelques clés

  1. S’installer confortablement pour les tétées. Et laisser d’abord le plus jeune des bébés prendre le sein et ensuite laisser le plus grand s’installer lors de co-tétées. Positions : https://www.youtube.com/watch?v=8pK2b_4HIK4
  2. Ne pas manquer les signes d’éveils du plus petit, qui ‘réclamer’ de manière moins évidente à téter et manquer des opportunités de téter.
  3. Scénarios possible de tétées : séparément ou ensemble ?

Séparément :

  • D’abord allaiter le plus petit, en faisant patienter le plus grand.
  • Laisser le plus grand gérer le ref mais ensuite réussir à placer le plus petit.

Ensemble

  • Un sein par bébé avec soit toujours le même sein pour chacun
  • Un sein par bébé en alternant de sein au fur et à mesure de la journée.

A chaque famille son système propre !

  1. Faire patienter l’aîné pendant les tétées

 Le prévenir de quand elles vont avoir lieu juste avant, faire une liste d’activités amusantes avec lui à faire pendant ce moment-là, lui demander s’il a faim ou soif, chanter ensemble, parler, devinettes, lui offrir des petites missions à réaliser.

 

  1. le plus grand se remet à téter comme un nourrisson ou s’agite lors des tétées et les rend impossibles

Il peut être nécessaire de travailler sur la relation avec l’aînée pour que les tétées ne soient pas un champ de bataille. L’allaitement ne sera pas forcément ce qui apaisera la relation, il faudra travailler à apaiser la relation pour que l’allaitement se passe bien.

  1. Prévoir un système d’endormissement

Si les deux bébés s’endorment au sein, installer une routine, pour anticiper la fatigue et évier la crise de pleurs simultanée. Activités pour le plus grand, s’appuyer sur le papa, guetter les signes de fatigue.

7.  Organiser un espace de cododo confortable, spacieux et sécuritaire avec un très grand lit

8. Chercher du soutien  : Pour faire face aux critiques se construire un cercle de soutien solide : le conjoint, des amis, en allant à des réunions, mais aussi des plats préparés d’avance !  Et assumer ses choix avec le sourire !

  1. Se reposer et déléguer les tâches quotidiennes, dormir, manger, boire, se complémenter en vitamines, faire de l’exercice physique.

10. Ecouter ses ressentis : faire des activités plaisantes, faire confiance à son corps, si on se sent envahie et que cela devient insupportable, respecter ses propres limites et sevrer en douceur.

 

 

III Les problèmes

1) aversion ou se ‘sentir envahie’

Les tétées peuvent rendre la mère nerveuse, agressive envers son enfant. Elle a envie de le saisir et de le jeter loin d’elle, de le détacher du sein. Ces sensations peuvent augmenter le soir, la nuit, dans les moments où elle se sent particulièrement fatiguée. Ces sensations sont généralement dirigées vers l’enfant le plus grand.

Voici quelques astuces :

Anticiper : Savoir à quel moment c’est le plus fort, pour comprendre pourquoi, penser à proposer des compléments ou de l’eau et des collations si c’est un bambin (y compris au milieu de la nuit) pour compenser la baisse de lait et remplacer des tétées nutritives, et lui expliquer qu’il n’arrivera peut-être pas à satiété en restant au sein de maman. Cela le fera téter moins souvent.

Pendant la tétée : essayer différentes positions, corriger la prise du sein, dans certaines positions ça peut aller mieux. Trouver une distraction, penser à autre chose, mettre de la musique, compter jusqu’à 90 en respirant et se dire qu’après 90 l’émotion peut partir, utiliser le point d’acuponcture G14, lui demander doucement d’arrêter, proposer un câlin à la place, jeu, activité, déterminer une durée avec l’enfant, le laisser choisir (minuteur).

Prendre soin de soi : Une activité physique par jour, un moment de détente, bien manger, bien boire, pas de caféine, complémentation en b12, magnésium, vit d. Ça aide le corps et la tête à éviter ce genre de sensation. Ainsi qu’en parler, avoir du soutien du conjoint.

Cela peut motiver le sevrage du plus grand, à réaliser en douceur.

Un article sur l’aversion ou l’agitation pendant l’allaitement.

 

2) Un des enfants est malade

Dans le cas où l’un des deux enfants est malade, se pose la question de la contagion. Dès lors que les symptômes sont présents, la contagion a déjà eu lieu, donc inutile de restreindre l’accès au sein outre mesure, le ‘mal’ est déjà fait.

 

3) candidose / muguet

L’exception au principe de contagion est la candidose qui exige un protocole rigoureux pour être éradiqué et est extrêmement contagieux. Puisque c’est si difficile de s’en séparer définitivement, il se peut qu’il faille sevrer le plus grand, et traiter séparément les deux enfants pour éviter une récidive et un allaitement dans de piètres conditions.

 

4) Prise en charge retardement des difficultés de succion du plus jeune bébé

Du fait de la stimulation du plus grand des enfants, et de son drainage efficace du sein, une production abondante peut parfois masquer des difficultés de succion du plus jeune. Il est donc nécessaire de prendre le temps d’observer lors de tétées individuelles comment celui-ci se comporte, s’il se contente de recevoir du lait car il a des difficultés (freins serrés, tensions, bouche trop peu ouverte) ou s’il est lui aussi efficace. Cela permet de prendre soin de sa santé à lui car des difficultés de succion indiquent souvent des blocages physiques et systèmes de compensation, mais aussi d’anticiper des problèmes futurs de production et prise de poids lorsque l’aîné viendra à se sevrer.

 

IV Les avantages

 

Voici quelques bénéfices à allaiter en tandem

  • Cela permet de soutenir une bonne production, faciliter le tirage et ,le réflexe d’éjection, ce qui est particulièrement appréciable si le nouveau-né a des problèmes de succion.
  • Traiter les engorgements et mastites de manière efficace
  • Combler les besoins nutritifs des deux enfants, le lait maternel étant riche.
  • Continuer de permettre au corps de développer un système immunitaire optimal
  • Combler les besoins affectifs des deux enfants
  • Maintien du lien mère-aîné dans une période de changement
  • Instaurer des sentiments de partage et de lien dans la fratrie
  • continuer jusqu’au sevrage naturel

 

 

Le tri-allaitement, c’est encore un autre sport !

 

( En anglais : Co allaitement / allaiter en tandem : tandem nursing

Tri allaitement : triandem nursing / Triple nursing)

 

V Témoignages

Premier témoignage

« Alors, tout commence le 14 mai 2016 au soir… comme d’habitude, Gabriel, 3 ans depuis un mois, prend sa tétée d avant dodo… habituellement, il tète 5-10 min puis se tourne pour s’endormir rapidement (nous sommes en cododo…). Le soir-là, Gabriel tète 3-2 min puis le réclame l’autre et encore l’autre au bout de 2-3 min… il finit par se tourner et s’endort… je me dis qd même que c’est bizarre mais bon sans plus… Je n’attends mes règles que pour dans 4 jours donc non pour moi ce ne peut pas être lié… Le lendemain, heure de la sieste rebelotte… sauf que là il se tourne, essaie de s’endormir puis réclame à nouveau… au bout d’un moment je finis par lui demander ce qu’il se passe et il me dit  « je tète je tète mais y a pas de lait… » ah… la quand même je commence à me poser des questions… on fait un gros câlin puis il s’endort… et moi dans ma tête sa cogite… je n’aime pas faire des tests trop vite mais en même temps ce soir-là j’avais une soirée d’anniversaire et je ne voulais pas boire ne serait-ce qu’un verre si il devait y avoir un être en développement en moi… alors avant de partir le soir je fais mon clearblue… qui vire immédiatement… quelle belle annonce de la part de mon fils…

Le début de grossesse se passe plutôt bien malgré mes nausées… Gabriel s’est habitué au « pudley » et tète 2-3 min pour le câlin d avant dodo… on garde ce rythme tout au long de la grossesse… de temps en temps ça me dérange car il tire dans le vide et ce n’est pas super agréable mais c’est pas non plus hyper douloureux…

Mon petit Augustin nous rejoint le 15 janvier 2017. Un beau petit gars de 3,570 kg et 51 cm… tout se passe bien, bébé est fatigué mais tête régulièrement quand même… que ça fait drôle d’avoir un tout petit au sein… j’ai hâte de revoir mes 2 grands (j’ai également Jeanne, une puce née en 2010), et aussi de faire la premier co-tétée… au final, Gabriel ne réclamera pas à la maternité et la 1 ère co-tétée se fera le 1 er soir de mon retour, comme d’habitude, avant le dodo… j’apprécie cette 1 ère co-tétée et Gabriel est tellement heureux d’avoir enfin plein de lait… Les 2 premiers mois se passent comme ça !

Puis petit à petit, Gabriel se met a moins bien téter, il me fais un peu mal et surtout, au moment de la montée de lait (je la sens très bien), il m’insupporte tout d’un coup… le pauvre il ne fait rien de particulier mais il m’agace au plus haut point… je connais le syndrome dysphorique mais je ne comprends pas… pourquoi tout d’un coup comme ça… je prends sur moi, ne lui dit rien, j’essaie de regarder Augustin quand je sens ma montée de lait arriver pour me focaliser sur lui… après tout il n’a que 4 ans, il n’a pas l’air du tout d’être prêt à arrêter et il n’a rien demandé… et puis même moi, mes sentiments sont ambivalents caf mis à part à la montée de lait, je n’ai pas particulièrement envie de le sevrer…

Sauf que rien n’y fait 1 mois après c’est toujours pareil, une envie extrême de l’éjecter de mon sein à chaque montée de lait… c’est horrible… je décide d’essayer de le sevrer… quand je lui en parle, il pleure… non il n’est pas prêt… ok on va essayer de tenir…. mais non ça se dégrade de plus en plus… maintenant au moment de la montée de lait je lui dit « stop arrête là je ne peux plus » mais évidemment il insiste…. et là me vient des idées de claques tellement je souffre intérieurement (alors que je suis anti fessée)… j’en pleure tellement c’est dur d’avoir ce sentiment envers son propre bébé qu’on aime plus que tout…. et lui qui me dit « mais pourquoi, j essayé de faire tout doucement et tu t’énerves quand même »… cette phrase aura été celle de trop… oui mon Loulou tu as raison tu ne fais rien et pourtant je ne peux plus… moi je sais que ce n’est pas de ta faute mais toi du haut de tes 4 ans, tu ne peux pas comprendre ce syndrome… alors je lui vas-y termine mon cœur… ce soir-là, toutes les larmes me coulent (et encore maintenant en écrivant) car je sais que c’est la dernière tétée… les tétées sont devenues trop pénibles au point de dégrader ma relation avec mon fils… demain, une fois que la tension sera retombée, j’aurai une discussion avec lui pour lui expliquer…

Et le lendemain matin, on en parle… je lui explique que quand il tète, cela me met en colère mais que ce n’est pas de sa faute, que ce n’est de la faute à personne, que sa signifie sûrement qu’il faut arrêter là et passer à autre chose… je lui promet qu’il aura à chaque sieste et dodo un gros câlin et qu’il n y a aucun soucis pour que son lit reste collé au mien… il pleure, je pleure mais il a compris et ne me redemandera plus de tétées… nous sommes en octobre 2017, Gabriel a un peu plus de 4 ans et demi et il est sevré…. » Cloé

 

Deuxième témoignage

Photographe : Véronique Nolet

« Je suis tombé enceinte quand ma plus vieille avait 18mois. J’ai continué l’allaitement pendant toute la grossesse et après.
Pendant la grossesse, j’ai vécu quelques moments plus difficiles, surtout à cause de la hypersensibilité des mamelons. Mais c’était pas en continu…
Mon lait a changé, a diminué jusqu’à devenir du colostrum (~20 semaines de grossesse), mais c’était pas grave pour ma fille! Elle a continué de téter comme d’habitude.
Ma fille a même tété pendant mon travail d’accouchement (j’ai accouché à domicile!).
La première tétée de ma deuxième fille c’était partagé avec sa grand sœur (voici la photo).
L’allaitement en tandem n’était pas difficile. La présence de la plus vieille m’a beaucoup aidé pour gérer la montée laiteuse! C’était important aussi pour la jalousie…
C’est sûre que j’ai eu besoin de mettre quelques règles en place, pour prioriser la bébé, mais rien de dramatique.
J’ai allaité la plus vieille jusqu’à 3ans et 10 mois, la plus jeune tète encore à l’âge de 2 ans et 2 mois. » Camila

 

 

Troisième témoignage

« Je suis enceinte de bébé 4, Paul avait 18 mois. Grossesse “surprise”, retour de couches très certainement.

Aucune hésitation pour nous à garder ce bébé. Paul était encore allaité jour et nuit, endormissement au sein etc.

Très vite j’ai eu moins de lait, fin du premier trimestre je n’avais plus de lait du tout. Cela n’a jamais dérangé Paul qui a continué à téter. J’ai la chance de n’avoir eu aucune douleur. Le plus difficile a été les premiers mois car j’étais très malade et affaiblie. On a décidé avec le Papa qu’il prenne le relais la nuit si Paul l’acceptait. Cela s’est bien passé. La journée il était toujours allaité à la demande. Il était évident pour moi de laisser Paul se sevrer de lui-même ou pas.

L’allaitement a continué toute la grossesse, au fur et à mesure que la naissance approchait, on sentait que Paul réclamait plus, avait plus besoin de téter, certainement pour se rassurer. Je lui avais expliqué qu’il faudrait partager avec le bébé.

Charlotte est née en septembre. Une vraie pro dès le début. Montée de lait rapide et sans douleur. Les premiers jours ils ont souvent tété ensemble puis Paul a exprimé le besoin d’être seul avec sa Maman donc la tétée est souvent exclusive pour l’un puis l’autre au jour d’aujourd’hui.

J’ai été assez perturbée au début par la différence de succions entre mon “grand” et mon “nouveau-né”. Et j’étais même gênée par la succion de Paul. Après plusieurs semaines il a nettement commencé à réclamer des tétées très fréquemment. Je ne souhaitais pas l’avoir au sein toute la journée donc je proposais un câlin, un jeu, une histoire. Aujourd’hui on en est à plus de 6 mois de co-allaitement (je n’aurai jamais imaginé …) et je pense pouvoir dire qu’on a trouvé notre rythme de croisière à 3 !!

Anne Sophie

 

 

 

Sources

Adventures in Tandem Nursing : Breastfeeding During Pregnancy and Beyond de Hilary Flower

Composition et quantité de lait à la naissance du deuxième enfant

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2798150/

http://pediatrics.aappublications.org/content/109/4/e56.short

https://www.breastfeeding-problems.com/tandem-nursing.html

https://www.mamanatural.com/tandem-nursing/

 

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