Allergies immédiates et allergies retardées

Il existe différents types d’allergies, les mieux connues, reconnues et plus ‘facilement’ diagnostiquées sont les allergies immédiates, on parle aussi d’allergie IgE médiées.

Mais il existe aussi des allergies retardées, Elles sont bien plus ardues à diagnostiquer étant donné que ce ne sont pas les antigènes IgE qui réagissent. Le diagnostic peut être tenté à l’aide de patch testsèuèki(r avec aliments natifs, un journal alimentaire, une observation fine des symptômes.

  1. Allergies immédiates / allergies IgE médiées

Dans le cas des allergies immédiates se sont les antigènes IgE qui sont responsables de la réaction immunitaire. Elles présentent des symptômes qui sont souvent ‘spectaculaires’ et qui apparaissent très peu de temps après l’ingestion ou le contact avec l’aliment, généralement dans les minutes ou heures qui suivent.

Les symptômes sont urticaire, œdème, crise d’asthme, chute de la tension ou augmentation, anaphylaxie. Le pronostic vital peut être engagé, et il faut prévenir les urgences. Une personne allergique doit être équipé en conséquence pour contrer une réaction en cas d’accident (seringue d’adrénaline).

Les allergies immédiates se diagnostiquent avec des prises de sang et des prick tests.

Il est possible de développer une allergie immédiate n’importe quand dans sa vie. D’après le Dr Raphaël Nogier, les allergies immédiates sont des conséquences d’allergies retardées non prises en compte à d’autres aliments.

Il existe des allergies immédiates alimentaires, respiratoires, médicamenteuses, aux vénins d’hyménoptères, de contact.

 

  1. Les allergies retardées / allergies non IgE médiées

Les antigènes en cause n’ont pas encore été tous identifiés, on parle parfois d’une réaction immunitaire mettant en cause lymphocytes T, ou encore d’IgA.  (attention les prises de sang pour détecter les IGG ne peuvent être utilisées pour diagnostiquer des allergies retardées ni pour des allergies immédiates).

Ces allergies-là sont moins reconnues et difficiles à diagnostiquer car les prises de sang et prick tests sont négatifs. Des patch tests avec fioles ou aliments natifs (collés dans le dos pendant 48h) peuvent permettre de les diagnostiquer. Mais le diagnostic n’est pas infaillible et il peut y avoir de faux négatif, donc des allergies malgré des patchs négatifs.

Les symptômes apparaissent après un délai de quelques heures voire quelques jours et peuvent être très variés.

Un journal alimentaire, ou d’allergies, une éviction peuvent permettre d’identifier les substances en cause.  Les symptômes sont très variés.

Un point sur comment diagnostiquer une allergie ici, et les tests ici.

Attention ! le dosage des IGG ne permet pas encore de diagnostiquer les allergies retardées, car le corps produit naturellement des IGG lors de l’ingestion de tel ou tel aliment. L’étude de l’utilisation des IGG est encore au stade de la recherche. Il est important de ne pas se baser sur des prises de sang IGG pour réaliser une éviction.

 

Allergies alimentaires et allergies respiratoires

On peut supposer que l’allergie alimentaire causant du reflux et une irritation des muqueuses finit par entraîner des allergies respiratoires.

Il y a aussi des liens étroits entre les allergies alimentaires et respiratoires du fait des allergies croisées. Une personne ayant des allergies respiratoires peut développer des réactions allergiques à certains fruits ou légumes par exemple.

 

La marche allergique

Les premières allergies qui apparaissent chez le nourrisson sont les allergies alimentaires. Elles se manifestent par des réactions cutanées : plaques rouges, gonflement, eczéma, troubles digestifs : reflux, douleurs, diarrhées, constipation).

En grandissant les symptômes semblent s’atténuer mais l’enfant développe une allergie respiratoire (acariens, chat puis plus tard pollens sauf en région de fort taux de pression pollinique) qui se manifeste par des rhumes allergiques, de l’asthme, toux sèches à répétition, bronchites sifflantes, nez bouché.

 

Ce qui peut augmenter une réaction allergique :

  • L’effort : l’oxygène va être récupéré par les muscles et le système digestif sera donc privé de précieuses ressources, cela augmentant la perméabilité digestive. On parle aussi d’allergies révélées par l’effort.
  • La consommation d’alcool, de médicaments ou drogues qui rendent la paroi digestive plus perméable : anti-inflammatoires par exemple.
  • Les cycles menstruels
  • Une infection
  • Le stress, la contrariété, la fatigue

 

Bibliographie
– Allergies alimentaires : diagnostic, traitements et perspectives, Dr Habib Chabane, 2017
– L’alimentation personnalisée : allergies et intolérances alimentaires, comment adapter son alimentation grâce au système vasculaire, Dr Raphaël Nogier, 2012
– Les allergies et intolérances alimentaires : Fiches pratiques sur 14 allergènes majeurs, Nathalie Cayot et Philippe Cayot
– L’Homme malade de son environnement, Dr Michel Aubier
– 1001 allergies et intolérances : comment les repérer et les soigner efficacement, Dr Catherine Quéquet
– Vaincre l’asthme et les allergies, Dr Florence Trébuchon
– Les allergies : petit guide visuel, Pr Jocelyne Just
– Asthme et allergies : 100 questions / réponses de médecins, Antoine Magnan
– Mieux vivre avec l’asthme, Pr Pierre Duroux, Pr Michel de Bouchaud, Marie-Dominique Le Borgne
– Rhume des foins et allergies du nez, Dr Denis Vincent et Dr Lucile Bensignor-Clavel
–  Les allergies le nouveau fléau ?, Dr Pierrick Hordé
– Allergie alimentaire chez l’enfant, Dr Fabienne Rancé et Dr Etienne Bidat
– Maladies chroniques et allergies aux sulfites, Bertrand Waterman
–  Se libérer du gluten : le guide de la sensibilité au gluten et de la maladie coeliaque, Dr Alessio Fasano
– Ce lait qui menace les femmes, Dr Raphaël Nogier
– L’alimentation ou la troisième médecine, Dr Seignalet
– Intolérances alimentaires, sensibilités, allergies, Florence Arnaud et Véronique Chazot.

This entry was posted in Non classé. Bookmark the permalink.