Allaiter un bébé allergique

Avertissement : un avis médical est primordial. Il est recommandé de consulter un médecin compétent en allergie pour le diagnostic, les tests et suivi. Une liste d’allergologues ici.

Je ne suis ni docteur, ni pédiatre, ni sage-femme, ni consultante en lactation, ni professionnelle de la santé,  je suis une maman. ce site ne rapporte pas d’argent et l’information y est proposée à titre gratuit.

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Malheureusement, les bébés allaités peuvent avoir des réactions allergiques, même lors d’un allaitement exclusif, vu que les allergènes passent dans le lait maternel.

À savoir qu’il est possible de développer des allergies dès sa naissance. Les premières réactions à IgE ont été documentées aussi tôt qu’in utéro.

Le lait maternel de sa composition extraordinaire reste l’aliment le mieux adapté pour le bébé allergique. On peut en adapter la composition en retirant l’allergène en cause de l’alimentation de la mère, il contient enzymes, bonnes bactéries et nourriture pour les bonnes bactéries, hormones de croissance qui permettent à la paroi digestive de se développer au mieux, et des facteurs anti inflammatoires et cicatrisants. Tout cela est absent d’une préparation commerciale pour nourrisson.

LES SYMPTOMES

A savoir que la consommation d’alcool, le fait de fumer, ou encore certains médicaments peuvent causer des symptômes semblables aux allergies.

Les symptômes allergiques peuvent être variés, et évoluer au fil du temps, changer, même si c’est le même allergène qui est consommé et fait réagir.

Il n’est pas nécessaire d’avoir toute la panoplie des symptômes pour avoir des allergies. Un symptôme peut être suffisant pour explorer cette piste.

Symptômes possibles d’allergies chez un bébé allaité (liste non exhaustive)

Rappel : il n’est pas nécessaire d’avoir tous les symptômes pour être allergique, le corps n’envoie parfois qu’un seul signal. Certains symptômes peuvent également être causés par autre chose (infection bactérienne, déficit enzymatiques, tensions physiques, freins restrictifs.)

  • comportement au sein : refus du sein, grèves, écourte les tétées parce que le lait ‘brûle’, ou inversement tète très souvent pour calmer le reflux. Le bébé peut s’énerver, se tortiller, se cambrer. (avec les bébés qui prennent des préparations commerciales pour nourrissons : pleurs lors de la prise du biberon, après la prise, hurlements, ne finissent pas le biberon, se raidissent, refus de s’alimenter, ou au contraire des bébés qui engloutissent de très grosses quantités pour calmer leur reflux.)
  • pleurs : crise de pleurs, hurlements, des fois ils sont plus forts la nuit et après les tétées mais cela peut être tout le temps. Un bébé peut aussi être très calme si en économie d’énergie
  • sommeil : bébé qui ne dort pas en journée ou très peu, à des difficultés d’endormissement le soir, s’agite, et qui peut se réveiller toutes les heures la nuit à cause du reflux et de l’inconfort. Il peut se réveiller en hurlant. Inversement un bébé allergique peut être épuisé et dormir tout le temps.
  • tensions physiques : le bébé peut se cambrer, refuser d’être porté, sembler raide, dormir en hyper extension, le bassin en l’air, ou dans d’autres positions figées qui lui permettent de soulager son inconfort.  Bébé qui n’aime pas vraiment la position allongée.
  • problèmes cutanés : eczéma, dermatite atopique, urticaire, acné du nourrisson, érythème toxique, dartre, rougeurs, autres types de boutons . La peau est un organe émonctoire qui a pour but de filtrer ce que l’organisme ne tolère pas  et de l’aider à évacuer.
  • sphère oro-faciale : reflux et régurgitations visibles, parfois en jet, mais aussi reflux interne invisible avec des raclements, toux, ronflements,  mauvaise haleine,
  • infections orl fréquentes : rhumes, otites, pharyngites, sinusites etc. Les amygdales et végétations finissent par être inflammées.  Les allergies alimentaires et respiratoires peuvent causer des  difficultés à respirer, le reflux et l’inflammation des organes défenseurs restreint l’espace des voies respiratoires.                        
  • sphère oro-faciale : reflux et régurgitations visibles, parfois en jet, mais aussi reflux interne invisible avec des raclements, toux, ronflements, mauvaise haleine, infections orl fréquentes : rhumes, otites, pharyngites, sinusites etc. Les amygdales et végétations finissent par être inflammées. Les allergies alimentaires et respiratoires peuvent causer des difficultés à respirer, le reflux et l’inflammation des organes défenseurs restreint l’espace des voies respiratoires.
  • problèmes digestifs : ballonnements, douleurs, ventre dur, gaz malodorants, candidose, brûlures et picotements et fissures anales.
  • selles : selles glaireuses, brillantes, ou d’autres consistances inhabituelles, avec du sang, malodorantes, constipation, diarrhées. (article sur les selles http://mamanlune.com/index.php/2019/09/15/les-selles-du-bebe-allaite/)
  • prise de poids: cassure dans la courbe, ralentissement de la courbe de taille et poids, bébé qui me prend pas de poids ou inversement qui prend du poids de manière  fulgurante (rétention d’eau, œdèmes).
  • carences et fatigue : On peut aussi noter des carences lors de prise de sang en fer ou autres minéraux essentiels car la paroi digestive est tellement inflammée qu’elle ne les assimile plus, et/ou saigne. A terme cela affecte le fonctionnement des organes.
  • oedèmes de quincke : ils peuvent entraîner la mort (allergies immédiates)

Lors de la diversification : aliments qui piquent dans la bouche, rejet de certains aliments, comportement semblable aux troubles de l’oralité, vomissements et symptômes ci-dessus.

Il existe des allergies alimentaires, respiratoires, aux venins d’hyménoptères, aux médicaments, de contact.

LES ALLERGIES IMMEDIATES ET LES ALLERGIES RETARDEES

Il est courant de rencontrer des professionnels qui ne reconnaissent pas l’existence d’allergies retardées (ou dites allergies non IgE médiées). Pourtant elles sont documentées de manière ‘scientifique’ et donc validées comme bien réelles.

Les tests allergiques (prise de sang, prick, patch..) ne permettent pas de diagnostiquer toute allergie présente chez une personne allergique.
Il est important de faire les tests, qui peuvent orienter, mais de savoir qu’ils sont également faillibles et ne peuvent tout détecter.
Malheureusement l’un des meilleurs tests peut être une éviction de l’aliment suspecté sur une période suffisamment longue.

Bidat et Rancé, les allergies alimentaires chez l’enfant, 2010

– Des captures d’un article écrit en collaboration avec l’allergologue chabane, qui est chercheur et l’une des références dans le domaines. L’article https://lesprosdelapetiteenfance.fr/bebes-enfants/sante-prevention/dossiers-santeprevention/allergie-aux-proteines-de-lait-de-vache-et-intolerance-au-lactose-quelles-differences

– un article qui parle des allergies immédiates et retardées http://mamanlune.com/index.php/2020/03/14/allergies-immediates-et-allergies-retardees/
– un article qui parle des tests http://mamanlune.com/index.php/2020/03/14/les-tests-allergiques/

LES TESTS

Des tests peuvent être réalisés sur les tous petits même si le risque de faux négatif est plus élevé que chez l’adulte. Cela mérite d’essayer de chercher les éventuels allergènes en cause.

Les prick tests et les prises de sang recherchent les allergies immédiates. Les patchs les allergies retardées.
Tous les types de test sont faillibles, et le journal alimentaire est reconnu comme un outil important dans la recherche des allergènes en cause, il en va de même pour une éviction avec disparition des symptômes et réapparition lors de la réintroduction.

ACCOMPAGNEMENT ET EVICTION

Il est très important de se faire accompagner dans la démarche des allergies pour avoir un regard extérieur, professionnel, qui peut apporter des informations.

De même une éviction doit être entreprise avec vigilance, si elle est bien faite elle n’entraîne pas de carences. En cas de doute sur vos apports, n’hésitez pas à consulter une diététicienne pour rééquilibrer votre régime alimentaire.

Plusieurs évictions et un régime alimentaire trop restreint peuvent en revanche entrainer des carences, c’est pour cette raison qu’il est préférable de s’assurer de faire l’éviction de base de manière stricte, et de s’appuyer d’un regard extérieur, et de tenir un journal.

QUELQUES LIENS

Journal http://mamanlune.com/index.php/2020/02/14/le-journal-des-allergies/
 

Selles du bébé allaité http://mamanlune.com/index.php/2019/09/15/les-selles-du-bebe-allaite/

Allergies immédiates et retardées http://mamanlune.com/index.php/2020/03/14/allergies-immediates-et-allergies-retardees/

Tests allergiques http://mamanlune.com/index.php/2020/03/14/les-tests-allergiques/

Allergènes majeurs http://mamanlune.com/index.php/2020/03/14/allergenesmajeurs/

Eviction des plv (allergène le plus fréquent chez les bébés) http://mamanlune.com/index.php/2018/04/02/eviction-des-proteines-de-lait-de-vache/

Eviction du gluten http://mamanlune.com/index.php/2018/11/01/eviction-du-gluten/

Eviction de l’oeuf http://mamanlune.com/index.php/2020/02/10/eviction-de-loeuf/

Eviction du soja http://mamanlune.com/index.php/2020/02/10/eviction-du-soja/

 

MEDECINS

Il existe des allergologues qui suivent le protocole complet dans la détection des allergies, c’est à dire prises de sang, prick tests, patch tests, sans insister sur la réintroduction, ni ne présentent la diversification ou l’arrêt de l’allaitement comme une solution. Ils prennent en compte les symptômes cliniques et la possibilité de faux négatifs. Liste de professionnels : ici.

 

PROBIOTIQUES

Donner des probiotiques à un bébé allaité est inutile voire néfaste. Le lait maternel contient des probiotiques, prébiotiques. Cela revient à diversifier, les probiotiques du commerce sont des ‘fabrications’ et comportent de nombreux ingrédients non mentionnés qui peuvent être eux-mêmes des allergènes et irriter le système digestif (lactose, gluten etc). Ce sont de purs produits marketing.

 

BEBE NON ALLAITE

Au cas où le bébé n’est pas allaité, il est nécessaire de savoir que les préparations commerciales pour nourrissons avec les protéines hydrolisées peuvent ne pas suffire, il est nécessaire de prendre une préparation qui ne contient pas du tout l’allergène et de toujours être vigilant à la composition de la préparation.

 

UN LIVRE A LIRE

Les allergies alimentaires du Dr Chabane et publié en 2017 fait le tour de nombreuses notions, symptômes, allergènes alimentaires.

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