Le mythe des pics de croissance

Lorsque l’on se retrouve avec un bébé qu’on trouve soudainement très ‘demandeur’, qui refuse de lâcher le sein, apposer l’étiquette de pics de croissance empêche de s’intéresser à ce qu’il se passe et essayer de comprendre celui-ci.

– est-ce que jusque là il/elle tétait trop peu, n’a pas pu téter assez et que par conséquent la lactation n’est plus en adéquation avec ce dont il a besoin, donc il/elle est obligé.e de fournir des efforts importants pour la relancer et obtenir le lait dont il a besoin?

– Est ce qu’il y a eu une séparation ou un évènement qui ont causé une insécurité/baisse de la lactation et que le bébé essaie de se rattraper?

– Est-ce que des tensions ou freins restrictifs viennent causer des difficultés de succion? Un inconfort qui apparait seulement maintenant car avant le bébé arrivait à compenser ‘mieux’ ou de manière moins visible?

– Est-ce qu’il y a une baisse conséquente pour une raison ou une autre et que la fréquence de ses tétées permet de compenser? Et de relancer? (Succion peu efficace, séparation prolongée, pas de tirage…)

– Est-ce qu’il/elle est malade, et/ou cherche à se soulager en tétant souvent?

– Est-ce qu’il a du reflux? Des allergies? Qu’il soulagerait par de la déglutition?

– Etc.

Parler de pics de croissance dès qu’il y a un changement ou qu’il se passe quelque chose c’est simplifier et ne pas prendre le temps de s’intéresser à ce qu’il se passe. Les bébés le méritent pourtant, les mères aussi. Pour leur qualité de vie durant l’allaitement, mais aussi pour le préserver le plus longtemps possible.

This entry was posted in Non classé. Bookmark the permalink.