Un frein restrictif ne s’étire pas

Le fascia est élastique pour pouvoir supporter un traumatisme et y survivre.

Lorsque l’on tire sur un fascia il ne devient pas plus flexible ni plus souple, cela crée une blessure.

Des étirements volontaires avant la frénotomie vont être douloureux et endommager les tissus. Cela peut augmenter les compensations que le corps met en place par rapport à la restriction et causer du déséquilibre.

Si le frein est restrictif, les étirements ne permettent pas de le rendre non restrictif ou souple, même si parfois il va changer d’apparence.

On peut travailler sur ce qu’il y a autour du frein.

Il est tout à fait acceptable de ne pas faire réaliser de frénotomie si on ne le souhaite pas, même si le frein est restrictif.

Les bons mots évitent la désinformation et les inexactitudes, qui peuvent causer plus d’errance médicale chez les familles.

A la suite de l’article, des sources : le dentiste Baxter, l’ORL Ghaheri et la dentiste Jones.

Sources

Traduction

Mythe numéro 5
Le frein de langue va s’assouplir ou l’enfant tombera et le cassera, donc ce n’est pas la peine de s’en occuper. Cela serait bien si cela s’assouplissait et qu’on pouvait juste attendre pour voir ce qu’il se passe. Malheureusement ce n’est pas le cas.

Le frein est fait d’un enchevêtrement épais de fascias (tissu connectif) qui est lui même fait de paquets de collagène dense de type 1 qui est résistant aux étirements. Donc le meilleur étirement serait de 1% mais cela ne va pas disparaître, s’assouplir, ou changer avec le temps sans intervention.

  • l’ORL Gaheri

traduction en français http://mamanlune.com/index.php/2018/01/03/les-mythes-au-sujet-de-lallaitement-douloureux-de-bobby-ghaheri/

post original en anglais https://drghaheri.squarespace.com/blog/2014/2/9/the-myths-about-painful-breastfeeding

 

traduction du message original en anglais ci-dessous.

‘Le point de vue le plus fréquemment rencontré parmi les professionnels de multiples domaines à l’international est qu’une restriction linguale ne peut être assouplie.

Parce que la restriction est largement due à des tissus connectifs et du fascia épais et restrictives et même si on parvient à améliorer la mobilité et la fonction de la langue à temporairement, l’assouplissement ne tient pas dans le temps car on a pas enlevé la source principale du mouvement limité…

Et une intervention sur la partie antérieure du frein n’est pas suffisante – les segments sous muqueuses doivent être adressés. Il faut s’occuper de la base, probablement comme lorsqu’on désherbe. Enlever les feuilles sur le dessus ce n’est pas désherber. Il faut enlever les racines pour être sûr d’être aller jusqu’au bout du problème.

Parce que je prends en charge des patients de tout âge, je rencontre ceux auxquels on a dit que leur frein s’était assoupli dans le passé (y compris ceux qui ont été en mesure de téter pendant deux ans) et qui arrivent dans ma clinique avec des troubles fonctionnels oraux comme des difficultés à déglutir, difficultés de langage, des mâchoires sous développées et de la malocclusion, qui ronflent… tout cela parce que quelqu’un leur a donné l’impression que leur frein ‘modéré’ n’avait pas besoin d’être coupé ou qu’ils l’avaient assoupli suffisamment pour que la fonction soit suffisante. La seule chose qu’il s’est passé et qu’ils ont appris à s’adapter et compenser. Mais c’est malheureusement de la mal-adaptation. Qui a des conséquences.

En résumé, je ne crois pas qu’on puisse étirer un frein. La seule chose que l’on puisse faire et d’améliorer les compensations du corps. Et ses compensations ont des conséquences tôt ou tard. ‘

message original :

‘The most common viewpoint among experienced professionals across multiple fields across the world is that A TONGUE RESTRICTION cannot be stretched. 

Because the restriction is largely due to a thick and restrictive connective tissues and fascia even if you are able to temporarily improve the ability of the tongue to function, the stretch is not sustained because you have not removed the main source of limited movement..  And surgery of anterior extension of tie is not enough – the submucosal segments needs release.  You need to remove the base – perhaps like weeding.  Removing the upper leaves of the weed is not weeding.  Removing the roots will ensure you have got to the base of the issue.

Because I treat people of all ages, I am seeing that those who have been advised that their tie is stretched early in life (including those who have managed breastfeeding even for 2 years) are arriving at my clinic with oral myofunctional disorders including swallowing issues, speech issues, limited jaw growth and malocclusion, snoring etc…  This is because someone gave them the impression that their “mild” tie did not need release or that they had adequately stretched it for function.   All that happened was they learnt to adapt and compensate.  But this unfortunately is often maladaptation. Which has poor consequences.

So in short, I don’t believe you can stretch a tie.  All that is possible is improving the compensation of the body.  And compensations have consequences sooner or later in life.’

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