Pics de difficultés

Il arrive que dans leur parcours d’allaitement, le comportement de certains bébés signale des difficultés.

Certains comportements sont clairement identifiés comme relevant de situations anormales : des pleurs permanents, un reflux évident, une prise de poids insuffisante, un corps couvert d’eczéma

En revanche, d’autres situations sont banalisées, restent incomprises et/ou inexpliquées, autant par les professionnels, que la famille et la mère.

Pourquoi des pics ? les difficultés peuvent être chroniques mais il arrive qu’il y ait des pics, c’est à dire un moment où les difficultés soient plus intenses, plus visibles, cela parce que :
– Il a une accumulation de facteurs à ce moment là
– Il y a des périodes où le bébé compense plus efficacement pour ses difficultés et où elles peuvent se voir moins.
– Les symptômes ne disparaissent pas mais évoluent, on peut penser que la cause de base a disparu mais ce n’est pas le cas, le corps réagit différemment.

Plusieurs causes possibles à ces difficultés, présentes sous forme de pics ou chroniques

Des bébés qui tètent en permanence : pour compenser pour une succion inefficace, pour calmer les brûlures liées à un RGO souvent lié à une allergie, pour compenser pour une séparation, baisse de lactation…

des bébés qui acceptent de téter que dans certaines positions : cela peut indiquer des tensions considérables, torticolis, freins restrictifs

Des bébés qui n’acceptent que de téter la nuit : la journée la lumière et les stimulations extérieures surchargent le système sensoriel qui est débordé par d’autres problèmes (tensions, freins restrictifs, allergies qui peuvent causer des migraines). L’absence de lumière permet d’obtenir du repos et la stimulation moindre est ce qui permet au bébé de s’alimenter au sein, d’ouvrir la mâchoire. Cela peut aussi être causé par une confusion, les barrières conscientes s’effaçant la nuit, le bébé acceptera de s’alimenter.

Les grèves, diminution drastique des tétées qui peuvent se présenter par des refus du sein le jour ou la nuit, un espacement des tétées. Cela peut aussi être causée par une confusion, une baisse de la lactation, des freins restrictifs avec une tétée devenue trop difficile, des allergies alimentaires qui font que le bébé ne s’alimente pas de peur de la douleur, un incident traumatique.

L’absence de tétées nocturnes : le bébé est trop épuisé pour avoir la vitalité de téter la nuit, il a trop de tensions. Cela peut être causé par un bébé en économie d’énergie, des freins restrictifs, naissance compliquée, maladie etc.

Souvent ces difficultés sont mises de côté car les professionnels rencontrés n’explorent pas les causes potentielles, les tensions, les freins, les allergies car ce ne sont pas des domaines dans lesquels ils sont formés.

 

Il arrive aussi que les parents aient exploré les sujets des freins et des allergies et considèrent donc que la prise en charge a été suffisante, malgré que les pratiques soient très inégales.

Dans le cas des freins
– Ils arrive souvent qu’ils ne soient pas diagnostiqués / identifiés.
– Il arrive qu’on dise aux parents que les freins pourront être assouplis, alors qu’ils continuent de contribuer aux difficultés. Un article sur le fait qu’un frein restrictif ne s’assouplisse pas : ici.
– Il arrive que des frénotomies soient incomplètes et qu’il reste de la restriction. Un article sur les frénotomies complètes et incomplètes : ici.
– Il arrive que les soins et la rééducation soient incomplets et ne portent pas leur fruits, que la fonction de la langue ne soit pas récupérée.
– Il arrive que le frein se réattache et soit autant, parfois même plus restrictif qu’auparavant. Un article sur le réattachement : ici.
– il arrive que d’autres causes aient été occultées.

 

Dans le cas des allergies
– pas d’exploration :
elles peuvent être que partiellement explorées ou pas du tout explorées. aucun professionnel n’a été consulté. Il se peut aussi que tous les tests possibles n’aient pas été réalisés (prick, patch, prise en compte des symptômes, journal alimentaire). Il se peut qu’il n’y ait pas eu de recherches des allergies respiratoires qui touchent les enfants également.
un article sur les allergies chez l’enfant allaité : ici. Les tests allergiques : ici.

– Les allergies retardées et les faux négatifs : il arrive que les tests ne révélent rien et donc que la possibilité d’une allergie soit écartée, malgré le fait qu’il y ait des symptômes cliniques et des allergies bien réelles. Les tests ne sont pas infaillibles et des allergies retardées peuvent ne pas être détectées. un article sur la différence entre allergies immédiates et retardées : ici.

Évolution des symptômes allergiques et réintroduction : on pense que l’enfant est guéri et les allergènes soient réintroduit, alors qu’en réalité les symptômes ont évolué et non disparu.

éviction partielle / trop courte : l’éviction n’a pas été complète et n’a pas porté des fruits, donc l’allergie a été écartée. Ou bien l’allergène a été consommé par mégarde sous une forme non identifiée.

 

Enfin il se peut qu’il y ait d’autres sources de difficultés qui n’aient pas été diagnostiquées :
– absence de réflexes
– menton retrognathe
– diverses syndromes et pathologies
– maladies orphelines
– etc

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