Les causes possibles des allergies

La cause essentielle des allergies semble être une barrière intestinale fragilisée, déséquilibrée, qui laisse passer des allergènes dans le sang. Pourquoi la barrière intestinale peut-elle donc être fragile ?

Le microbiote intestinal est un ensemble de micro organismes qui se trouvent dans notre système digestif. C’est un ensemble de bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes.

la barrière intestinale est une protection que le corps met en place contre les infection bactériennes et virales, mais qui permet l’assimilation de nutriments. C’est une sorte de filtre, qui trie ce qui est bénéfique et néfaste pour le corps.

Enfance

  • La transmission d’un microbiote fragilisé (terrain héréditaire) : la mère en transmet à son bébé un microbiote, c’est à dire un équilibre de bactéries
  • Une naissance par césarienne : le bébé qui ne passe pas par le vagin n’entre pas en contact avec de nombreuses bactéries bénéfiques (présentes dans le vagin et les intestins de la mère) qui lui permettent de construire sur système immunitaire
  • Le non allaitement / l’allaitement écourté : le lait maternel contient de nombreuses bonnes bactéries, et nourriture pour ses bonnes bactéries, afin qu’elles se développent et peuplent le système digestif du bébé, instaurant un équilibre particulier, qui protège la santé.

 

Environnement : hygiène et alimentation

  • Le manque de bactéries et l’excès de propreté : un environnement trop stérile aurait des effets néfastes sur le développement du microbiote qui a besoin de bactéries pour prospérer.
  • Une carence en vitamine d augmente la sensibilisation aux allergènes chez les personnes prédisposées. A savoir qu’une complémentation en vitamine D permet d’améliorer la porosité digestive. La barrière intestinale devient plus étanche donc moins sujette à des réactions.
  • L’effort physique intense : les muscles vont utiliser des réserves en oxygène au détriment de l’intestin et la sécrétion abondante de certaines hormones (le cortisol par exemple) vont modifier la perméabilité intestinale.
  • Les aliments transformés : les légumes, fruits, oléagineux et céréales sont de plus en plus souvent génétiquement modifiés, cultivés avec des pesticides, transformés à l’aide d’ajout d’hormones. Les viandes d’animaux et le poisson nourris au soja, maïs, antibiotiques et hormones de croissance. Ces transformations sont susceptibles d’augmenter leur potentiel allergisant, et en fait de déclencher quasiment non plus une réaction allergique mais une réaction toxique
  • L’intoxication aux colorants, additifs, excipients : Les préparations alimentaires achetées en magasin contiennent des mélange d’aliments auxquels viennent s’ajouter des ingrédients ‘cachés’ à fort pouvoir allergisant voire toxique : les colorants, les additifs, les excipients, qui sont là pour améliorer l’apparence, le goût, la texture, mais qui surchargent le corps, l’irrite. Ils sont également présents dans les produits cosmétiques, de toilette etc.

  

Infections

  • Les infections bactériennes ou virales : elles fragilisent la paroi digestive et peuvent causer des intolérances ou allergies définitives, comme par exemple la bactérie helicobacter pylori.
  • Piqures de tiques : il existe plusieurs cas de personnes ayant développé une allergie à la viande rouge (alpha-gal) au travers le monde, dont l’allergie aurait été causée par une piqure de tique.

 

Les médicaments et traitements

  • La contraception hormonale ou traitements hormonaux. « En fait les maladies allergiques et immunitaires ont atteint des proportions épidémiques chez les femmes qui prennent la pilule. Bien que les médecins s’accordent aujourd’hui pour penser que les femmes sujettes aux migraines ne devraient pas prendre la pilule, plusieurs d’entre eux n’ont pas l’air de réaliser que la pilule est un agent majeur de notre épidémie actuelle d’allergies alimentaires ». Docteur Ellen Gran, Amère pilule, Editions François-Xavier de Guibert, 1998.
  • L’usage d’antibiotiques : ils détruisent les mauvaises bactéries mais également les bonnes et un recours systématique à ceux-ci fragilise la paroi digestive.
  • L’usage d’anti inflammatoires comme la cortisone qui altère la barrière intestinale et la rendent plus perméable.
  • L’usage d’anti-mitotiques / la chimiothérapie parce qu’elles tuent les cellules intestinales et modifient donc la perméabilité intestinale.
  • La radiothérapie qui altère la muqueuse intestinale
  • La prise de médicaments, traitements qui contiennent des additifs, excipients allergisants voire toxiques
  • L’exposition au tabagisme : si la mère fume pendant la grossesse, le tabagisme passif, le fait de fumer augmente la porosité des muqueuses, surcharge le foie.
  • La consommation d’alcool qui surcharge le foie et fragilise la paroi digestiv.e
  • La consommation de drogues qui modifient la perméabilité digestive.
  • L’intoxication aux métaux lourds / exposition à des substances chimiques / la pollution / aux médicaments (grands parents, parents, in utéro, pendant sa vie) : ils surchargent et irritent le corps, favorisant des réactions du type allergique. bien se renseigner sur la composition et la toxicité des implants dentaires, hormonaux et autres, stérilet au cuivre, couronnes dentaires, piercings, bijoux etc

 

 

Que faire pour limiter les risques d’allergies ?
Prendre soin de son microbiote et sa barrière intestinale?

Repeupler le microbiote

  • Certaines maternités utilisent des tampons de gaze pour récupérer de la flore vaginale de la mère et le mettent en contact avec le bébé pour recoloniser sa flore en cas de césarienne. Ici un lien.

Alimentation

  • allaiter son bébé le plus longtemps possible et ne pas se précipiter sur la diversification. Le lait maternel en plus des chaînes d’oligosaccharides et bonnes bactéries contient d’infimes traces de protéines alimentaire et permet au système digestif de s’acclimater en douceur. De plus le contact avec les bactéries inoffensives présentes sur le mamelon peuvent stimuler son système immunitaire dans le bon sens et l’orienter vers un profil non allergique. L’allaitement ne reste pas une garantie de l’absence d’allergies dans le monde d’aujourd’hui du fait des nombreux facteurs en cause, mais reste une aide essentielle pour le bébé, son système digestif et immunitaire.
  • manger des produits frais, sans pesticides et bio autant que possible, éviter les produits préparés/transformés, additifs, excipients.
  • limiter l’exposition au tabac, à l’alcool, aux drogues qui sont toxiques pour le corps.
  • Se complémenter en vitamine d : cela renforce l’imperméabilité de la paroi digestive.

 

Allergies

  • Prendre en compte ses allergies retardées et éviter les aliments qui nous font réagir, maintenir le système immunitaire dans un état d’irritation constante favorise les réactions.

Médicaments

  • éviter les traitements par antibiotiques systématique, ne les utiliser que lorsque nécessaire.
  • éviter la contraception hormonale (implant, pilule, stérilet hormonal)

 

pollution et métaux

  • limiter l’exposition aux produits toxiques/ à la pollution du quotidien (produits ménagers à la maison, substances autres lors de déplacements, au travail…)
  • limitation à l’exposition aux métaux : bien se renseigner sur la composition et la toxicité des implants (dentaires, hormonaux et autres), stérilet au cuivre, couronnes dentaires, piercings, bijoux etc

 

 

Allergie à la viande rouge suite à une piqure de tique

« Les premiers cas d’allergie ont été repérés en 2004 en Virginie par Thomas Platts-Mills. Des personnes recevant leur perfusion habituelle de cétuximab, un anti-cancéreux, faisaient des états de choc anaphylactique subits, souvent mortels, sans raison apparente. On a réalisé que ces personnes habitaient dans la zone géographique d’extension de la tique étoilée (son nom vient du fait qu’elle a une tache blanche en forme d’étoile sur le dos). Puis, toujours dans cette région, de plus en plus de personnes se sont plaintes de manifestations allergiques graves dans les 3 à 6 heures qui suivent l’ingestion de viande rouge : urticaire, nausées, céphalées, gonflements, gêne respiratoire, accélération du rythme cardiaque et baisse de la pression artérielle. Pouvant aller jusqu’au décès.

Les chercheurs ont découvert dans le sang des malades un anticorps particulier, une immunoglobuline E (IgE), de la famille des anticorps responsables d’allergies. Cette IgE est dirigée contre un sucre (glucide) présent dans la viande des mammifères (sauf celle du singe ou de l’homme), le galactose-alpha-1,3-galactose (abrégé en alpha-gal). La tique récolte ce sucre alpha-gal sur un mammifère. L’alpha-gal se retrouve dans l’intestin de la tique et dans sa salive. Le sujet piqué va développer soudainement et sur le long terme une allergie sévère avec libération d’histamine lors de l’ingestion de viande de mammifère (surtout bœuf, porc et agneau, incluant rognons et abats) ou lors de l’ingestion de produits dérivés (gélatine alimentaire ou médicamenteuse, produits laitiers).

Des allergies cutanées sévères ont été observées après application de produits capillaires contenant du collagène bovin. En Australie, les victimes deviennent allergiques à la viande de wallaby ou de kangourou. Les chercheurs américains ont mis au point un test de dépistage permettant de mettre en évidence dans le sang l’IgE anti-apha-gal. Les victimes peuvent manger des volailles ou du poisson. » (mais doivent faire attention à la présence de viandes cachées dans les préparations alimentaires vendues dans le commerce.
Source : https://www.nouvelobs.com/sante/20170623.OBS1120/devenir-allergique-a-la-viande-a-cause-d-une-tique-oui-c-est-possible.html
liens https://www.allergyvigilance.org/informations-et-actualites/243-allergie-alimentaire-alphagal / https://www.science.lu/fr/syndrome-lalpha-gal/les-risques-meconnus-viande-rouge

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