Les mots du Dr Yue Weng Cheu qui tient une clinique de linguadontics.
“La cavité buccale se développe à partir du tout premier jour de notre vie. Sa forme se développe même au stade du foetus. Nous dépendons de beaucoup de réflexes pour nous guider lors des premières étapes de la croissance et du développement, avant que nos capacités cognitives arrivent à maturité. Le réflexe des points cardinaux, téter-déglutir- respirer, permet de nous alimenter et survivre, voire même de nous épanouir. La base de ses éléments est ancrée dans le système nerveux, avec des nerfs crâniens qui sont des outils dans la réalisation de ces mouvements. Un simple ‘acte’ du bébé de se tourner et de prendre le sein pour se nourrir est en réalité une entreprise gigantesque de coordination de différentes articulations pour réaliser une action simultanée en une fraction de seconde. Le nerf facial CN VII, le nerf trigeminal CN V, le nerf glossopharygeal CN IX et le nerf vagal CN X, tous collaborant ensemble pour apporter toutes les informations sensorielles venant du visage au nucleus trigeminal, comprenant la position toucher et la température -douleur. Lorsque le nourrisson sent le téton, cela pousse le nerf accessoire CN XI à faire tourner la tête et le coup vers le sein. Le nerf trigeminal CN V, un énorme circuit, fait travailler la mâchoire afin d’obtenir du lait. Cela nécessite que le nerf facial CN VII réalise un sceau sur les côtés et le nerf hypoglossal CN IX et glossopharyngeal CN IX, à activer l’appropriation de ses facilités physiques et faire bouger la langue avec des contractions rythmiques pour presser le sein contre le palais afin d’extraire du lait maternel. Le nerf vagal CN X prend ensuite en charge une déglutition adaptée et active également les systèmes parasympathiques pour inciter les muscles donc à rejoindre le mouvement rythmique qui déplace le contenu de la bouche à l’estomac et ainsi de suite. Dans ce processus, le nerf vagal est aussi en charge des poumons et du coeur pour accorder la séquence de respiration à l’acte de déglutition. La complexité d’une telle interaction des nerfs craniaux pour permettre notre survie au début de notre existence a également des effets à longs termes lors du restant de nos jours.
Peu importe pour quelle raison (frein de langue ou mauvais conditionnement physique) la langue ne s’élève pas pour réaliser cela et n’entre pas en contact avec le palais tout le temps (sauf lorsque l’on mange ou parle) alors une cascade de changement a lieu. L’arche supérieure ne sera pas stimulée pour atteindre son potentiel maximal. La mâchoire inférieure sera restreinte par l’étendue de la partie supérieure de la mâchoire supérieure dans la plupart des cas. Le plafond de la bouche est le plancher du nez. Donc si l’arche supérieure se s’étend pas de manière transversale, la voûte du palais reste profonde comme un dôme dans la bouche. Cela signifie que le voisin du haut a une grosse bosse dans son selon et que l’espace à l’intérieur de celui-ci ne s’élargit pas comme il devrait le faire lors de la croissance. Le septum nasal dans la pièce s’affaisse avec l’aplatissement du dôme à l’intérieur de la bouche et n’importe quel empêchement restreint l’extension voulue et il n’y a une déviation. Cela sera diagnostiqué plus tard par un ORL et attribué à une mauvaise respiration par le nez. La réduction de l’espace dans la bouche causée par une croissance ralentie signifie que la langue se fait évincer et va se retirer vers l’arrière où elle aura une chance de trouver de la place ou bien elle pourra s’étendre sur la surfaceà l’endroit où les dents du bas viennent mordre et exercer une pression non souhaitable sur celles-ci, causant un basculement ou une poussée moindre, et se traduisant par une curve de spee inversée. Cela va compromettre davantage le soutien et aggraver la réduction volumétrique, approfondissant l’occlusion et aggravant le degré de surocclusion. En général, à ce moment-là, la personne respire déjà uniquement par la bouche puisque respirer par le nez devient plus laborieux. Certaines personnes vont uniquement respirer par la bouche parce qu’elles n’ont pas d’autre choix. Les voies nasales deviennent de plus en plus congestionnées et s’infectent parfois. La stagnation du mucus à l’intérieur des conduits tièdes est un terrain propice aux bactéries et sinusites, rhinites, infection de l’oreille moyenne et l’écoulement nasal arrière deviennent bien trop fréquentes. Ce n’est pas une réaction allergique mais un changement fonctionnel qui résulte de la compensation. Les antihistaminiques ou les sprays aux stéroïdes soulagent temporairement et si l’on n’inverse pas la tendance vers une respiration par le nez, cela va être une situation récurrente. Le mucus dans le nez aide à filtrer, réchauffer, humidifier et ralentir l’air quand on respire.
L’alignement nasal produit aussi de l’oxyde nitrique qui peut aider à améliorer la dilatation des vaisseaux sanguins pour augmenter l’échange d’oxygène dans les poumons. Si on se sert de la bouche pour respirer, on passe à côté de toutes les bénéfices de la flore nasale.
Par conséquent, l’air inspiré directement par la bouche va provoquer une réaction importante de la part des centres de défenses et les adénoïdes et amygdales vont gonfler à cause de la charge de travail qui est excessive. L’oxyde nitrique est aussi un agent puissant anti microbien, sa concentration dans les conduits du nez est suffisamment élevée pour détruire les bactéries. L’oxyde nitrique désinfecte l’intérieur du nez pour réduire le risque infectieux.
Avec le nez bouché, la langue en retrait et abaissée, la gorge gonfle, et obtenir de l’air peut devenir difficile. Le corps ne supporte pas le manque d’air. Il peut sauter des repas ou ne pas boire, mais jamais passer une minute sans oxygène.
Il va se contortionner et se distortionner pour obtenir davantage d’air. L’une des adaptations aux problèmes respiratoires est une tête penchée en avant. Lever la tête pour étirer le cou permet d’ouvrir nos voies respiratoires davantage mais cela signifie devoir regarder le ciel.
Mais pour avoir de l’équilibre et nous déplacer, on récupère un regard horizontal en ajustant notre cou, et on finit par avoir la tête en avant. Les muscles du cou sont contraints de porter cette lourde balle de bowling alors qu’elle n’est plus dans l’axe de la colonne vertébrale.
Le trapèze supérieur et les sternocleidomastoides sont les muscles principaux du cou à l’épreuve. Ils sont aidés par le levator scapula et les muscles pectoraux. La tension aura comme conséquence que la partie haute du corps va s’enrouler vers la poitrine, quelque chose qui va ressembler à une silhouette bossue. On l’appelle aussi kyphosis. La langue pas installée avec la quantité de force nécessaire de l’intérieur et l’extérieur et les lèvres ne sont pas capables ensemble, le rideau de force entre l’intérieur et l’extérieur est perdu. Cela a un impact important sur l’alignement des dents et la taille de la mâchoire. Se servir de la bouche pour respirer active aussi le buccinator et cela pousse vers l’intérieur depuis les côtés et restreint encore davantage la mâchoire. Un mauvais alignement des dents peut conduire à de la malocclusion et une occlusion de mauvaise qualité. La mâchoire inférieure peut avoir six axes différents pour se positionner, pitch, yaw, roll, up/down, left/right, front/back. Dans une situation idéale, la mâchoire est égalisée et équilibrée, cela va positionner la tête et le cou dans un alignement équilibré aussi. Mais la plupart d’entre nous si ce n’est pas la totalité sommes mal positionnés dans un degré différent. Si sévère, l’enroulement de la mâchoire causera une inclinaison de la tête au même degré. Cela se verra comme des épaules pas à la même hauteur. Si le lacet de l’occlusion est mauvais, le corps va pivoter avec la mâchoire puisque la tête est connectée avec des muscles du crâne à la colonne vertébrale. Ces axes de compensation inadaptés causent une torsion en 3D de la colonne vertébrale connue sous le nom de scoliose. Le corps essaie de garder l’équilibre, mais avec des parties qui restent neutres, les tensions musculaires s’accumulent et la douleur est inévitable.
Plus tôt, nous avons parler du fait que la langue n’est pas à la bonne position pour guider et aider la croissance.
Un changement de mode d’alimentation tel que donner des biberons, utiliser une tétine, sucer son pouce, un frein de langue contribuent tous au mauvais fonctionnement de la langue. Sans la langue qui monte pour stimuler le palais lorsque l’on respire et déglutit, on ne stimule pas assez le système nerveux parasympathetic, notre système ‘alimente toi et grandit’ ou ‘repose-toi et nidifie’ .
Cela va se manifester au travers de divers soucis intestinaux tel que le reflux gastrique, le syndrome du colon irritable, indigestion etc. On sait que les bébés vomissent moins ou on t moins de reflux lorsqu’ils subissent une frénotomie. L’acte de retourner la langue pour stimuler la zone palatine rééquilibre le système nerveux parasympathetic. Il faut apprécier la chorégraphie spectaculaire du contrôle conscient ou inconsciente de la déglutition du système nerveux autonome aux souples mouvements musculaires . l’acte de déglutir est initié par la langue touchant la voûte palatine pour battre la mesure adaptée ou rythme pour le mouvement peristaltique ou ressemblant à une vague de l’intestin pour faire descendre les aliments. Une mauvaise communication a des conséquences. Les bras parasympathetic de système nerveux autonome a un côté antagoniste, le système sympathétique. Il est responsable pour nos réactions ‘combattre ou s’enfuir’. Il va être stimuler quand on ne peut pas respirer correctement. L’incapacité à bien respirer peut se produire et même empirer dans le sommeil. Certains vont ronfler ou même avoir des problèmes d’apnée du sommeil. Les troubles respiratoire du sommeil ont un rôle majeur dans l’érosion des dents, en particulier avec le syndrome d’obstruction des voies aériennes supérieures. La mauvaise respiration à cause de l’obstruction des voies respiratoires va perturber le sommeil et causer une baisse importante du niveau d’oxygène dans le sang. La réaction du corps comprend le raidissement des muscles pour pousser la mâchoire en avant pour dégager les voies respiratoires, cela peut même inclure les coups de pied dans le sommeil. Ces mouvements énergiques sont indispensables à la survie mais détruisent la dentition, les articulations, les muscles. Davantage de disparition de soutien vertical à cause de l’érosion des dents va aggraver le problème des voies respiratoires. Une spirale vicieuse vers le bas apparaît. Le mot de la fin – le : bien être à travers le pouvoir de la langue.