La confusion

Qu’est-ce que la confusion ?

 

On parle de confusion sein-tétine.  Elle est le symptôme d’un problème sous-jacent.
La confusion peut mettre fin à l’allaitement de manière brusque ou très progressive.

La succion

Il y a différents types de succion.

Au sein :  les muscles masticateurs font avancer le lait, et cela stimule la mandibule (mâchoire inférieure) qui se développe de ce fait. La bouche est grande ouverte. Le sein s’adapte à la bouche du bébé et lui permet de se développer au meilleur de son potentiel.

   A la tétine : lorsque le bébé se nourrit via une tétine,
l’enfant ne peut pas ouvrir la bouche de manière aussi grande, le travail musculaire est moindre, il n’y a pas de stimulation de la mandibule.

Il est obligé de se servir des muscles des joues pour arrêter
le flux de lait et avale de l’air. C’est la bouche du bébé qui s’adapte à la tétine donc elle façonne le visage du bébé.

Ce qui peut causer une confusion :

Des difficultés de succion qui peuvent être dues à :

  • des freins restrictifs, des tensions physiques (mâchoire bloquée, nuque peu mobile etc) causées par une naissance éprouvante, la position in utéro.
  • Un bébé pas mis  assez souvent au sein et désynchronisation : les signes d’éveil ne sont pas lus
  • Une baisse de la lactation

C’est pour cette raison qu’aucun contenant pour donner le lait ne protège complètement du risque de confusion. Il n’y a qu’avec le sein que le risque n’existe pas.

On parle de confusion quand :

  • Le bébé s’énerve au sein
  • Le bébé hurle au sein
  • Le bébé refuse le sein
  • Le bébé pince, prend mal le sein
  • Le bébé tète trop peu
  • Le bébé dort avec la tétine ou le pouce/ses doigts et ne tète pas la nuit
  • Le bébé accepte de téter uniquement la nuit dans un demi-sommeil
  • Le bébé ne prend pas assez de poids

 

Quelques conséquences possibles de la confusion

  • Perte de confiance de la mère
  • Problème de prise de poids
  • Le bébé est en économie d’énergie
  • Baisse de la lactation
  • Douleurs au sein et sevrage
  • Sevrage progressif
  • Sevrage brutal

 

Ce qui peut être pris pour une confusion mais n’en est pas toujours une :

  • Un bébé qui hurle et refuse le sein à cause de reflux / allergies
  • Un bébé qui hurle et refuse le sein parce qu’il a du muguet
  • Un bébé qui hurle et refuse le sein car il a une otite
  • Un bébé qui hurle et refuse le sein à cause d’une poussée dentaire
  • Un bébé qui hurle et refuse le sein à cause de tensions physiques
  • Un bébé qui refuse le sein à cause du goût du lait : médicaments, mastite etc

 

Biberon

Parmi tous les contenants  pour donner du lait, le biberon est le champion de la confusion toute marque confondue (si on vous prétend le contraire on essaie de vous vendre un produit). Cela en raison du débit rapide et de l’absence d’efforts à fournir
pour obtenir du lait. Le bébé ne ‘préfère’ pas le biberon, il s’oriente vers là où il obtient le plus de lait, le plus facilement. Ce n’est ni choix ni une préférence.

Conséquences possibles de l’utilisation de biberon

  • Douleurs au sein
  • Le bébé refuse de plus en plus
    souvent le sein
  • La production de lait diminue
  • On augmente la quantité des compléments
    parce que bébé refuse de téter et
  • la production de lait s’arrête
    complètement.
  • Sevrage brutal ou progressif

 Confusion avec les bouts de sein  

Souvent présentés comme une aide, ils sont un faux ami de l’allaitement : ils se substituent à de l’aide compétente pour la mise au sein qui donnerait des moyens à la mère de s’en sortir seule et aiderait à la prise de confiance. Au lieu d’apprendre comment gérer des seins engorgés ou des difficultés de succion, maman devient dépendante de cet objet pour la mise au sein. Ils ne règlent pas les problèmes de succion, ils masquent les difficultés et retardent la prise en charge de ces difficultés.

 Les différentes conséquences possibles de l’utilisation de bouts de sein

  • Montée de lait retardée
  • La quantité de lait transférée est moins importante et le bébé prend peu de poids, peut s’endormir au sein en semblant repu.
  • Le bébé refuse le sein sans les bouts de sein
  • Les douleurs au sein augmentent
  • La mère développe une candidose mammaire
  • La candidose mammaire déjà présente prolifère avec l’humidité
  • L’infection bactérienne au sein prolifère avec l’humidité
  • Engorgement, mastite, abcès à cause du mauvais drainage du sein
  • Baisse de la lactation et complémentation
  • sevrage

 

Tétine

On parle de confusion non nutritive.
La tétine peut être donnée à cause de différents facteurs :

  • On pense que le bébé a un trop grand besoin de succion que le sein ne peut satisfaire et que la tétine semble apaiser.
  • On a des douleurs au sein à cause de ce que l’on croit être une forte succion, la tétine est utilisée pour espacer les tétées.
  • On a l’impression que bébé tète trop parce que l’on ne connaît pas le rythme normal de l’allaitement.
  • Le bébé est insatisfait après les tétées et/ou pleure beaucoup à cause de reflux, allergies, manque de lait et la tétine semble le calmer.
  • Le bébé s’énerve au sein, n’arrive pas à s’endormir au sein alors qu’avec la tétine cela semble l’apaiser.
  • Le bébé régurgite beaucoup alors on pense qu’utiliser la tétine et limiter les tétées permet de réguler son trop grand appétit.

 

Les différentes conséquences possibles de l’utilisation de la tétine

  • Diminution des tétées
  • Le bébé tète moins bien
  • Le bébé se met à pincer le sein
  • La production baisse et bébé s’énerve
  • La prise de poids est insatisfaisante
  • Les causes de reflux sont occultées : allergie, frein restrictif, tensions
  • Les causes de douleurs ou inconfort sont mises de côté
  • On ne cherche pas un moyen de soulager les difficultés du bébé durablement.
  • Dentition, palais, mâchoire déformés, sous-développés

 

Pourquoi la confusion est-elle si dure à rattraper ?

  • Face au refus du sein, pleurs, la mère perd confiance en ses capacités, elle se sent démunie, incapable de combler et comprendre les besoins de son bébé
  • C’est un moment où elle peut perdre le soutien de son entourage qui lui dit que c’est le moment de passer au biberon, qu’elle n’a plus de lait ou bien essuyer des critiques encore plus virulentes que d’habitude : ‘tu le fais pour toi’, ‘tu es égoïste’, ‘il meurt de faim’.
  • Les habitudes familiales ou sur le lieu de garde peuvent être difficiles à changer : la mère peut décider de donner le lait autrement qu’au biberon, mais quid du père, de la famille, de la personne qui garde l’enfant pendant les moments de séparation si séparation ?
  • Une confusion indique souvent qu’une relactation est nécessaire, c’est à dire que la mère va devoir faire des efforts pour relancer la lactation. Cela demande du temps, de la patience, de la disponibilité, un tire-lait. Ce sont des denrées rares lorsqu’on a repris le travail.

 

Comment remédier à la confusion ?

On adresse les différents facteurs qui la causent :

  • Baisse de lait en tirant pour relancer la lactation : on ne supprime pas les compléments en pensant que bébé va obtenir suffisamment de lait au sein.
  • Difficultés de succion et tensions en consultant un chiropracteur
  • Evaluer la succion et freins restrictifs
  • Prendre en charge et soigner la douleur au sein de la mère, en trouver les causes
  • Comprendre le rythme normal d’un bébé allaité
  • Travailler sur la relation : faire une lune de miel, coller bébé au sein, prendre un bain avec lui, cododo, chanter, promenades en porte bébé, l’emmener voir d’autres bébés qui tètent.
  • On change de contenant pour donner les compléments et on choisit un contenant moins risqué qui demande des efforts à bébé : une cuillère, une tasse simple ouverte, un biberon cuillère
  • Avoir du soutien moral

 

Quels contenants peuvent causer une confusion?

  • Le biberon : peu importe la marque et la forme de la tétine ou sa spécificité
  • Tous les contenants pour donner du lait : ils demandent moins d’effort que la tétée
  • Les tisanes et eau : peu importe le liquide qui est donné, si le débit est plus rapide, le bébé peut se détourner du sein.
  • Les petites bouteilles d’eau pour enfants avec un large goulot
  • Les gourdes de compote où le bébé aspire
  • La tétine : peu importe la forme et la taille
  • Pouce : de la même manière qu’avec la tétine, la succion nutritive est remplacée par de la succion à vide, le bébé s’endort sans avoir stimulé et tété. Cela indique des tensions et difficultés de succion, du reflux.
  • Doigts : c’est le même principe que la tétine et le pouce.

 

La confusion et les freins

Les bébés qui ont des freins de langue restrictifs ou d’importantes tensions musculaires à la langue, mâchoire, nuque et autres sont davantage susceptibles que les autres bébés de faire une confusion.

En effet, eux qui ont tellement de difficultés se retrouvent avec une alternative qui met moins à l’épreuve leur succion. Il n’y a rien comme exercice plus exigeant pour la langue que de téter. C’est aussi pour cette même raison que téter permet de développer la mâchoire de manière idéale.

 

La confusion, professionnels et mythes

La réalité est malheureusement qu’aujourd’hui du fait du travail des lobbies et du manque d’intérêt pour l’allaitement, les professionnels n’informent pas sur la confusion. Ils pensent que c’est un mythe ou que c’est un risque qui n’existe plus après un mois, ou bien qu’un bébé est suffisamment intelligent pour faire la différence, qu’il suffit que le biberon soit donné par quelqu’un d’autre que la mère pour l’éviter. Ils transmettent ces idées reçues et propagent de la désinformation autour d’eux. Ainsi les mères qui allaitent ne sont pas informées, voire désinformées, et se retrouvent isolées ou ne comprennent pas ce qu’il se passe lorsque leur bébé fait une confusion.                                             

Comment peut-on affirmer que le risque de confusion est moindre passé un mois alors que si peu de personnes sont capables de diagnostiquer les difficultés de succion des bébés, les freins postérieurs, les tensions physiques ? Que les mères sont souvent amenées à retourner au travail et donc se séparer de leur bébé ?

Le risque existe tout au long de l’allaitement et plus le bébé est grand, plus elle est difficile à rattraper.

 

Les tétines et la bouche

L’usage de biberons, tétine, pouce a des conséquences sur la formation de la bouche, la forme du palais, l’état des muscles et le fonctionnement de la langue.

La zone orale est moins tonique et musclée, les mâchoires se développent moins, le placement des dents est affecté, ainsi que la respiration, la qualité de vie et le sommeil dès l’enfance mais également à l’âge adulte.

 

article en anglais sur les conséquences sur le visage : ici

 

 

 

 

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A toi

A toi qui me regarde téter.
A toi qui regarde ma mère allaiter.

Je suis en train de me nourrir. J’ai faim et j’ai soif. J’ai besoin de gras, de sucres, de protéines. Des calories qui flambent. Mon corps en réclame pour pouvoir grandir, pour prendre des forces.

Ce liquide chaud est délicieux, sucré mais gras aussi, il coule doucement dans ma gorge. Mes joues et ma langue réalisent un mouvement rythmique pour que je puisse en prendre autant que nécessaire. Cela muscle ma langue, permet à ma bouche et à mon visage de se développer au mieux.

J’aime ce lait. Il est bon, rassasiant. Il vient nourrir chaque cellule de mon corps, apporte de l’énergie à mes organes, mes muscles, mon cerveau. Il permet à de nouvelles connexions de s’établir.

Je me nourris aussi de la chaleur de ma mère, du contact avec sa peau. J’entends les battements de son coeur, et je me sens lové, aimé. A ma place, dans la tendresse et l’amour. Là où j’ai été 9 mois. Dans l’abri qui me permet de croître, un port d’où l’on part et où l’on revient après de nouvelles découvertes et aventures. Cela me donne de l’équilibre. La sécurité d’avoir une existence qui compte, qui est reliée aux autres, qui a du sens et de la valeur.

Je suis un bébé. Je suis un enfant.

J’ai besoin de ce lait, j’ai besoin de cet amour, n’importe où, n’importe quand.

Alors, toi aussi, regarde nous avec amour et comprends à quel point cette relation est importante. Elle ne sera pas éternelle mais elle est si précieuse.

Image de @space.for.women

la main posée contre ton sein, une promesse contre une tendresse.
Vagues de lait qui irradient mon corps de chaleur humaine.

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Prière amérindienne

Grand Esprit, je suis Mère
J’ai été faite par Vous pour que l’image de Votre amour puisse exister.
Puis-je toujours garder avec moi le sens sacré de cet honneur.
Créateur, je suis fille.
Je suis celle qui apprend les traditions
Afin de pouvoir les perpétuer
De telle manière à ce que la mémoire des anciens et des ancêtres ne soit jamais perdue.
Créateur de Toutes Les Choses, je suis Soeur.
A travers moi, puissent mes frères voir la manière dont on doit me respecter.
Puis je m’allier avec mes soeurs dans la force et le pouvoir pour être un bouclier guérisseur
Afin qu’elles n’aient plus à porter le poids de l’abus.
Niskam, je suis une compagne dévouée;
Une qui partage ce qu’elle est
Mais qui est suffisamment sage pour ne jamais le trahir
Sinon il se perd
Et les deux deviennent moins qu’un.
Je suis Femme.
Entends moi
Welal’in
Ta’ ho

Prière de femme amérindienne

#femme #mère #soeur #fille #sacré
Photo de @tebej_ Vu chez @birthofamama

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Allaiter et force mentale

Il arrive que lorsque l’on allaite on reçoive moult réflexions et critiques sur notre ‘manière de faire’, comme si l’allaitement était un choix ou une option alors que c’est une évidence, cela correspond avec un ressenti et avec une compréhension fine des besoins du bébé. Rien d’aberrant ni déplacé. Juste une mère et son bébé.

Il se peut aussi que l’allaitement ne se se passe pas aussi bien qu’on le souhaiterait, qu’on soit confronté à du stress, des épreuves, le sentiment de devoir s’affirmer face au reste du monde et de devoir faire ses ‘preuves’.
Ça fait mal, ça abime la confiance en soi, ça déchire peu à peu l’estime qu’on a de ses propres capacités à nourrir son propre enfant.

Et à cela vienne s’ajouter des remarques inopportunes, qui blessent et mettent plus bas que terre, gardent éveiller la nuit à ressasser. Des propos durs qui ne démontrent que deux choses : incompréhension de l’importance de l’allaitement et incapacité à apporter des pistes ou solutions pour que l’allaitement se passe bien.

L’allaitement est la norme physiologique. La nature a prévu que ce soit une expérience positive et agréable pour la mère, en lui délivrant des décharges d’ocytocine pendant les tétées et contact avec son bébé, que le bébé s’épanouisse grâce aux propriétés du lait maternel et ait une belle croissance.

La société est elle tellement malade pour ne pas voir que si ça n’est pas le cas c’est qu’il y a un problème? Et qu’il faut aider la dyade mère-enfant pour que ça aille mieux?

À toutes les mères qui galèrent avec leur allaitement, une place dans mon coeur pour chacune d’entre vous.
Vous êtes courageuses.

Un jour, le soutien et l’accompagnement seront meilleurs. Je le crois.

photo de @helesalomao

#allaiter #allaitement #difficultés #force #téter #mères #femmes #société#soutien #aide #accompagnement

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Orthotropics ou forwardontics : repenser la bouche et le visage

Orthodontie

Les orthodontistes sont formés d’abord comme des dentistes et ils sont intéressés par l’arrangement des dents, leur aspect esthétique. Ils apprennent que les traits du visage sont héréditaires, ils ne prennent pas en considération les facteurs environnementaux.

La recherche démontre que les traitements orthodontiques sont des bénéfices éphémères. A la fin du traitement la place pour la langue se remet à rétrécir et la malocclusion revient, le degré de rechute varie d’individu en individu.

Orthopédistes dentaires

Ces praticiens commencent à traiter les enfants à parti de 4 ou 5 ans. Ils considèrent que certains facteurs environnementaux peuvent causer des déséquilibres dans le développement des dents, mâchoire et visage. Des problèmes tels que zozoter, respirer par la bouche, sucer ses lèvres ou son pouce peut causer des caries et d’autres problèmes.

Ils cherchent la cause du problème, et ils essaient d’utiliser des appareils pour essayer d’empêcher le patient de continuer à faire les mouvements qui causent le problème.

Les appareils font le travail pour le patient. En général les muscles finissent par se battre contre les appareils et les résultats sont infructueux. Mais ces appareils peuvent parfois réduire les voies respiratoires (le casque cervical notamment), Twinblock et Herbst en tirant la machoire supérieure vers le bas. Il y a peu de résultats à long terme et on est obligé de passer ensuite par des appareils dentaires classiques.

 

Forwardontists / Biobloc / Orthotropics faciaux

John Mew et Simon Wong s’intéressent au visage et causes de malocclusion : taille de la mâchoire, lien entre dents et mâchoire, structure du visage, taille des voies respiratoires.

Tropic premise – tropic signifie ‘croissance en réponse à un stimulus’.

John Mew considérait qu’une position orale correcte au repos est le stimulus : la langue posée au palais, les lèvres collées, et les dents en contact léger pendant 4 à 8h par jour.

A partir de ces notions il a inventé des appareils pour aider à retrouver la bonne posture orale. Ceux-ci provoquent de l’inconfort quand la bouche est entrouverte, donc ils encouragent à fermer la bouche. Et à se servir de leur muscles de la mâchoire.

Le patient doit donc faire un effort conscient.

Sa théorie :

  1. Aujourd’hui chez quasiment toutes les personnes la mâchoire supérieure (maxilla) et la mâchoire inférieure (mandibule) sont loin de ce qui serait idéal pour la respiration.
  2. ce sous-développement est la conséquence de l’historique de la personne concernant ses habitudes alimentaires et respiratoires qui causent une mauvaise interaction entre la langue, le palais, et les autres muscles et os qui jouent un rôle dans le développement du visage et de la mâchoire.
  3. La position des dents n’est pas statique, les dents continuent de bouger doucement tout au long de la vie. Les os sont toujours en train d’être dissous et reformés, réorganisés ou remodelés. Donc leurs formes et la direction dans laquelle les dents pointent peuvent être changé. Cette flexibilité, que l’os n’est pas du béton, est la base des orthodontiques et forwardontics.

 

Il veut guérir le problème que l’orthodontie ne fait que mettre en rémission. Plutôt que de maintenir une maladie chronique. L’idée est de redonner de la force à la bouche, avec du mâchage, des postures au repos correct, que la croissance de la mâchoire se déroule normalement.

Il a inventé le biobloc, pour élargir le palais, donner de bonnes habitudes à la langue et plus de place.  Il y a aussi la série d’exercices du GOPex.

biobloc

Avec les forwardontics il y a une part de motivation comprise dedans. Il faut être actif et impliquer. Ce ne sont pas juste des appareils qui font le travail.

Certains appareils aussi pour les adultes : Homeoblock et Oasys

oasys                                                                      homeobloc

L’objectif est d’obtenir des résultats durables et cela s’appelle forwardontics car le but est d’élargir le palais pendant la première dizaine d’année de vie, en rétrécissant la distance entre la lèvre supérieure et le nez en faisant avancer le palais.

deux exemples de traitements avec orthotropics ci-dessous

 

élargissement de la mâchoire  et donc plus de place pour la langue

 

élargissement des voies respiratoire suite au traitement orthotropics

Si la posture orale est maintenue, le changement est permanent.

L’orthodontie et l’orthopédie dentale peut améliorer le positionnement mais avoir un impact négatif sur la santé – couronnes, amalgames, extractions font bouger les structures en arrière et réduisent l’espace de la bouche, la langue a moins de place et recule vers l’arrière, donc les voies respiratoires sont restreintes.

Avec les forwadontics, on fait grandir le visage pour élargir les voies respiratoires.

 

Source : Jaws – The Story of A Hidden Epidemic – Sandra Kahn, Paul R. Ehrlich

 

article sur le développement de la mâchoire: http://mamanlune.com/index.php/2018/12/12/commentsedeveloppelamachoire/
article sur les problèmes de mâchoire et respiration http://mamanlune.com/index.php/2018/12/12/machoireetrespiration/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Problèmes de mâchoire et respiration : quels symptômes et quoi faire?

Une mâchoire sous développée signifie que la langue a moins de place, elle se met donc en retrait et peut causer de nombreux soucis, dont l’apnée du sommeil car la langue se relâche et obstrue les voies respiratoires.

 

Symptômes de respiration par la bouche :

  • Epuisement : essoufflement, se fatigue facilement pendant des exercices physiques, douleurs au dos et à la nuque, les yeux qui se ferment la journée
  • Perte des sens : détérioration  du goût et de l’odorat,
  • bouche : mauvaise haleine, bouche sèche, lèvres sèches, gencives gonflées qui saignent facilement, malocclusion
  • sommeil : se réveiller en étouffant pendant la nuit, ronfler, dormir la bouche ouverte, mauvais sommeil, brouillard la journée, des points noirs sous les yeux, éternuements, beaucoup de salive quand on parle entre autre,
  • apparence physique : l’enfant a un visage long, des yeux qui se ferment, des narines étroites, des muscles faibles au niveau des joues, un palais creux, le palais qui se rétrécit et de la malocclusion,
  • infections chroniques : infections respiratoires,infection des sinus et otites, et rhumes.
  • Dents et caries : Respirer par la bouche réduit la quantité de salive dans la bouche et réduit la production. La salive est importante pour neutraliser l’acide dans la bouche et aider à nettoyer les bactéries : sans salive, le risque de caries augmente.
  • Gencives : Une bouche sèche est l’une des causes de maladie de la gencive, caries, les gencives inflammées de la gingivite qui peut devenir une periodonditis. Si non traiter la periodontitis peut permettre aux bactéries d’avoir accès à la circulation sanguine et causer des infections aux niveaux du cœur. L’infection d’un abcès peut aussi se déplacer au cerveau.

Autres problèmes :

Respirer par la bouche qui peut devenir de l’hyperventilation (respiration trop profonde ou rapide) et de l’hypoxie (incapacité à apporter de l’oxygène aux tissus qui en ont besoin), cela peut aussi causer de l’asthme ou l’aggraver.

Apnée du sommeil

‘Il n’y aurait pas d’apnée du sommeil si la mâchoire supérieure et la mâchoire inférieure étaient placées correctement dans le visage’ John Remmers

Respirer est notre priorité vitale, le cerveau y veille. L’obésité, la consommation d’alcool, de tabac peuvent contribuer à l’apnée du sommeil.

Elle engendre des problèmes de santé. Avant les enfants ne ronflaient pas, maintenant oui.  Souvent les docteurs attribuent les ronflements aux amygdales, végétations, allergies, et occultent le manque de santé faciale. On risque de développer de l’apnée si on ronfle enfant.

Comment on respire pendant qu’on dort peut avoir des conséquences sur la santé : au niveau du cœur, diabète, maladies mentales. Les enfants qui font de l’apnée ont plus de chances que les autres enfants d’avoir des difficultés d’apprentissage, des soucis de comportement, de l’hyperactivité, des blessures au cerveau, de faire de la dépression. L’un des principales symptômes qui indiquent qu’un enfant fera de l’apnée est qu’il respire par la bouche.

Par ailleurs, des perturbations du sommeil ont été liés à des troubles de l’attention chez les adultes aussi, du stress, de l’hypertension, des  maladies cardio-vasculaires, des problèmes de vue, cela fragilise la barrière sanguine protégeant le cerveau permettant aux infections et bactéries d’entrer (Alzheimer, épilepsie, méningite, sclérose et)

 

 

 

La méthode de respiration Buteyko

D’après Buteyko, la respiration normale ne doit pas etre vue, ni entendue, doit se faire bouche fermée. On peut faire des exercices pour s’entrainer la journée lorsqu’on est conscient pour respirer mieux la nuit.

L’hyperventilation lors d’efforts est mauvais pour la santé, le sang ne parvient pas à apporter l’oxygène aux tissus. Les spirit runners apaches étaient entrainés à courir dans le désert la bouche pleine d’eau dès l’enfance pour respirer essentiellement par le nez de manière ordonnée.

Trois techniques :

  • Dormir avec un scotch sur la bouche
  • Compter les pas : marcher en se pinçant le nez pour voir combien de pas on peut faire sans respirer.
  • déboucher le nez quand il est bouché.

Good Oral Posture Exercices (GOPex) – dentiste Simon Wong

La thérapie myoposturelle qui consiste à trouver un équilibre physique, comme les bonnes manières de l’époque. Mais aussi mâcher vraiment, avaler avec les dents qui se touchent. Fermer la bouche quand on ne s’en sert pas et se servir uniquement du nez pour respirer.

La posture assise, le dos droit est aussi fondamentale.

image extraite du livreJaws – The Story of A Hidden Epidemic’ – Sandra Kahn, Paul R. Ehrlich

  • Exercice de mastication

Réserver deux ou trois minutes par jour à un repas pour se concentrer sur la mastication et mâcher jusqu’à ce que la nourriture se liquéfie. Muscler la mâchoire et aider la digestion.  15 mastication avec de la nourriture molle, 20 avec de la nourriture solide.

Toujours joindre les lèvres et les dents. Faire une pause de 2 secondes avant d’avaler et se concentrer sur le mouvement

–  Exercice de comptage

Compter à haute voix de 1 à 60 (30 pour les plus jeunes). S’arrêter entre chaque nombre et mettre ses lèvres en contact. Tous les 5 nombres respirer par le nez. Le faire deux fois par jour.  Essayer de ne respirer que par le nez.

– Lire à haute voix

utiliser la bonne ponctuation est un excellent exercice pour apprendre à respirer par le nez. Le faire 5 à 20 minutes par jour, en s’arrêtant à chaque ponctuation et respirer uniquement par le nez.

 

S’entrainer à garder la bouche fermée la journée, entre chaque activité, prises de parole.

Marcher le plus souvent possible avec la bouche fermée.

S’entrainer à sourire la bouche ouverte devant un miroir pour muscler la mâchoire.

Mâcher un chewing gum sans sucre et assez dur 30 mn par jour, des deux côtés en fermant la bouche et en respirant par le nez. Être attentif aux mouvements et à la déglutition. Cela fait travailler la mémoire musculaire.

 

article sur le développement de la mâchoire: http://mamanlune.com/index.php/2018/12/12/commentsedeveloppelamachoire/

article sur les forwardontics et orthotropics par comparaison à orthodontie http://mamanlune.com/index.php/2018/12/12/machoireetrespiration/

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Comment se développe la mâchoire

D’après Sandra Kahn, Paul R. Ehrlich dans ‘Jaws – The Story of A Hidden Epidemic’,  la langue est la charpente qui empêche les dents de sortir là où elle devrait se poser. C’est moins la génétique et plutôt ce que l’on fait, la posture orale et la solidité du régime alimentaire de quand on était jeune qui forme la mâchoire.

schéma tiré de ‘Jaws’ représentant le rôle de la langue dans la formation de la mâchoire et le maintien de celle-ci. Elle applique une pression qui fait d’elle la structure maîtresse.

 

Trois facteurs essentiels qui influent sur la formation de la mâchoire

  1.  Ce qu’on mange et comment :  Une nourriture de plus en plus raffinée et moins de mâchage empêchent la mâchoire de se développer correctement.  D’après les auteurs, Weston Price a fait des observation intéressantes mais c’est pas les nutriments et la qualité de la nourriture qui est en cause mais sa forme, le fait qu’on mâche plus. Hamburgers, viande moulue, glaces, purées pour bébé, à cause de l’industrialisation, moins d’’exercices pour les muscles du visage Les régimes alimentaires de nos ancêtres contenaient moins de carbohydrates et sucres, donc moins de caries. Maintenant beaucoup plus, donc caries. Le changement de la flore buccale a causé les caries. Avoir des caries pousse à moins mâcher donc c’est un cercle vicieux.

« Les forces mécaniques générées par le mâchage de la nourriture non seulement aident nos mâchoires à se développer à la bonne taille et forme, mais elles aident également nos dents à prendre le bon emplacement au sein de celle-ci. » Daniel Lieberman

  1. Mâchoire relâchée et posture orale dominante : Ce que fait la bouche quand on mange pas : posture, l’inclinaison détermine comment elle va croitre. Bouche fermée, dents en contact et langue au palais. Une mauvaise posture orale peut être la conséquence de difficultés pour respirer. S’il y a un blocage au niveau du nez à cause d’allergies ou d’une obstruction des voies respiratoires à cause d’amygdales gonflées ou végétations, on a tendance à respirer par la bouche et donc la mâchoire risque d’être sous développée et il y a plus de risques de malocclusion.
  1. Vivre a l’intérieur et comment on respire. On vit à l’intérieur donc concentration d’allergènes plus importantes : animaux, mites, insectes, microorganismes qu’il y avait pas à l’extérieur. Plus de virus, plus d’asthme. Et la réponse naturelle pour un nez bouché est de respirer par la bouche. Mâchoire plus petite du coup. Faire attention aux allergies qui vont jouer sur la respiration et du coup le développement du visage.

Question de l’œuf et de la poule : respirer par la bouche cause des problèmes qui poussent à respirer par la bouche. La posture de compensation pour obtenir plus d’air influence comment le visage va se développer et c’est une boucle sans fin.
Conséquences de respirer par la bouche : hypertension pulmonaire, tension artérielle élevée. On peut mourir de ces deux choses.

 

Développement de la posture orale au travers de l’histoire de l’humanité

Si on n’a pas la place pour 32 dents, la langue reste en bas, les voies respiratoires sont restreintes.  Le changement dans l’ADN qui a permis au langage complexe d’être possible a réduit les voies respiratoires légèrement, par comparaison aux chimpanzés. Une partie de nos problèmes dentaires viennent de l’acquisition du langage complexe.

 

L’importance de téter et mastiquer


‘L’allaitement est perçu comme un facteur déterminant pour un développement cranio facial optimal, parce que cela encourage un exercice intense des muscles du visage, en stimulant de manière favorable la capacité à respirer, déglutir, mâcher et produire du discours.’ Suzely Moimaz

Le lait maternel peut aussi aider à obtenir de bonnes réactions immunitaires et réduire la proportion de nez qui coulent qui contribuent aussi à la respiration par la bouche et par conséquent au développement de la mâchoire et des dents cariées.

Non seulement l’allaitement aide à éviter la malocclusion mais en comparaison, l’usage de la tétine, augmente le risque de malocclusion sans doute parce que cela diminue la quantité des tétées. Donner des biberons a un effet similaire à donner une tétine mais moins prononcé.

Contrairement aux bébés nourris au biberon, les bébés allaités réalisent un travail musculaire intense pour téter le sein, fatigant les muscles de la mâchoire, ce qui fait que les bébés dorment (après la tétée) et n’ont pas besoin de tétine, doigts ou autres objets.
En conclusion, les activités de succion qui n’apportent pas de lait – tétine, doigts etc causent de la malocclusion.

On n’apprend pas aux enfants à mâcher leur nourriture correctement et à poser leur langue au palais. Il y a une période critique la première année et la première dizaine d’années ou il faut que l’environnement soit favorable, après c’est plus difficile à faire bouger.

La pratique de la diversification alimentaire menée par l’enfant (ou blw = baby led weaning) est également fondamentale. Lorsque bébé appréhende des aliments sous une forme ‘dure’, cela lui permet de muscler sa mâchoire et de la développer.

 

exemple d’une mâchoire correctement développée (en haut) et d’une mâchoire restreinte (en bas).

Source : Jaws – The Story of A Hidden Epidemic – Sandra Kahn, Paul R. Ehrlich

 

article sur les problèmes de mâchoire et respiration http://mamanlune.com/index.php/2018/12/12/machoireetrespiration/
article sur les forwardontics et orthotropics par comparaison à orthodontie http://mamanlune.com/index.php/2018/12/12/machoireetrespiration/

 

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Sevrage des fêtes

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Consommation d’alcool et allaitement

On lit un peu partout tout et son contraire : soit que c’est à éviter absolument, soit qu’être ivre morte n’empêche pas d’allaiter son bébé, qu’il suffit d’être capable de le mettre au sein.

Voici quelques points de réflexion sur ce qu’il se passe lorsqu’on consomme de l’alcool et qu’on allaite.

Groupe avec des ressources, informations soutien sur l’allaitement ‘Allaiter en maternant’ https://www.facebook.com/groups/122414898390553

Plusieurs choses ont été observées

Sur le lait maternel
la consommation d’alcool modifierait la composition de celui-ci.

Sur le bébé
– Un bébé peut obtenir moins de lait au sein dans les heures qui suivent la consommation d’alcool car celui-ci fait baisser le taux d’ocytocine et peut aller jusqu’à bloquer le réflexe d’éjection
– Les bébés qui ont ingérés de l’alcool via le lait maternel ont des phases de sommeil différentes et moins de phases de sommeil actif.

Sur la mère
– Un réflexe d’éjection du lait plus lent voire bloqué du fait de l’action de l’alcool sur les hormones
– Des réflexes ralentis,
– Une vigilance moins importante
– Un sommeil potentiellement plus profond

Les effets sédatifs et de dysphorie sont plus importants chez quelqu’un de fatigué.

Cela signifie donc que bébé peut avoir des difficultés à obtenir du lait, que la mère n’est plus forcément en mesure de veiller à sa sécurité ni de faire du cododo (l’une des règles est du cododo sécuritaire est le ‘pas d’alcool).

Les implications à long terme de la consommation d’alcool chez la mère (ou les parents) est double : à travers le lait maternel elle peut impliquer des capacités cognitives réduites, mais la sensibilisation à la consommation d’alcool implique aussi une augmentation des risques d’alcoolisme à l’âge adulte selon un rapport de l’INSERM.

Sachant que chaque personne et chaque bébé sont différents on peut imaginer qu’il y a des variables importantes, mais qu’une personne qui a bu est la moins bien placée pour estimer son degré de lucidité et veiller au bien-être et à la sécurité des autres.
Que la fatigue nous rend encore moins efficace à la métabolisation de l’alcool.

Ne pas savoir quelles sont les conséquences exactes à long terme sur un enfant ne signifie pas que la consommation d’alcool pendant l’allaitement est sans danger. Elle réduit de manière significative le lait reçu par le bébé à l’instant T mais aussi la vigilance des adultes à l’égard des enfants. C’est valable pour le père ou le/la conjoint-e également, d’autant plus en cas de cododo.

Liens

Le pic concernant l’alcool se trouve à 20mn après a consommation, et le taux d’alcool diminuerait ensuite de manière linéaire. 3h après ingestion il serait présent de manière moins importante. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16713502

le bébé doit téter plus souvent pour obtenir une quantité de lait moins importante.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1886634/…

Cela modifie le sommeil des nourrissons moins de phase active de sommeil https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11839458

réduction des capacités cognitives https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30061301
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27174445

action de l’alcool sur les hormones et le réflexe d’éjection https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1351273/

Rapport de l’INSERM : ici

Lien de la santé allemande https://mobil.bfr.bund.de/cm/350/alcohol-during-the-nursing-period-a-risk-assessment-under-consideration-of-the-promotion-of-breastfeeding.pdf

Les mères qui consomment de l’alcool allaiteraient moins longtemps https://www.ncbi.nlm.nih.gov/m/pubmed/18394108/

Recommandations du canada sur la consommation d’alcool pendant l’allaitement https://www.jogc.com/article/S1701-2163(15)30858-6/pdf

Métabolisation de l’alcool chez le bébé et foie qui le métabolise deux fois moins vite (marie thirion) https://www.santeallaitementmaternel.com/se_former/aider_vos_patientes/accompagnement/bien_etre_mere/accompagnement9.ph

Recommandations du québec sur la conso d’alcool pendant l’allaitement https://www.beststart.org/resources/alc_reduction/pdf/Alcohol_desk_ref_FR_2016.pdf

Consommation d’alcool et effets / taux dans le sang québec http://www.professionsante.ca/files/2009/11/qp_mere_juillet_aout08.pdf

La consommation d’alcool change la composition du lait maternel https://www.ncbi.nlm.nih.gov/m/pubmed/15332353/

Recherche en faveur du zero alcool https://www.ncbi.nlm.nih.gov/m/pubmed/29934679/

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Evaluer la mobilité de sa langue

Est-ce que votre langue est suffisamment mobile pour réaliser ses fonctions ?

soft palate : palais mou                           hard palate : palais dur
palatine tonsils : amygdales                   tongue : langue
epiglottis : épiglotte                                 trachea : trachée
vocal fold : cordes vocales

 

1) alimentation bébé et habitudes

Avez-vous été allaité(e) ? Combien de temps ?

Savez-vous comment se passait l’allaitement ? Douleurs ? difficultés ? sevrage ?

Utilisation de biberons ? Combien de temps ?

Utilisation d’une tétine ? Combien de temps ?

Des régurgitations ? en jet ?

Téter est le meilleur exercice de musculation pour une langue. Un allaitement qui se passe ‘mal’, douloureux pour la mère, prise de lait insuffisante, tétées très fréquentes peu indiquer une langue trop peu mobile pour réaliser ses fonctions.

L’utilisation de biberon et tétine a tendance à rendre la langue hypotonique et des habitudes sous optimales (comment elle se place et bouge dans la bouche) ainsi qu’à accentuer la forme du palais vers un creux.

Les régurgitations indiquent aussi du reflux éventuel et des difficultés de déglutition.

 

2) Langage

A quel âge avez-vous commencé à parler ?

Une langue moins mobile peu retarder l’acquisition du langage.

 

3) respiration

Est-il possible pour vous de respirer par le nez ?  20 respirations possibles en fermant la bouche ? sans avoir mal à la tête ?

En position de repos, votre bouche est ouverte ou fermée ? où se place la langue ? En dormant ?

Avez-vous souvent le nez encombré ? les sinus ? des rhumes ? des infections au niveau de la gorge par exemple angine ?

Quelle forme a votre palais? Il est profond ? étroit ? large ? plutôt plat ?

Comment sont les amygdales ? Ont-elles une taille normale ? Sont-elles légèrement gonflées ? Inflammées ?

Une respiration uniquement par le nez compliquée peut indiquer des végétations gonflées, une déviation nasale, donc des voies respiratoires nasales restreintes, notamment par la taille des fosses nasales et la forme du palais, mais aussi des allergies (d’où la taille des végétations). Si 20 respirations en fermant la bouche vous donnent mal à la tête, il est préférable d’éviter de forcer le corps à n’obtenir de l’air que par le nez et de maintenir des habitudes de respiration buccale.

Les habitudes de positionnement de la langue, des lèvres, donnent des indications sur là où se passe la respiration.

Les infections orl chroniques peuvent être liées à un fonctionnement respiratoire suboptimale avec par exemple une respiration buccale pendant laquelle les amydgales sur su stimulées et font le travail du nez pour filter l’air qui entre danns le corps. Egalement du reflux et des allergies alimentaires et/ou respiratoires.

tonsils : amygdales         adenoids : végétations

 

 

 

4) déglutition et digestion

Prenez-vous le temps de manger doucement ? de bien mastiquer ? ou avalez-vous vite ?

Est-ce que votre langue fait une vague quand vous avalez ?

Avez-vous du reflux ? mauvaise haleine ? des brûlures dans la gorge ? au niveau de l’oesophage ? Après avoir mangé des aliments acides (exemple : tomates) ou des produits laitiers ?

Avez-vous des problèmes digestifs ? ballonnements ? douleurs ? gaz après les repas et le reste du temps ? avalez-vous de l’air (aérophagie) ?

Avez-vous un réflexe nauséeux marqué ? envie de vomir face à certains aliments, textures, odeurs?

Avez-vous des otites souvent ?

La langue est responsable de la déglutition et de la digestion. Les aliments sont déplacés dans la bouche par la langue, broyés par les dents, et la langue finit par réalisé une boule, appelée ‘bolus’ avec tous les aliments avant de l’avaler lorsque le système de déglutition est efficace.

Un palais creux, profond, une langue peu mobile pose des difficultés pour grer les aliments en bouche, provoquer des mouvements désordonnés, des aliments trop peu broyés, et parfois un réflexe nauséeux, déclencher par le contact des aliments dans certaines zones de la bouche.

Des otites à répétition peuvent indiquer une langue peu mobile, notamment du fait d’un frein de langue postérieure qui fait que la langue ne s’abaisse pas suffisamment lors des moments de déglutition pour permettre aux trompes d’eustache de se vider et de faire écouler les fluides qui y sont présents.

déglutiton normale : les dents sont en contact, les lèvres fermés, le dos de la langue touche le palais, le bout de la langue touche les papilles placées derrières les dents supérieures, la langue n’est pas en bas.

5) confort physique

Avez-vous des tensions au niveau du cou et des épaules ? du trapèze ? des torticolis ?

Est-ce que votre tête et votre cou sont inclinés vers l’avant la plupart du temps? 

Une langue peu mobile va déclencher un ensemble de stratégies de compensation par le reste du corps pour obtenir plus d’air. La tête et le cou vont pencher vers l’avant pour élargir les voies respiratoires, et se faisant elles tirent sur les cervicales et les muscles du dos.

 

6) qualité du sommeil

avez-vous la sensation d’être reposé le matin en se levant après avoir dormi ?

Vous réveillez-vous la nuit avec la sensation de devoir reprendre son souffle ? Faites-vous de l’apnée ?

Ronflez-vous? Grincez-vous des dents ?

Dormez-vous sur le ventre ? sur le dos ?

Lorsque la langue, à cause de restrictions tels qu’un frein ou des tensions musculaires, ne peut pas se coller au palais lors de phases de repos, le manque de contact avec le palais et donc le nerf vague, cause un sommeil suboptimal. Les ronflements pourraient être liés au reflux et respiration désordonnée, le grincement des dents au corps qui lutte pour trouver de l’oxygène.  Sur le dos, il est plus facile d’ouvrir les voies respiratoires lorsqu’il y a des tensions importantes et qu’on a du reflux.

Pendant le sommeil, les muscles de la langue se relâche, et une langue hypotonique peut s’affaisser vers l’arrière et obstruer les voies respiratoires et causer de l’apnée.

 

 

7) contact de la langue avec le palais

Arrivez-vous à mettre la pointe de la langue avec le palais lorsque ta bouche est grande ouverte ?

Arrivez-vous à mettre la langue en contact avec le palais en entier lorsque la bouche est fermée ?

Que ressentez-vous quand vous mettez la pointe de la langue au palais ?

La langue doit pouvoir être entièrement en contact avec le palais au repos.

 

Idéal 

 

A savoir que l’arrière de la langue est l’entrée des voies respiratoires.

Comment la langue fonctionne est donc important pour la respiration et l’oxygénation du cerveau et tous les organes du corps, mais aussi pour la déglutition, la digestion.

La respiration par le nez (et non par la bouche) permet une bonne oxygénation du corps et d’avoir une posture physique équilibrée.

Lorsque l’on mange, la langue doit faire un mouvement similaire à celui d’une vague pour permettre une digestion aisée, sans avaler d’air, éviter le reflux.

La bouche fermée, la langue doit pouvoir être en contact total avec le palais. Elle stimule ainsi le nerf vague et apporte une sensation d’apaisement et meilleur repos. pas d’apnée car la langue se positionne correctement, sensation d’être reposé en se réveillant.

La langue doit pouvoir toucher les molaires et nettoyer toutes les dents.

Pour améliorer la situation 

S’assurer que la respiration est possible par le nez en premier lieu (que cela ne cause pas de migraines ou inconfort de ne respirer que par le nez) sinon cela peut signifier que les végétations sont inflammées et bloquent les voies respiratoires, nasales. Dans ce cas il est souhaitable de continuer à respirer par la bouche aussi et de ne pas forcer le corps à faire autrement, au risque de le priver d’oxygène.

Si on est capable de respirer par le nez, garder la bouche le plus possible fermée, la journée, en dormant.

Rééducation en musclant la langue avec des activités spécifiques, faire un bolus avec ses aliments au milieu de la langue – pour cela se renseigner avec des vidéos d’omt (thérapie myofonctionnelle)

Faire des séance de chiropraxie pour soulager le corps des tensions et travailler sur le système de compensation en place.

Réalisation d’une frénotomie pour libérer la langue.

Suivre un régime alimentaire adapté à ses allergies et intolérances alimentaires pour ne pas surmobiliser les organes protecteurs (amygdales, végétation)

 

 

Exercices

Travailler les côtés de la langue qu’ils bougent pendant la mastication

Que le bout de la langue aille derrière les dents à l’arrière

Que la langue arrive à faire un paquet de nourriture au milieu

Que la langue fasse une vague avant d’avaler

Prendre le temps de mastiquer

Coller toute la langue au palais

 

Problèmes causés par des restrictions de la langue

Problème de respiration : la mauvaise position de la langue implique une respiration par la bouche au lieu du nez, la quantité d’air obtenue est moindre et l’air non filtré – moins d’oxygène pour le corps et le cerveau, et plus de travail de filtrage pour les amygdales qui s’inflamment et grossissent bouchant les voies respiratoires davantage. Le corps se ‘tord’ pour obtenir davantage d’air, la nuque s’incline en avant (on parle d’upper cross syndrome), la nuit lorsque le corps lutte pour obtenir davantage d’oxygène, on ronfle et on grince des dents.Le manque d’oxygène pour le corps peut causer de nombreux problèmes de santé dont des problèmes cardiaques, et l’apnée la mort. Il y a un dentiste légiste qui étudie le lien entre apnée du sommeil et mort subite du nourrisson.

Problèmes de déglutition : la langue ne fait pas de vagues, on avale de l’air, on mange trop vite, les aliments ne sont pas suffisamment mastiqués, la digestion est douloureuse et inconfortable, on a des gaz.
Des problèmes d’oreilles : Si la personne ne déglutit pas correctement les trompes d’eustache peuvent ne pas être drainés correctement – si la langue ne monte pas suffisamment, pas d’espace pour qu’elles se vident ou égaliser la pression.  Donc plus d’infections et otites.

Problèmes de prononciation
Certains sons peuvent être plus difficiles à prononcer : rouler les R et les sons S, T, D, L, N, par exemple.

 

Problèmes de posture : le frein, la restriction et les compensations mises en place peuvent influencer la posture, causer des tensions et douleurs musculaires, jusqu’au point d’une asymétrie du corps très marquée, scoliose par exemple. Mais aussi par le cou qui s’incline en avant (afin d’élargir les voies respiratoires) et le upper cross syndrome

 

Problèmes de dents : le placement de la langue et de comment elle bouge, ainsi que la taille du palais (qui dépend de cela justement) influence la manière dont les dents poussent et se placent, ainsi que leur vitalité : avec des petites bouches, mâchoires, freins restrictifs on voit de la malocclusion – dents mal alignées, serrées, pas assez de place, courbe de spee inversée, caries et dents qui s’abiment. On parle aussi de  crossbite. Cela joue sur le confort quotidien, la mastication.

 

Des vidéos

Comment la langue bouge https://www.youtube.com/watch?v=6dAEE7FYQfc&feature=youtu.be&fbclid=IwAR0rqgT6jDeRLT3dqlLtBhbJsZ1hT_F39cEUzVyYqEFRODtcAtnz7d7bhLI

Chanter, rire https://www.youtube.com/watch?v=q9GrYNcvQag

Vidéos : son r  https://www.youtube.com/watch?v=bYWlQur5g5s

https://www.youtube.com/watch?v=PwOQxWUOZ2Y

thérapie myofonctionnelle : ici

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