Après l’introduction de biberons, tétine, bouts de sein, un bébé peut se mettre doucement ou brutalement à refuser le sein.
La confusion est également possible avec d’autres contenants mais le risque est fortement amoindri car ceux-ci demandent un effort au bébé.Le biberon et la tétine restant les ‘chefs’ de la confusion.
La confusion peut aussi arriver avec le pouce et le doigt. Bébé rechigne à téter mais réclame moins, et suce son pouce, la tétine, le doigt.
Le seul endroit où il n’y a pas de risque c’est le sein.
Téter demande un réel effort musculaire et pour diverses raisons, un bébé peut refuser de fournir cet effort hurler et se détourner du sein. Et se sevrer.
La confusion peut avoir lieu n’importe quand, du sevrage à la naissance. Au premier ou millième biberons, après des mois de tétine, après une seule utilisation des bouts de sein (donc refus du sein sans, alors que les bouts de sein amoindrissent la quantité de lait reçue et la stimulation).
Plus il est grand, plus c’est dur à ‘rattraper’ car les réflexes du bébé sont davantage inscrits, ses positions davantage fermes.
Il y a d’autres possibilités causant un refus du sein dont la liste non exhaustive est en bas de l’article. Le ‘remède’ est souvent le même que pour la confusion, sauf en cas de maladie où il faut consulter.
Facteurs qui favorisent la confusion
- Un bébé qui a un problème de succion (freins, blocages…) et qui m’a jamais su téter correctement et qui compense en permanence
- Baisse de la production de la mère car séparation, compléments (ou autre) donc plus d’efforts à fournir
- Séparation de la mère : une forme de grève de la tétée
- La fatigue : téter demande trop d’énergie parfois surtout quand le bébé a eu un biberon et a senti que ça pouvait couler tout seul. il peut préférer la tétine, le doigt, le pouce. plutôt que de fournir l’effort au sein.
- La facilité : très humaine. Mais par conséquent, confusion impossible à anticiper et à enrayer.
Pistes pour rattraper une confusion
- réveiller réflexes archaïques (inscrits dans le corps du bébé) : s’installer en position biological nurturing, bain avec bébé, faire beaucoup de peau à peau, tétée en écharpe. (biological nurturing)
- Contourner la barrière consciente : proposer dans le sommeil (en cours de tétées pour les bouts de sein)
- Renforcer le lien : consacrer du temps, bercer, portage, promenade, encourager verbalement
- Relancer la lactation : tirer son lait
- Associer sein et satiété, récompenser les efforts. Avec l’utilisation d’un dal (dispositif d’aide à la lactation qui permet de complémenter le bébé au sein)
- (dal)
- Apaiser le bébé en lui donnant un peu de lait tiré ou complément pour qu’il ne soit pas complètement en détresse et ait des forces pour téter, mais dans un autre contenant qu’au biberon
- Travailler sur ce qui gêne la succion : chiropracteur, consultante, ostéo pour débloquer et rééduquer
- Essayer de se détendre, avoir confiance dans les capacités de son bébé et les siennes. Même sans succion parfaite, il est possible de la rattraper.
- supprimer biberons, tétine et bouts de sein.
- anticiper la faim du bébé et proposer le sein à chaque fois qu’il prend le pouce ou demande le doigt et l’aider à téter en le stimulant ou en proposant le sein en ‘sandwich’ (méthode du sandwich / tacos)
Anticiper
- Eviter tout ce qui fait faire à bébé une petite bouche/ pincer et ne pas utiliser de biberons, tétines et bouts de sein
- Etre attentif aux besoins de son bébé, anticiper les tétées et proposer le sein très souvent sans attendre qu’il ait trop faim et/ou soit fatigué (dans le cas du pouce, petit doigt aussi)
- Voir une consultante ibclc pour faire un bilan sur la succion / possibles freins et rééduquer celle-ci.
- Voir un chiropracteur pour travailler sur les tensions
Pourquoi est-ce tellement dur de rattraper une confusion?
- Personne ne vérifie la succion de bébé ou aide s’il a du mal à téter donc on ne sait pas quelles sont les difficultés de son bébé
- Etre de retour au travail et devoir s’absenter et donner le lait autrement qu’au sein avec peu de personnes acceptant de le faire autrement qu’au biberon
- Travailler et ne pas être suffisamment disponible pour la rattraper et / ou tirer et baisser les bras.
- D’autres enfants à gérer à la maison donc des difficultés à être pleinement disponible pour avoir l’énergie de la rattraper.
- Membres de la famille ou entourage qui ne prend pas au sérieux le souhait d’allaiter, n’encourage pas vos efforts et réintroduit régulièrement des contenants ‘à risques’.
- Manque de confiance en soi et un bébé qui hurle, c’est moralement dur de persister.
- L’argent? consulter des spécialistes peut sembler coûter cher, mais en réalité si l’on compare avec l’argent dépensé pour acheter du lait artificiel, pas tellement.
Et pourtant, allaiter est tellement important.
– un article sur les autres types de contenants
Autres causes de refus du sein :
– Un blocage physique, au niveau des cervicales (torticolis) ou de la mâchoire par exemple peuvent gêner bébé pour téter. Dans ce cas essayer diverses positions et voir un chiropracteur ou ostéopathe. Un bébé manipulé à la naissance fait souvent les frais de blocage, mais c’est parfois la position qu’il avait in utéro qui en est la source.
– Un blocage psychologique peut causer un refus du sein, quelqu’un lui a appuyé derrière la tête pour le forcer à téter à la maternité, ou quelqu’un de la famille. Ou bien une réaction trop violente de la part de la maman lors d’une tétée. Dans ce cas l’encourager à reprendre le sein en le laissant lui-même gérer la situation en s’allongeant à côté de lui et en faisant du peau à peau.
– Une infection ou maladie (otite par exemple) qui le perturbe ou qui cause des douleurs au niveau de la gorge peut causer un refus du sein. Donc le soigner et si possible lui proposer du lait tiré à la tasse.
– Un rot coincé, le faire roter
– un ref (réflexe d’éjection fort) qui l’énerve. Utiliser les méthodes pour atténuer le ref.
– du reflux
– Le dédoublement des gencives et le perçage des dents qui modifient ses sensations au niveau de la bouche également.
– Du muguet qui devient douloureux et douleurs à l’intérieur de la bouche,
– un événement qui l’a perturbé
– un lait qui a changé de goût : à cause d’un engorgement, mastite le lait peut devenir plus salé et le débit moins important. C’est aussi le cas lors de certains changements hormonaux comme pendant les règles ou lors d’une nouvelle grossesse/
– l’absence de faim