“Parmi les allergies alimentaires, c’est surtout la maladie coeliaque qui est connue pour donner des signes avérés de malabsorption avec des carences multiples en minéraux, en vitamines, en protéines. En général, les signes passent inaperçus si le régime est mis en place rapidement après le début de la maladie. Si le diagnostic est porté tardivement, on observe alors des signes liés aux multiples carences.
Un syndrome avancé de malabsorption est caractérisé par de la diarrhée, une perte de poids, des selles volumineuses à l’odeur nauséabonde. Les carences en vitamines et en minéraux peuvent entraîner les syndromes suivants :
– une glossite par manque de vitamine B et de fer
– une ostéomalacie par manque de vitamine D et de calcium
– des crises de tétanie par manque de calcium et de magnésium
– des ecchymoses par manque de vitamine K
– des œdèmes provoqués par une hypo protéinémie
– une anémie par manque de fer et de vitamine B12
(…)
Pour les autres allergies, les signes de malabsorption sont moins sévères encore que le lait puisse être à la source de désordre intestinaux importants. « la malabsorption intestinale dans les allergies aux protéines de lait de vache est, comme dans la maladie coeliaque, généralisée affectant tous les nutriments ». Navarro. Chez l’enfant, on retrouve une diarrhée, une anémie expliquée par des troubles de l’absorption du fer et des possibilités d’hémorragies digestives microscopiques. On a constaté aussi des carences vitaminiques dans ces allergies.
Pour les autres hypersensibilités alimentaires, la malabsorption existe mais les signes cliniques sont moins marqués. Dans les allergies retardées, il existe des carences en micro et oligoéléments. Il semblerait par exemple que les enfants porteurs d’une allergie alimentaire développent des carences en sélénium.”
Raphaël Nogier, L’Alimentation Personnalisée, 2012