Eczéma ou dermatite au sein

Qu’est-ce que c’est ?

Réaction de la peau à de l’humidité ou réaction allergique à un produit ou tissu.

 

Symptômes

Plaque rouge ou rose, peau sèche, fendillée et qui pèle.

Suintement, irritation, sécheresse, démangeaisons.

Il y a parfois des plaques à d’autres endroits du corps

 

Comment traiter ?

Arrêter d’utiliser ce qui agresse  la peau

Cesser les crèmes

Laisser sécher et éviter l’humidité

Porter que des sous vêtements en coton

 

Causes possibles

Trop d’humidité

réaction allergique à un produit lavant : crème, gel douche, savon etc.

réaction allergique  à la salive du bébé (lors de la diversification ou poussée dentaire)

réaction à un médicament

réaction au tissu du soutien gorge

réaction aux téterelles

Tempérament allergique : allergies déjà connues, muqueuses facilement irritées

 

 

Ce que cela peut être d’autre ?

Candidose, infection bactérienne (le plus souvent staphylocoque doré ou streptocoque)

 

Sources :

Le Petit Nourri Source 6e édition

Le Mieux Vivre avec son enfant de la grossesse à deux ans version 2018

 

 

 

 

 

 

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Syndrome de vasoconstriction

Qu’est-ce que c’est ?

Les vaisseaux sanguins se contractent et il y a un manque d’afflux sanguins et d’oxygène. Cela cause de la douleur et la douleur va causer de la tension. La mère qui a mal va se tendre au niveau des épaules, serrer les dents. Cela va contracter les muscles de la poitrine, et de l’épaule et du cou, ce qui va comprimer les vaisseaux sanguins qui vont aux tétons et à la poitrine.

Symptômes

Une douleur intense, comme un coup de couteau ou sourde. Cela peut être constant, gratter, être brûlant ou glaçant, une combinaison de sensations différentes.

Changement de la forme et de la couleur du mamelon

Certaines mères parlent d’une douleur débilitante qui les contraint à s’allonger après la tétée, ou les pousse à vouloir arrêter l’allaitement

 

Traitement

Varier les positions, corriger la prise du sein du bébé.

Pour le traiter on utilise une technique de massage qui est simple, masser les muscles pectoraux (pas le sein) avec vigueur pendant 46 à 60 secondes du côté affecté.

Masser 1) au-dessus des seins 2) entre les seins 3) sous le sein douloureux sur la cage thoracique 4) sur le côté du sein à côté. Une de ses zones va soulager la mère. Eviter les charges lourdes, voir un chiropracteur pour les tensions et s’étirer avant d’allaiter.

Ce que cela peut être d’autre

Ces symptômes sont souvent confondus avec une candidose. Cela peut aussi faire changer de couleur et de forme les tétons comme avec le syndrome de Raynaud.

Source : le Dr Newman

 

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Ampoule de lait

 

Qu’est-ce que c’est ?

Un petit point blanc douloureux (mais pas toujours) situé au bout du mamelon.

Comme son nom l’indique c’est une ampoule remplie de lait.

 

Symptômes

Douleur et point blanc sur le mamelon, parfois associé avec une bosse dans le sein.

Parfois l’ampoule de lait n’est pas douloureuse.

 

Comment traiter ?

  • appliquer une crème grasse comestible sur le mamelon et faire téter bébé dans différente positions,
  • la percer avec une aiguille stérilisée. Ensuite il faut bien drainer le sein et extraire le lait dans le canal lactifère qui était bouché. Il peut avoir la consistance de pâte dentifrice. Il est important de bien drainer, et de nettoyer le sein à l’aide d’extrait de pépins de pamplemousse pour éviter qu’une infection s’installe au travers de cette nouvelle ‘porte’.
  • Consulter pour qu’elle soit percée par un professionnel de la santé

 

Causes possibles

Lésions aux mamelons,

candidose,

mauvaise prise du sein de bébé : tensions, freins serrés, tétées acrobatiques de bambins. Voir un chiropracteur formé en pédiatrie pour écarter la piste de tensions.

 

Qu’est-ce que cela peut être d’autre ?

Candidose

Cela peut être associé à un canal lactifère bouché

 

Pour aller plus loin

http://tetoublog.canalblog.com/archives/2010/03/28/17394346.html

 

 

 

 

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Engorgement

Qu’est-ce que c’est ?

Lorsque les seins se remplissent d’une grosse quantité de lait et qu’ils deviennent douloureux ou sensibles. Bébé a du mal à s’accrocher s’il a quelques jours

Symptômes
Seins gonflés, douloureux, durs. Bébé s’énerve au sein à cause du débit.

Causes possibles
Tétées trop espacées ou peu efficaces
Usage d’une tétine
Freins restrictifs ou tensions causant une succion peu efficace
Hyperlactation / troubles de la thyroïde
Bébé malade qui dort beaucoup
Grève / sevrage

Comment traiter ?

  • Assouplir pour faciliter la prise du sein

L’assouplissement par contre pression permet de renvoyer un peu de lait loin de l’aréole. Il s’agit de se servir de ses doigts et d’appuyer autour du téton.

  • Drainer avec des tétées

Tétées plus fréquences, s’assurer qu’elles soient efficaces

  • Drainer autrement

On peut également soulager l’engorgement avec des massages sous l’eau chaude sous la douche, et la technique du verre d’eau chaude : remplir un verre ou un bol d’eau tiède, plonger le sein dedans et attendre le réflexe d’éjection pour pouvoir vider les premiers jets.

  • Atténuer l’inflammation

On peut faire des cataplasmes d’argile verte. Les feuilles de chou dans le soutien-gorge aident à calmer l’inflammation mais pourrait réduire la lactation donc à utiliser avec modération.

Pour aller plus loin :

Assouplissement par contre pression https://www.lllfrance.org/1261-assouplissement-par-contre-pression
Technique du verre d’eau https://www.youtube.com/watch?v=OVDx85D5RsI
Feuilles de chou https://www.lllfrance.org/vous-informer/fonds-documentaire/feuillets-du-dr-newman/980-feuillet-24-chou-herbes-lecithine

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Canal lactifère bouché

 

Qu’est-ce que c’est ?
Du lait n’a pas été extrait du sein correctement, il stagne dans un canal lactifère et devient douloureux.

Symptômes
Douleur et/ou masse dans le sein. En cas d’inflammation le sein peut être chaud, un ‘placard’ apparait. Parfois il y a également une ampoule de lait sur le mamelon. Il arrive d’avoir un canal bouché (ou une mastite) avec uniquement la présence de douleur mais sans masse chaude ou visible.

Causes possibles
Mauvais drainage du sein
Succion inefficace (freins restrictifs, tensions), bébé qui n’accepte de téter que dans certaines positions
Soutien gorge trop serré
Dormir sur le ventre
Téterelles non adaptées
Asymétrie chez la mère
Tétées acrobatiques

 

Comment traiter

Il est essentiel de faire téter bébé très fréquemment et se reposer. La guérison passe par le drainage. Il est recommandé de consulter .

  • Drainer avec les tétées
    Varier les positions pour drainer au mieux le sein. La position de la louve avec le menton de bébé en direction de la zone douloureuse est particulièrement efficace. Le bébé est allongé sur le dos, la maman a 4 pattes au-dessus de lui. La gravité permet un meilleur écoulement du lait. La position ballon de rugby peut aussi être utile.
  • Drainer autrement
    Masser sous l’eau chaude / sous la douche et exprimer du lait manuellement. Appliquer du chaud pour faciliter l’écoulement du lait, du froid pour calmer l’inflammation. Utiliser la technique du verre d’eau chaude, remplir un bol ou un verre d’eau tiède et y mettre le sein. Cela déclenche parfois un réflexe d’éjection. Utiliser un tire lait si bébé refuse de téter, ou bien la succion d’un volontaire (père ou aîné). Il existait auparavant des tétaïres dont le rôle était de traiter les mastites et abcès.
  • Atténuer l’inflammation et la douleur
    On peut utiliser des cataplasmes d’argile verte (argile verte mélangée avec de l’eau) pour aider avec l’inflammation. Ou utiliser des feuilles de chou dans le soutien-gorge mais avec modération, cela peut arrêter les montées de lait. Prendre une feuille de chou découper un trou pour le mamelon. Certains anti-inflammatoires sont compatibles avec l’allaitement. Consulter le site du crat et de e-lactancia pour savoir lesquels. Mais ils ne soignent pas la mastite, ils atténuent les symptômes. Cela à tord peut nous laisser penser qu’on est guéri car on a moins de douleurs.
  • Autres astuces
    La vibration d’une brosse à dents électrique peut parfois permettre de faire bouger le lait qui a séché dans le sein. Appliquer la brosse à dents sur la zone douloureuse. Consommer des capsules de lécithine de soja pour fluidifier le lait.
  • Consulter si pas d’amélioration rapide
    En cas d’un état grippal, et/ou d’absence d’amélioration voire dégradation consulter dans les 48h. Il arrive qu’un traitement antibiotique soit nécessaire (ils sont majoritairement compatibles avec l’allaitement) lorsque cela devient une mastite. Il faut continuer à drainer le sein en parallèle et les tétées doivent et peuvent être maintenues.

Ce que cela peut devenir :
Une mastite (grippe du sein) puis si non pris en charge, un abcès.

Ce que cela peut être d’autre ?
Une mastite si associé avec un état grippal

Pour aller plus loin

Le crat https://lecrat.fr/

e-lactancia http://www.e-lactancia.org/
feuillet du jewish hospital  http://www.jgh.ca/uploads/pfrc/Breastfeeding%20clinic/canaux%20bloques%20info%20FINAL.doc.pdf
position de la louve https://youtu.be/U4tZtFf4gSk)
technique du verre d’eau (https://youtu.be/OVDx85D5RsI),
appliquer du chaud / froid en fonction de ce qui soulage  http://petits-et-grands.over-blog.com/article-1014633.html
la mastite http://www.allaitement-jumeaux.com/espace-all…/…/mastite.php

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‘Il vaut mieux un bon biberon qu’un mauvais allaitement’

 

Cette phrase et toutes ses variantes est insupportable et insensée.

Insupportable parce qu’elle installe l’idée d’échec sans même avoir offert le soutien nécessaire à un allaitement serein. Un allaitement peut être un combat, mais il ne devrait en aucun cas l’être. Les deux principales raisons pour lesquelles l’allaitement peut être un combat sont :

  • la perte de la culture de l’allaitement
  • l’absence de soutien, d’aide, et de connaissances de l’allaitement des professionnels de la santé alors que ceux-ci mêmes n’hésiteront pas une seconde à recommander un type de lait artificiel et des biberons pour complémenter, que l’allaitement se passe bien ou mal.

Les mères se retrouvent dans des têtes à tête avec des professionnels les uns plus incompétents que les autres, et un entourage qui ne sait comment les aider, ou bien qui est réfractaire à l’allaitement.  Elles peuvent se retrouver entourées de personnes et professionnels qui croient pas en elles, en leurs ressources, en leur détermination, en leur allaitement et en leur bébé. Ils ne sont pas capables d’aider et estiment la mère incapable d’allaiter, le bébé incapable de téter.

Insensée parce qu’un bon biberon ça n’existe pas (ici sous-entendu le lait artificiel, le tire-allaitement est une forme d’allaitement). Tout simplement parce que seul le lait maternel est adapté aux besoins du bébé de par sa composition extrêmement riche et fluctuante en fonction du besoin de l’enfant. Il n’y a pas de mauvais allaitement. Une mère qui allaite donne du lait maternel qui est l’aliment le plus adapté au bébé, et de l’amour par le contact. Il y a uniquement des mauvaises conditions d’allaitement.

 

Pourquoi ?

Parce que les lobbies ont travaillé de manière ardente à détruire les conditions qui seraient favorables à l’allaitement : des personnes informées, des professionnels formés, une culture de l’allaitement qui le normaliserait, et des représentations positives de celui-ci. Il faut que le lait artificiel soit nécessaire pour pouvoir le vendre et en tirer profit.

 

 

I La désinformation

II Les corporations

III Le code – Déclaration Innocenti

IV Le coût de l’allaitement en sept points

 

 

I La désinformation

Les corporations et le marketing ont détruit la culture de l’allaitement en faisant de la désinformation :

  • Le lait artificiel serait l’équivalent du lait maternel. C’est tout simplement faux. LE lait maternel est inégalable dans sa composition. Le lait artificiel en reste une pâle copie qui ne devrait être utilisé que dans des situations d’urgences. Comme le sociologue James Akré le dit, l’utilisation du lait artificiel est l’expérience à la plus grande échelle qui soit dont nous ne sommes pas encore capables de constater les effets à longs terme (ici un article sur la composition du lait maternel )
  • Ne pas allaiter libère la femme : ce qui libère la femme, c’est de pouvoir faire un choix éclairé, si on lui enlève l’information et essaie de la façonner à ce que l’on considère comme moderne, la femme n’est pas ‘libérée’ mais encore bien soumise aux normes du patriarcat et de la société qui décide de ce qui est bon pour elle (ou non). Donner du lait artificiel la rend dépendante de l’industrie, dominée par les hommes et suppose un coût financier, l’incapacité à nourrir son bébé en cas de catastrophe. Elle perd donc un pouvoir bien plus important que ce que l’on peut imaginer et un savoir.
  • Allaiter est pénible et désagréable. Avec du soutien et de l’aide, des professionnels formés, cela ne l’est pas. Mais si les lobbies ont travaillé pour qu’il n’y ait plus de professionnels formés, plus personne qui s’y intéresse, c’est sûr que le jour où vous avez des difficultés, vous allez en bavez. Est-ce normal ? non.
  • Allaiter est dégradant. Ce qui est dégradant, c’est le lait artificiel pour la santé d’un bébé. ET de penser qu’un lien d’amour et de contact épanouissant l’est. Parce que l’allaitement réunit tout ce que la mère peut offrir de meilleur à son bébé.
  • Parler de l’allaitement, le montrer est malaisant et culpabilisant. Admettons-le, c’est surtout une perte financière, et la chose la plus belle et douce à voir.

 

Une mère qui a des difficultés à allaiter, se sent seule, isolée, doit recevoir de l’aide et du soutien. Elle doit être accompagnée, écoutée, comprise. Ce sont des conditions qui lui permettront d’allaiter en s’épanouissant, et de surmonter les difficultés.

 

Et rappelons-le, l’OMS recommande 6 mois minium d’allaitement exclusif pour garantir au bébé le meilleur départ dans la vie possible. http://lesptitesmainsdabord.fr/2018/03/allaitement-quelles-sont-les-recommandations/

 

II Les corporations

Un professionnel de la santé n’est pas un commerçant. C’est un professionnel de la santé. Il n’est pas sensé vendre des produits ou faire de la publicité, mais rendre un service. Se servir de ses connaissances pour soigner, examiner un bébé ou une mère et lui prodiguer des soins adaptés, veiller au maintien de leur bonne santé.

Les corporations fabriquant les préparations pour nourrissons travaillent depuis les années 1910 à la commercialisation du lait artificiel en tant qu’équivalent du lait maternel.
En dehors du fait qu’il n’y a pas de réel contrôle sur la qualité du produit fini et le respect des règles d’hygiène pendant la fabrication et que cela suppose donc un risque sanitaire, se pose une autre problématique.

Comment commercialiser un produit tel que le lait artificiel comme nécessaire, pour que plus de personnes en achètent et que cela soit plus rentable encore?

Le soft power et tout un travail de publicité et de marketing qui vise à :

  1. Créer la notion d’échec, du ‘pas assez de lait’, d’allaitement perdu d’avance ou invivable
  2. Présenter le produit digne de confiance – Des agents des compagnies en question venaient habillés en blouse blanche venaient dans les hôpitaux présenter le produit aux mamans. Et donc passaient pour des pros de la santé, donc fiables.
  3. Acheter des professionnels pour qu’ils en fassent eux-mêmes la publicité du produit à vendre.
  4. Créer une culture du biberon, où donner du lait artificiel est banal et normalisé.

 

 

IV Le code

Les organisations gouvernementales, réalisant les effets néfastes des politiques de marketing de ces corporations et reconnaissant la nécessité sanitaire de l’allaitementn le non allaitement mettait la vie de bébé en danger ont établi un code.

Le code ou la déclaration Innocenti sur l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant a été élaborée et adoptée par les participants à la réunion OMS/UNICEF sur “L’allaitement maternel dans les années 90: une initiative mondiale”, coparrainée par l’Agence pour le développement international des États-Unis et l’Agence suédoise de développement international, qui s’est tenue au Spedale Degli Inocenti, à Florence en Italie en 1990.

C’est une série de principes pour limiter ou réguler la publicité au sujet du lait maternel, éviter la désinformation au sujet du non allaitement, et réguler la promotion du lait artificiel/préparations commerciales pour nourrisson.
Chaque gouvernement est libre de l’appliquer à sa guise et selon ses critères. Ce code peine à être respecté et les industriels savent le contourner. Mais il existe.
Un exemple de ce code est l’inscription ‘le lait maternel est le seul aliment adapté à un bébé ‘, l’interdiction de faire de la publicité pour une boite de lait en représentant un bébé de moins de 6 mois, l’absence de photo d’un bébé heureux sur une boite de lait artificiel.

Oui il y a des accidents.
Oui il y a des mères qui ne peuvent pas allaiter.
Oui il y a des mères mal informées.
Oui il y a des mères qui décident de donner du lait artificiel.

Cela ne signifie pas que l’on doive accepter ce marketing agressif et désinformant.


Cela ne signifie pas qu’on a pas le droit de protester et de demander pour mieux choisir d’être mieux informée.

Cela ne signifie pas qu’il faille abandonner les mères qui souhaitent allaiter et ne pas les soutenir.

 

 

IV Le coût de l’allaitement

Parler de ce que représente réellement l’allaitement dans la vie d’une mère en terme de coût aide :

  • la société à comprendre comment soutenir la mère,
  • l’entourage à être présent et soutenant,
  • la mère à prendre soin d’elle.

Cela permet alors :

  • au bébé d’être allaiter dans de bonnes conditions et à cette relation d’allaitement d’être épanouissante.
  • de mesurer les répercussions de l’inconscient collectif et de l’absence ou non de culture d’allaitement
  • de saisir les enjeux de ce qu’est allaiter aujourd’hui.

Il sera question de sept coûts :le coût physique, le coût énergétique, le coût moral, le coût relationnel, le coût familial, le coût financier et le coût social.

  1. Le coût physique

Allaiter suppose un contact et donc une relation entre le corps du bébé et de la mère intense. Des difficultés de succion, des restrictions physiques tels que freins ou positionnement peuvent occasionner des douleurs, de l’inconfort. C’est aussi le cas lors d’épisodes de candidose, engorgement, mastite, abcès. Avec un accompagnement compétent, le diagnostic et traitement adéquats, de la patience, ces situations se résorbent.

  1. Le coût énergétique

Allaiter est permanent, nuit et jour, et consomme des calories (on parle d’environ 500 calories par jour), de l’énergie, du sommeil. Le corps va produire en permanence du lait. Il a été conçu pour pouvoir le faire, et réaliser cette tâche l’inscrit dans une fonction santé et réduit le risque de développer des maladies. Cependant pour que la mère puisse soutenir ce rythme elle doit veiller à sa santé, et se nourrir et se reposer convenablement. Il est important qu’elle puisse s’appuyer sur d’autres personnes, déléguer des tâches.

  1. Le coût moral

Lorsque les conditions d’allaitement sont difficiles, par exemple du fait de douleurs, de difficultés à se mettre en place la lactation, problème de poids chez le bébé, réflexe d’éjection dysphorique, de l’aversion, des violences physiques passées la mère peut se retrouver au milieu d’un conflit moral, entre qu’elle pensait pouvoir faire, son projet d’allaitement, et les limites qu’on lui impose ou bien ses propres limites. Elle est confrontée à un dilemme qui peut parfois la conduire à une dépression. Il est important qu’elle puisse recevoir du soutien mais aussi de l’aide compétente pour améliorer les conditions de son allaitement. Elle n’a pas besoin de davantage d’adversité, mais d’écoute attentive, d’astuces, de conseils avisés.

  1. Le coût relationnel

L’arrivée d’un bébé et l’allaitement de celui-ci demande une disponibilité physique et temporelle importante. Il est fréquent aussi que les hormones de la lactation interfère avec la libido, et qu’une mère qui manque de repos et passe de nombreux moments en contact avec son bébé soit moins pressée que son conjoint de reprendre des rapports sexuels. Respecter ce temps de réajustement, réappropriation de son propre corps, et début d’un nouveau cycle de vie est fondamental, pour que la mère puisse recréer un espace dans lequel elle se sent confortable.

  1. Le coût familial

Lorsqu’il y a des aînés ou bien d’autres membres dans la famille dont la mère s’occupe habituellement, elle risque d’être moins disponible. Cela est valable aussi pour les tâches quotidiennes. Il existe des stratégies de compensation, mais la mère va dépendre essentiellement de l’aide extérieure, ou elle sera contrainte de jongler avec un équilibre fragile toutes ses responsabilités. L’aider dans ce moment crucial de l’allaitement, permet au petit bébé de recevoir l’attention et le lait dont il a besoin pour grandir.

  1. Le coût financier

Il est souvent dit que l’allaitement est gratuit. Il dispense en effet d’acheter des préparations pour nourrisson, donc il est une économie concrète mensuelle. Pourtant, il ne l’est pas. Dans la société d’aujourd’hui, il représente un coût. La décision de retourner ou non travailler, d’exercer une activité professionnelle, de prendre un mi-temps, de tirer son lait et de le conserver convenablement. Pourtant, en terme de santé pour le bébé allaiter est un gain d’argent pour la société, et pour le monde du travail à long terme. Il serait judicieux de repenser la place de l’allaitement dans le monde du travail de manière à ce que les mères puissent faire ce choix.

  1. Le coût social

Dans une société dans laquelle peu de mères allaitent, où il existe peu de structures soutenant l’allaitement, où l’allaitement au-delà de trois mois représente une minorité, il peut être aliénant. On peut se sentir seule, isolée, sans ressources et sans soutien. Il peut devenir difficile de conserver son cercle d’amis, ou bien son poste si l’on décide de prendre un congé parental pour allaiter.

 

Il est temps de reconstruire la culture de l’allaitement.

 

 Où trouver de l’aide et comment se préparer ? 

Un article desptitesmainsdabord détaillé ici

 

Liens

La déclaration innocenti http://www.innocenti15.net/declaration_french.pdf

Unicef https://www.unicef.org/french/nutrition/index_24807.html

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Le co-allaitement : allaiter deux enfants d’âges différents

Lorsque l’aîné ne se sèvre pas pendant la grossesse, la mère peut se retrouver à allaiter deux enfants d’âges différents, soit simultanément, soit chacun son tour. On appelle cela du co-allaitement ou bien allaitement en tandem. Cela peut aussi arriver lors d’adoption. Le partage du sein permet de tisser des liens intenses entre les membres de la famille.

Groupe avec des ressources, informations soutien sur l’allaitement ‘Allaiter en maternant’ https://www.facebook.com/groups/122414898390553

Le co-allaitement est une pratique essentiellement humaine. Chez les autres mammifères, en général les femelles n’ont pas de relation sexuelles durant leur allaitement et/ou connaissent une longue période d’infertilité, sauf chez les singes bonobos et les kangourous qui eux aussi peuvent faire du co-allaitement. Les bébés kangourous auront chacun leurs mamelles.

 

I Questions sur la composition et la quantité de lait

  1. le colostrum
  2. la qualité du lait
  3. la quantité de lait

II Le co-allaitement en pratique : quelques clés

  1. Confort
  2. Vigilance face aux signes d’éveils
  3. Scénarios de tétées
  4. Faire patienter l’aîné pendant les tétées
  5. Réparer la relation pour que l’allaitement se passe bien
  6. Système d’endormissement
  7. Installation cododo
  8. Chercher du soutien
  9. Se reposer et déléguer.
  10. Ecouter ses ressentis et sevrage

III Les problèmes

  1. aversion
  2. maladie
  3. candidose
  4. diagnostic retardé de difficultés de succion

IV Avantages au co-allaitement

  1. production
  2. Régulation de la production
  3. santé physique des enfants
  4. Santé affective
  5. le partage
  6. Sevrage naturel

V Témoignages

 

 

I Question sur la composition et la quantité de lait

  1. Le colostrum 

Dans la période post partum, il est important de réserver le colostrum au bébé, car il est là en temps limité, et il permet de construire la première barrière immunitaire de celui-ci. Deux ou trois jours plus tard, le colostrum se transformera en lait de transition, puis progressivement en lait mature qui n’a pas la même composition ni comporte autant de facteurs immunitaires pour le nourrisson. A savoir que le colostrum peut avoir un effet laxatif sur le plus grand puisque son rôle et aussi d’aider le nouveau-né à évacuer le méconium.

  1. Qualité du lait

L’idée répandue est que le lait maternel s’adapte au plus jeune des deux enfants. On suppose cela car sous l’influence des hormones de grossesse, la lactation opère un cycle, et ‘redémarre’ comme pour un premier bébé avec l’arrivée du colostrum, puis d’adapte au besoin du bébé grâce au ‘retrograde milk flow’, c’est à dire à un mécanisme où le lait qui n’est pas bu retourne à l’intérieur du sein avec de la salive du bébé qui comporte ses microbes et des informations sur ses besoins.

On peut donc supposer que le lait maternel s’adapte aussi aux besoins du bébé plus âgé.

Une étude portant sur 133 mères péruviennes semble démontrer que la composition du lait maternel, en particulier le colostrum, juste après l’accouchement est légèrement modifiée en cas d’allaitement pendant la grossesse. Le colostrum comporterait moins de facteurs immunologiques et lactoferrine, moins de protéines et plus de lactose et lysozyme. Les chercheurs ont noté que la baisse de facteurs immunitaires n’était cependant pas liée à l’allaitement. On peut supposer que cette baisse est liée à l’état de santé de la mère. De plus il semblerait que le deuxième enfant prenne moins de lait. Ces données intéressantes sont des facteurs à prendre en compte et demandent davantage d’études pour savoir à quel point l’allaitement du premier enfant pendant la grossesse affecte la composition du lait.

 

  1. Quantité de lait

L’une des craintes les plus fréquentes concernant le co-allaitement est que l’aîné consommera tout le lait et que le bébé le plus jeune n’obtiendra par conséquent pas suffisamment de lait pour se nourrir. C’est une crainte infondée car la production de lait s’adapte à la demande. Plus les seins sont drainés régulièrement et efficacement (et un bébé plus âgé sait mieux le faire), plus le lait sera synthétisé rapidement, et plus la production augmentera en fonction de la stimulation et des besoins.

Il se passe la même chose lorsqu’on allaite des jumeaux ou qu’une maman tire son lait en plus des tétées.

 

II Le co-allaitement en pratique : quelques clés

  1. S’installer confortablement pour les tétées. Et laisser d’abord le plus jeune des bébés prendre le sein et ensuite laisser le plus grand s’installer lors de co-tétées. Positions : https://www.youtube.com/watch?v=8pK2b_4HIK4
  2. Ne pas manquer les signes d’éveils du plus petit, qui ‘réclamer’ de manière moins évidente à téter et manquer des opportunités de téter.
  3. Scénarios possible de tétées : séparément ou ensemble ?

Séparément :

  • D’abord allaiter le plus petit, en faisant patienter le plus grand.
  • Laisser le plus grand gérer le ref mais ensuite réussir à placer le plus petit.

Ensemble

  • Un sein par bébé avec soit toujours le même sein pour chacun
  • Un sein par bébé en alternant de sein au fur et à mesure de la journée.

A chaque famille son système propre !

  1. Faire patienter l’aîné pendant les tétées

 Le prévenir de quand elles vont avoir lieu juste avant, faire une liste d’activités amusantes avec lui à faire pendant ce moment-là, lui demander s’il a faim ou soif, chanter ensemble, parler, devinettes, lui offrir des petites missions à réaliser.

 

  1. le plus grand se remet à téter comme un nourrisson ou s’agite lors des tétées et les rend impossibles

Il peut être nécessaire de travailler sur la relation avec l’aînée pour que les tétées ne soient pas un champ de bataille. L’allaitement ne sera pas forcément ce qui apaisera la relation, il faudra travailler à apaiser la relation pour que l’allaitement se passe bien.

  1. Prévoir un système d’endormissement

Si les deux bébés s’endorment au sein, installer une routine, pour anticiper la fatigue et évier la crise de pleurs simultanée. Activités pour le plus grand, s’appuyer sur le papa, guetter les signes de fatigue.

7.  Organiser un espace de cododo confortable, spacieux et sécuritaire avec un très grand lit

8. Chercher du soutien  : Pour faire face aux critiques se construire un cercle de soutien solide : le conjoint, des amis, en allant à des réunions, mais aussi des plats préparés d’avance !  Et assumer ses choix avec le sourire !

  1. Se reposer et déléguer les tâches quotidiennes, dormir, manger, boire, se complémenter en vitamines, faire de l’exercice physique.

10. Ecouter ses ressentis : faire des activités plaisantes, faire confiance à son corps, si on se sent envahie et que cela devient insupportable, respecter ses propres limites et sevrer en douceur.

 

 

III Les problèmes

1) aversion ou se ‘sentir envahie’

Les tétées peuvent rendre la mère nerveuse, agressive envers son enfant. Elle a envie de le saisir et de le jeter loin d’elle, de le détacher du sein. Ces sensations peuvent augmenter le soir, la nuit, dans les moments où elle se sent particulièrement fatiguée. Ces sensations sont généralement dirigées vers l’enfant le plus grand.

Voici quelques astuces :

Anticiper : Savoir à quel moment c’est le plus fort, pour comprendre pourquoi, penser à proposer des compléments ou de l’eau et des collations si c’est un bambin (y compris au milieu de la nuit) pour compenser la baisse de lait et remplacer des tétées nutritives, et lui expliquer qu’il n’arrivera peut-être pas à satiété en restant au sein de maman. Cela le fera téter moins souvent.

Pendant la tétée : essayer différentes positions, corriger la prise du sein, dans certaines positions ça peut aller mieux. Trouver une distraction, penser à autre chose, mettre de la musique, compter jusqu’à 90 en respirant et se dire qu’après 90 l’émotion peut partir, utiliser le point d’acuponcture G14, lui demander doucement d’arrêter, proposer un câlin à la place, jeu, activité, déterminer une durée avec l’enfant, le laisser choisir (minuteur).

Prendre soin de soi : Une activité physique par jour, un moment de détente, bien manger, bien boire, pas de caféine, complémentation en b12, magnésium, vit d. Ça aide le corps et la tête à éviter ce genre de sensation. Ainsi qu’en parler, avoir du soutien du conjoint.

Cela peut motiver le sevrage du plus grand, à réaliser en douceur.

Un article sur l’aversion ou l’agitation pendant l’allaitement.

 

2) Un des enfants est malade

Dans le cas où l’un des deux enfants est malade, se pose la question de la contagion. Dès lors que les symptômes sont présents, la contagion a déjà eu lieu, donc inutile de restreindre l’accès au sein outre mesure, le ‘mal’ est déjà fait.

 

3) candidose / muguet

L’exception au principe de contagion est la candidose qui exige un protocole rigoureux pour être éradiqué et est extrêmement contagieux. Puisque c’est si difficile de s’en séparer définitivement, il se peut qu’il faille sevrer le plus grand, et traiter séparément les deux enfants pour éviter une récidive et un allaitement dans de piètres conditions.

 

4) Prise en charge retardement des difficultés de succion du plus jeune bébé

Du fait de la stimulation du plus grand des enfants, et de son drainage efficace du sein, une production abondante peut parfois masquer des difficultés de succion du plus jeune. Il est donc nécessaire de prendre le temps d’observer lors de tétées individuelles comment celui-ci se comporte, s’il se contente de recevoir du lait car il a des difficultés (freins serrés, tensions, bouche trop peu ouverte) ou s’il est lui aussi efficace. Cela permet de prendre soin de sa santé à lui car des difficultés de succion indiquent souvent des blocages physiques et systèmes de compensation, mais aussi d’anticiper des problèmes futurs de production et prise de poids lorsque l’aîné viendra à se sevrer.

 

IV Les avantages

 

Voici quelques bénéfices à allaiter en tandem

  • Cela permet de soutenir une bonne production, faciliter le tirage et ,le réflexe d’éjection, ce qui est particulièrement appréciable si le nouveau-né a des problèmes de succion.
  • Traiter les engorgements et mastites de manière efficace
  • Combler les besoins nutritifs des deux enfants, le lait maternel étant riche.
  • Continuer de permettre au corps de développer un système immunitaire optimal
  • Combler les besoins affectifs des deux enfants
  • Maintien du lien mère-aîné dans une période de changement
  • Instaurer des sentiments de partage et de lien dans la fratrie
  • continuer jusqu’au sevrage naturel

 

 

Le tri-allaitement, c’est encore un autre sport !

 

( En anglais : Co allaitement / allaiter en tandem : tandem nursing

Tri allaitement : triandem nursing / Triple nursing)

 

V Témoignages

Premier témoignage

« Alors, tout commence le 14 mai 2016 au soir… comme d’habitude, Gabriel, 3 ans depuis un mois, prend sa tétée d avant dodo… habituellement, il tète 5-10 min puis se tourne pour s’endormir rapidement (nous sommes en cododo…). Le soir-là, Gabriel tète 3-2 min puis le réclame l’autre et encore l’autre au bout de 2-3 min… il finit par se tourner et s’endort… je me dis qd même que c’est bizarre mais bon sans plus… Je n’attends mes règles que pour dans 4 jours donc non pour moi ce ne peut pas être lié… Le lendemain, heure de la sieste rebelotte… sauf que là il se tourne, essaie de s’endormir puis réclame à nouveau… au bout d’un moment je finis par lui demander ce qu’il se passe et il me dit  « je tète je tète mais y a pas de lait… » ah… la quand même je commence à me poser des questions… on fait un gros câlin puis il s’endort… et moi dans ma tête sa cogite… je n’aime pas faire des tests trop vite mais en même temps ce soir-là j’avais une soirée d’anniversaire et je ne voulais pas boire ne serait-ce qu’un verre si il devait y avoir un être en développement en moi… alors avant de partir le soir je fais mon clearblue… qui vire immédiatement… quelle belle annonce de la part de mon fils…

Le début de grossesse se passe plutôt bien malgré mes nausées… Gabriel s’est habitué au « pudley » et tète 2-3 min pour le câlin d avant dodo… on garde ce rythme tout au long de la grossesse… de temps en temps ça me dérange car il tire dans le vide et ce n’est pas super agréable mais c’est pas non plus hyper douloureux…

Mon petit Augustin nous rejoint le 15 janvier 2017. Un beau petit gars de 3,570 kg et 51 cm… tout se passe bien, bébé est fatigué mais tête régulièrement quand même… que ça fait drôle d’avoir un tout petit au sein… j’ai hâte de revoir mes 2 grands (j’ai également Jeanne, une puce née en 2010), et aussi de faire la premier co-tétée… au final, Gabriel ne réclamera pas à la maternité et la 1 ère co-tétée se fera le 1 er soir de mon retour, comme d’habitude, avant le dodo… j’apprécie cette 1 ère co-tétée et Gabriel est tellement heureux d’avoir enfin plein de lait… Les 2 premiers mois se passent comme ça !

Puis petit à petit, Gabriel se met a moins bien téter, il me fais un peu mal et surtout, au moment de la montée de lait (je la sens très bien), il m’insupporte tout d’un coup… le pauvre il ne fait rien de particulier mais il m’agace au plus haut point… je connais le syndrome dysphorique mais je ne comprends pas… pourquoi tout d’un coup comme ça… je prends sur moi, ne lui dit rien, j’essaie de regarder Augustin quand je sens ma montée de lait arriver pour me focaliser sur lui… après tout il n’a que 4 ans, il n’a pas l’air du tout d’être prêt à arrêter et il n’a rien demandé… et puis même moi, mes sentiments sont ambivalents caf mis à part à la montée de lait, je n’ai pas particulièrement envie de le sevrer…

Sauf que rien n’y fait 1 mois après c’est toujours pareil, une envie extrême de l’éjecter de mon sein à chaque montée de lait… c’est horrible… je décide d’essayer de le sevrer… quand je lui en parle, il pleure… non il n’est pas prêt… ok on va essayer de tenir…. mais non ça se dégrade de plus en plus… maintenant au moment de la montée de lait je lui dit « stop arrête là je ne peux plus » mais évidemment il insiste…. et là me vient des idées de claques tellement je souffre intérieurement (alors que je suis anti fessée)… j’en pleure tellement c’est dur d’avoir ce sentiment envers son propre bébé qu’on aime plus que tout…. et lui qui me dit « mais pourquoi, j essayé de faire tout doucement et tu t’énerves quand même »… cette phrase aura été celle de trop… oui mon Loulou tu as raison tu ne fais rien et pourtant je ne peux plus… moi je sais que ce n’est pas de ta faute mais toi du haut de tes 4 ans, tu ne peux pas comprendre ce syndrome… alors je lui vas-y termine mon cœur… ce soir-là, toutes les larmes me coulent (et encore maintenant en écrivant) car je sais que c’est la dernière tétée… les tétées sont devenues trop pénibles au point de dégrader ma relation avec mon fils… demain, une fois que la tension sera retombée, j’aurai une discussion avec lui pour lui expliquer…

Et le lendemain matin, on en parle… je lui explique que quand il tète, cela me met en colère mais que ce n’est pas de sa faute, que ce n’est de la faute à personne, que sa signifie sûrement qu’il faut arrêter là et passer à autre chose… je lui promet qu’il aura à chaque sieste et dodo un gros câlin et qu’il n y a aucun soucis pour que son lit reste collé au mien… il pleure, je pleure mais il a compris et ne me redemandera plus de tétées… nous sommes en octobre 2017, Gabriel a un peu plus de 4 ans et demi et il est sevré…. » Cloé

 

Deuxième témoignage

Photographe : Véronique Nolet

« Je suis tombé enceinte quand ma plus vieille avait 18mois. J’ai continué l’allaitement pendant toute la grossesse et après.
Pendant la grossesse, j’ai vécu quelques moments plus difficiles, surtout à cause de la hypersensibilité des mamelons. Mais c’était pas en continu…
Mon lait a changé, a diminué jusqu’à devenir du colostrum (~20 semaines de grossesse), mais c’était pas grave pour ma fille! Elle a continué de téter comme d’habitude.
Ma fille a même tété pendant mon travail d’accouchement (j’ai accouché à domicile!).
La première tétée de ma deuxième fille c’était partagé avec sa grand sœur (voici la photo).
L’allaitement en tandem n’était pas difficile. La présence de la plus vieille m’a beaucoup aidé pour gérer la montée laiteuse! C’était important aussi pour la jalousie…
C’est sûre que j’ai eu besoin de mettre quelques règles en place, pour prioriser la bébé, mais rien de dramatique.
J’ai allaité la plus vieille jusqu’à 3ans et 10 mois, la plus jeune tète encore à l’âge de 2 ans et 2 mois. » Camila

 

 

Troisième témoignage

« Je suis enceinte de bébé 4, Paul avait 18 mois. Grossesse “surprise”, retour de couches très certainement.

Aucune hésitation pour nous à garder ce bébé. Paul était encore allaité jour et nuit, endormissement au sein etc.

Très vite j’ai eu moins de lait, fin du premier trimestre je n’avais plus de lait du tout. Cela n’a jamais dérangé Paul qui a continué à téter. J’ai la chance de n’avoir eu aucune douleur. Le plus difficile a été les premiers mois car j’étais très malade et affaiblie. On a décidé avec le Papa qu’il prenne le relais la nuit si Paul l’acceptait. Cela s’est bien passé. La journée il était toujours allaité à la demande. Il était évident pour moi de laisser Paul se sevrer de lui-même ou pas.

L’allaitement a continué toute la grossesse, au fur et à mesure que la naissance approchait, on sentait que Paul réclamait plus, avait plus besoin de téter, certainement pour se rassurer. Je lui avais expliqué qu’il faudrait partager avec le bébé.

Charlotte est née en septembre. Une vraie pro dès le début. Montée de lait rapide et sans douleur. Les premiers jours ils ont souvent tété ensemble puis Paul a exprimé le besoin d’être seul avec sa Maman donc la tétée est souvent exclusive pour l’un puis l’autre au jour d’aujourd’hui.

J’ai été assez perturbée au début par la différence de succions entre mon “grand” et mon “nouveau-né”. Et j’étais même gênée par la succion de Paul. Après plusieurs semaines il a nettement commencé à réclamer des tétées très fréquemment. Je ne souhaitais pas l’avoir au sein toute la journée donc je proposais un câlin, un jeu, une histoire. Aujourd’hui on en est à plus de 6 mois de co-allaitement (je n’aurai jamais imaginé …) et je pense pouvoir dire qu’on a trouvé notre rythme de croisière à 3 !!

Anne Sophie

 

 

 

Sources

Adventures in Tandem Nursing : Breastfeeding During Pregnancy and Beyond de Hilary Flower

Composition et quantité de lait à la naissance du deuxième enfant

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2798150/

http://pediatrics.aappublications.org/content/109/4/e56.short

https://www.breastfeeding-problems.com/tandem-nursing.html

https://www.mamanatural.com/tandem-nursing/

 

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Continuer l’allaitement pendant la grossesse

Remarque : Il ne sera pas question d’allaiter pendant la grossesse, mais de maintenir une forme d’allaitement pendant celle-ci, et il est important de faire la distinction entre les deux. Idéalement, on ne planifie pas d’allaiter pendant une grossesse, du fait d’une baisse de lait notable, mais plutôt on envisage de continuer l’allaitement de bébé ou bambin de plus d’un an pour accompagner ses besoins lorsqu’on apprend la venue d’une petite sœur ou d’un petit frère. De plus, le bébé peut décider à n’importe quel moment de se sevrer, indépendamment de la volonté de sa mère. L’allaitement peut parfois être maintenu et devenir du co-allaitement.

Groupe avec des ressources, informations soutien sur l’allaitement ‘Allaiter en maternant’ https://www.facebook.com/groups/122414898390553

Les mères humaines qui allaitent ont souvent une baisse de la libido pendant l’allaitement et une baisse de la fertilité pendant une période de quelques mois, même si cela peut varier d’une femme à l’autre. Si l’on ne souhaite pas tomber enceinte rapidement, il est important d’envisager une méthode de contraception après la naissance, qui soit compatible avec l’allaitement donc sans hormones.

Dans la société actuelle, avec la reprise d’une activité sexuelle, du travail, du mode de vie pré accouchement augmentent les chances de la mère de retomber enceinte lorsqu’elle allaite.  Qu’en est-il alors de continuer à allaiter lorsqu’on est enceinte ?  

Une nouvelle grossesse peut permettre de maintenir l’allaitement chez un bambin mais elle a souvent tendance à créer un désir de sevrage pour la mère, voir une nécessité pour le bébé de se sevrer s’il est trop petit et n’obtient pas assez de lait.

 

I Mythes et risques 

  1. mythes
  2. risque d’accouchement prématuré ?

II situations particulières

III Conséquences de la grossesse sur l’allaitement

  1. Baisse et changement de composition du lait
  2. a) Progestérone et prolactine
  3. b) Complémenter le bébé de moins d’un an en lait adapté
  4. c) collations et boires supplémentaires pour le bébé de plus de 1 an
  5. changement de composition et de goût du lait
  6. Sensibilités des mamelons et aversion
  7. contractions de Braxton Hicks
  8. Le ventre et positions pour téter
  9. Santé de la mère et besoin de repos, eau et nutriments
  10. Le sevrage

IV Les ressentis

1) du bébé 

2) de la mère 

V Bénéfices

VI Témoignage

 

 

 

 

I Mythes et risques 

 

  1. a) mythes

Dans de nombreuses cultures, l’allaitement pendant la grossesse est perçu comme néfaste et on pousse la mère à sevrer. On pense que l’allaitement pose un risque pour le fœtus et sa santé, que le lait est mauvais pour le bébé qui tète, et qu’il va consommer tout le lait et ne plus rien laisser pour le bébé à naître. Ce sont des mythes , car les situations où le sevrage est nécessaire sont rares, le lait ne pose aucun problème pour le bébé, simplement la baisse et le changement de goût peuvent causer un sevrage, et le colostrum une diarrhée puisqu’il est laxatif.

 

  1. b) risque d’accouchement prématuré

Il y a actuellement aucune étude permettant d’affirmer que l’allaitement puisse causer une fausse couche dans le cadre d’une grossesse qui se déroule normalement, et d’autre part, les études montrent que le corps secrète moins d’ocytocine lors des tétées pendant la grossesse que sans grossesse, donc il y a une forme de protection physiologique, puisque c’est l‘ocytocine qui déclenche les contractions. De plus les molécules liées aux hormones ne passent pas dans le lait maternel, donc cela ne pose aucun risque pour la santé du bébé.

 

« L’ocytocine est une hormone sécrétée durant les tétées qui cause des contractions utérines, en général trop légères pour être remarquées. Ce fait a suscité de l’inquiétude car on suppose que l’allaitement pourrait contribuer à un travail prématuré lors d’une grossesse sans complication., L’utérus est au début plutôt insensible à l’ocytocine, et la rumeur a été lancée, que cette sensibilité augmente à la moitié de la grossesse. La recherche ne valide pas cette hypothèse. En fait, la seule augmentation marquée arrive après la 37e semaine- avec très peu voire rien du tout avant ça. » (2003) Tandem Nursing, Hilary Flower

 

II Situations particulières

 

Il arrive dans de rares situations de grossesse à risque et d’utérus contractile qu’il soit demandé à la mère de sevrer car la succion pourrait hypothétiquement déclencher un travail prématuré, mais ce sont des situations exceptionnelles où la mère est généralement alitée et doit également s’abstenir de rapports sexuels car l’orgasme provoquerait le même type de contractions.

De même ces recommandations semblent s’appliquer à la mère sous nourrie, ou lors de grossesses multiples, en l’absence de recul sur les risques encourus.

 

III Conséquences d’une grossesse sur l’allaitement : quand l’allaitement se poursuit

  1. Baisse de lait

a) Progestérone et prolactine

Dans 70% des cas, la production de lait diminuerait chez la mère allaitante et enceinte.

Le taux de progestérone augmentant en cours de grossesse, celui-ci ferait baisser la prolactine, et inhiberait partiellement ou complètement la production de lait.

En effet, une baisse peut parfois être notée dès le premier mois, elle est généralement progressive, et souvent des tétées à sec avec plus du tout de lait maternel sont notées en milieu de grossesse. Lors du troisième trimestre, le lait mature qui s’est amenuisé sera remplacé par du colostrum, produit en petite quantité.

Il arrive qu’une mère arrive à maintenir une production quelque peu semblable, mais c’est extrêmement rare. Des tétées supplémentaires, galactogènes ou autre n’auront pas d’effet positif sur la production de lait puisque la baisse est hormonale. On appelle cette phase involution et elle correspond aussi à un changement de l’aspect des seins, qui redeviennent souvent plus petits, alors que la quantité d’alvéoles diminue.

Une hypothèse sur les causes de cette baisse, «  L’augmentation de la  progestérone pendant la grossesse rend les alvéoles perméables et fuyantes, elles ne conservent plus le lait correctement. » (Flower, 2003 citant Nguyen and Neville, Tight junction regulation in the mammary gland 1998)

 

  1. b) Complémenter le bébé de moins d’un an en lait adapté

 

Les mamans qui souhaitent des naissances rapprochées doivent être informées que cela signifie sevrer et/ou complémenter leur aîné s’il est dans sa première année de vie car pendant la deuxième grossesse, la production de lait sera freinée par la progestérone et elle ne pourra subvenir au besoin en lait maternel d’un bébé de moins d’un an.

 

Il faudra donc complémenter le bébé de moins d’un an pour qu’il ait les apports de lait nécessaires à sa croissance et bonne santé (via le partage de lait humain ou  le lait artificiel), ou bien passer à une alimentation exclusive de compléments puisque la production peut entièrement disparaître. Il faudra pour cela suivre de près sa prise de poids et son état de santé général.

 

Rappel : un bébé reçoit en moyenne entre 700 et 900ml de lait maternel par jour de ses 1 mois à ses 1 an, et cela de manière assez constante, même si une baisse graduelle peut arriver autour des 9 mois, si le bébé consomme des solides de manière conséquente. Ce n’est pas le cas de tous les bébés, la diversification restant de la découverte jusqu’à un an.

 

  1. c) collations et boires supplémentaires pour le bébé de plus de 1 an

Seulement un bambin n’aura pas besoin d’être complémenté en lait, puis qu’il suffira d’augmenter les collations et pris d’eau. Lui proposer donc des collations et boires autant le jour qu’en milieu de nuit permettra de compenser.  Rappelons-nous que Le lait maternel est très calorique, et les tétées nocturnes très nourrissantes.

Il pourra être judicieux d’expliquer au bébé que même en tétant en permanence la production n’augmentera pas davantage. Instinctivement, si baisse, le bébé/bambin tentera de compenser et relancer la production de lait en tétant constamment, sans résultat.

 

  1. Changement de composition et de goût

Une étude s’est intéressée à la composition du lait lors du sevrage et d’une nouvelle grossesse. Dans les deux cas, on observe les mêmes changements au niveau de la composition. Plus de sodium et de protéines, mais de glucose, lactose, potassium. Cela peut expliquer un changement du goût du lait qui est alors plus salé.

De plus lors du troisième trimestre de la grossesse, le lait est remplacé par du colostrum. Si la production s’était tarie auparavant, cela peut motiver le bébé à téter, mais aussi le détourner complètement du sein à cause du goût particulier si sa mère avait jusque-là maintenu une production conséquente. C’est un moment charnière pour les bébés qui ont tété jusque-là. Certains se sèvrent à ce moment précis. Le colostrum téter n’est pas épuisé car il n’est pas stocké. Il est moins riche en lactose et en gras, et davantage en protéines immunisantes. Il peut être intéressant de noter qu’il a un effet laxatif, et que donc le bébé allaité peut avoir des selles liquides.

 

  1. Sensibilité des mamelons et aversion

Pour des raisons hormonales, la mère peut aussi ressentir des douleurs aux mamelons ou sensations désagréables, et une aversion de l’allaitement.

Les tétées la rendent nerveuse, agressive envers on enfant. Elle a envie de le saisir et de le jeter loin d’elle, de le détacher du sein. Ces sensations peuvent augmenter le soir, la nuit, dans les moments où elle se sent particulièrement fatiguée.

En dehors de l’aversion, on peut également avoir la sensation que notre corps nous appartient plus, et cela peut être difficile moralement.

C’est particulièrement vrai lors des tétées ‘à sec’ lorsque la baisse se fait ressentir.

Il peut également difficile de pour trouver des positions confortables pour allaiter.

 

Voici quelques astuces pour les douleurs et l’aversion:

Anticiper : Savoir à quel moment c’est le plus fort, pour comprendre pourquoi, penser à proposer des compléments ou de l’eau et des collations si c’est un bambin (y compris au milieu de la nuit) pour compenser la baisse de lait et remplacer des tétées nutritives, et lui expliquer qu’il n’arrivera peut-être pas à satiété en restant au sein de maman. Cela le fera téter moins souvent.

Pendant la tétée : essayer différentes positions, corriger la prise du sein, dans certaines positions ça peut aller mieux. Trouver une distraction, penser à autre chose, mettre de la musique, compter jusqu’à 90 en respirant et se dire qu’après 90 l’émotion peut partir, utiliser le point d’acuponcture G14, lui demander doucement d’arrêter, proposer un câlin à la place, jeu, activité, déterminer une durée avec l’enfant, le laisser choisir (minuteur).

Prendre soin de soi : Une activité physique par jour, un moment de détente, bien manger, bien boire, pas de caféine, complémentation en b12, magnésium, vit d. Ça aide le corps et la tête à éviter ce genre de sensation. Ainsi qu’en parler, avoir du soutien du conjoint.

Un article détaillé sur l’aversion ou agitation pendant la grossesse.

 

  1. contractions de Braxton Hicks

Il arrive que les tétées déclenchent des contractions dites de Braxton Hicks qui ne sont pas celles d’un vrai travail. Elles peuvent cependant être douloureuses et inquiéter la mère. Il est recommandé de toujours consulter.

 

  1. Le ventre et positions pour téter

Plus la grossesse avance, plus le ventre de la maman devient imposant et cela peut être un véritable défi que de trouver des nouvelles positions confortables.

 

  1. Santé de la mère et besoins en eaux et nutriments

Il suffit généralement d’écouter son corps, suivre sa faim, et sa soif puisque le corps de la mère est biologiquement préparé a stocké les graisses nécessaires à la grossesse et à l’allaitement, et que son fonctionnement met en place des systèmes compensatoires y compris si les nutriments sont absents du régime alimentaire  . Il n’est pas nécessaire d’augmenter considérablement son alimentation mais dans une moindre mesure. D’après les sources scientifiques de Hillary flower, une femme aurait besoin de 1900 calories par jour en moyenne, auxquelles s’ajoutent 340 à 450 calories lors du deuxième trimestre de grossesse (l’équivalent d’une collation), qu’un allaitement partiel (bébé diversifié) l’augmente de 500 et qu’un allaitement exclusif l’augmenterait de  650. (Source : Adventures in Tandem Nursing).

Il est aussi question de prendre en compte les besoins en vitamine C, folate, vitamine B6, sélénium, iodine, Fer, Zinc, Calcium, vitamine B12, omega 3 qui augmentent.

  

  1. Sevrage ?

Claude Suzanne DidierJean Jouveau parle d’un taux de 65% de sevrage dans son livre ‘Allaiter longtemps’. Il est en effet difficile d’anticiper quelles seront les conséquences de la nouvelle grossesse. Chaque dyade vivra cette grossesse différemment, et seul le bébé décidera de s’il se sèvrera ou non. Mais plus souvent, le sevrage serait initier par la mère, en raison des douleurs et des représentations sociales.

 

 

IV Les ressentis de l’aîné et de la mère

 

1) Les ressentis du bébé 

Lors du début de la grossesse ou au cours de celle-ci, le bébé perçoit des changements importants chez sa mère. Il peut en être perturbé et augmenter la fréquence des tétées, la ‘coller’ davantage. Ou bien, s’adaptant à cette nouvelle situation à l’opposé décider de se sevrer et de prendre un peu d’indépendance. De plus il est souvent noter une frustration face au changement du débit de lait, voire un dégout pour celui-ci. Mais encore une fois, ce n’est pas une règle. Il est important d’accompagner les ressentis du bébé.

 

2) de la mère :

La mère traverse une période particulière, peut se sentir agressée par les contacts physiques, avoir de la douleur et de la frustration. Il est important d’écouter son corps, et de savoir s’arrêter à ses propres limites. L’aversion ou l’agitation pendant l’allaitement, les douleurs, des nausées, peuvent pousser la mère à sevrer. Dans ce cas, expliquer son choix à son bébé, et compenser les tétées par des moments d’échanges et d’amour afin de trouver une nouvelle manière de s’aimer.

 

 

V Bénéfices à continuer l’allaitement pendant la grossesse

 

Maintenir l’allaitement pendant la grossesse si elle se déroule dans de bonnes conditions présente des bénéfices pour les deux enfants. Cela permet de :

  • Soutenir une bonne production de lait pour l’enfant à naître, en particulier si circonstances difficiles de naissance ou bébé qui a des difficultés de succion, des freins serrés, est épuisé et ne parvient pas à lancer la production.
  • Combler les besoins nutritifs du bébé allaité qui sont toujours aussi importants
  • Continuer à fournir un aliment qui est une protection immunitaire
  • Combler des besoins affectifs et de contacts physiques de l’aîné, le materner
  • Donner à la mère la satisfaction de maintenir cette relation
  • Maintien du lien mère-bébé dans une période de changement important

 

VI Témoignage

‘Je suis actuellement enceinte de 23SA et j’allaite ma fille à la demande, elle a 21 mois.
Dès le début les tétées ont été désagréables mais j’ai toujours serré les dents car elle a toujours eu besoin de beaucoup téter. On est à environ 10-15 fois par 24h. Les tétées du couché et la nuit étaient les plus difficiles pour moi, il m’arrivait de pleurer… de vouloir tout arrêter. Mais je tiens bon pour ma fille. Elle a pratiquement arrêté de téter la nuit au milieu du premier trimestre car je n’avais plus de lait.
Je commence à avoir à nouveau du colostrum, elle n’a jamais fait de réflexions au sujet du goût (bien qu’elle ne parle pas, elle est très expressive). Je constate que lorsque je suis très  fatiguée les tétées sont particulièrement difficiles d’autant plus qu’elle « triture » mon autre sein c’est vraiment très désagréable. Je n’ai jamais réussi à négocier des tétées. Lorsqu’elle en a envie si elle ne l’a pas, elle pleure même si je propose de l’eau ou à manger ou un jeu ou un livre.
Je n’appréhende pas le co-allaitement, il lui arrive souvent de m’amener son bébé pour qu’il prenne le sein en même temps qu’elle.
Voilà, ce n‘est vraiment pas facile tous les jours, mais ma fille n’a pas demandé à ce que je sois enceinte donc je continue pour son besoin de câlins, de succion, d’apaisement.’

 

 

 

Et ensuite ? Co-allaiter ?  

 

 

Sources

Adventures in tandem nursing : breastfeeding during pregnancy and beyond de Hilary Flower

https://kellymom.com/pregnancy/bf-preg/bfpregnancy_safety/#uterus

https://kellymom.com/tandem-faq/02miscarriage/

https://kellymom.com/tandem-faq/01safety/

https://kellymom.com/tandem-faq/16milkchanges/

https://balancedbreastfeeding.com/nursing-through-pregnancy/

http://www.nancymohrbacher.com/articles/2012/11/27/how-much-milk-should-you-expect-to-pump.html

 

Étude concernant le changement de composition du lait en cours de grossesse

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6466209?dopt=Abstract

 

Composition et quantité de lait à la naissance du deuxième enfant

Une étude sur 133 mères péruviennes semble démontrer que la composition du lait maternel, en particulier le colostrum, juste après l’accouchement est légèrement modifiée en cas d’allaitement pendant la grossesse. Le colostrum comporterait moins de facteurs immunologiques et lactoferrine, moins de protéines et plus de lactose et lysozyme. Les chercheurs ont noté que la baisse de facteurs immunitaires n’était cependant pas liée à l’allaitement. On peut supposer que cette baisse est liée à l’état de santé de la mère. De plus il semblerait que le deuxième enfant prenne moins de lait. Ces données intéressantes sont des facteurs à prendre en compte et demandent davantage d’études pour savoir à quel point l’allaitement du premier enfant pendant la grossesse affecte la composition du lait.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2798150/

http://pediatrics.aappublications.org/content/109/4/e56.short

 

 

 

 

 

 

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Thérapie manuelle pré et post frénotomie

Rédigé par Dr Marjan Jones (chirurgien dentiste), Dr Emma Prasaka (chiropracteur)  avec la contribution de Dr Stacy Cole (chirurgien dentiste) et Dr Alli Lee (chiropracteur)

Document original rédigé en anglais et traduit en français par Maman Lune avec la permission des auteurs

Ce document sert de guide rapide pour les praticiens de thérapie manuelle qui s’occupent du cranium et des structures associées chez les patients avec des freins restrictifs qui vont subir une frénotomie (freins de langue, lèvre ou buccaux) . Traiter cette zone de manière complète, zones intra et extra orales comprenant la partie dorsale et ventrale du haut du corps, de même que la base du cranium et la colonne vertébrale, permet une rééducation plus complète et améliore les chances de réussite de l’opération.

La thérapie manuelle a apporté de nombreux bénéfices – au delà d’avoir eu des effets biomécaniques sur la zone oro-faciale. Cependant, il existe des cas dans lesquels les effets de la thérapie manuelle ne durent pas (exemple : soulagement temporaire des symptômes chez les bébés allaités, soulagements transitoires des douleur de nuque ou épaule nécessitant des ajustement réguliers), nous pensons qu’il est vital de prendre en compte le rôle de la langue.

Nous recommandons qu’au tout début des rendez-vous avec nos patients soit examiné la bouche et la langue du patient ! demandez aux enfants et aux patients de lever leur langue. Ce n’est pas juste la pointe de la langue qui doit se lever.  Si le corps/dorsum de la langue est limité  ou si vous voyez  un frein serré ou une pointe en cœur évident, la source du problème pourrait être ce petit bout de muqueuse aue l’on croyait tous être insignifiant. C’est pourtant une source de problèmes bien plus importante qu’on ne pouvait le croire.

Un frein de langue restrictif peut avoir différentes formes, comprenant un aspect sousmuqueux. Notre formation nous a enseigné qu’au delà de l’aspect phonétique il faut évaluer sa fonction dans son état dynamique. Quelquefois l’apparence difficile à voir mais facile à toucher d’un frein de langue sousmuqueux restrictif à bien plus d’impact en terme de symptômes que toute la déclinaison de freins avec une extension antérieure. Accessoirement, si vous voyez des chevauchements de dents, cela peut ajouter un élément en faveur d’un diagnostic de frein de langue serré.

Associé à une frénotomie effective sousmuqueuse, la poursuite d’une thérapie neuromusculaire efficace avant et après la frénotomie permet de realiser une rééducation plus complète des dysfonctionnements oraux tels que des difficultés de déglutition, un gag réflexe hypersensible et d’autres symptômes qui peuvent être liés à des restrictions orales. De plus, la thérapie manuelle peut prendre en charge certains autres facteurs qui contribuent aux symptômes orofaciaux ou craniofaciaux associés avec un dysfonctionnement oral dont l’origine se trouve à l’extérieur de la bouche.

Pour plus d’information sur les restrictions orales vous pouvez visitez notre site : www.enhancedentistry.com.au ou contacter des professionnels qui souhaitent améliorer leurs connaissances dans ce via www.icapprofessionals.com (International Consortium of Oral Ankylofrenula Professionals ou rejoindre ce groupe Facebook : Oral Ankylofrenula Professionals support group, ICAP Facebook groups.

 

Repenser la langue

Pour compenser des manques structurels (incapacité à lever le corps de la langue), des positions au repos aberrantes et un système dynamique dysfonctionnel peuvent s’installer et devenir habituels. Des postures incohérentes du cou et de la tête peuvent être des conséquences  et de la compensation pour des problèmes structurels dans la bouche.

 

La langue au repos

Un frein restrictif a souvent comme résultat une posture de la langue abaissé plutôt qu’élevée. Cela signifie souvent qu’au lieu que la langue se colle au palais au repos, la langue se place dans une position plus basse. Elle peut se placer dans la partie arrière de la bouche, sur les dents de devant, ou derrière elles . Ce type de posture prédispose à une respiration par la bouche (donc posture de bouche ouverte) au lieu d’une respiration par le nez. (Essayez de respirer par la bouche si votre langue est collée au palais. C’est quasiment impossible). Cela a des conséquences importantes pour le développement de la zone orofaciale et la santé générale.

 

La langue en action

La langue est attachée à l’os hyoïde, aux apophyses styloïdes, au tubercule genial sur la mandibule et au palais. Ces muscles sont l’hyoglossus, le styloglossus, le genioglossus et le palatoglossus. (image ci-dessous).`

Avec un frein de langue restrictif, lorsque le corps de la langue essaie de s’élever au repos ou en action (par exemple pour déglutir), il ne peut y arriver complètement. Par conséquent les ligaments du muscle de la langue et des muscles accessoires (par exemple le geniohyoïde) peuvent travailler de manière irrégulière ou compenser pour permettre différentes fonctions. Cela peut causer des tensions dans cette zone, autour de la mâchoire et de la poitrine. (voir ci-dessous)

 

 

Les mécanismes de compensation peuvent conduire à des changements de posture

Juste derrière la langue se trouve la prolongation de nos conduits respiratoires commençant du nez (et de la bouche). La combinaison des adaptation peri-oral comprenant une force de traction sur l’os hyoïde et une langue qui se positionne à l’arrière au fond de la cavité orale peut affecter la taille des voies respiratoires. Cela peut causer davantage de compensation pour permettre d’élargir le passage d’air et pour pouvoir respirer efficacement en inclinant la tête en avant. D’autres compensations par la posture comprennent une position altérée de l’épaule et de l’omoplate, du fait de tensions dans le muscle omohyoïde qui s’insère sur l’os hyoïde après avoir traverse une ‘corde’ fibreuse attaché à la clavicule.

Un hyoïde élevé ou rétracté a comme conséquence une raideur excessive des muscles infrahyoïdes et suprahyoïdes ainsi que des muscles constricteurs dans la zone moyenne du pharyngé. En plus de l’influence neuronal d’une langue qui ne se positionne pas au palais au repos qui occasionne une domination du cerveau sympathétique, cette raideur excessive du pharynx peut augmenter le gag réflexe.

Une tension musculaire combinée avec des voies respiratoires restreintes ont comme conséquences une respiration laborieuse qui cause souvent une pression négative sur le sinus maxillaire et les voies respiratoire nasopharyngées. Cela provoque un développement insuffisant de la partie basse du visage (par exemple un palais creux, un visage étroit, une arche dentaire étroite avec davantage de risques de chevauchements dentaires nécessitant des traitements orthodontiques dispendieux) and prédispose l’enfant à des congestions du sinus et des infections.

 

Le rôle de la thérapie manuelle avant la frénotomie

En général, la thérapie manuelle des tissus intra et extra oraux permet aux divers muscles de la langue, mâchoire, du cou et de la tête de devenir plus souples et fonctionnels. Cela permet de meilleures conditions d’allaitement et un meilleur fonctionnement pour la vie plus tard. Les praticiens peuvent aussi se servir de thérapie sacro-craniale pour améliorer l’alignement structurel de l’enfant, en faisant particulièrement attention à l’alignement de la tête, du cou et du thorax, pour restaurer de la stabilité fonctionnelle autant que le permettent les freins de langue et lèvre.

En particulier, la thérapie manuelle pré frénotomie aide l’acte chirurgical en assouplissant les attaches des muscles de la langue, permettant une meilleure élévation pendant la procédure ainsi qu’une meilleure visibilité et un meilleur accès. Cela permet à la technique chirurgicale d’être plus efficace et complète.

Pour le traitement des nourrissons, cela permet à l’acte chirurgival d’être réalisé de manière efficace. Une frénotomie dure environ 30 secondes. Cette durée peut diminuer de 40% pour les nourrissons qui ont eu une thérapie manuelle auparavant.

 

Le rôle de la thérapie manuelle et des exercices de rééducation suite à la frénotomie

Suite à la frénotomie, une thérapie manuelle/ crâniale aide à améliorer les dysfonctionnements installés à différentes étapes de la vie par des systèmes de compensation. Elle traite les muscles autre aue ceux du visage et du cou qui peuvent avoir des répercussions sur le fonctionnement du visage.

Même si la source du dysfonctionnement peut avoir été adressé avec la frénotomie, si on ne prend pas en compte les tensions compensatoires musculaires et articulaires avec une thérapie manuelle et une thérapie myofonctionnelle (voir plus bas) pour établir à nouveau des systèmes de mouvements normaux, on peut s’attendre à ce que les dysfonctionnements de déglutition, respiration, langage et postures présentés plus haut perdurent ou disparaissent plus lentement.

Avec une rééducation appropriée des compensations orofaciales et des muscles et articulations associés, la langue fraîchement libérée a un mécanisme soutenant pour maintenir son fonctionnement intégral. Cela permettra de limiter tout rattachement non souhaité suite à la frénotomie.

 

Bénéfices additionnels de la thérapie manuelle pour les nourrissons et les enfants

Une position restreinte ou anormale dans l’utérus, une tension sur la colonne vertébrale causée par l’accouche ment, résultant souvent en raideur musculaire et traction, restriction articulaire, des tensions du dira dans le canal rachidien et le cranium, avec une irritation ou pression sur le système nerveux qui comprend les nerfs craniaux. Cela a des répercussions sur le fonctionnement général du corps, et en fonction des parties du corps affectées peuvent causer une mauvaise prise du sein et des difficultés à s’alimenter, des reflux et des problèmes de digestion, une faiblesse pour respirer et des problèmes de sommeil parmi d’autres. La thérapie manuelle et craniale est bénéfique pour le patient parce qu’elle normalise le fonctionnement musculo-squelettique et neurologique afin de coordonner les systèmes et activités du corps.

 

Thérapie myofonctionnelle

La thérapie myofonctionnelle est la mise à disposition d’un programme individuel pour installer de nouvelles habitudes orofaciales pour aider à tonifier le tissue et rétablir progressivement une fonction opérationnelle. C’est un programme individualisé fait sur mesure pour le patient. Ces entrainements encouragent l’activation et la consolidation de muscles auparavant inactifs et fragilisés et le relâchement de muscles compensatoires tendus et hyper actifs. Cependant la thérapie myofonctionnelle n’est pas simplement un ensemble d’exercices pour améliorer la tonicité mais permet d’aider à créer de nouveaux circuits neuronaux pour une toute nouvelle manière de fonctionner.

Ceux-ci sont spécifiques aux patients et à leur tranche d’âge. Pour les nourrissons, des tétées efficaces sont la thérapie myofonctionnelle optimale. Une consultante en lactation peut recommander des exercices à la maison pour entraîner la succion.

Pour des enfants plus âgés et des adultes, un thérapeute myofonctionnel (qui a souvent une formation en langage ou dentisterie) aidera le fonctionnement de la langue à se rétablir. Cela incluera des sessions en cabinet et un programme à la maison.

 

Zones à ausculter et traiter chez les nourrissons présentant des freins restrictifs 

  • Examiner les traits physiques du bébé / de l’enfant dans leur symétrie et forme
  • Evaluer si les réflexes innés sont présents (succion, etc)
  • Evaluer l’état de la corde spinale et des articulations, comprenant la clavicule, épaule et cage thoracique.

Difficultés à tourner la tête, subluxation des hautes cervicales et torticolis causeront une préférence d’un sein ou de difficultés à téter

Une respiration laborieuse causant une hyperactivité ou des muscles accessoires ou respiration (SCM, échelle, pectoraux), des tensions du diaphragme, une mobilité réduite de la partie haute de la colonne dorsale et des côtes.

Une posture de la tête incliné en avant, un déséquilibre causé par des muscles qui compensent, des voies respiratoire réduites, et une traction de l’hyoïde résultant en une position altérée de la clavicule altérée, de l’épaule et de l’omoplate

 

Examiner les os et sutures craniales (crâne).

Le modelage peut causer une plagiocéphalie ou un crâne en forme de cône, et des changements possibles du palais dur et des os temporaires affectant les tubes d’eustache.

 

Examiner le degré de restriction du frein de langue et de lèvre. Regarder et tester le fonctionnement à l’intérieur de la bouche 

  • Est-ce que l’élévation et le retroussement de la lèvre supérieure ressemble à un retroussement normal pour pouvoir prendre le sein ?
  • Est-ce que la langue a des mouvements normaux uniquement dans une direction ? la langue devrait être capable de lécher les lèvres, lever sa partie avant jusqu’à toucher le palais, balayer le long des gencives et sur les côtés pour aider à la déglutition.

 

Examiner la mâchoire et quelle est l’ouverture maximale de la bouche 

  • Les bébés vont compenser en utiliser la mâchoire pour augmenter la pression positive sur le sein et mordre ou mâcher au lieu de téter ayant comme conséquence une position de la mâchoire altérée, des muscles masséters et ptérygoides.

 

Examiner les muscles qui sont attachés à l’hyoïde.

Lorsque la langue essaie de s’élever mais ne peut pas le faire complètement, les muscles qui l’entourent qui connectent la langue à l’hyoïde (comprenant aussi le genioglossus, hyoglossus et geniohyoïde mais pas uniquement) Cela a comme répercussion une raideur et des tensions dans la mâchoire et la poitrine.

Ceci est dû à une variété restreinte de mouvements de la langue qui cause une force de traction sur l’os hyoïde qui se rétracte pendant les mouvements, et les autres muscles intrinsèques et extrinsèques de la langue et de la mâchoire tentent de compenser le mouvement restreint de la langue.

Les freins de lèvre et de langue souvent présentent souvent lors de l’effort, une faiblesse qui peut varier des muscles suivant nécessaires pour une succion/déglutition normales :

  • Orbicularis oris
  • Buccinator – aplati les joues et tire sur les coins de la bouche
  • Genioglossus
  • Styloglossus – permet à la langue de former le sceau autour du sein
  • Palatopharyngeus : palais souple
  • Temporalis : élève et rétracte la mâchoire
  • Stylohyoïde : tire l’hyoïde en arrière et soulève la langue
  • Styloglossus : amène les côtés de la langue vers le haut pour créer un creux pour la déglutition.

 

 

Ne pas oublier que les structures anatomiques qui sont utilisées pour se nourrir sont aussi utilisées pour respirer et parler. Par conséquent les freins de langue et lèvres et les systèmes moteurs et adaptations de la posture qui leur sont associés ont des effets à long terme bien au-delà de l’allaitement.

 

www.tonguetieinstitute.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Références et pour aller plus loin :

 

  1. Dezio M et al Tongue-tie, from embryology to treatment: a literature review, Journal of Pediatric and Neonatal Individualized Medicine 2015;4(1):e040101
  2. Olivi, G et al, Lingual Frenectomy: functional evaluation and new therapeutical approach, European Journal of Pediatric Dentistry, 2/2012, Vol 13, p 101-106
  3. Scopa, F. Glosso-postural syndrome, Annali di Stomatologia 2005 (A journal of Odontostomatologic Sciences); LIV (1): 27-34
  4. Michelotti A, Manzo P, Farella M, Martina R. [Occlusion and posture: is there evidence of correlation?]. [Article in Italian]. Minerva Stomatol. 1999;48(11):525-34.
  5. Cuccia A, Caradonna C. The relationship between the stomatognathic system and body posture. Clinics. 2009;64(1):61-6.
  6. Janda V. Muscle Function Testing. London: Butterworth, 1983.
  7. Lopez D. Assessing the Effects of Tongue-Tie: Osteopathic Considerations, 2015. http://www.osteopathyny.com/assess-impact-tongue-tie-patients-osteopathic-considerations/
  8. Page P, Frank CC, Lardner R. Champaign, IL: Human Kinetics, 2010, 312 http://www.jandacrossedsyndromes.com/
  9. Guilleminault, Christian et al, A frequent phenotype for paediatric sleep

apnoea: short lingual frenulum , European Respiratory Society open Research, 2016, pp1-8

  1. Huang YS, Quo, Berkowski, Guilleminault, Short Lingual Frenulum and Obstructive Sleep Apnea in Children, Int J Pediatr Res 2015, 1:1
  2. Huang YS et al, Pediatric Obstructive Sleep Apnea and the Critical Role of Oral-facial Growth: Evidences, Frontiers in Neurology,  Sleep and Chronobiology, Hypothesis and Theory Article, January 2013 | Volume 3 | Article 184
  3. Guilleminault, C and Akhtar, F, Pediatric sleep-disordered breathing: New evidence on its development, Sleep Medicine Reviews 24 (2015) p46-56

 

 

 

 

 

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allaiter et materner un bébé

 

L’humanité commence avec un bébé tout frais, tout neuf, l’exemple exquis du renouvellement de la vie.

Il est notre plus grande richesse.

Ce petit être de chair, qui vient au monde entièrement dépendant d’autres êtres, est vulnérable. Elle.il ne sait marcher, se déplacer, se protéger, se rassurer, s’alimenter seul.e.

Elle.il a été nourri.e en permanence dans le corps de sa mère, elle.il a été réchauffé.e et aimé.e. Bercé.e. Elle.il s’est endormi.e avec le son du battement de son cœur.

 

Lorsqu’elle.il naît, elle.il perd ce monde de chaleur et de sécurité.

Les perceptions et ressentis changent et se transforment brutalement. Elle.il vit une transition intense, qui peut être effrayante, et la manière dont elle.il va vivre cette transition va le construire mais non pas faire d’elle.lui une personne.

Elle.il est un mammifère, qui naît avec un cerveau encore immature et un corps encore non fonctionnel, qui a pourtant un potentiel de développement phénoménal.

Elle.il est un mammifère qui répond au modèle évolutif de stratégie K par opposition à la stratégie R.

L’huitre produit des milliers d’œufs qui vont être libérés dans l’océan et laissés à eux-mêmes. Si le parent meurt, l’espèce survit. C’est une stratégie R.

La stratégie K comprend les bébés les plus fragiles et qui ont le développement le plus lent, mais le potentiel le plus forts. Ces petits ont un besoin intense d’être maternés. Elle.il est un mammifère, qui naît avec un cerveau encore immature et un corps encore non fonctionnel, qui a pourtant un potentiel de développement phénoménal.

 

Elle.il est déjà une personne. Elle.il a un cœur, une âme, des besoins et beaucoup d’amour.

Pourquoi la.le délaisse-t-on ainsi alors ? pourquoi se préoccupe-t-on si peu des petits bébés ? pourquoi considère-t-on que peu importe la manière dont ils sont traités ils grandiront et survivront ? pourquoi nous dérangent-ils ?

Un bébé est le fondement de la société. La manière dont nous le traitons, dont nous le regardons, donc nous le considérons et dont nous l’aimons est le reflet de qui nous sommes.

Elle.il est aujourd’hui et demain, alors que notre existence est déjà ancrée dans le passé.

Elle.il est notre promesse de lendemains lumineux.

En la.le méprisant et en bafouant ses besoins, nous construisons de nos propres mains une société méprisante, qui continuera de bafouer les droits des êtres humains, en particulier lorsqu’elle les sent vulnérables.

 

Nous sommes le monde de notre bébé, mais un bébé est le monde.

Un bébé est un petit être dont les capacités motrices, cognitives, affectives vont exploser vers l’avant.  Pour cela elle.il va avoir un besoin impérieux de trois pétroles essentiels : le contact, l’amour, l’alimentation.

L’allaiter lui permet d’obtenir l’aliment qui lui est destiné et permet son développement physique et cérébral optimal. Aucun autre aliment ne peut remplir cette fonction comme le lait maternel humain. Le lait maternel est un aliment complexe, riche de nutriments, facteurs immunologiques introuvables ailleurs.

Allaiter suppose un contact physique fréquent et doux, un sens du toucher essentiel au petit mammifère qui lui permet de connecter l’ancien monde qu’il connaissait avec le nouveau qu’il découvre, cela signifie la.le porter moralement et physiquement comme elle.il a été porté pendant 9 mois, donc adoucir le changement et assurer la continuité.

Allaiter son bébé est une forme de communication et d’écoute, qui connecte deux êtres qui ont fusionnés et se sont retrouver séparés.

 

Téter, c’est s’attacher.

Allaiter suppose une écoute attentive des besoins, qu’ils soient nutritifs ou affectifs, et de compréhension du rythme propre au bébé. La.le nourrir à la demande, lui offrir des tétées de réconfort, la.le nourrir la nuit, une aide précieuse pour comprendre tout ce qui lui arrive, l’inquiète, la.le bouleverse, la.le ravit.  Allaiter est donc un processus maternant.

C’est reconnaître et écouter les besoins du bébé, les ressentir et les combler. Être aimé et écouté sont nécessaires au bébé pour son développement et à son bien-être. C’est accepter d’être l’ancre dont elle.il a besoin au quotidien. Le port sur lequel le bateau peut s’amarrer.

Elle.il peut ainsi prendre des forces en construisant une image d’elle.de.lui positive, dans un environnement où elle.il se sent aimé.e, compris.e, écouté.e, regardé.e. Elle.il est alors en mesure de s’attacher, de construire une relation de confiance, avec sa mère, son père, ses parents, sa famille et le monde.

Les enfants ont un désir innée d’indépendance et de croissance, ils sortiront de ce monde de l’enfance un jour, pour en créer un nouveau, espérons-le, rempli d’espoir, de confiance et d’amour.

 

 

sources : Politics of Breastfeeding, when breasts are bad for business de Gabrielle Palmer

Pour une enfance heureuse de Catherine Gueguen,

L’enfant de Maria Montessori

Le principe d’attachement

 

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