Diagnostiquer des freins chez les bébés n’est pas une nouvelle mode de Bobby Ghaheri

Je ne suis ni docteur, ni pédiatre, ni sage-femme, ni consultante en lactation,  je suis une maman.

Je partage ici un article pour que la connaissance des freins serrés/courts et leur impact sur l’allaitement soit davantage connu. Je remercie  le comité de correction de tout cœur.

Article original de l’ORL étatsunien Bobby Ghaheri disponible ici , qui a accepté de partager ses écrits:http://drghaheri.squarespace.com/blog/2014/2/17/diagnosing-tongue-tie-in-a-baby-is-not-a-fad

 

Lorsqu’une nouvelle mère et un bébé viennent me voir, je leur demande toujours si c’est quelqu’un qui les a envoyé ou si elle a fait ses propres recherches et est venue me voir d’elle-même. Je lui demande de manière spécifique l’attitude du pédiatre, sage-femme, ou médecin généraliste par rapport à l’allaitement. Je lui demande en particulier quelle était l’attitude du pédiatre, sage-femme ou médecin généraliste concernant les frénotomies. Je leur demande aussi ce qu’ils pensaient de venir me consulter pour essayer de comprendre mieux les obstacles idéologiques qui existent dans le milieu médical.

 

L’une des choses que j’entends le plus souvent est que les professionnels de santé disent quelque chose du style ‘Oh, diagnostiquer un frein de lèvre est une nouvelle mode’ ou bien ‘cette histoire de frein de langue est juste quelque chose de nouveau que les gens font’.

 

Il est frustrant d’entendre cela, je pense qu’il est important de comprendre quelles sont les raisons pour lesquelles on entend parler de plus en plus de freins de lèvre et des freins de langue du fait des problèmes d’allaitement. Comme c’est le cas avec tout nouveau changement de paradigme en médecine, la première réponse est toujours celle du conservatisme et du doute.

 

Pourquoi cette augmentation de bébés diagnostiqués avec des freins de langue ou de lèvre causant potentiellement des problèmes d’allaitement ?

 

  •       La génétique : il y a plusieurs études qui examinent l’aspect héréditaire possible de l’ankyloglossie (frein de langue)
  •     Acevedo et al en 2010 identifie une famille brésilienne qui a à la fois des freins de langue et des anormalités dentaires. Alors que l’étude concernait seulement 14 patients, l’étude démontre un motif à dominance autosomal de transmission héréditaire (pour être clair, un gène autosomal se trouve sur l’un des 22 chromosomes qui n’est pas un chromosome X ou Y. Un gène dominant a besoin de seulement de l’une des deux copies pour être transmis et causer un effet particulier –  une chance sur deux d’avoir le gène).
  1.     En essayant de répondre à la question pourquoi les hommes sont plus affectés par l’ankyloglossie que les femmes, une étude coréenne de by Han et al en 2012 identifia des motifs de transmission potentiellement lié à X.
  2.     Klockars en 2009 identifia que la prévalence de l’ankyloglossie dans la population est approximativement de 4-5% et que la transmission héréditaire passe aussi d’une manière à dominante autosomal (comme Acevedo).

Ce que ces études démontrent est qu’il y a probablement une prédisposition génétique à l’ankyloglossie. Mes propres observations sont avec mes patients que plus de 50% des bébés qui ont un frein ont aussi une personne de leur famille qui en a un. Comme c’est le cas avec beaucoup de perturbations génétiques, un gène est transmis de génération en génération, et ce gène est potentiellement transmis d’une manière dominante, de plus en plus de bébés seront affectés par ce gène à chaque génération et avec une population qui augmente (en supposant que ceux qui en ont seront capables d’avoir des enfants).

  •       Plus de mamans allaitent qu’auparavant. Puisque les taux d’allaitement augmentent, le nombre de mamans qui ont des difficultés pour allaiter va augmenter. Avant l’introduction du lait artificiel, les docteurs vérifiaient systématiquement les freins du bébé dans la pouponnière et coupaient s’il semblait court. Il y a des documents historiques qui parlent de sages-femmes qui utilisaient un ongle rose affûté pour couper le frein de nouveaux nés qui avaient un frein. Etait-ce une mode à l’époque ?
  •       L’un des arguments majeurs que je mets en avant est que j’attribue les problèmes d’un bébé allaité à un ensemble de problèmes anatomiques spécifiques. Un docteur qui ne sait pas quels sont les liens entre ces choses va seulement suivre les lignes directives qu’il a appris pendant sa formation. Si leurs mentors leur avaient enseigné les mythes au sujet des difficultés d’allaitement, des bébés fainéants, avec une petite bouche ou une petite langue comme des excuses pour les problèmes. Si ces excuses ne tenaient pas, on tenterait probablement de tenir la mère responsable car elle n’aurait pas assez de lait ou des tétons qui ne convenaient pas pour l’allaitement. Je ne pense pas que ces excuses soient des explications recevables pour les difficultés d’allaitement du point de la théorie de l’évolution. Vous ne verriez jamais un docteur expliquer à un patient qu’il a peu d’oxygène dans les poumons car ‘il aurait des poumons fainéants’. Je considère que nous devons trouver les raisons anatomiques pour lesquelles certains bébés ne peuvent pas téter.  Et ma théorie est que beaucoup de ces bébés ont des problèmes à cause des restrictions au niveau de la langue ou de la lèvre supérieure.

 

Les posts futurs regarderont les preuves en faveur de la frénotomie quand ces freins sont la cause de problèmes d’allaitement. Ironiquement, il n’y a pas d’études qui vont contre le traitement des freins chez les bébés qui ont des difficultés à téter. Quand les gens qualifient cet intérêt pour l’ankyloglossie et comment cela affecte l’allaitement comme une mode, c’est insultant car cela nie les galères de la mère ou du bébé. Cela minimise les frustrations ressenties par la dyade et cela ne fait rien pour aider le problème actuel.

Je demande aux docteurs et aux consultantes en lactation d’aborder ce problème de manière analytique plutôt que de transmettre des vieilles idées reçues à leurs patients.

 

 

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Bambins allaités et faible prise de poids

La solution n’est pas moins de lait maternel comme on pourrait le croire, mais plus!

Les besoins en lait des bébés allaités ne diminuent pas à partir de la diversification et ne sont pas compensés par les apports en solides. Les besoins en lait maternel continuent d’augmenter, le lait étant très calorique et donc nourrissant pour le bambin.

Lorsqu’un bambin allaité ne prend pas assez de poids, réduire, diminuer ou supprimer les tétées n’a pas de sens. Cela le prive de sa source principale d’alimentation et peut causer des blocages. Pour qu’il mange plus de solides,ait plus d’appétit il faut augmenter ses apports en lait en cherchant et ce qui interfère avec celle-ci, ou interfère avec le transfert de lait entre la mère au bambin.

Dans une une situation de baisse de lactation et/ou mauvaise prise de poids on suit le même raisonnement que pour un bébé de moins de 6 mois qu’avec un bambin de plus de 6 mois :  on revoit la conduite de l’allaitement, la présence d’une tétine, une contraception hormonale, des freins, la succion du bébé, un blocage articulaire/vertébrale…

 

Extrait traduit de l’article du Dr Jack Newman disponible à cette adresse http://ibconline.ca/toddler/

Comment les docteurs arrivent-ils à la conclusion qu’il n’y a aucun apport dans le lait maternel après un an ? Je peux seulement faire une hypothèse, mais je pense que celle-ci n’est non pas sans fondement.

Il n’est pas rare que certains grands bébés et bambins passent de longues périodes au sein et ne prennent cependant pas de poids. Cela arrive, souvent, parce que la mère aura eu une baisse importante de la lactation. Le bébé qui tète n’obtient pas beaucoup de lait. La majorité des professionnels de la santé ne savent pas quoi regarder quand un bébé tète et comment savoir s’il obtient du lait ou non. Ils pensent que si un bébé est au sein et fait des mouvements de succion, il obtient du lait. Donc ils supposent qu’il n’y a pas d’apport nutritif dans le lait maternel après un an ou une période de temps arbitraire après la naissance. Mais ce n’est pas le cas.

Dans la première vidéo, le bébé obtient beaucoup de lait. Il est possible de le savoir grâce à la pause que fait son menton quand il ouvre sa bouche au maximum. Chaque mouvement de succion est une ouverture-pause-fermeture. Cette pause signifie ‘Je viens juste d’obtenir une bouche pleine de lait’. La plus longue est la pause, le plus de lait il reçoit.

Dans cette deuxième vidéo, bien que le bébé est au sein et tète, le bébé n’obtient quasiment pas de lait. Le menton ne fait pas de pause.

Dans certains cas, le bébé passe de longue périodes au sein, n’obtient pas assez de lait, ne prend pas de poids, perd même parfois du poids, et pourtant, il refuse de manger des solides.

Comment est-ce possible ? comment un bébé qui n’obtient pas assez de lait de manière évidente pour pouvoir grossir ou qui perd du poids de manière évidente, pourquoi refuse-t-il de manger des solides ? Les gens qui ont faim, cela comprend les bébés, dévorent la nourriture.

Je crois que la production de lait maternel a baissé au point que ces bébés sont, en fait, à un régime peu calorique. Ce n’est pas qu’il n’y a rien dans le lait maternel : c’est que le bébé n’obtient pas de lait, au moins pas beaucoup de celui-ci. Donc ils développent ketos, une situation dans laquelle plusieurs régimes brûleurs de graisses tentent de mettre la personne qui souhaite perdre du poids. En mangeant peu, on développe des cétones dans le sang, et on ne ressent plus la faim.

Pourquoi les bébés restent au sein pendant de longues périodes s’ils sont cétoniques ? parce qu’allaiter est plus que des nutriments et des calories. Allaiter apporte au bébé de la sécurité, du confort, et oui, de l’amour. Donc ils restent au sein, et tètent et tètent et n’obtiennent pas de nutriments, mais ils obtiennent du confort.

La plupart des pédiatres diront à la mère qu’elle doit arrêter d’allaiter et que le bébé commencera alors à manger, ce n’est pas forcément vrai. Oui, certains le feront, mais pas tous, donc c’est dangereux car certains vont se déshydrater. Ils seront même peut-être hospitalisés pour recevoir des nutriments par intubation et ensuite ils commenceront à manger des solides une fois qu’ils auront obtenu suffisamment de calories. Mais un hôpital n’est pas vraiment un endroit sûr pour un bébé ou bambin mal nourri. Et cette approche a comme conséquence le sevrage et c’est un prix cher à payer. Et il n’est pas nécessaire d’hospitaliser l’enfant ou de sevrer.

Qu’est-ce qui peut être fait pour augmenter la quantité de lait que le bébé obtient au sein ? quand ils reçoivent plus de lait, la cétose diminue, disparaît et ils ressentent la faim et commencent à manger tout en continuant à téter. C’est la meilleure solution. On utilise fréquemment de la dompéridone dans cette situation et ça marche. La production de lait augmente, le bébé obtient plus de lait, la cétose disparaît, et le bébé commence à manger des solides et continue à téter.

Il est bon de rappeler que même si tout se passe bien avec l’allaitement, les docteurs diront fréquemment aux mères d’arrêter l’allaitement parce qu’ « il n’y a plus de bénéfices pour le bébé ». Cela en dit long sur la compréhension de l’allaitement par ces docteurs en général mais aussi de l’allaitement d’un bambin.

 

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‘Allaiter un bambin’- Dr Jack Newman

traduction de l’anglais avec l’autorisation du Dr Newman

le post original se trouve ici http://ibconline.ca/toddler/

 

Allaiter un bambin

Ce ne sont pas les avis qui manque sur les bambins allaités. « S’il est assez grand pour réclamer le sein, il est trop grand. » « S’il a des dents, c’est que c’est temps d’arrêter. » Et fréquemment « Allaiter un bambin d’un an ? C’est dégoûtant. » et même les professionnels de la santé jouent le jeu. Pour reprendre les mots d’un pédopsychiatre français cité par Le Soir, un journal belge francophone, du 29 novembre, 2002 : « Le sein ne se partage pas, allaiter après 7 mois est sans aucun doute un abus sexuel. »

Comment les personnes qui tiennent de tels propos en sont arrivés à penser ainsi ? Allaiter un bambin a été la norme dans la plus grande partie du monde jusqu’à très récemment.

« la veille au soir de la Saint-Pierre-ès-Liens elle aura quatorze ans ;

elle les aura, ma parole. Je m’en souviens bien.

Il y a maintenant onze ans du tremblement de terre ;

et elle fut sevrée, je ne l’oublierai jamais,

entre tous les jours de l’année, précisément ce jour-là ; »

William Shakespeare. Romeo and Juliet. Acte I, Scène 3 (Juliette avait 3 ans quand elle fut sevrée). Oui, et voyez ce qu’elle est devenue !

 

– Et toi, as-tu des enfants ?

– J’en ai eu quatre : il m’en

reste deux, fille et garçon. J’ai

sevré le dernier avant le carême.

– Quel âge a-t-il ?

– Il est dans sa deuxième année.

– Pourquoi l’as-tu nourri si longtemps ?

– C’est l’usage chez nous : trois carêmes. »

Leo Tolstoy. Anna Karenina

 

(non traduite)

“Only seldom was a whimper heard from one of the four children, all of whom, from the six-month-old infant to the six-year-old Amanda, were fed from Louise’s breast.

“Never again, never in the future that dawned later on, were we so sated. We were suckled and suckled. Always superabundance was flowing into us. Never any question of enough is enough or let’s not overdo it. Never were we given a pacifier and told to be reasonable. It was always suckling time.
“There must be reasons why we men are so hipped on breasts as if we’d all been weaned too soon.”

Günter Grass. The Flounder

 

Un bambin allaité dans un train. Une chose parfaitement normale.

Un bambin allaité dans un espace public sans et personne ne s’énerve.

Pourquoi est-ce que les personnes qui disent des choses telles que ‘S’il est assez grand pour demander…’ se sentent concernées ?

Est-ce leur affaire ? Malgré ce que les gens pourraient dire, en m’accusant de vouloir rabaisser les mères qui n’allaitent pas (je ne le fais pas), alpaguer les mères qui donnent des biberons dans les centres commerciaux (je ne le fais pas), dire à mes patients à l’International Breastfeeding Centre que la préparation commerciale pour nourrisson est du poison (je ne le fais pas), pourquoi les gens ne peuvent-ils donc pas la boucler au sujet des mères qui allaitent un bambin ?

Voici mes hypothèses sur pourquoi tellement de monde se sent concerné 

Premièrement, parce que dans nos sociétés, les seins sont considérés uniquement comme des objets sexuels. Et bien sûr, les seins ont un rôle érotique. Mais c’est également le cas de la bouche, mais alors, devrions-nous couvrir notre bouche en public parce que la bouche a un rôle érotique également ? On accepte le fait que la bouche sert à la fois à manger et qu’elle a aussi un aspect sexuel. Mais on ne semble pas capable d’accepter que le sein ne soit pas uniquement sexuel.

Par conséquent, on accepte, à contre-coeur, qu’un bébé soit allaité, mais un bambin ? C’est un peu trop perturbant. C’est comme avoir des relations sexuelles avec des enfants. Et c’est de là que viennent les commentaires dans le premier paragraphe, le dégoût à l’idée d’avoir des relations sexuelles avec des enfants.

Freud a contribué à la propagation de l’idée selon laquelle allaiter un bambin est quelque part anormal. Freud était persuadé que les enfants traversaient plusieurs stades, de 0 à 1 an, le stade oral, suivi par le stade anal. Il croyait, sans aucune preuve tangible, que l’on ne peut pas être à deux stades différents en même temps, et que c’est un signe de ‘sous-développement’ si un enfant montre des signes qu’il est toujours au stade oral après 1 an. En d’autres mots, toujours allaité. Les psychiatres sont au courant de cela car ils étudient Freud, mais le reste d’entre nous avons oublié que ce mode de pensée existe bien qu’il soit inscrit dans l’inconscient collectif.

Eh bien, il est normal d’allaiter après un an, c’est normal d’allaiter jusqu’à ce que l’enfant soit capable de le demander et même de dire à quel point il ou elle aime ça, ce n’est pas dégoûtant. La seule chose dégoûtante là-dedans est la réaction de beaucoup de gens qui pensent qu’allaiter un bambin est dégoûtant.

 

Beaucoup de docteurs (et nutritionnistes) pensent qu’il n’y a aucun apport dans le lait maternel après un an (certains disent 6 mois) 

S’il n’y a aucun apport dans le lait maternel après un an, alors pourquoi donc allaiter ? Et on fait des reproches à la mère. « Elle le fait pour elle », pour empêcher son bébé de grandir, garder son enfant un bébé, et de manière surprenante, elle en obtient un plaisir sexuel.  

Le fait est qu’allaiter est bien plus que du lait maternel. C’est une relation, intime, physique, affective entre deux personnes qui s’aiment.

Bien qu’il y ait des tonnes des preuves que le lait maternel contient toujours des protéines, du gras, des carbohydrates après 1 an, 3 ans et encore après, beaucoup de docteurs et nutritionnistes continuent de penser que le lait maternel ne contient rien à partir d’un certain moment après la naissance.

De plus, après un an, le lait maternel contient toujours les acides gras poly-insaturés que les industries des préparations commerciales pour nourrisson aiment laisser penser qu’elles les ont inventées. Les anticorps et les multiples autres facteurs immunitaires qui aident à résister aux infections sont toujours là, certains même en plus grand quantité que durant les premiers mois après la naissance. Les différents facteurs trophiques (facteurs qui stimulent le développement de différents systèmes d’organes) sont toujours présents dans le lait maternel. Les facteurs trophiques présents dans le lait maternel aident à la maturation du cerveau, du système digestif, du système immunitaire, ainsi que d’autres organes. Le lait maternel contient toujours des cellules souches, des alpha lactalbumines qui, quand exposées aux acides digestifs se transforment en HAMLET (human alpha lactalbumine – qui détruit les cellules cancéreuses) et tellement plus encore.

 

Comment les docteurs arrivent-ils à la conclusion qu’il n’y a aucun apport dans le lait maternel après un an ? Je peux seulement faire une hypothèse, mais je pense que celle-ci n’est non pas sans fondement.

Il n’est pas rare que certains grands bébés et bambins passent de longues périodes au sein et ne prennent cependant pas de poids. Cela arrive, souvent, parce que la mère aura eu une baisse importante de la lactation. Le bébé qui tète n’obtient pas beaucoup de lait. La majorité des professionnels de la santé ne savent pas quoi regarder quand un bébé tète et comment savoir s’il obtient du lait ou non. Ils pensent que si un bébé est au sein et fait des mouvements de succion, il obtient du lait. Donc ils supposent qu’il n’y a pas d’apport nutritif dans le lait maternel après un an ou une période de temps arbitraire après la naissance. Mais ce n’est pas le cas.

Dans la première vidéo, le bébé obtient beaucoup de lait. Il est possible de le savoir grâce à la pause que fait son menton quand il ouvre sa bouche au maximum. Chaque mouvement de succion est une ouverture-pause-fermeture. Cette pause signifie ‘Je viens juste d’obtenir une bouche pleine de lait’. La plus longue est la pause, le plus de lait il reçoit.

Dans cette deuxième vidéo, bien que le bébé est au sein et tète, le bébé n’obtient quasiment pas de lait. Le menton ne fait pas de pause.

Dans certains cas, le bébé passe de longue périodes au sein, n’obtient pas assez de lait, ne prend pas de poids, perd même parfois du poids, et pourtant, il refuse de manger des solides.

Comment est-ce possible ? comment un bébé qui n’obtient pas assez de lait de manière évidente pour pouvoir grossir ou qui perd du poids de manière évidente, pourquoi refuse-t-il de manger des solides ? Les gens qui ont faim, cela comprend les bébés, dévorent la nourriture.

Je crois que la production de lait maternel a baissé au point que ces bébés sont, en fait, à un régime peu calorique. Ce n’est pas qu’il n’y a rien dans le lait maternel : c’est que le bébé n’obtient pas de lait, au moins pas beaucoup de celui-ci. Donc ils développent ketos, une situation dans laquelle plusieurs régimes brûleurs de graisses tentent de mettre la personne qui souhaite perdre du poids. En mangeant peu, on développe des cétones dans le sang, et on ne ressent plus la faim.

Pourquoi les bébés restent au sein pendant de longues périodes s’ils sont cétoniques ? parce qu’allaiter est plus que des nutriments et des calories. Allaiter apporte au bébé de la sécurité, du confort, et oui, de l’amour. Donc ils restent au sein, et tètent et tètent et n’obtiennent pas de nutriments, mais ils obtiennent du confort.

La plupart des pédiatres diront à la mère qu’elle doit arrêter d’allaiter et que le bébé commencera alors à manger, ce n’est pas forcément vrai. Oui, certains le feront, mais pas tous, donc c’est dangereux car certains vont se déshydrater. Ils seront même peut-être hospitalisés pour recevoir des nutriments par intubation et ensuite ils commenceront à manger des solides une fois qu’ils auront obtenu suffisamment de calories. Mais un hôpital n’est pas vraiment un endroit sûr pour un bébé ou bambin mal nourri. Et cette approche a comme conséquence le sevrage et c’est un prix cher à payer. Et il n’est pas nécessaire d’hospitaliser l’enfant ou de sevrer.

Qu’est-ce qui peut être fait pour augmenter la quantité de lait que le bébé obtient au sein ? quand ils reçoivent plus de lait, la cétose diminue, disparaît et ils ressentent la faim et commencent à manger tout en continuant à téter. C’est la meilleure solution. On utilise fréquemment de la dompéridone dans cette situation et ça marche. La production de lait augmente, le bébé obtient plus de lait, la cétose disparaît, et le bébé commence à manger des solides et continue à téter.

Il est bon de rappeler que même si tout se passe bien avec l’allaitement, les docteurs diront fréquemment aux mères d’arrêter l’allaitement parce qu’ « il n’y a plus de bénéfices pour le bébé ». Cela en dit long sur la compréhension de l’allaitement par ces docteurs en général mais aussi de l’allaitement d’un bambin.

(J’ajoute que pour une situation de baisse de lactation on revoit la conduite de l’allaitement, la présence d’une tétine, une contraception hormonale, des freins, la succion du bébé, un blocage articulaire/vertébrale… )

 

 

 

 

 

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Le bébé, la nuit et le laisser pleurer : une série de liens

#nuit #sommeil #réveil #bébé #tétées

– rappel –

Un bébé qui tète et se réveille la nuit,

c’est normal.

C’est un rythme physiologique.

Les bébés viennent au monde avec un cerveau qui n’est pas achevé.

Les réveils sont une protection contre un sommeil trop profond et un cerveau qui oublierait de donner l’ordre de respirer.

Les réveils permettent au bébé de se nourrir et d’augmenter ses apports en calories dans une période de sa vie où il doit se développer de manière fulgurante. Les tétées nocturnes, puisque sans distraction permettent des apports de lait considérable.

Les tétées nocturnes coïncident avec le pic de prolactine qui a lieu vers 3h du matin et donc contribuent à une production de lait adaptée aux besoins de bébés.

Les réveils permettent aussi au bébé de s’assurer qu’il est entouré et protégé, c’est encore une fois une protection physiologique prévue par la biologie pour permettre sa survie.

Oui c’est normal. La société nous dit souvent le contraire, pourtant c’est elle qui est en décalage avec les normes biologiques.

Le laisser pleurer abîme le bébé et l’enfant, ainsi que les méthodes d’apprentissage du sommeil. Ils vont à l’encontre des besoins du bébé qui apprend à ne plus appeler ses parents lorsqu’il se réveille.

Je mets une série de lien à ce sujet en dessous de ce post. Faites-vous confiance et écoutez votre bébé.

Pourquoi ne pas laisser pleurer un bébé? Merci Rachelle 🙂

 

Ce qu’il se passe la nuit : les nuits d’un bébé http://mamanlune.com/index.php/2017/06/01/nuitdunbebe/

Le sommeil des bébés https://happynaiss.com/2016/09/26/ces-choses-que-jaurais-aime-savoir-sur-le-sommeil-des-bebes/

Nuits du bébé allaité leche league : https://www.lllfrance.org/vous-informer/fonds-documentaire/allaiter-aujourd-hui-extraits/1659-aa-93-les-nuits-du-bebe-allaite

Les bienfaits des réveils nocturnes https://www.madamemilkandcoffee.com/single-post/2017/11/08/B%C3%A9b%C3%A9-ne-fait-pas-ses-nuits-et-il-a-bien-raison–Tous-les-bienfaits-de-lallaitement-nocturne

Avis d’experts sur le laisser pleurer- la nuit aussi les enfants ont besoin de nous

http://llwynrt.legtux.org/laisserpleurer.pdf

La méthode du 5-10-15 : quand la médecine encourage la maltraitance : https://zalahmaterne.wordpress.com/2013/06/28/la-methode-du-5-10-15-quand-la-medecine-encourage-la-maltraitance/

« Laisse le pleurer… » Vraiment? :

http://www.working-mama.fr/working-mama-sinterroge/laisse-le-pleurer-vraiment

Si on pouvait lire dans ses pensées? :

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=623175327808414&id=318800878245862&substory_index=0&hc_location=ufi

VIDEO Faut-il laisser pleurer un bébé la nuit ? Catherine Guegen sur les dernières découvertes du cerveau :

https://www.youtube.com/watch?v=R-X4sKAEUkc

Ne jamais laisser un bébé pleurer ! :

http://sylviedesclaibes.com/2015/06/28/ne-jamais-laisser-un-bebe-pleurer/

“Laisse le pleurer”: sûrement pas! :

http://babybaboo.com/education/laisse-le-pleurer-surement-pas/#more-1505

Critique Le Sommeil, Le Rêve et L’Enfant de M.-J. Challamel et Marie Thirion :

http://lesvendredisintellos.com/2013/11/09/le-sommeil-le-reve-et-lenfant-de-m-j-challamel-et-marie-thirion/

Le laisser pleurer ?? Mais pour lui apprendre quoi ?!! :

http://okaasan-leblog.com/2012/10/18/pleurs-de-bebe-oreilles-bouchees-ou-coeur-brise/

Le récit d’un bébé qu’on a laissé pleurer…

http://www.oummi-materne.com/chere-maman/

Petit guide pour me faire péter un plomb: le dressage du sommeil : http://lesdeuxpuces.com/2015/03/01/petit-guide-pour-me-faire-peter-un-plomb-le-dressage-du-sommeil/

Déculpabilisation à celles qui ne laissent pas pleurer : http://sagemaman.canalblog.com/archives/2012/08/05/24839635.html

Article magazine psycho : http://www.psychologies.com/Famille/Maternite/Bebe/Articles-et-Dossiers/Ne-laissez-pas-pleurer-les-be-be-s

Comprendre les pleurs et les besoins des bébés (Catherine Gueguen) : http://www.psychologies.com/Psycho-chat/Comprendre-les-pleurs-et-les-besoins-des-bebes

 

le mythe des mauvaises habitudes http://parents-naturellement.com/mauvaises-habitudes

Humour : Est-ce une bonne idée que Ce Bébé dorme (ou pas) ??? :

http://onnapas4bras.eklablog.com/est-ce-une-bonne-idee-que-ce-bebe-dorme-ou-pas-a118846432

“Ne le prend pas dans tes bras” :

http://lesquestionscomposent.fr/ne-le-prend-pas-dans-tes-bras/

“Dire à un parent de laisser pleurer son bébé, c’est semer une graine pour que le pire arrive” :

http://chantallavigneibclc.qc.ca/2014/02/01/dire-a-un-parent-de-laisser-pleurer-son-bebe-cest-semer-une-graine-pour-que-le-pire-arrive/

Vidéo Gueguen “Que faire quand mon bébé crie ?” : http://www.lepoint.fr/sante/video-que-faire-quand-mon-bebe-crie-27-10-2015-1977061_40.php

LLL Les bébés doivent-ils pleurer ? :

http://www.lllfrance.org/vous-informer/fonds-documentaire/allaiter-aujourd-hui-extraits/1178

“Est-il mauvais de laisser un bébé pleurer?” : http://www.mamanpourlavie.com/bebe/0-12-mois/pleurs/11969-est-il-mauvais-de-laisser-un-bebe-pleurer.thtml

Faut-il laisser pleurer mon bébé la nuit :

https://www.youtube.com/watch?v=pFQlRiIFNho&feature=youtu.be

Faut-il laisser un bébé pleurer la nuit? :

https://m.youtube.com/watch?v=R-X4sKAEUkc

Que faire quand votre bébé pleure? :

http://www.awareparenting.com/pleurs.htm

Un enfant qui ne s’endort pas: comment faire ? :

https://m.youtube.com/watch?v=MyejaNG5uqA&feature=youtu.be

Faut-il accourir dès que bébé pleure? :

http://destinationsante.com/faut-il-accourir-des-que-bebe-pleure.html

Pourquoi bébé ne dort pas :

http://www.vraiment.org/nouvelles-1793.html

Expérience sur le laisser pleurer :

http://www.grandirautrement.com/fr/client/document/mag-39-46-pdf_283.pdf

Conséquences à court et long termes :

http://parents-naturellement.com/pourquoi-ne-jamais-laisser-pleurer-son-bebe-les-consequences-possibles-a-court-et-long-terme/

Ce qu’il se passe dans le cerveau

http://m.huffingtonpost.fr/2016/04/07/laisser-pleurer-bebe-corps_n_9632418.html

Juste un peu d’amour : un texte bouleversant http://iamunemaman.blogspot.fr/2014/02/juste-un-peu-damour.html

cododo mythes et réalité https://parents-naturellement.com/cododo-mythes-realites/

règles sécuritaires du cododo http://coordination-allaitement.org/images/informer/sharingbedleaflet_french.pdf

 

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La chiropraxie et ses bénéfices pour les bébés (allaités)

Article rédigé en collaboration avec Axelle Camus Chiropracteur

  1. Définition et terminologie
  2. En quoi cela consiste la chiropraxie ?
  3. Histoire : quelques dates
  4. Pratique : déroulement d’une séance
  5. Pourquoi consulter pour un bébé (allaité) ?
  6. Témoignages

 

  1. Définition et terminologie

Du grec ‘chiro’ la main et  ‘praxie’ qui fait.

En anglais, on parle de  chiropractic et chiropractor pour le praticien.

En français, on parle  de chiropraxie ou chiropratique et chiropracteur ou chiropraticien.

Dans les autres pays francophones, on parle de chiropractique.

La chiropraxie est une méthode thérapeutique globale qui vise à traiter et prévenir les douleurs et dysfonctionnement du corps notamment par des ajustements des vertèbres, articulations et qui s’appuie sur un savoir approfondi, de la colonne vertébrale et des nerfs, basée sur de la recherche scientifique

 

  1. En quoi consiste la chiropraxie?

« La chiropraxie est une science, un art, une philosophie » Palmer (fondateur de la chiropraxie)

Avec les mots d’Axelle Camus, chiropracteur

« Nous avons plus de 70 km de tissu nerveux dans le corps humain. C’est l’organe qui assure la communication : le système moteur (marcher, attraper un objet etc), le système sensitif (toucher, proprioception etc) et le système végétatif (digestion, sudation etc). Agir sur le système nerveux c’est agir sur la perception de l’extérieur et celle de son propre corps : des émotions jusqu’aux mouvements articulaires, de la sensation de froid jusqu’aux sécrétions hormonales. C’est en partie grâce à lui qu’on maintient l’homéostasie : cet ensemble de constantes permettant le bon fonctionnement de la vie.

La vie est faite d’une succession d’apprentissage, de micro traumatisme ou de réels chocs, physiques ET émotionnels. Ces chocs marquent et parfois cela implique des blocages, qui influent sur le corps comme le moral. On se retrouve avec des douleurs, des pertes de mobilités, des coups de spleen, des gènes et bien d’autres symptômes. Certains symptômes, comme la douleur qui est trop souvent le seul motif de consultation, peuvent sembler disparaitre et pourtant, c’est bien la partie émergée de l’iceberg que l’on voit disparaitre, pour mieux revenir à la charge plus tard, car le corps s’est inscrit dans un schéma de mauvaises habitudes posturales. C’est ce qui explique qu’il est systématiquement nécessaire de faire plusieurs séances rapprochées puis quelques séances à distance pour rééduquer un corps qui a subi tout une vie d’habitudes plus ou moins mauvaises.

Un chiropracteur aura toujours une approche globale, que cela soit sur l’analyse posturale, les antécédents personnels, familiaux, l’hygiène alimentaire et l’hygiène de vie en général pour être le plus spécifique à chaque patient et remonter le fil conducteur des symptômes qui ont menés à la consultation.

Un chiropracteur peut aider le corps à traiter une pathologie, mais aussi, et surtout, en prévenir l’apparition, car la prévention est le maitre mot lorsqu’il s’agit du corps humain et de son usure. Pour cela un chiropracteur peut travailler sur tout type d’articulations (pas uniquement vertébrale), sur les muscles, les tendons, les ligaments. Il utilisera l’ajustement pour aider le corps à optimiser ses mécanismes : de la guérison à la performance physique et même moral.

L’ajustement est un terme exclusivement utilisé par les chiropracteurs, ils ne manipulent pas, (personne n’aime être manipulé…). L’un des principes fondateurs des ajustements biomécaniques est le principe HVLA : High Velocity, Low Amplitude.

Les techniques biomécaniques sont nombreuses, elles peuvent être manuelles (Diversified, Gonstead, HIO etc) ou mécaniquement assistées (Cox, activator, Thomspon etc) dans tous les cas, elles ne passent pas forcément systématiquement par ce fameux « crac » qui peut faire peur ou qui est parfois trop attendu. Il pourra aussi utiliser des techniques utilisant des points de pression, des impulsions, des étirements ou un système et points réflexes. »

On se sert donc du système nerveux pour adresser un message à la tête ou au corps, et c’est à la fois une science puisque la chiropraxie s’évertue à appuyer sa pratique et ses résultats sur des recherches, mais également un art, car le traitement s’ajuste à chaque cas particulier, et il ne s’agit pas de reproduire des ajustements de manière mécanique.

une vidéo intéressante https://www.youtube.com/watch?v=3vuadenRZEc&feature=youtu.be

 

  1. Histoire : quelques dates de la chiropraxie

1895 Aux Etats Unis dans l’Iowa, DD Palmer fonde la méthode chiropractic. C’est un autodidacte qui cherche à localiser les organes malades et les réajuster pour aider leur guérison.

1987 Début de l’enseignement

1919 Mort de DD Palmer

Années 1920 Début de la pratique chiropraxie et création d’organismes professionnels

1932 Création de l’organisme de European Chiropractors Union

1944 aux Etats Unis, création de la Foundation for Chiropractic Education and Research

1963 Aux Etats Unis, création du National Board of Chiropractic Examiners

1984 En France, création de l’Institut français de chiropratique, aujourd’hui institut franco-européen de chiropraxie

1988 Création de la Fédération mondiale de chiropraxie (World Federation of Chiropractic)

2001 En France le ministère du travail de l’emploi et de la santé définit une réglementation pour la pratique de la chiropraxie

2005 l’OMS publie une étude sur la chiropraxie

 

  1. La pratique : Déroulement d’une séance

Le patient rencontre le praticien, et ce dernier conduit un entretien détaillé (une anamnèse) et précis des motifs de la consultation, de l’historique du patient. Le motif de consultation étant le plus souvent une douleur aigüe ou chronique. Le chiropracteur se servira ensuite de ses mains et de son regard pour examiner le patient, fera un examen neuro-orthopédique, cherchant où se trouvent les subluxations. Ensuite il effectuera les ajustements, toujours à l’aide de ses mains ou bien d’outils spécifiques à la chiropraxie. A savoir que plusieurs séances peuvent être nécessaires pour traiter des douleurs et des problèmes de postures. Le traitement s’adapte à chaque patient, et le soulagement n’est pas forcément immédiat.

 

  1. Pourquoi consulter pour un bébé (allaité) ?

Grandir dans le ventre de sa mère, venir au monde, téter font partie des chemins de la vie. Mais ces étapes peuvent être marquées par des traumatismes émotionnels et physiques importants.

En voici des exemples :

  • Une mauvaise position dans le ventre de sa mère
  • accouchement trop rapide ou trop lent, compliqué
  • un choc émotionnel (décès, séparation…)
  • accident de la voie publique
  • accouchement prématuré
  • utilisation de ventouse, forceps
  • manipulation à la naissance (aspiration)
  • la présence d’un frein de langue (qui sera coupé ou non) et qui vient avec des tensions au niveau des cervicales

A la suite de cela, le bébé peut alors développer d’importants dysfonctionnements, comme différents types de torticolis, des blocages articulaires ou des petites tensions neuro-méningées.

Des soucis de postures peuvent également causer une plagiocéphalie positionnelle (=syndrome de la tête plate) et cela jusqu’à 2 ans. Celle-ci peut avoir un impact sur le développement psychomoteur et ne se résorbe pas seule, la plagiocéphalie devant absolument être traitée avant 1 an.

Le syndrome de kiss est de plus en plus connu, et consiste en un blocage complexe des cervicales  C0 à C4, et requiert une manipulation spéciale sur plusieurs séances.

Ce syndrome est une cause de souffrance importante chez le bébé et ne s’améliore pas avec le temps car c’est un trouble de symétrie induits des vertèbres cervicales. Ce syndrome n’est donc pas une maladie mais une perturbation fonctionnelle de la jonction cranio-cervical entraînant des troubles de la posture.

Deux liens explicatifs à ce sujet

Le site de l’association kiss, très complet https://asso-kiss.fr/le-syndrome-kiss/

L’article de la leche league https://www.lllfrance.org/1828-une-cause-de-souffrances-meconnue-le-syndrome-de-kiss

Cela affecte considérablement sa qualité de vie, causant des douleurs, des pleurs, de l’inconfort pour bébé et des difficultés à se mouvoir, dormir, téter, prendre du poids.

 

  1. Témoignages

Quand la recherche témoigne pour la chiropraxie : une série d’études sur les effets bénéfiques de la chiropraxie (en anglais)

http://icpa4kids.org/Chiropractic-Research/ 

 

Femme enceinte

 J’ai consulté 3 fois pendant ma grossesse. ( 1 fois à chaque trimestre)

Les 2 premières fois, c’était pour m’aider car j’ai des problèmes de dos et avec la grossesse ça risquait de s’accentuer. ( grâce à ces séances, plus de douleurs) et la troisième séance était pour retourner le bébé car elle était en siège. Il m’a manipulé de manière très douce au niveau de l’aine afin de libérer le passage pour que le bébé se retourne (ce qu’elle a fait le soir-même!!) Il m’avait dit qu’une autre séance pourrait être nécessaire si bébé bougeait encore mais finalement elle est resté bien placée. Je n’y suis pas encore revenue car il ne manipule pas les petits bébés. Mais j’y retournerai très certainement pour moi dès que j’en aurai besoin ou quand ma fille sera plus grande.  Olivia

 

Bébé – suspicion de kiss

J’y suis allée car suspicion de KISS (bébé agité qui n’ouvrait pas grand la bouche et la tête qui était bloquée). Ca s’est très bien passé, un professionnel à mon écoute (j’étais un peu angoissée). Je l’ai appelé et il m’a demandé de ramener un certificat médical. Quand je suis arrivée il m’a dit que si c’était un Kiss il ne manipulerait pas le jour même car il voulait prendre son temps et faire un bon diagnostic. Il m’a questionné sur la grossesse et sur la naissance. Je lui ai dit que mon fils a dû être manipulé à la naissance car sa tête ne regardait pas vers le haut comme il aurait dû mais vers le bas, il avait le cordon autour du cou et il était resté bloqué dans le bassin. Ensuite il l’a ausculté il a trouvé quelques cervicales bloquées. Il a regardé sa mâchoire après avoir manipulé ses cervicales. En fait c’était à cause du blocage que sa mâchoire n’était pas bien ouverte. Puis il a voulu vérifier ses hanches. Il y avait un petit souci qu’il a réglé. Tout de suite après la séance je l’ai mis au sein… et magie il était plus apaisé et ouvrait bien la bouche !’ Aurélie

 

Bébé kiss

‘Chiropracteur dit la conseillère en lactation ibclc, euh oui mais je ne connais même pas ce que c’est… votre fille tète mal au sein gauche et plusieurs signes apparents qui lui faisaient penser au syndrome de kiss. J’ai pris un rdv et là, surprise elle me prend tout de suite le lendemain à la première heure. Elle m’explique tous ces faits et gestes et me confirme le syndrome qui est bien présent. Ma fille toute calme jusqu’au moment où elle se met à travailler sur les points bloqués (de tête cervicale c2 et c3 ou c3 et c4 je ne me souviens plus sur le coup). Ma fille hurlait je ne savais même plus comment faire pour la calmer… mal au coeur de la voir dans cet état. Elle a fait 3 séances et je voyais des améliorations dès la première séance de faite. Depuis je ne l’ai plus revu mais j’y retournerais si autre souci et ne compte plus aller ailleurs.’ Elodie

 

Coliques

Alors j’ai emmené ma fille voir un chiro elle avait 2 mois à peu près. C’était sous les conseils d’une amie qui y a été pour son fils et pour elle. J’y suis allé pour les coliques de ma fille car rien ne la soulageait. Je suis tombé sur un chiro jeune et super sympa. Il m’a manipulé et manipulé la petite. Elle avait plusieurs blocages présents. Il m’a dit qu’elle allait beaucoup pleurer pendant deux jours et qu’ensuite les coliques ça irait mieux. On a passé deux jours horribles. Elle pleurait énormément et le papa m’a même dit tu ne la ramènes plus la bas c’est de la connerie (il n’aime pas vraiment ces choses là ). Mais deux jours plus tard c’était un autre bébé elle était calme plus de coliques plus rien. Je l’ai ramène 4 fois à peu près. Souvent les gens qui n’y croient pas je leur raconte qu’une fois mon bébé l’a regardé en fronçant les sourcils il m’a dit ce n’est pas normal qu’un bébé fasse ce regard il y a quelque chose qui ne va pas, qui la gêne. Il l’a manipulé et depuis ce jour elle n’a plus jamais refait ce regard en fronçant les sourcils. Enfin je suis une adepte du chiropracteur. ». Romann

 

RGO

Je suis allée voir un chiropracteur car mon bébé a un RGO. J’ai donc été en voir un en dernier recours en espérant que celui-ci serait enfin ma solution miracle. J’ai décidé d’aller le voir car j’étais littéralement en détresse fasse à la souffrance de mon bébé! la séance à durée une bonne heure. Le chiropracteur m’a posé diverses questions : “L’accouchement s’est il bien passé ? la grossesse ? des difficultés particulière avec bébé ? des reflux ? etc ..” les questions basiques pour connaitre un peu la situation. Je sentais que mon bébé était bloqué au niveau de la nuque, je lui ai donc dit et il m’a confirmé que oui il était bien bloqué. Il a travaillé sur beaucoup de point et avec beaucoup plus de douceur !! mon bébé n’a pratiquement pas pleuré. J’ai retrouvé un bébé plus apaisé suite à cette séance ! et pourtant il a eu une bronchiolite la semaine suivante mais je voyais tout de même une nette amélioration. De plus la séance est moins chère qu’une séance d’ostéopathie. Une seule séance à suffit à résoudre les problèmes de mon bébé. » Ophélie

 

Bébé avec un frein de langue de type 4

«J’avais un bébé qui ne savait pas téter. Suite à la frenétomie, sa langue a été libérée et il a été capable d’ouvrir grand la bouche et d’améliorer sa succion. Mais sa langue restait peu mobile, et il me pinçait alors qu’auparavant je n’avais pas de douleurs pendant les tétées car il prenait moins bien le sein. Suite à la première séance de chiropraxie, durant laquelle la praticienne est venue travailler sur le crâne (légère plagiocéphalie,) les cervicales (blocages), la mâchoire, la langue et le reste du corps, c’est un bébé transforme que j’ai retrouvé. Capable de se mettre en boule et de s’attraper les pieds, avec une succion bien plus efficace et une langue mobile, et il ne me faisait plus mal lors des tétées. Une deuxième séance de révision était à prévoir, et je recevais des conseils pour la posture de mon bébé. Je ressortais convaincue des bienfaits de la chiropraxie. »  Maman Lune

 

Liens

Page d’Axelle Camus Chiropracteur https://www.facebook.com/axellecamus.chiropracteurtoulonlacrau.9

Site d’un chiropracteur http://vertebre.com/

Lien vers les résultats de recherche sur les effets de la chiropraxie http://icpa4kids.org/Chiropractic-Research/

Effets sur les migraines et tensions http://www.paris-chiropratique.com/Articles/Chiropraxie-cephalee-tension.html

un article de slate sur la chiropraxie http://m.slate.fr/story/66615/lombalgie-mal-dos-chiropraxie-chiropratique

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La confusion : mieux la comprendre et pistes pour y remédier

Après l’introduction de biberons, tétine, bouts de sein, un bébé peut se mettre doucement ou brutalement à refuser le sein.

La confusion est également possible avec d’autres contenants mais le risque est fortement amoindri car ceux-ci demandent un effort au bébé.Le biberon et la tétine restant les ‘chefs’ de la confusion.

La confusion peut aussi arriver avec le pouce et le doigt. Bébé rechigne à téter mais réclame moins, et suce son pouce, la tétine, le doigt.

Le seul endroit où il n’y a pas de risque c’est le sein.

Téter demande un réel effort musculaire et pour diverses raisons, un bébé peut refuser de fournir cet effort hurler et se détourner du sein. Et se sevrer.

La confusion peut avoir lieu n’importe quand, du sevrage à la naissance. Au premier ou millième biberons, après des mois de tétine, après une seule utilisation des bouts de sein (donc refus du sein sans, alors que les bouts de sein amoindrissent la quantité de lait reçue et la stimulation).

Plus il est grand, plus c’est dur à ‘rattraper’ car les réflexes du bébé sont davantage inscrits, ses positions davantage fermes.

Il y a d’autres possibilités causant un refus du sein dont la liste non exhaustive est en bas de l’article. Le ‘remède’ est souvent le même que pour la confusion, sauf en cas de maladie où il faut consulter.

Facteurs qui favorisent la confusion

  • Un bébé qui a un problème de succion (freins, blocages…) et qui m’a jamais su téter correctement et qui compense en permanence
  • Baisse de la production de la mère car séparation, compléments (ou autre)  donc plus d’efforts à fournir
  • Séparation de la mère : une forme de grève de la tétée
  • La fatigue : téter demande trop d’énergie parfois surtout quand le bébé a eu un biberon et a senti que ça pouvait couler tout seul. il peut préférer la tétine, le doigt, le pouce. plutôt que de fournir l’effort au sein.
  • La facilité : très humaine. Mais par conséquent, confusion impossible à anticiper et à enrayer.

Pistes pour rattraper une confusion

  • réveiller réflexes archaïques (inscrits dans le corps du bébé) : s’installer en position biological nurturing, bain avec bébé, faire beaucoup de peau à peau, tétée en écharpe.  (biological nurturing)
  • Contourner la barrière consciente : proposer dans le sommeil (en cours de tétées pour les bouts de sein)
  • Renforcer le lien : consacrer du temps, bercer, portage, promenade, encourager verbalement
  • Relancer la lactation : tirer son lait
  • Associer sein et satiété, récompenser les efforts. Avec l’utilisation d’un dal (dispositif d’aide à la lactation qui permet de complémenter le bébé au sein)
  • (dal)
  • Apaiser le bébé en lui donnant un peu de lait tiré ou complément pour qu’il ne soit pas complètement en détresse et ait des forces pour téter, mais dans un autre contenant qu’au biberon
  • Travailler sur ce qui gêne la succion : chiropracteur, consultante, ostéo pour débloquer et rééduquer
  • Essayer de se détendre, avoir confiance dans les capacités de son bébé et les siennes.  Même sans succion parfaite, il est possible de la rattraper.
  • supprimer biberons, tétine et bouts de sein.
  • anticiper la faim du bébé et proposer le sein à chaque fois qu’il prend le pouce ou demande le doigt et l’aider à téter en le stimulant ou en proposant le sein en ‘sandwich’ (méthode du sandwich / tacos)

Anticiper

  • Eviter tout ce qui fait faire à bébé une petite bouche/ pincer et ne pas utiliser de biberons, tétines et bouts de sein
  • Etre attentif aux besoins de son bébé, anticiper les tétées et proposer le sein très souvent sans attendre qu’il ait trop faim et/ou soit fatigué (dans le cas du pouce, petit doigt aussi)
  • Voir une consultante ibclc pour faire un bilan sur la succion / possibles freins et rééduquer celle-ci.
  • Voir un chiropracteur  pour travailler sur les tensions

 

Pourquoi est-ce tellement dur de rattraper une confusion? 

  • Personne ne vérifie la succion de bébé ou aide s’il a du mal à téter donc on ne  sait pas quelles sont les difficultés de son bébé
  • Etre de retour au travail et devoir s’absenter et donner le lait autrement qu’au sein avec peu de personnes acceptant de le faire autrement qu’au biberon
  • Travailler et ne pas être suffisamment disponible pour la rattraper et / ou tirer et baisser les bras.
  • D’autres enfants à gérer à la maison donc des difficultés à être pleinement disponible pour avoir l’énergie de la rattraper.
  • Membres de la famille ou entourage qui ne prend pas au sérieux le souhait d’allaiter, n’encourage pas vos efforts et réintroduit régulièrement des contenants ‘à risques’.
  • Manque de confiance en soi et un bébé qui hurle, c’est moralement dur de persister.
  • L’argent? consulter des spécialistes peut sembler coûter cher, mais en réalité si l’on compare avec l’argent dépensé pour acheter du lait artificiel, pas tellement.

 

Et pourtant, allaiter est tellement important. 

  – un article sur le dal

  – un article sur les freins

 – un article sur les autres types de contenants

– témoignages de confusion

 

Autres causes de refus du sein :

– Un blocage physique, au niveau des cervicales (torticolis) ou de la mâchoire par exemple peuvent gêner bébé pour téter. Dans ce cas essayer diverses positions et voir un chiropracteur ou ostéopathe. Un bébé manipulé à la naissance fait souvent les frais de blocage, mais c’est parfois la position qu’il avait in utéro qui en est la source.

– Un blocage psychologique peut causer un refus du sein, quelqu’un lui a appuyé derrière la tête pour le forcer à téter à la maternité, ou quelqu’un de la famille. Ou bien une réaction trop violente de la part de la maman lors d’une tétée. Dans ce cas l’encourager à reprendre le sein en le laissant lui-même gérer la situation en s’allongeant à côté de lui et en faisant du peau à peau.

– Une infection ou maladie (otite par exemple)  qui le perturbe ou qui cause des douleurs au niveau de la gorge peut causer un refus du sein. Donc le soigner et si possible lui proposer du lait tiré à la tasse.

– Un rot coincé, le faire roter

– un ref (réflexe d’éjection fort) qui l’énerve. Utiliser les méthodes pour atténuer le ref.

– du reflux

– Le dédoublement des gencives et le perçage des dents qui modifient ses sensations au niveau de la bouche également.

– Du muguet qui devient douloureux et douleurs à l’intérieur de la bouche,

– un événement qui l’a perturbé

– un lait qui a changé de goût : à cause d’un engorgement, mastite le lait peut devenir plus salé et le débit moins important. C’est aussi le cas lors de certains changements hormonaux comme pendant les règles ou lors d’une nouvelle grossesse/

– l’absence de faim

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L’emeibaby, le préformé physiologique adapté aux petits bébés

Avec un bébé de 2 mois et demi bien en poids, du trajet à pied pour emmener la grande soeur à l’école, et un dos qui disjoncte, il me fallait une solution portage.

J’avais usé et abusé du sling, mais le portage asymétrique n’était plus une option. L’écharpe à noeuds, c’est génial, mais pas assez pour moi quand il faut partir (vite) à l’école.

Mais un préformé qui respecte la physiologie d’un tout petit bébé ça n’existe pas. Pourquoi?

Un bébé doit avoir le dos arrondi et bien soutenu dans le porte bébé car la colonne vertébrale est encore fragile et il faut éviter qu’il se redresse et fasse des efforts pour se maintenir ‘droit’.

Il ne faut faut pas qu’il puisse s’appuyer sur ses pieds, ce qui est le cas dans les inserts spéciales nourrissons, car par réflexe (tous les bébés le font), il va  s’en servir et se redresser et est alors en hyper-extension. Cette position est  non physiologique, il se fatigue et raidit sa colonne vertébrale

Dans les portes bébé non physiologiques, en plus de tout ça, l’assise est trop étroite et bébé est suspendu par ses parties génitales. Niveau confort, on fait mieux!

Envie d’aller chez l’ostéo ou le chiropracteur pour un blocage des cervicales de bébé? Des lgrosses décharges d’inconfort le soir? Non!

L’emeibaby

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Parlons de l’emeibaby, fabriqué en Allemagne. C’est un hybride écharpe – préformé. L’écharpe est le moyen de portage par excellence, lorsque maîtrisé, et pour se faire, le mieux est de prendre des cours avec une monitrice pour respecter la physiologie de bébé.

Dans l’écharpe, son dos est soutenu, bébé est en position grenouille, les genoux remontés, et pas en hypertension car rien ne lui permet d’appuyer ses pieds quelque part. Le poids est réparti de manière équitable pour le porteur.

Avec ce porte bébé :

Grâce au dossier souple et ajustable, le petit bébé est bien en position grenouille et a le dos arrondi. Il peut se laisser aller sans se raidir. Les anneaux permettent de tendre le tissu et de l’ajuster comme sur une écharpe.

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Comme les anneaux qui permettent d’ajuster à la taille Une poche de tissu à l’intérieur du porte bébé permet de surélever le petit bébé pour l’installer en position ‘grenouille’ les genoux plus hauts que les fesses.

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Grâce à son design, les pieds sont libérés, donc pas d’hyper-extension possible.

Très rapide et simple à mettre, le poids est réparti sur les épaules et sur les hanches pour le porteur.

Il existe beaucoup de modèles différents, très colorés ou très sobres.

Idéal pour les petits bébés quand on ne maîtrise pas l’écharpe, qu’on est pressé et que l’on souhaite que bébé soit à l’aise. 

Je recommande vivement l’emeibaby. Il a sauvé mon dos, nos trajets, et surtout mon bébé qui s’endort bienheureux.

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(la bretelle de gauche mal positionnée)

Je verrais dans le temps avec bébé qui grandit si le dossier lui convient toujours.

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Témoignage : don de lait informel

Voici le témoignage bouleversant d’une maman qui a tire-allaité le bébé de son amie gravement malade jusqu’à la diversification pendant 5 mois, en parallèle avec l’allaitement de son propre bébé.

Faisant de ce garçon et de cette fille, des frère et sœur de lait.

C’est ce que j’appelle une amie de lait, une mère de lait.

Quand on a le cœur grand comme le soleil ainsi, on rayonne sur la terre entière.

« Toute petite déjà, alors que personne dans ma famille ou mon entourage n’avait allaité son bébé, je mettais mes poupées sur mon sein et j’étais persuadée que quand j’aurais des enfants, je les allaiterais.
Les années ont passées, j’ai fait mes études de sage-femme durant lesquelles je me suis fait une proche amie. A la fin de notre 3eme année, elle a appris qu’elle était atteinte de la sclérose en plaques.
Nous avons fini nos études et avons été diplômées ensemble. Par chance, nous avions postulé dans le même hôpital et avons été prises toutes les deux pour travailler dans le service de maternité !
Six années plus tard, nous voilà enceintes en même temps ! Ma DPA était pour le 15 janvier et elle pour le 6 !
Elle était déjà maman d’un petit garçon qu’elle avait dû sevrer à 1mois de vie pour reprendre son traitement contre la SEP car en pleine poussée.
Nous accompagnons des mamans dans leur allaitement tous les jours dans notre travail. Cela avait été extrêmement douloureux pour elle de devoir mettre un terme à son allaitement et la douleur était d’autant plus grande d’avoir dû lui donner du LA (lait artificiel).
Pendant cette seconde grossesse, elle a fait beaucoup de poussées de SEP et sa neurologue ne voulait même pas qu’elle allaite un seul jour, mais elle a quand même voulu retenter l’expérience.
Pendant nos grossesses, elle m’a demandé si je pourrais lui fournir du lait pour son bébé si elle était amenée à devoir sevrer tôt, nos DPA étant si proches. J’étais enchantée, honorée ! Qu’elle ait osé me le demander, parce que de mon côté, l’idée avait déjà germé dans ma tête mais je n’avais pas encore osé lui proposer, ne sachant pas comment elle allait réagir ! J’ai évidemment dit que je ferais tout mon possible pour que ça fonctionne et toute ma grossesse je me suis conditionnée à allaiter deux bébés, mentalement et physiquement (j’ai stimulé progressivement manuellement mes seins chaque jour en surveillant que ça n’ait pas de lien avec mes contractions).
J’ai accouché 17 jours après elle, et elle a pu allaiter un peu plus d’un mois. Dès la naissance de mon bébé, une fois ma montée de lait bien installée, j’ai commencé à tirer pour faire des réserves pour le moment où elle n’aurait plus “le droit” (pour sa propre santé) de nourrir son bébé avec son lait. Je tirais avant chaque tétée de mon bébé (soit toutes les 2-3h), heureusement j’ai une grosse capacité de stockage, ce qui me permettait de tirer 150 à 200ml par sein en 5 min, maximum 10 avec le tire lait Medela Swing en simple pompage.
Je congelais dans des sacs de conservation pour lait maternel et je lui apportais le tout dans une glacière. Le jour de la “livraison”, je lui apportais un biberon de lait maternel frais, pour qu’elle n’ait pas toujours du congelé.
C’est ainsi que j’ai pu lui fournir du lait jusqu’à ce que son bébé soit diversifiée. J’ai alors dû arrêter mon tirage intensif avec grand regret et me concentrer sur mon bébé car il était (est !) très demandeur et en y ajoutant le tire lait j’étais à plat physiquement…
Je suis heureuse que mon amie m’ait fait confiance et qu’elle ait osé me le demander.
Mon bébé a une sœur de lait et je serai contente de lui raconter cette histoire plus tard.” Amélie

Une des livraisons                                                     22047319_10155744726062402_691251260_o

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Allaiter un bébé qui a un frein de langue, lèvre restrictifs

Un bébé qui ne sait pas téter, cela existe-t-il ? Malheureusement oui.
Les freins, encore méconnus et auxquels peu s’intéressent, peuvent être la cause de douleurs et crevasses pour la maman allaitante et d’un bébé qui se fatigue au sein, n’arrive pas à le garder en bouche et à prendre du poids correctement. Aucune autre fonction de la langue ne demande autant de force et de souplesse à celle-ci que de téter.


Important :  seul un spécialiste formé peut poser un diagnostic.

pour des infos, de l’aide et du soutien, un groupe très riche : Frénotomie et Freins

Groupe avec des ressources, informations soutien sur l’allaitement ‘Allaiter en maternant’ https://www.facebook.com/groups/122414898390553

techniques pour compenser : ici / la frénotomie : ici

Qu’est-ce que c’est ?

Un frein restrictif réduit la mobilité de la langue et/ou de la lèvre. On l’appelle aussi ankyloglossie. Il peut attacher la langue à la mâchoire inférieure, la lèvre supérieure à la gencive, la lèvre inférieure à la gencive, l’intérieur de la joue à la gencive. Il y a sept types de frein.

Les freins sont connus depuis longtemps, et Elizabeth Coryllos, une IBCLC spécialiste des freins cite un texte japonais écrit en 1025 avant JC qui mentionne l’importance de couper les freins. Elle explique aussi qu’en Grèce Antique il était question d’une sorcière jaune qui coupait avec son ongle le frein des bébés qui ne prenaient pas assez de poids, tétaient peu et développaient un ictère important.

 

Mais pourquoi alors si peu de monde s’y intéresse aujourd’hui ? En effet, les sages-femmes pouvaient les couper autrefois, mais elles n’ont plus le droit de le faire aujourd’hui, et rares sont les ORL ou dentistes formé.e.s à détecter et couper les freins, en particulier les freins de lèvre postérieurs.
Une hypothèse ? on considère que le lait artificiel est un équivalent du lait maternel, et que pouvoir allaiter un bébé (dans de bonnes conditions qui plus est) n’est pas important, puisqu’il suffirait de renoncer à l’allaitement et donner un biberon. Ou bien, il y en a de plus en plus et la perspective de devoir réaliser des frénotomies très régulièrement effraie.

Les freins gênants n’affectent pas que le déroulement de l’allaitement mais touche à de nombreux domaine : l’alimentation en général, la digestion, l’hygiène dentaire, la parole…

Pourquoi a-t-on alors des freins ? Ce serait dans la plupart des cas une malformation génétique donc héréditaire. En anglais on parlerait de midline defect, qui aurait dû disparaître lors de la croissance in utéro.

Le problème avec les freins

 “il n’y a pas de frein” / “ce frein n’est pas restrictif”

Les professionnel.le.s ne sont pas formé.e.s ou très rarement, ou bien sont dans le déni de l’incidence des freins restrictifs. C’est le cas en maternité aussi. Donc il faut réussir à se faire confiance et à suivre son instinct, et trouver une personne compétente et à l’écoute, pour s’assurer qu’une évaluation de la restriction ait été fait de manière sérieuse, en passant les doigts sous la langue ou une sonde cannelée.
De même, la majorité des ORL refusent de couper les freins, en disant que cela ne se fait plus, que ce n’est pas nécessaire, qu’ils ne sont pas restrictifs. Il arrive qu’ils ne soient pas capables d’identifier un frein postérieur car ils ne reçoivent pas particulièrement de formation. Les chiropracteurs qui sont les mieux placés pour aider avec le système de compensation et aux tensions qui correspondent aux freins ne sont pas plus formés que les autres professionnels aux freins et ont une philosophie conservatrice. Ils n’aborderont que très rarement la frénotomie comme une solution envisageable.
Malheureusement, il n’y a pas de formation centralisée et claire sur les freins. Il y a très peu de documentation en français mais davantage en anglais. Il n’y a que très peu d’études sur les conséquences des freins restrictifs sur le long terme et sur les freins dit ‘postérieurs’.
Ce qui complexifie la tâche est qu’il n’y a pas un seul frein semblable. Il y a une grande variété de type de freins, de restriction, d’asymétrie, de souplesse ou non, de subluxations, donc chaque bébé/personne est à prendre au cas par cas. Alors que les freins antérieurs, qui donnent la forme d’un cœur au bout de la langue sont évidents, les freins postérieurs sont bien plus difficiles à voir et à évaluer.
Le manque de connaissances et le manque de volonté ont pour conséquence un manque de soutien flagrant et des familles qui ne savent plus vers qui se tourner pour obtenir de l’aide.

 

“L’allaitement n’en vaut pas la peine” / “ce n’est pas un problème de ne pas allaiter” / Les conditions de l’allaitement ne sont pas importantes”

La majorité des professionnels considèrent de manière arbitraire qu’un frein de lèvre ne justifie jamais une frénotomie. De même si la prise de poids du bébé est satisfaisante, on refuse de couper le frein de langue, car ‘il n’y a pas de problème’. On occulte les autres difficultés, symptômes, et le système de compensation mis en place par le bébé. Il n’y a pas de projection dans l’avenir de l’allaitement qui peut s’achever prématurément.
En effet, de manière général, l’allaitement est peu valorisé et soutenu en France. En cas de difficultés, il suffirait de sevrer.

De même, les mères n’ont parfois pas de soutien ni de compréhension de la part de leur conjoint, de leur famille, et se retrouvent seules avec leur bébé dans cette situation pourtant dure à vivre et qui est source de stress pour les deux membres de la dyade.
Pourtant, les freins restrictifs ont des conséquences qui s’étendent bien au-delà de l’allaitement. Ils peuvent avoir des répercussions sur la déglutition, la digestion, la respiration, le sommeil, la parole, la dentition, les tensions physiques et la santé générale.

Les différents types de freins
– 4 types de frein de langue : ils sont classés en quatre catégories en fonction de leur emplacement.
– 2 types freins de lèvre en fonction de leur emplacement : frein de lèvre supérieure et frein de lèvre inférieur,
– 1 type de frein buccal : joignant gencive et intérieur de la joue.

Les 4 types de freins de langue :

Freins antérieurs

 

Type 1 : le frein est attaché à la pointe de la langue et lui donne une forme en coeur
Type 2 : le frein est attaché un peu en retrait par rapport à la pointe de la langue.
Freins postérieurs Type 3 : le frein va du milieu de la langue au plancher buccal, il est souvent serré et peu élastique
Type 4 : le frein est attaché à la base de la langue, derrière le muscle. Il est d’aspect brillant, souvent plus épais et moins élastique que les autres types de freins.

 

Les freins de type 1 et 2 sont plus faciles à détecter, les types 3 et 4 passant souvent inaperçus. Un bébé peut avoir tous les types frein de lèvre, langue et joue, mais on peut également trouver des bébés qui ont deux freins linguaux : un frein antérieur de type 1 ou 2 et un frein postérieur de type 3 ou 4.

 

Les deux types de freins labiaux

exemple de freins labiaux supérieurs

 

 Freins de langue restrictifs

D’après le Dr Ghaheri, un ORL étatsunien, tous les freins de langue, même antérieurs ont une partie postérieure, qui nécessite d’être coupée si on veut améliorer la mobilité de la langue. Donc tous les freins de langue sont des freins postérieurs, qui ont parfois une partie antérieure apparente.

Freins labiaux restrictifs

Les freins labiaux semblent avoir moins d’impact que les freins de langue sur l’allaitement. Cependant ils peuvent empêcher le bébé d’avoir une ouverture de bouche suffisante, gêner la succion, causer des grèves, interagir avec le travail de la langue qui ne peut pas se positionner, causer des douleurs importantes, et forcer le bébé à mettre en place un système de compensation. De plus, un frein labial supérieur peut jouer sur l’emplacement des dents et des caries.

Freins buccaux restrictifs

Ils peuvent causer des tensions dans la bouche, intéragir avec la déglutition et le développement des mâchoires, du palais. Il est très rare qu’ils soient coupés en France, mais c’est le cas aux USA.

 

Les symptômes de freins restrictifs

La mère qui allaite peut avoir :
– des crevasses et douleurs lors des tétées à cause de la mauvaise prise du sein.
– une candidose à répétition et autres infections du sein à cause des blessures au sein
– un vasospasme au mamelon à cause de la prise serrée
– des canaux lactifères bouchés à répétition à cause du mauvais drainage
– des mastites à répétition à cause du mauvais drainage
– une baisse de la lactation à cause de la mauvaise stimulation et drainage du sein
– une aversion pour l’allaitement

Symptômes possibles de freins restrictifs chez le bébé allaité

  • Un bébé qui glisse sur le sein et n’arrive pas à faire ventouse
  • Un bébé qui lâche et reprend plusieurs fois le sein au cours de la tétée
  • Claquement de la langue lorsque la succion est brisée
  • Petite ouverture de bouche
  • Difficultés à prendre le sein d’un côté
  • Ampoules sur les lèvres car il pince
  • Traces de dents sur le sein et morsures pendant les tétées
  • Tétées très fréquentes mais bébé non rassasié
  • Espacement très important des tétées
  • Bébé qui s’étouffe au sein
  • Bébé qui s’endort au sein très vite
  • Bébé qui s’énerve au sein / refuse de téter
  • Tremblement du menton ou d’autres muscles du visage
  • Creux dans la joue
  • Rots / reflux / rgo
  • Bruits de respiration stridants lors des tétées
  • Muguet
  • Jaunisse
  • Prise de poids insuffisante
  • Prise de poids satisfaisante les premiers mois puis qui baisse ensuite, lorsque la production dépend de la stimulation
  • grèves de la tétée
  • Torticolis, asymétrie, tête plate, tensions physiques

Sous forme détaillée et par catégories voici une liste des symptômes possibles d’un frein de langue

La prise de poids

Il peut prendre très bien du poids grâce au ref.
La prise de poids peut être catastrophique à cause d’une mauvaise stimulation.
Il peut être parfaitement dans les normes.

Apparence et position de la langue

Sa langue peut ne pas monter très haut dans la bouche, et avoir une pointe en forme de cœur.
La pointe peut être ronde, et ne pas former de coeur.
La langue peut aussi parfois toucher le palais et avoir une pointe plutôt mobile, mais on observer comme un trou au milieu de la langue.
La langue se place entre la mâchoire du haut et la mâchoire du bas au lieu de se coller au palais au repos

Caractéristiques physiques possibles

Il a souvent le palais creux ou profond car sa langue n’est pas venue l’aplatir in utéro.
Il a souvent des cervicales qui compensent pour le frein
Il peut avoir un menton retrognate / progathe
Asymétrie, torticolis, tête plate

Succion  

Il a une prise du sein peu profonde, il serre et pince le sein pour maintenir sa position. et sa langue se soulève peu, le bout de la langue vient râper le téton et l’aplatit. Cela occasionne des douleurs et blessures pour la mère.
Il a une prise complètement superficielle et serre le mamelon, pince encore plus fort. Le mamelon est écrasé. La mère peut avoir mal ou non.
Il peut ne pas réussir à voir ventouse, glisser sur le sein, le prendre et le lâcher en permanence et avoir besoin d’aide pour le maintenir.
Il peut avoir des difficultés à coordonner son mécanisme de succion- déglutition – respiration et faire des bruits étranges au sein.
Il ‘aspire’ le lait maternel et sa joue se creuse, alors que si le mécanisme de succion fonctionnait correctement, ce muscle de la joue me serait pas au travail.

Ouvrir la bouche en grand peut lui coûter des efforts importants et il peut avoir des ampoules.
Maintenir le sein contre le palais lui coûte des efforts d’où le claquement pu cliquètement lorsque la succion est brisée et qu’il relâche son ‘étreinte’.

Son menton peut trembler car le système de musculaire de compensation qu’il met en place pour téter lui coûte de trop grands efforts

Comportement au sein et fréquence des tétées

Il peut téter très souvent car il tente de compenser son manque d’efficacité par la fréquence, ça il le fait que s’il a l’énergie de le faire.
Il peut espacer de plus en plus les tétées car elles sont trop fatigantes pour lui, il peut faire des grèves, refuser le sein, car en espaçant, il a de plus en plus faim et se retrouve en hypoglycémie.
Il peut s’impatienter au sein et s’énerver à cause des tensions des cervicales, de la bouche. Il peut se jeter en arrière lors des tétées.
Il peut refuser de téter lorsqu’il n’y a plus de ref ou de débit important car cela est trop difficile pour lui.
Il peut s’endormir très rapidement au sein et avoir besoin de téter à nouveau dès qu’il se réveille parce qu’il est posé

Déglutition et digestion

Il peut s’étouffer au sein car il ne parvient pas à organiser le réflexe de succion-déglutition-respiration.
Il peut s’étouffer tout seul dans sa salive, assis ou allongé.
Il peut s’étouffer plus facilement qu’un autre bébé lors de la prise de médicaments
Il peut avaler de l’air, avoir des rots et des gaz importants, du reflux à cause de l’air avalé et des douleurs au ventre.
Le bébé peut avoir des otites à cause du reflux
Il peut avoir du reflux qui cause un hoquet, et cela même in utéro.

Il peut avoir un fort réflexe nauséeux (grimace de dégoût, langue qui sort) lors des tétées et de la diversification.

Comportement général / santé globale

Tarde à reprendre son poids de naissance
Jaunisse
Manque de sodium
Il peut avoir des pleurs de ‘coliques’ plusieurs heures le soir car il est épuisé de ses efforts de la journée.

Il peut avoir un muguet à répétition.
Bébé stressé /fatigué /nerveux

Tétine, pouce, doigts

Il peut préférer son pouce ou une tétine au sein
Certains bébés qui ont des freins sont incapables de conserver la tétine dans la bouche mais pas tous.

Déglutition autrement qu’au sein

Il peut avoir des difficultés à déglutir au biberon et s’étouffer de la même manière.
Il peut refuser tous les autres contenants que le sein ou il peut faire une confusion très facilement car on lui propose deux systèmes de succion et déjà il n’est pas en mesure d’en maitriser un correctement.

Respiration

Le bébé peut respirer par la bouche au lieu du nez et avoir la bouche ouverte dans son sommeil
Apnée du sommeil possible

Diversification

Il peut refuser la diversification.
Il peut s’étouffer avec les morceaux, ne pas savoir comment les avaler.

Certaines consistances d’aliments peuvent lui donner la nausée.
Il peut avoir un fort réflexe nauséeux (grimace de dégoût, langue qui sort) lors des tétées et de la diversification.

Dents

Lorsqu’il a des dents, il peut laisser des marques dans le sein car il tète avec.
Le placement de ses dents peut être influencer par les freins.
Il peut lui manquer des dents.
Risque de caries avec les dents du bonheur plus élevé.

Les freins restrictifs peuvent entrainer de la malocclusion.

Parole

Il peut avoir des difficultés pour articuler, prononcer certains sons.

Sphère orl

Il peut avoir des problèmes aux amygdales
Il peut avoir du liquide dans les oreilles

 

Quelque fois il est facile d’identifier un frein de langue grâce la forme de cœur étant évidente, mais parfois ce n’est pas le cas. En général, on note une langue ronde, qui ne s’élève pas très haut dans le palais, un palais creux…mais parfois, même avec un frein on est capable de tirer la langue…

Elévation : Est-ce que lorsqu’il pleure sa langue dépasse le milieu de la bouche ?
Latéralisation : Est-ce que lorsque que vous caressez les gencives du doigt votre bébé le suit avec la langue
Extension : si vous appuyez délicatement sur le menton et la lèvre inférieure de votre bébé tire-t-il la langue ?
Coloration blanche : est-ce que lorsque bébé lève la langue vous voyez une membrane qui blanchie à cause de la tension sous la langue ?
Touche le nez : pouvez-vous à retrousser la lèvre supérieure jusqu’à ce qu’elle touche le nez sans que le frein blanchisse ?
Est-ce que les côtés de la langue se soulève mais au milieu de la langue il y a comme un trou ?

Que faire quand son bébé a les symptômes d’un frein restrictif?

 

Pendant que le problème perdure:

  • aider bébé à téter avec plusieurs stratégies et compenser pour sa succion inefficace
  • Lui faire passer du temps à plat ventre : pour muscler thorax, cou et langue
  • traiter les douleurs de la mère
  • Tirer pour maintenir sa lactation s’il ne stimule pas suffisamment.
  • Le complémenter s’il n’obtient pas assez de lait
  • Chercher du soutien et des infos sur le groupe ‘frénotomie et freins : https://www.facebook.com/groups/688846051316769/

S’occuper des tensions et écarter d’autres pistes :

  • voir un chiropracteur formé en pédiatrie pour travailler sur la colonne vertébrale, le système nerveux, le crâne, la déglutition. Les freins restrictifs supposent un système de compensation et des cervicales hyper sollicitées. Parfois un travail sur celles-ci permet de stabiliser la situation.
  • Voir une consultante IBCLC formée en freins

Évaluer la restriction une fois les tensions traitées et après avoir écarté d’autres pistes:

  • est-il toujours contraignant?
  • Restreint-il la mobilité de manière pénalisante (fonctions importantes : téter, déglutir, respirer dans le sommeil, parler, dentition)

Établir un projet et un objectif:

  • quelles fonctions souhaite-t-on ‘rendre’ à la langue? Mobilité pour téter, manger, parler, respiration
  • se renseigner : lire
  • Quels outils?
  • Quels professionnels?
  • Quel laps de temps ? prendre conscience que le facteur temps est important. La patience est nécessaire pour voir des résultats.

Rassembler une équipe pour la rééducation:

  • chiropracteur : il va permettre un suivi des tensions et va réajuster les cervicales lorsque nécessaire. Une séance minimum pré frénotomie et une post frénotomie dans les 10 jours. Mais le plus est le mieux.
  • Consultante ibclc formée : pour voir quels systèmes de compensation mettre en place, comment améliorer la prise du sein.
  • Orthophoniste : pour muscler la langue avec des exercices

Envisager une frénotomie pour diminuer la restriction physique:

  • Anticiper l’intervention et comprendre qu’elle seule ne résout pas le problème et que de la patience peut être nécessaire pour voir de grosses améliorations. La frénotomie n’est pas magique, le frein restrictif est présent depuis longtemps ainsi que les tensions, le système de compensation et les réflexes. Si on ne se sent pas prêt à entreprendre la rééducation et à préparer la frénotomie, autant ne pas la faire.
  • Se renseigner sur les contre-indications à une frénotomie : microsomie craniofacialle (petite tête), une mandibule micrognatique , une craniosténose, une craniosynostose syndromique, syndrome de Pierre Robin, le syndrome de Treacher Collins. Couper le frein de langue va réduire encore davantage les voies respiratoires et peut causer des problèmes majeurs pour s’alimenter et respirer dans ces cas-là.
  • Traiter le syndrome de KISS s’il y en a en simultané pour éviter le ré attachement ou réformation du frein.
  • Réfléchir aux conséquences émotionnelles et physiques : la frénotomie peut causer du stress, de la tristesse, de la colère au bébé (ou personne) qui la vit. De même, réaliser que les soins post frénotomie (massages, étirements) a un coût moral. Avoir un malaise ou s’évanouir lors des soins de la plaie est possible (il y a un lien avec le nerf vagal). Une seule frénotomie par maison à la fois est donc préférable.
  • Élaborer un planning post frénotomie : comment soulager bébé de la douleur, des tensions, s’assurer de pouvoir être présent et disponible en permanence pendant cette période.
  • Choisir un praticien qui ne fait pas d’entaille dans le frein, mais le coupe suffisamment pour que les tensions soient libérées. Celui-ci va prendre le temps de couper toutes les ‘cordes’ qui compose le frein et laisse une grande plaie en forme de losange. Si la plaie est une entaille, le frein se réattache et redevient restrictif très rapidement, sans que rien ne puisse être fait, même avec des soins post intervention.
  • Choisir un chiropracteur : ne pas planifier de frénotomie sans séances chez le chiropracteur au préalable et par la suite. La chiropraxie pré frénotomie permet de faciliter l’intervention en rendant le frein davantage symétrique, et de faciliter l’intervention en travaillant sur la détente du système de compensation autour du frein restrictif. Les muscles sont davantage relâchés, les cervicales, et la chiropraxie post frénotomie permet de soulager les tensions qui explosent. Dans un premier temps, elles disparaissent puis réapparaissent lors du processus de cicatrisation. Pour soulager le corps, rééquilibrer l’énergie et éviter une cicatrisation restrictive. Plusieurs séances avant et après ne sont pas un luxe.
  • Réaliser des étirements de la langue et massage de la plaie pour éviter une cicatrisation restrictive ou un réattachement pendant un mois post frénotomie minimum.
  • Faire des exercices pour muscler la langue avant la frénotomie et après celle-ci au moins deux mois, voir un thérapeute manuel qui pratique la technique myofaciale ou s’entraîner avec des exercices sur youtube (myofacial therapy). Supprimer la restriction n’est pas suffisant, il faut ensuite muscler la langue pour lui rendre ses fonctions.

 

Une frénotomie – lorsqu’est pratiquée une division du frein et que la membrane est coupée pour être assouplie.
Une frénoctomie –  lorsqu’il y a une ablation du frein. Il est complètement enlevé .

Le déroulement de l’intervention

Le praticien vous reçoit et sont évoqués les symptômes qui posent problème dans l’allaitement. Ensuite il vérifie la présence de freins et leur souplesse, et cela si besoin pour les freins postérieurs avec une sonde cannelée. S’il l’estime nécessaire il les coupe au ciseau/ brûle au laser après avoir immobilisé le bébé,  qui est maintenu.
En fonction de l’âge, divers possibilités d’anesthésies sont envisagées.
La plaie de la frénotomie doit avoir la forme d’un losange.
Cela se fait au laser ou ciseau, ce qui est le plus important est l’expertise du praticien non pas son outil pour réaliser la frénotomie.

En pré-opératoire, pour les petits bébés, pas de préparation nécessaire.
En post- frenotomie, le bébé peut reprendre le sein immédiatement, et en fonction de son état et de sa douleur, on peut lui donner un antalgique.

Risque de réattachement et reformation

Il arrive qu’un frein se réattache, soit parce qu’il n’a pas été assez coupé, ou mal coupé, qu’aucun exercice post frénotomie a été réalisé, ou bien en raison d’un blocage des cervicales (tel que le syndrome de kiss).

Et après ? Cicatrisation, rééducation et soutien

Massage pour la cicatrisation

La douleur et la cicatrisation dépendent de l’âge du bébé et de l’épaisseur du frein. Plus il est jeune, plus l’opération est ‘facile’, la douleur moindre et la cicatrisation rapide.
Les orl et les IBCLC recommandent de masser les zones opérées pour faciliter la cicatrisation optimale. Il faut donc passer très régulièrement sur la plaie avec des doigts lavés ou bien des gants, mais aucun autre objet (risque infectieux) pour permettre d’obtenir une cicatrisation souple, faire des étirements de la langue en passant les deux doigts sous celles-ci, comme recommandés notamment par l’ORL Ghaheri.

La douleur et la cicatrisation dépendent de l’âge du bébé et de l’épaisseur du frein. Plus il est jeune, plus l’opération est ‘facile’, la douleur moindre et la cicatrisation rapide.

Les ORL et les IBCLC recommandent de masser les zones opérées pour faciliter la cicatrisation optimale. Il faut donc masser très régulièrement les plaies pour éviter que le frein se rattache, faire des étirements de la langue protocole ici

massage pour la cicatrisation https://www.youtube.com/watch?v=62pZw0LqYv8

Exercices de remobilisation

Il y a aussi des exercices  à effectuer pour que le bébé remobilise les muscles de son visage et de sa langue correctement. Il a en effet pris des réflexes musculaires qu’il doit désapprendre. La durée sur laquelle pratiquer ces exercices varie en fonction de son âge et du type du frein. Un nouveau-né aura beaucoup moins tété qu’un bébé de 2 mois donc le réapprentissage d’une succion correcte sera beaucoup plus rapide, mais il ne faut pas oublier qu’un bébé commence à téter et à mobiliser sa langue (ou non) dans le ventre de sa mère. En général, on dit que la rééducation d’un bébé prend de 3 semaines à plusieurs mois.

exercices https://www.youtube.com/watch?v=-llmAhDoKno

https://www.youtube.com/watch?v=q9Io3Ush-S4

https://www.youtube.com/watch?v=R_qnkhlwl84

Continuer d’aider bébé à recevoir du lait : ici

un article dédié à la frénotomie : ici

 

Témoignage d’une maman dont le bébé a eu une frénotomie au laser à 18 mois https://www.youtube.com/watch?v=FD0QwD2KsPY

 

Sources

En français :

https://www.lllfrance.org/1679-aa-95-freins-de-langue-freins-de-levre-des-freins-a-lallaitement

http://www.asklenore.info/breastfeeding/pdf/fr_limpact_de_lankyloglossie.pdf

https://www.orthodontisteenligne.com/enfants/frenectomie-frenotomie-et-frein-lingual/

 

en anglais :

https://themilkmeg.com/when-unexplained-breastfeeding-pain-is-an-indicator-of-tongue-and-lip-ties/

http://pediatrics.aappublications.org/content/110/5/e63

http://feedthebabyllc.com/tongue-and-lip-tie/

https://www.breastfeedingbasics.com/articles/tongue-tie

https://breastfeedingusa.org/content/article/tell-me-about-tongue-ties

http://santabarbaralactation.com/blog/tongue-tie-what-do-parents-need-know

 

 

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Téter efficacement : la prise asymétrique

Groupe avec des ressources, informations soutien sur l’allaitement ‘Allaiter en maternant’ https://www.facebook.com/groups/122414898390553

 

On parle souvent de position au sein. La bouche grande ouverte, bébé qui prend le mamelon…

Mais pourquoi insiste-t-on tellement sur la position?

Cela semble être un détail mais ça n’est pas un. C’est l’une des clés de la réussite pour un allaitement qui dure, avec l’allaitement à la demande et la vérification que rien n’interfère avec le transfert et la production de lait.

Le docteur Jack Newman dit que c’est l’une des premières choses qu’ils apprennent aux mamans dans sa clinique d’allaitement au Canada : comment positionner bébé en prise asymétrique pour qu’il fasse des tétées les plus efficaces possibles et comment réaliser une compression du sein; (vidéo sur la compression https://www.youtube.com/watch?v=0v67plR-Q0U ).

(N.B : le docteur Newman dit aussi que la première chose qu’on devrait vérifier à la naissance sont les freins. Ils peuvent empêcher de manière physique bébé de téter correctement et restreindre l’ouverture de sa bouche)

Pourquoi cette manière de prendre le sein est-elle importante?

  • elle permet de stimuler le mamelon de manière efficace donc la production de lait future
  • Elle permet au bébé d’obtenir le maximum de lait possible au cours de la tétée
  • Elle évite les crevasses et douleurs aux mamelons pour la maman

La prise asymétrique donc, qu’est ce que c’est?

  • bébé a le menton enfoui dans le mamelon
  • Bébé a le nez complètement dégagé
  • La mâchoire est complètement ouverte
  • Les lèvres sont retroussées.

Des images :

 

Une vidéo où l’on voit bien le nez dégagé en prise asymétrique (position ballon de rugby et chevauchant) : https://www.youtube.com/watch?v=rV_Iy-NwEpU&t=9s

Si bébé a le nez enfoui dans le sein, pour le repositionner, appuyer sur le bas de son dos, ses fesses, changer l’inclination de son corps, ou reprendre depuis le début, en lui présentant le mamelon par le bas.

Les positions ballon de rugby, biological nurturing et à califourchon aident à atteindre cette amplitude maximale de la mâchoire puisque le bébé prend le sein ‘par en bas’

Si bébé n’y arrive pas

  • s’entraîner en mode zen en s’assurant d’être installée confortablement (vidéo pour l’installation plus bas)
  • essayer en installant bébé en écharpe
  • Vérifier qu’il n’y a pas de blocage au niveau de la mâchoire avec un chiropracteur.
  • faire vérifier les freins par un ORL compétent /un dentiste,

Maintenant on comprend en quoi le biberon, la tétine et les bouts de sein sont plus que contre productifs. Ils apprennent et maintiennent un réflexe physique et musculaire qui est à l’opposé de ce qu’il faut faire au sein pour obtenir beaucoup de lait, le maximum de lait possible, et maintenir une production adaptée.

Lien vers l’article du Dr Jack Newman en anglais : http://ibconline.ca/the-asymmetric-latch/

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