Les causes possibles des allergies

La cause essentielle des allergies semble être une barrière intestinale fragilisée, déséquilibrée, qui laisse passer des allergènes dans le sang. Pourquoi la barrière intestinale peut-elle donc être fragile ?

Le microbiote intestinal est un ensemble de micro organismes qui se trouvent dans notre système digestif. C’est un ensemble de bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes.

la barrière intestinale est une protection que le corps met en place contre les infection bactériennes et virales, mais qui permet l’assimilation de nutriments. C’est une sorte de filtre, qui trie ce qui est bénéfique et néfaste pour le corps.

Enfance

  • La transmission d’un microbiote fragilisé (terrain héréditaire) : la mère en transmet à son bébé un microbiote, c’est à dire un équilibre de bactéries
  • Une naissance par césarienne : le bébé qui ne passe pas par le vagin n’entre pas en contact avec de nombreuses bactéries bénéfiques (présentes dans le vagin et les intestins de la mère) qui lui permettent de construire sur système immunitaire
  • Le non allaitement / l’allaitement écourté : le lait maternel contient de nombreuses bonnes bactéries, et nourriture pour ses bonnes bactéries, afin qu’elles se développent et peuplent le système digestif du bébé, instaurant un équilibre particulier, qui protège la santé.

 

Environnement : hygiène et alimentation

  • Le manque de bactéries et l’excès de propreté : un environnement trop stérile aurait des effets néfastes sur le développement du microbiote qui a besoin de bactéries pour prospérer.
  • Une carence en vitamine d augmente la sensibilisation aux allergènes chez les personnes prédisposées. A savoir qu’une complémentation en vitamine D permet d’améliorer la porosité digestive. La barrière intestinale devient plus étanche donc moins sujette à des réactions.
  • L’effort physique intense : les muscles vont utiliser des réserves en oxygène au détriment de l’intestin et la sécrétion abondante de certaines hormones (le cortisol par exemple) vont modifier la perméabilité intestinale.
  • Les aliments transformés : les légumes, fruits, oléagineux et céréales sont de plus en plus souvent génétiquement modifiés, cultivés avec des pesticides, transformés à l’aide d’ajout d’hormones. Les viandes d’animaux et le poisson nourris au soja, maïs, antibiotiques et hormones de croissance. Ces transformations sont susceptibles d’augmenter leur potentiel allergisant, et en fait de déclencher quasiment non plus une réaction allergique mais une réaction toxique
  • L’intoxication aux colorants, additifs, excipients : Les préparations alimentaires achetées en magasin contiennent des mélange d’aliments auxquels viennent s’ajouter des ingrédients ‘cachés’ à fort pouvoir allergisant voire toxique : les colorants, les additifs, les excipients, qui sont là pour améliorer l’apparence, le goût, la texture, mais qui surchargent le corps, l’irrite. Ils sont également présents dans les produits cosmétiques, de toilette etc.

  

Infections

  • Les infections bactériennes ou virales : elles fragilisent la paroi digestive et peuvent causer des intolérances ou allergies définitives, comme par exemple la bactérie helicobacter pylori.
  • Piqures de tiques : il existe plusieurs cas de personnes ayant développé une allergie à la viande rouge (alpha-gal) au travers le monde, dont l’allergie aurait été causée par une piqure de tique.

 

Les médicaments et traitements

  • La contraception hormonale ou traitements hormonaux. « En fait les maladies allergiques et immunitaires ont atteint des proportions épidémiques chez les femmes qui prennent la pilule. Bien que les médecins s’accordent aujourd’hui pour penser que les femmes sujettes aux migraines ne devraient pas prendre la pilule, plusieurs d’entre eux n’ont pas l’air de réaliser que la pilule est un agent majeur de notre épidémie actuelle d’allergies alimentaires ». Docteur Ellen Gran, Amère pilule, Editions François-Xavier de Guibert, 1998.
  • L’usage d’antibiotiques : ils détruisent les mauvaises bactéries mais également les bonnes et un recours systématique à ceux-ci fragilise la paroi digestive.
  • L’usage d’anti inflammatoires comme la cortisone qui altère la barrière intestinale et la rendent plus perméable.
  • L’usage d’anti-mitotiques / la chimiothérapie parce qu’elles tuent les cellules intestinales et modifient donc la perméabilité intestinale.
  • La radiothérapie qui altère la muqueuse intestinale
  • La prise de médicaments, traitements qui contiennent des additifs, excipients allergisants voire toxiques
  • L’exposition au tabagisme : si la mère fume pendant la grossesse, le tabagisme passif, le fait de fumer augmente la porosité des muqueuses, surcharge le foie.
  • La consommation d’alcool qui surcharge le foie et fragilise la paroi digestiv.e
  • La consommation de drogues qui modifient la perméabilité digestive.
  • L’intoxication aux métaux lourds / exposition à des substances chimiques / la pollution / aux médicaments (grands parents, parents, in utéro, pendant sa vie) : ils surchargent et irritent le corps, favorisant des réactions du type allergique. bien se renseigner sur la composition et la toxicité des implants dentaires, hormonaux et autres, stérilet au cuivre, couronnes dentaires, piercings, bijoux etc

 

 

Que faire pour limiter les risques d’allergies ?
Prendre soin de son microbiote et sa barrière intestinale?

Repeupler le microbiote

  • Certaines maternités utilisent des tampons de gaze pour récupérer de la flore vaginale de la mère et le mettent en contact avec le bébé pour recoloniser sa flore en cas de césarienne. Ici un lien.

Alimentation

  • allaiter son bébé le plus longtemps possible et ne pas se précipiter sur la diversification. Le lait maternel en plus des chaînes d’oligosaccharides et bonnes bactéries contient d’infimes traces de protéines alimentaire et permet au système digestif de s’acclimater en douceur. De plus le contact avec les bactéries inoffensives présentes sur le mamelon peuvent stimuler son système immunitaire dans le bon sens et l’orienter vers un profil non allergique. L’allaitement ne reste pas une garantie de l’absence d’allergies dans le monde d’aujourd’hui du fait des nombreux facteurs en cause, mais reste une aide essentielle pour le bébé, son système digestif et immunitaire.
  • manger des produits frais, sans pesticides et bio autant que possible, éviter les produits préparés/transformés, additifs, excipients.
  • limiter l’exposition au tabac, à l’alcool, aux drogues qui sont toxiques pour le corps.
  • Se complémenter en vitamine d : cela renforce l’imperméabilité de la paroi digestive.

 

Allergies

  • Prendre en compte ses allergies retardées et éviter les aliments qui nous font réagir, maintenir le système immunitaire dans un état d’irritation constante favorise les réactions.

Médicaments

  • éviter les traitements par antibiotiques systématique, ne les utiliser que lorsque nécessaire.
  • éviter la contraception hormonale (implant, pilule, stérilet hormonal)

 

pollution et métaux

  • limiter l’exposition aux produits toxiques/ à la pollution du quotidien (produits ménagers à la maison, substances autres lors de déplacements, au travail…)
  • limitation à l’exposition aux métaux : bien se renseigner sur la composition et la toxicité des implants (dentaires, hormonaux et autres), stérilet au cuivre, couronnes dentaires, piercings, bijoux etc

 

 

Allergie à la viande rouge suite à une piqure de tique

« Les premiers cas d’allergie ont été repérés en 2004 en Virginie par Thomas Platts-Mills. Des personnes recevant leur perfusion habituelle de cétuximab, un anti-cancéreux, faisaient des états de choc anaphylactique subits, souvent mortels, sans raison apparente. On a réalisé que ces personnes habitaient dans la zone géographique d’extension de la tique étoilée (son nom vient du fait qu’elle a une tache blanche en forme d’étoile sur le dos). Puis, toujours dans cette région, de plus en plus de personnes se sont plaintes de manifestations allergiques graves dans les 3 à 6 heures qui suivent l’ingestion de viande rouge : urticaire, nausées, céphalées, gonflements, gêne respiratoire, accélération du rythme cardiaque et baisse de la pression artérielle. Pouvant aller jusqu’au décès.

Les chercheurs ont découvert dans le sang des malades un anticorps particulier, une immunoglobuline E (IgE), de la famille des anticorps responsables d’allergies. Cette IgE est dirigée contre un sucre (glucide) présent dans la viande des mammifères (sauf celle du singe ou de l’homme), le galactose-alpha-1,3-galactose (abrégé en alpha-gal). La tique récolte ce sucre alpha-gal sur un mammifère. L’alpha-gal se retrouve dans l’intestin de la tique et dans sa salive. Le sujet piqué va développer soudainement et sur le long terme une allergie sévère avec libération d’histamine lors de l’ingestion de viande de mammifère (surtout bœuf, porc et agneau, incluant rognons et abats) ou lors de l’ingestion de produits dérivés (gélatine alimentaire ou médicamenteuse, produits laitiers).

Des allergies cutanées sévères ont été observées après application de produits capillaires contenant du collagène bovin. En Australie, les victimes deviennent allergiques à la viande de wallaby ou de kangourou. Les chercheurs américains ont mis au point un test de dépistage permettant de mettre en évidence dans le sang l’IgE anti-apha-gal. Les victimes peuvent manger des volailles ou du poisson. » (mais doivent faire attention à la présence de viandes cachées dans les préparations alimentaires vendues dans le commerce.
Source : https://www.nouvelobs.com/sante/20170623.OBS1120/devenir-allergique-a-la-viande-a-cause-d-une-tique-oui-c-est-possible.html
liens https://www.allergyvigilance.org/informations-et-actualites/243-allergie-alimentaire-alphagal / https://www.science.lu/fr/syndrome-lalpha-gal/les-risques-meconnus-viande-rouge

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Le PAI (Protocole d’Accueil Individualisé)

C’est un document officiel issu d’une circulaire qui permet à l’enfant qui a une allergie alimentaire de recevoir un traitement si nécessaire et de faciliter son intégration durant les temps scolaires et péri scolaires. Ce document est rempli par le médecin de l’enfant et le médecin scolaire, est signé par les parents, avisé par les enseignants et les personnes entourant le temps périscolaire, et visé par la mairie dont dépend l’établissement si premier degré ou le chef d’établissement si second degré.

Il a été instauré par une circulaire ministérielle n°99-181 du 10 novembre 1999.

La circulaire préconise la possibilité pour l’enfant de se restaurer à la cantine scolaire avec un panier-repas apporté par la famille ou avec un repas respectant le régime alimentaire.
Pour le premier degré (maternelle et primaire), l’organisation de la restauration collective dépend de la commune.
Pour le second degré (collège et lycée), elle dépend du chef d’établissement.
Cette circulaire confirme la possibilité d’administrer à l’élève des médicaments figurant sur le PAI, présents dans la trousse d’urgence.
Dans les crèches, c’est le pédiatre de l’établissement qui a la responsabilité de cette mission.

Le PAI doit être prescrit pour une durée déterminée et être ré examiné à son échéance.
Pour tous les acteurs du PAI, une mise en responsabilité pour non-assistance à personne en danger peut être évoquée.

Si un enfant disposant d’un PAI se voit refuser l’accès à la cantine ou à des sorties scolaires, les parents peuvent saisir la haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) pour motif de discrimination liée à l’état de santé de leur enfant.

Le PAI peut être mis en place sans trousse d’urgence en cas d’allergie retardée.

Il précise :

  • les manifestations possibles en cas d’ingestion accidentelle,
  • les conduites à adopter,
  • les aménagements.

Source : ‘Allergies alimentaires’, Dr Chabane, 2017   Groupe Facebook ‘Allergies : bébé, enfant, adulte’

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Trousse d’urgence

En plus des mesures d’éviction de l’allergène, certaines personnes allergiques peuvent être amenées à avoir en leur possession de manière permanente des médicaments pour pouvoir calmer une crise allergique en cas d’ingestion/mise en contact accidentelle avec l’allergène.

Par exemple

  • Un antihistaminique.
  • Un corticoïde.
  • Un bronchiodilatateur du type ventoline pour l’asthme.
  • De l’adrénaline en stylo auto-injectable pour les réactions sévères : choc anaphylactique, détresse respiratoire. 

Seul un médecin est habilité à prescrire les médicaments, et indiquer les modalités de leur usage. La trousse s’accompagne de consignes.

En cas de doute pour une personne qui semble en détresse, appeler le 15, et interroger la personne sur ses allergies éventuelles en attendant les secours.

 

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Les dosages IGG

Les dosages d’IgG spécifiques aux aliments est de plus en plus courant et est présenté comme une manière de diagnostiquer une allergie/intolérance.

 

Le principe

Ils peuvent se faire avec ou sans ordonnance, en laboratoire (mais non remboursés) ou directement via un kit commandé sur internet. De 20 à 200 aliments peuvent être testés.  Il n’existe pas d’information précise sur la qualité des aliments testés, on ne sait pas quelle sous-classe d’IGG réagit, et selon la sous-classe, l’interprétation des résultats n’est pas la même.

Les résultats comprennent un chiffre de 0 à 4 en face de chaque aliment

Classe 0 : aucune sensibilité
Classe 1 et 2 : hypersensibilité modérée
Classe 3 et 4 : forte hypersensibilité, donc les aliments à éviter.

 

Un test inadapté pour les allergies

Le défaut de ces tests est de laisser sous-entendre que la présence d’IgG signifie allergie (appelée intolérance dans ces tests d’ailleurs). La sensibilisation et l’allergie sont deux choses différentes. Des antigènes IgA, IgM, IgG sont présents chez des personnes allergiques mais aussi chez des personnes non allergiques, et sont une réponse immunitaire normale. L’absence d’IgG ne signifie pas absence d’allergie. Ces tests sont utilisés dans le cadre de recherche mais ne permettent pas de diagnostiquer des allergies.

 

sources :

– Allergies alimentaires : diagnostic, traitements et perspectives, Dr Habib Chabane, 2017
– L’alimentation personnalisée : allergies et intolérances alimentaires, comment adapter son alimentation grâce au système vasculaire, Dr Raphaël Nogier, 2012

 

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Les tests allergiques

Il existe différentes manières de rechercher des allergies.
A ce jour, aucun test n’est complètement fiable et ne permet d’écarter une allergie.
Les faux négatifs sont possibles avec tous les tests allergiques.
De même il est important que les tests soient réalisés avec méthodologie sans quoi ils peuvent être faussés.
Les symptômes sont importants et doivent être pris en compte par le professionnel.

Liste des allergologues ici.

 

Les prises de sang

Elles permettent de diagnostique les réactions allergiques où interviennent les antigènes IgE donc de diagnostiquer les allergies immédiates. Elles sont utilisées pour les allergènes alimentaires (trophatop) et allergènes respiratoires (phadiatop).

Il existe un test globlal, trophatop pour les allergies alimentaires et phadiatop pour les allergies respiratoires qui évaluent le taux global de production d’IgE. Ils ne sont pas utile pour savoir quel allergène est en cause, il est préférable de demander des tests spécifiques, aliment, protéine particulière.

La prescription des dosages d’IgE spécifiques pour les allergènes normaux est reglementée. Ne sont remboursées que les demandes de 5 pneumoallergènes et 5 trophoallergènes à la fois, 5 hyménoptères et le latex. Au delà de ce nombre de tests simultanés, ce n’est pas remboursé.

Elles peuvent donner de faux négatifs malgré une allergie immédiate bien présente, et elles ne permettent pas de diagnostiquer les allergies retardées qui mettent en cause un autre mécanisme de réaction que les IgE.

Attention ! Les prises de sang pour détecter les IgG ne permettent pas de diagnostiquer des allergies.

 

Tests cutanés

Il est nécessaire avant de réaliser ces tests de cesser la prise d’anti histaminiques 8 jours à l’avance et 15 jours à l’avance pour le kétotifène au risque d’avoir de faux négatifs.

Attention ! Il y a des anti histmainiques dans les médicaments anti rhume en vente libre et les somnifères.

On évite aussi la prise de corticoïdes et crème avec corticoïdes.

 

1.Les prick tests

Photo 1 : piqure de la peau
Photo 2 : dépôt de la goutte
Photo 3 : résultat positif avec papule visible
images tirées de : Allergies, le nouveau fléau, Dr Pierrick Hordé

C’est un test par piqûre, rapide, et avec une lecture dans les 15-20 minutes suivantes.
On pique la peau sur l’avant bras, bras ou dos,  avec une pointe à usage unique (métal ou plastique et on dépose à l’endroit de la piqûre une goutte d’un extrait commercial d’aliment. En l’absence d’extrait commercial disponible, on peut mettre l’aliment vrai.
La lecture se fait après 15 à 20mn en mesurant le diamètre de la papule (petit gonflement de la peau à l’endroit de la piqure en la comparant au diamètre de la papule témoin postifi (de l’histamine). Le test est considéré comme positif si la papule est supérieure au moins à la moitié de la papule témoin et fait plus de 3mm de diamètre.
Cela signifie une réaction par IgE, donc une allergie immédiate.
Il est très rare qu’il y ait une réaction retardée, dans ce cas il s’agit d’une allergie retardée.

 

  1. Les patch tests / atopy patch tests

Ils servent à diagnostiquer les allergies retardées qui n’impliquent pas les IgE.
On applique sur la peau du dos pendant 48h un aliment natif ou un extrait alimentaire.
Ils permettent d’aider à diagnostiquer les allergies retardées des bébés qui souffrent de RGO, douleurs abdominales, diarrhées, constipation, eczéma.
L’aliment natif ou extrait commercial est déposé dans des cupules de diamètre de 12mm et doivent être posés sur une peau qui n’a pas reçue de dermoticoïdes depuis plus de 7 jours. Ils sont retirés 48h plus tard, et la lecture se fait au troisième jour après la pose, soit à 72h.
Le test est considéré comme positif s’il y a apparition d’une rougeur cutanée accompagnée de micro vésicules d’eczéma.
Ils sont fiables et entraînent peu de faux positifs. En revanche il peut y avoir de faux négatifs, d’où leur utilisation discutée.

 

  1. Patch tests pour allergies de contact

On dilue dans de la vaseline des substances chimiques qui sont déposées dans des cupules de 8mm et ensuite collées sur le dos pendant 48h.

 

Le test labial

On dépose l’aliment frais ou sous forme d’extrait sur la zone muqueuse de la lèvre inférieure pendant un temps n’excédant pas deux minutes. Un coton est posé entre la gencive et a lèvre. La réaction est interprétée après 15 minutes. On distingue cinq stades : déplissement de la lèvre, urticaire de la joue ou du menton, œdème local avec rhino-conjonctivite, réaction généralisée. Comme un prick test, il peut être positif alors que la consommation de l’aliment est toléré, il est donc peu performant.

 

Le test de provocation orale

Il est considéré comme la référence en matière de diagnostic d’allergie alimentaire.

Le principe est de faire consommer l’aliment pour provoquer les symptômes sous surveillance médicale/ dans un cadre hospitalier, afin de mesurer la gravité des symptômes et d’être capable d’intervenir en cas de réaction grave.

L’aliment peut être consommé en ouvert, simple aveugle (seul le médecin sait les quantités), double aveugle (ni le médecin ni le patient ne connaissent les quantités) et les quantités progressivement augmentées.

Il est préférable de réaliser ce test à jeun (et pour les bébés et enfants, un jeun de 2h précédant le TPO)

Il peut servir au cours de la réintroduction à évaluer le seuil de tolérance.

Il faut avoir fait au préalable une éviction d’un mois et ne pas avoir utilisé d’anti histaminiques pendant une semaine.

Les problèmes : il coûte cher, sa durée (1 jour), le risque de nocebo s’il n’est pas réaliser en aveugle, et il ne reproduit pas les conditions de la vie courante.

 

Les épreuves fonctionnelles respiratoires

Il permet de diagnostiquer et évaluer la gravité de l’évolution d’une maladie asthmatique.

Ce test demande la coopération active du patient. Il doit savoir inspirer et expirer à différentes intensités sur commande, ce qui exclut les enfants en très bas âge. L’utilisation d’un pince –nez permet d’avoir une expiration maximale sans fuite nasale.

 

 

Bibliographie
– Allergies alimentaires : diagnostic, traitements et perspectives, Dr Habib Chabane, 2017
– L’alimentation personnalisée : allergies et intolérances alimentaires, comment adapter son alimentation grâce au système vasculaire, Dr Raphaël Nogier, 2012
– Les allergies et intolérances alimentaires : Fiches pratiques sur 14 allergènes majeurs, Nathalie Cayot et Philippe Cayot
– L’Homme malade de son environnement, Dr Michel Aubier
– 1001 allergies et intolérances : comment les repérer et les soigner efficacement, Dr Catherine Quéquet
– Vaincre l’asthme et les allergies, Dr Florence Trébuchon
– Les allergies : petit guide visuel, Pr Jocelyne Just
– Asthme et allergies : 100 questions / réponses de médecins, Antoine Magnan
– Mieux vivre avec l’asthme, Pr Pierre Duroux, Pr Michel de Bouchaud, Marie-Dominique Le Borgne
– Rhume des foins et allergies du nez, Dr Denis Vincent et Dr Lucile Bensignor-Clavel
–  Les allergies le nouveau fléau ?, Dr Pierrick Hordé
– Allergie alimentaire chez l’enfant, Dr Fabienne Rancé et Dr Etienne Bidat
– Maladies chroniques et allergies aux sulfites, Bertrand Waterman
–  Se libérer du gluten : le guide de la sensibilité au gluten et de la maladie coeliaque, Dr Alessio Fasano
– Ce lait qui menace les femmes, Dr Raphaël Nogier
– L’alimentation ou la troisième médecine, Dr Seignalet
– Intolérances alimentaires, sensibilités, allergies, Florence Arnaud et Véronique Chazot.

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Diagnostiquer une allergie

Comment poser le diagnostic d’une allergie ?

A ce jour le diagnostic d’une allergie est une tâche complexe, du fait des différents types d’allergies et que les tests ne permettent pas d’identifier toutes les différentes réactions immunitaires. Les allergies immédiates (IgE médiées) restent plus aisées à diagnostiquer par l’intermédiaire de prise de sang et prick tests, même si les tests ne sont pas infaillibles.

Concernant les allergies retardées, la situation est plus complexe, et même s’il est possible de s’appuyer sur des patch tests, ils ne sont pas infaillibles non plus.

 

Un allergologue à l’écoute utilisera plusieurs outils en sa possession pour établir un diagnostic :

  • Un interrogatoire : Des informations très précises et détaillées sur le cadre de vie, type de lieu de vie, humidité, moisissures, animaux ; habitudes alimentaires, le lieu de travail/de scolarisation (aussi pour écarter d’éventuelles réactions toxiques, fausses allergies) et l’apparition des symptômes, mais aussi les antécédents familiaux.
  • Un journal alimentaire afin d’établir des liens.
  • Des tests (prises de sang, prick tests, patch tests avec aliments natifs) en gardant en tête qu’ils peuvent être négatifs malgré allergie réelle.

 

L’intérêt d’un diagnostic par un professionnel

II permet de

  • Pouvoir être équipé pour une éventuelle réaction allergique avec une trousse si ingestion ou mise en contact accidentelles avec l’allergène. Certaines réactions allergiques peuvent entraîner la mort, mais il y a également un inconfort quotidien.
  • Obtenir un PAI (plan d’accueil individualisé) pour l’école ou la crèche,
  • Obtenir des informations éventuelles sur les situations à risque, conduites à tenir.

 

Les allergologues préconisent souvent la réintroduction de par leur formation, mais elle n’est pas obligatoire, ni garantit une amélioration de la qualité de vie, sachant que les symptômes allergiques peuvent évoluer tout au long de la vie et sembler disparaître, alors qu’ils sont présents sous une autre forme. Le principe de santé prime. 

 

 

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Les allergies croisées

Les allergies croisées sont dues à la présence de structures semblables ou très voisines dans des substances aussi différentes que des pollens, des aliments ou des poils d’animaux, etc. Lors de réaction allergique croisée, la personne allergique réagit non pas à l’allergène auquel il est sensible mais à un allergène qui lui ressemble dans sa structure.

Les allergies croisées les plus fréquentes surviennent entre des pollens, entre des aliments ou entre des pollens et des aliments.

Il est possible de noter des fluctuations saisonnières des allergies croisées avec une diminution ou tolérance à certains fruits en automne et en hiver, lorsque les pollens sont moins présents dans l’air.

Il n’est pas toujours judicieux d’exclure les croisés en cas d’éviction, si on n’a jamais réagi à l’aliment. En revanche en cas d’éviction stricte avec certains aliments et du fait de la ressemblance très marquée entre certains allergènes et du risque élevé de réaction croisée, il est préférable d’exclure les croisés aussi (exemple éviction du lait de vache et lait de brebis, chèvre).

 

Allergies croisées entre pollens

Pollen Réaction croisée possible à
bouleau Aulne, charme, noisetier, chêne, châtaigner, olivier, frêne, lilas, phléole, chiendent, ambroisie, armoise

 

Source du tableau : https://www.stallergenesgreer.fr/allergies-croisees

 

Allergies croisées entre pollens et aliments

Allergène respiratoire Réactions croisées fréquentes Réactions croisées rares
Pollen de bouleau Rosacées : Pommes, poire, pêche, prune, cerises, abricot, nectarine

Kiwi

Fruits à coque : noisette, amande, noix

Légumes : céleri, céleri rave, carottes, pommes de terre

Légumineuses : arachide, soja

Rosacées : fraise, nèfle

Autres fruits : banane, figue, raison, grenade, pastèque, kaki, fruit du jacquier

Légumes : fenouil, poivron, tomate, aubergine, endive, salade verte

Légumineuses : haricot vert

Epices : anis, coriandre,  persil, cumin, paprika

Pollen de cyprès Pêche Orange
Pollen de graminées Farine de blé, orange, tomate, poivron, kiwi, melon, arachide
Pollen d’ambroisie Melon, pastèque Concombre, banane
Latex d’hévéa (hévéine, chinitase) Avocat, banane, kiwi, melon, fruit de la passion, papaye, figue, châtaigne, sarrasin Rosacées : pomme, pêche, abricot, cerise, amande

Noix, noisette, sésame, céleri

Pollen d’armoise Epices : anis, aneth, céleri, cumin, fenouil, coriandre, persil

Légumes : carottes

Miel

Epices : poivre, carvi

camomille

Pollen de plantain Melon
Pariétaire pistache  
Ficus figue  
Acariens domestiques Crustacés, mollusques Coquillages, escargots terrestres
Poils et squames de chat Viande de porc et viandes rouges de mammifères
Plumes d’oiseaux Jaune d’œuf

Allergies alimentaires : diagnostic, traitements et perspectives, Dr Habib Chabane, 2017

Pour l’ajout du pariétaire et ficus,  source : Vaincre l’asthme et les allergies, Dr Florence Trébuchon, 2011

 

 

Allergies croisées entre aliments

Allergie à Réaction croisée possible à
Œuf Volaille
Lait de vache Viande de bœuf, veau, lait de chèvre, lait de brebis, lait de jument, laits de mammifère
Arachide Soja, pois, lentilles, lupin, autre fruit à coque
Sésame, moutarde Noisette, kiwi, autres graines
Poissons Autres poissons
Noisette Noix du brésil, noix de cajou
Crevette Crabe, homard
Blé Orge, seigle
Pêche Pomme, prune, cerise, poire
Melon Melon d’eau, banane, avocat

Source du tableau : https://www.stallergenesgreer.fr/allergies-croisees

 

Allergies croisées entre animaux

Allergie à Réaction croisée possible à
Chats Chien, rongeurs, cheval, bovins, porc
acariens Crevette, crabe, langouste, escargots, blatte

 

Allergies croisées entre pneumallergènes non polliniques et aliments

Allergie à Réaction croisée possible à
Acariens Escargot, crevette
Latex Kiwi, banane, avocat, châtaigne, melon
Oiseaux Œuf de poule, œuf de caille, viande de poulet, viande de dinde, lait de vache
Chat Viande de porc
Lupin Arachide

Source du tableau : https://www.stallergenesgreer.fr/allergies-croisees

 

 

 

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Les intolérances

Une intolérance suppose un manque d’enzymes qui ne permet pas au corps de digérer de manière appropriée une molécule. Le système digestif ne parvient donc pas à la casser, et cela provoque des symptômes digestifs : diarrhées, vomissements, mais il n’y a pas de réaction du système immunitaire (donc pas d’eczéma ou autre symptômes allergiques). Elles peuvent cependant, en fonction de l’intolérance, avoir des conséquences graves pour la santé.
L’ intolérance au gluten / maladie coeliaque : ce n’est pas une intolérance mais une maladie auto-immune, en cas de consommation de gluten, le système immunitaire attaque l’intestin grêle et abime la paroi intestinale. Le diagnostic se pose à l’aide de prise de sang et biopsies de l’intestin grêle pour confirmer les atteintes. Le traitement passe par l’éviction du gluten à vie.  Symptômes : maux de tête, diarrhées, douleurs, ballonnements, perte de poids, nausées, vomissements, troubles de la croissance. Cela peut aller jusqu’à une tumeur digestive. Lien https://www.afdiag.fr/ – éviction du gluten ici.

 

  • Intolérance au lactose / le déficit en lactase : le lactase est une enzyme dont le rôle est de digérer le sucre du lait (donc le lactose) peut causer des douleurs digestives, diarrhées, gaz. A savoir que cette enzyme est censée disparaître et cesser de fonctionner chez l’adulte de manière génétique. En fonction de l’ethnie, elle cesse de fonctionner plus ou moins vite. Elle n’est pas à confondre avec l’allergie aux protéines de lait de vache, ni avec la galactosémie, bien plus grave qui engage le pronostic vital. Le diagnostic se pose avec un test à l’urée ou grâce aux symptômes cliniques. Le traitement repose sur l’éviction du lactose dans l’alimentation. Symptômes : nausées, vomissement, diarrhées, douleurs, crampes, gaz. Lien : ici
  • Galactosémie / Déficit en GALT ou GALE

La galactosémie est une maladie où un sucre naturel, le galactose, s’accumule dans l’organisme. La principale source alimentaire du galactose est le lactose, présent dans le lait des mammifères. Chaque molécule de lactose est composée d’une molécule de glucose et d’une molécule de galactose.
Après ingestion, le lactose est rapidement dégradé au niveau de l’intestin par une enzyme (la lactase), qui libère ainsi du glucose et du galactose. Le galactose va passer ensuite dans le sang et entrer dans les cellules du foie pour y être transformé en glucose et en UDP-galactose. Deux enzymes, lorsqu’elles sont déficientes, peuvent provoquer la maladie galactosémie : la galactosyl-1-phosphate-uridyl-transférase (GALT) et l’uridine-diphosphate-galactose-4-épimérase (GALE).
Ce dysfonctionnement enzymatique a deux conséquences :
– une accumulation de galactose au sein de l’organisme, à l’origine des symptômes des premiers jours de vie (dysfonctionnement sévère du foie) qui guérissent sous traitement. De plus, l’accumulation d’autres métabolites toxiques dérivant du galactose peut provoquer une cataracte.
– une carence en UDP-galactose, sucre qui entre dans la composition de molécules complexes indispensables au bon fonctionnement du cerveau. Cette carence en UDP-galactose persiste malgré le traitement et explique les difficultés intellectuelles de certains enfants galactosémiques ; leur apparition est indépendante de la précocité du diagnostic et du bon suivi du régime. Le diagnostic repose sur le tableau clinique. Il est confirmé par le dosage biochimique des métabolites concernés, le dosage enzymatique et l’analyse moléculaire du gène GALT.

Le traitement revient à supprimer le galactose et le lactose de l’alimentation, donc également le lait maternel, les préparations commerciales classiques et de nombreux aliments (œuf, certains fruits et légumes, légumineuses). Symptômes : mauvaise prise alimentaire, un retard de croissance et des signes d’atteinte hépatique (ictère, tendance hémorragique, hypoglycémie, cirrhose du foie). En l’absence de traitement approprié (exclusion du galactose), l’évolution peut se faire vers une septicémie (à E coli) et le décès en période néonatale.  Complications : malgré un traitement adapté, la maladie peut se compliquer à long terme de déficits cognitif et moteur, et chez la fille d’une insuffisance ovarienne avec diminution de la fertilité et de la densité osseuse.

Liens : http://www.tousalecole.fr/content/galactos%C3%A9mie / https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?lng=FR&Expert=79239

 

  • Intolérance à l’histamine / déficit en diamine oxydase: Un déficit en diamine oxydase, une enzyme qui permet de dégrader l’histamine. La consommation d’alcool, conservateurs, aliments et certains médicaments peuvent diminuer son action. Ce déficit peut apparaître n’importe quand au cours de la vie. Le traitement repose sur un régime alimentaire pauvre en histamine et éventuellement des anti-histaminiques. Symptômes : rougeur soudaine, démangeaisons, troubles digestifs (diarrhées, nausées, vomissements, douleurs intestinales), chute de tension, vertige, palpitation, migraine, nez qui coule, rhume chronique, yeux rouge, lèvres gonflées. Lien : https://www.aha.ch/centre-allergie-suisse/info-allergies/allergies-intolerances/intolerances-alimentaires/intolerance-a-l-histamine/?oid=1472&lang=fr

 

  • Intolérance à l’alcool / déficit en alcool déshydrogénase : un déficit en alcool déshydrogénase génétique souvent retrouvé parmi différentes ethnies originaires d’Asie qui ne permet pas de dégrader l’alcool. Mais il est aussi possible d’avoir une réaction allergique à l’un des composants de l’alcool, l’alcool contient de l’histamine donc peut déclencher une ‘fausse’ réaction allergique, l’alcool peut augmenter une réaction allergique à un aliment et enfin il existe une hypersensibilité à l’alcool. Le traitement consiste à ne pas consommer d’alcool. Symptômes : rougeurs au niveau du visage, maux de tête, nausées, vomissements. Lien : https://www.femmeactuelle.fr/sante/sante-pratique/intolerance-ou-allergie-a-lalcool-comment-reconnaitre-les-symptomes-2089519

 

  • L’intolérance aux fodmaps (fermentable oligosaccharides, disaccharides, monosaccharids and polyols) : elle peut causer des troubles digestifs, ballonnements, flatulences, douleurs. Lorsque la flore digestive est sujette à une fermentation importante, la consommation de certains aliments peut causer de la fermentation au niveau du côlon. Le traitement consiste à exclure certains aliments pendant une période et les réintroduire par famille. Symptômes : crampes, diarrhées, ballonnements, gaz. Lien : https://www.cerin.org/wp-content/uploads/woocommerce_uploads/2017/11/129-Intolerance-aux-FODMAPS.pdf

 

Liste des aliments riches en fodmaps

Type de sucre Sucre Sources
Oligosaccharides FOS (fructo-olog-saccharides)

GOS (galacto-oligo-saccharides)

Blé, orge, seigle, oignon, poireau, ail, échalote, topinambour, artichaut, betterave, fenouil, salsifi, chicorée, petits pois, lentilles, pois chiche, pistache, noix de cajou.
Disaccharides Lactose Lait, fromages frais non affinés.
Monosaccharides Fructose (en excès par rapport au glucose) Pomme, poire, mangue, cerise, pastèque, raison datte, asperge, sucre de table, pois mange-tout, miel, sirop de glucose, fructose.
Polyols Sorbitol, mannitol, maltito, xylitol Pomme, poire, abricot, cerise, fraise, nectarine, pêche, prune, pastèque, champignon, chou-fleu, chewing-gum et confiseries.

Source du tableau ‘Allergies alimentaires : diagnostic, traitements et perspectives’, Dr Habib Chabane, 2017

 

  • Intolérance aux sucres / Déficit congénital en saccharose isomaltase (DCSI) : dans le cas du déficit congénital en saccharose isolmatase, il manque des enzymes pour digérer les oligosaccharides et disaccharides. Le diagnostic se fait avec une biopsie. Le traitement est un régime alimentaire particulier sans sucres ou amidon. Symptômes : diarrhées, distension et inconfort abdominal, flatulences, vomissements, prise de poids/taille insuffisante, déshydratation, malnutrition. Lien : https://www.la-vie-sans-sucre.fr/association-francaise-dcsi/

 

  • Favisme / déficit en G6PD : déficit dans une enzyme, la glucose-6-phosphate déshydrogénase. C’est l’intolérance la plus répandue. Des crises d’hémolyse aïgue sont déclenchées par un stress oxydatif important causé par une infection, l’ingestion de certains aliments comme les fèves (surtout crues), les boissons contenant de la quinine comme le Gini ou le Schweppes, de fortes doses de vitamine C (boissons enrichies, compléments alimentaires), certains médicaments : les sulfamides, ou des médicaments que s’ils sont prescrits à des doses supérieures aux doses usuelles (par exemple l’aspirine). L’exposition à certaines substances ou produits, comme le naphtalène ou le henné peuvent aussi déclencher des crises. Cette enzyme sert à protéger les globules rouges de certaines agressions. Le diagnostic se fait avec une prise de sang. Le traitement consiste à éviter certains aliments, médicaments, substances. Symptômes : anémie, fatigue ou pâleur inhabituelle, fièvre, frissons, douleurs dans les articulations, malaise, état de choc, urines foncées, ictère, essoufflement, tachycardie, crise d’hémolyse (destruction de globules rouges). Liens : http://www.tousalecole.fr/content/g6pd-d%C3%A9ficit-en-ou-favisme

 

  • Phénylcétonurie / déficit en phénylalanine hydroxylase : cette enzyme permet de transformer la phénylalanine en excès en tyrosine (autre acide aminé). L’excès de phénylalanine dans le sang est toxique pour le système nerveux, et perturbe le développement du cerveau de l’enfant, entraînant un retard mental. L’abaissement des taux de tyrosine entraîne un abaissement de la production de mélanine, ce qui fait que les enfants atteints ont tendance à avoir des cheveux, un teint et des yeux pâles. L’excès de phénylalanine est converti en phénylcétones qui seront excrétés dans l’urine, d’où le nom de la maladie. La sueur et l’urine de l’enfant atteint ont une odeur typique due à la présence de cétones. Le diagnostic : les enfants sont systématiquement dépistés lors du test de Guthrie (test consistant à prélever une goutte de sang au talon du nouveau née). L’enfant atteint peut vivre avec un développement cérébral normal, en suivant un régime pauvre en phénylalanine. Le traitement consiste donc en un régime pauvre en phénylalanine. On restreint la consommation d’aliment pouvant contenir la protéine produisant la phénylalanine, et la consommation d’aspartame. Cependant, il faut ajouter à ce traitement des comprimés d’acides aminés essentiels contenus dans ce type de nourriture, pour éviter un manque de ces acides. Symptômes : cheveux, teint, yeux pâles, retard mental, odeur de la sueur et des urines. Lien : http://www.tousalecole.fr/content/ph%C3%A9nylc%C3%A9tonurie

 

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Aliments riches en histamine ou tyramine, et histamo-libérateurs

L’histamine est une molécule normale de l’organisme qui dérive d’un acide aminé : l’histidine et qui joue en particulier un rôle de dilatation des petits vaisseaux et de resserrement des petites bronches. C’est donc la substance motrice de la réaction

La tyramine  est un acide aminé capable de stimuler la libération de médiateurs comme l’histamine.

 

 

Aliments Riches en histamine Libérateurs d’histamine Riches en tyramine
Boissons Boissons fermentées ou distillées : vins et vinaigre, bière Vins et alcool Vins blancs, champagne, vins d’Alsace
Viandes saucisses, jambon, toute charcuterie emballée, saucissons, foie de porc Viande de porc Saucisses fermentées, salami etc.

Gibier faisandé.

Poissons et crustacés Conserves de poisson : anchois, harengs, sardines, thon, maquereaux, saumon Crabe, crevette Conserves de poisson : anchois, hareng, thon
Fruits et légumes, jus de fruits et légumes Choux, épinards, tomates, agrumes, bananes, fraises Fraise, ananas, papaye, poivron, tomate, aubergines Raisin, figue, avocat, fèves, tomate , choux, épinards
Fruits sec Noix, noisettes, cacahuètes dans les pralinés, glace, biscuits, confiseries
Fromages Fromages fermentées : brie, camembert, gruyère, emmental,  gouda, parmesan, roquefort Fromages fermentées : brie, camembert au lait cru, gruyère, emmental, roquefort, parmesan, marolles etc
Autres Choucroute Chocolat, moutard, épices, blanc d’oeuf Chocolat, levure de bière

 

 

 

 

Aliments riches en histamine

 

Types d’aliments exemples
Boissons alcoolisées fermentées ou distillées

 

Charcuterie

 

 

Divers

 

Fromages fermentés

 

 

Fruits frais, jus

 

Fruits secs

 

Légumes

 

Œufs

 

Poissons, coquillages, crustacés

Bière, vin, vin de noix, liqueur de noisette

 

 

Saucisson sec, jambon sec et toute charcuterie emballée

 

Chocolat et cacao

 

Camembert, cheddar, emmental, gouda, parmesan, roquefort

 

Agrumes, bananes, fraises

 

Noix, noisettes, cacahuètes contenues dans les pralinés, glace, biscuits, confiserie, céréales

 

Blanc d’œuf

 

Thon, sardines, saumon, anchois, maquereaux, crustacés

Vaincre l’asthme et les allergies, Dr Florence Trébuchon, 2011

 

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Les fausses allergies

Parfois, certains symptômes peuvent faire penser à des allergies mais n’en sont pas et dépendent d’autres mécanismes:

  • La consommation d’aliments riches en tyramine et histamine : comme la fraise, le chocolat, le vin qui peuvent déclencher des réactions du type allergique : urticaire, rougeurs etc.
  • L’intoxication alimentaire : les aliments consommés sont sales ou ont été mal conservés, ce qui a permis une prolifération bactérienne qui résulte en des difficultés digestives, diarrhées, vomissements, déshydratation.
  • L’intoxication à l’histamine : la consommation de poisson mal conservé (rupture de la de froid) est une cause de fausse réaction allergique. Les bactéries transforment l’histidine en histamine en des quantités que le corps ne peut tolérer. Cela peut causer des rougeurs, des maux de tête, des vomissements…
  • Le syndrome d’activation mastocytaire : les mastocytoses sont des maladies rares qui consistent en la prolifération anormale de mastocytaires qui reproduisent des réactions allergiques.
  • Un urticaire lié à une infection virale, parasitaire ou bactérienne.
  • Une diarrhée liée à une infection virale (gastro-entérite liée à un rotavirus, norovirus, adénovirus…)
  • Une colonisation bactérienne de l’intestin grêle ou système digestif, SIBO/ helicobacter pylori ou autre qui peut causer des diarrhées chroniques, de l’anémie, ballonnements, gaz. Une antibiothérapie peut être envisagée. Celles -i peuvent entraîner des allergies.
  • Une réaction à un produit irritant (tabac, produit ménager etc) : la substance est définie comme étant toxique, le corps ne sur réagit pas, il ne fait que réagir.
  • Les MICI et le syndrome du côlon irritable : maladie de crohn et rectocolite hémorragique, ou bien sont-elles des conséquences d’allergies ?

 

Les intolérances

Les symptômes d’intolérances peuvent ressembler à des allergies, mais dépendent d’un mécanisme différent, la carence enzymatique.

  • L’intolérance à l’histamine / déficit en diamine oxydase : c’est une enzyme qui permet de dégrader l’histamine. La consommation d’alcool, conservateurs, aliments et certains médicaments peuvent diminuer son action. Ce déficit peut apparaître n’importe quand au cours de la vie.
  • L’intolérance à l’alcool / déficit en alcool déshydrogénase : c’est un déficit enzymatique génétique souvent retrouvé parmi différentes ethnies originaires d’asie qui ne permet pas de dégrader l’alcool.
  • L’intolérance au lactose / déficit en lactase : le déficit en lactase, une enzyme dont le rôle est de digérer le sucre du lait (donc le lactose) peut causer des douleurs digestives, diarrhées, gaz. A savoir que cette enzyme est censée disparaître et cesser de fonctionner chez l’adulte de manière génétique. En fonction de l’ethnie, elle cesse de fonctionner plus ou moins vite.
  • La galactosémie / Déficit en GALT ou GALE : cette intolérance a des conséquences sévères pour la santé, dès les premiers jours de vie le galactose qui n’est donc pas assimilé, s’accumule et fait dysfonctionner le foie. Elle entraine aussi une des troubles de la croissance et peut mettre en jeu le pronostic vital. Tous types de lait doivent être évités (et cela comprend le lait maternel).
  • L’intolérance aux sucres / le déficit congénital en saccharase isolmatase (DCSI) : il manque des enzymes pour digérer les sucres et cela se manifeste par une malabsorption des oligosaccharides et des disaccharides. Cela suppose la mise en place très stricte d’un régime alimentaire sans sucres.
  • L’intolérance aux fodmaps (fermentable oligosaccharids, disaccharids, monosaccharids and polyols) : elle peut causer des troubles digestifs, ballonnements, flatulences, douleurs. Lorsque la flore digestive est sujette à une fermentation importante, la consommation de certains aliments peut causer de la fermentation au niveau du côlon.
  • Intolérance aux fèves ou favisme / déficit en G6PD : c’est une enzyme qui protège les globules rouges en cas d’agression. Lors de la consommation de fèves, aliments riches en quinine, quantité importante de vitamine C, certains médicaments cela déclenche une crise : malaise, changement du rythme cardiaque, ictère, douleurs…
  • Intolérance au gluten / maladie coeliaque : cette intolérance porte ‘mal’ son nom, car c’est une maladie auto-immune. Lorsque la personne coeliaque consomme du gluten, son propre système immunitaire attaque la paroi digestive et l’abîme. Elle entraîne des carences, troubles de la croissance, difficultés digestives et retentit de manière conséquente sur la santé générale, pouvant aller jusqu’au développement d’une tumeur.

Les intolérances plus en détail : ici.

 

L’hypersensibilité chimique multiple

« L’hypersensibilité chimique multiple (MCS) fut décrite dès les années cinquante par l’allergologue américain Theron G. Randolph, père de la médecine environnementale.

En 1987, le Dr Mark Cullen attribua au syndrome le nom de MCS (Multiple Chimical Sensitivity) et le définit comme “une affection acquise caractérisée par la répétition de symptômes touchant de multiples organes qui surviennent lors de l’exposition à diverses substances chimiques à des concentrations étant bien inférieures à celles connues pour entraîner des effets dans la population.”
Aujourd’hui, la maladie est classée à l’OMS dans le classement international des maladies.
Dans ses formes les plus sévères, le MCS peut mettre en danger la vie des patients. Il affecte leur qualité de vie, les contraignant à l’isolement social ou à l’éviction de certains lieux, en raison de trop fortes agressions chimiques (grandes surfaces, magasins, banques, mairies, etc…). »

Source : https://www.sosmcs.org/quest-que-le-mcs/

Les réactions aux médicaments sont très courantes chez les patients hypersensibles aux produits chimiques. Surveiller l’apparition de symptômes tels que spasmes musculaires, paresthésie, hyperesthésie ou hypoesthésie et agitation. Surveiller également l’apparition de gonflement local, urticaire, syncope, hyperventilation, convulsions, asthme, anaphylaxie sévère, inflammation du site de l’intervention, fatigue intense, aggravation de l’hypersensibilité.

Recommandations en cas de soins pour les personnes atteintes de MCS https://www.sosmcs.org/wp-content/uploads/2017/01/hospitalisation-et-medicaments.pdf?fbclid=IwAR2k_lzS4vBWnQeqhksQLqomKtYj25aLTrWv3bkX0iCVLrUpXbZIRFAj9Uo

 

Bibliographie

– Allergies alimentaires : diagnostic, traitements et perspectives, Dr Habib Chabane, 2017
– L’alimentation personnalisée : allergies et intolérances alimentaires, comment adapter son alimentation grâce au système vasculaire, Dr Raphaël Nogier, 2012
– Les allergies et intolérances alimentaires : Fiches pratiques sur 14 allergènes majeurs, Nathalie Cayot et Philippe Cayot
– L’Homme malade de son environnement, Dr Michel Aubier
– 1001 allergies et intolérances : comment les repérer et les soigner efficacement, Dr Catherine Quéquet
– Vaincre l’asthme et les allergies, Dr Florence Trébuchon
– Les allergies : petit guide visuel, Pr Jocelyne Just
– Asthme et allergies : 100 questions / réponses de médecins, Antoine Magnan
– Mieux vivre avec l’asthme, Pr Pierre Duroux, Pr Michel de Bouchaud, Marie-Dominique Le Borgne
– Rhume des foins et allergies du nez, Dr Denis Vincent et Dr Lucile Bensignor-Clavel
–  Les allergies le nouveau fléau ?, Dr Pierrick Hordé
– Allergie alimentaire chez l’enfant, Dr Fabienne Rancé et Dr Etienne Bidat
– Maladies chroniques et allergies aux sulfites, Bertrand Waterman
–  Se libérer du gluten : le guide de la sensibilité au gluten et de la maladie coeliaque, Dr Alessio Fasano
– Ce lait qui menace les femmes, Dr Raphaël Nogier
– L’alimentation ou la troisième médecine, Dr Seignalet
– Intolérances alimentaires, sensibilités, allergies, Florence Arnaud et Véronique Chazot.

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