La tétine n’est pas une amie de l’allaitement, elle lui nuit. L’usage de celle-ci brouille la lecture des signes d’éveil, fait sauter des tétées, et baisser la lactation. le bébé reçoit de moins en moins de lait et peut se mettre en économie d’énergie, c’est à dire réclamer de moins en moins. Il peut également commencer à s’énerver au sein à cause de la baisse de lait.
Lorsque le bébé a une tétine dans la bouche, Il a comme réflexe de serrer la mâchoire, s’il ne le fait pas, la tétine peut tomber. Sa langue ne se positionne pas au même endroit qu’au sein, elle se place en arrière et en bas, alors qu’au sein elle est en avant, active, et monte vers le palais.
Même sans allaiter, la tétine est une source de problèmes pour la santé du bébé. Elle augmente le risque d’infections orl à cause des bactéries présentes. Elle interfère avec le positionnement correct de la langue qui devrait venir se placer contre le palais au repos pour pouvoir l’agrandir. Elle cause des tensions qui n’ont pas lieu d’être dans la bouche, contre les dents qui sont tirées vers l’avant, contre la langue en la poussant vers le bas, contre le palais en le creusant.
Elle interfère donc avec le fonctionnement de la bouche et son développement normal.
Un palais creux joue sur la manière dont on respire, incite à respirer par la bouche entrainant une surcharge de travail pour les amygdales et végétations, une moins bonne oxygénation, davantage de rhinites et infections orl.
Cela a un impact aussi sur la formation de la mâchoire, si elle est étroite ou assez large pour accueillir toutes les dents sans malocclusion.
Pour trouver des manières efficaces de s’en séparer, il faut s’interroger sur la/les raison(s) qui nous poussent à la donner.
- une mauvaise connaissance des rythmes : penser que le bébé tète trop, qu’il a un besoin de ‘succion’ : toutes les tétées sont importantes et beaucoup de parents ne sont pas informés que la longévité de l’allaitement dépend de tétées fréquentes de jour comme de nuit qui permettent de stimuler la production de manière adéquate et au bébé d’obtenir assez de lait de sa naissance au sevrage. Un bébé ne tète jamais trop. Trop peu s’il est épuisé, tendu et obtient trop peu de lait c’est en revanche possible. Un bébé peut se mettre en mode veille et téter de moins en moins.
Il est nécessaire de ne pas faire attendre le bébé pour le faire téter, et de guetter les signes d’éveil. S’il pleure, qu’il trop énervé et désynchronisé, il peut refuser le sein. Il a déjà trop faim et agité.
article sur les rythmes du bébé allaité : ici. - Le bébé s’énerve au sein et semble s’apaiser avec la tétine : c’est un des symptômes de difficultés de succion. Le bébé a des difficultés à gérer le débit et capitule. Ou bien c’est un symptôme d’une confusion, la production de lait a baissé et le bébé refuse de faire l’effort nécessaire pour téter. La tétine ici joue un rôle de distraction hormonale. Bébé réalise des mouvements intrabuccaux qui le calment sans le nourrir. Le piège des hormones = comme mâcher un chewing gum alors qu’on a faim. C’est problématique pour un bébé qui a un énorme besoin de calories. Il est pertinent de faire prendre en charge les tensions par un chiropracteur et de s’assurer que le bébé n’a pas de freins, que la production n’a pas baissé et si c’est le cas de la relancer avec un tire lait. article sur les tensions : ici, la chiropraxie : ici, liste des chiropracteurs : ici, les freins restrictifs : ici, tirer son lait : ici.
- Le bébé régurgite/ pleure beaucoup : la tétine l’apaiser. Dans le cas d’un reflux, on peut adresser les différentes causes : tensions en consultant un chiropracteur, freins avec un professionnel compétent, allergies en tenant un journal alimentaire et en voyant un allergologue. S’occuper de la cause permettra de retrouver un bébé plus serein qui ne brûle pas, a moins de tensions. On peut le porter contre soi avec un moyen de portage physiologique après avoir écarter la faim. Le contact est apaisant, et cela permet à la fois de le sécuriser mais également de réaliser quelques tâches dans la maison. article sur le reflux : ici, article sur l’éviction en cas d’allergie retardée aux plv : ici
- Douleurs au sein et espacer les tétées pour se soulager car on craint les tétées. Si on a mal au sein pendant les tétées, il vaut mieux en chercher la raison et essayer d’y remédier : prise trop serrée, frein, tension, confusion, candidose, vasospasme, infection bactérienne… cela est plus efficace que de donner la tétine, car elle fait pincer bébé, et entraine à son tour une baisse de lait qui peut le faire pincer encore davantage. un article sur les compensations : ici, la candidose : ici, le vasospasme : ici, les crevasses : ici, les freins restrictifs : ici.
- Difficultés pour s’endormir au sein : c’est généralement causé par des difficultés de succion (frein, tensions) et/ou du reflux. En attendant de traiter la cause, et quand bébé ne veut/peut pas téter, le bercer, lui chanter, le porter. Les mouvements rythmiques, chants, ont un effet apaisant et endorment le bébé qui se sent en sécurité, en contact et à la verticale. article sur le reflux : ici, les tensions : ici, les freins restrictifs : ici.
- La dimension symbolique : chez un bambin, enfant, verbaliser ce que la tétine représente pour lui, ce qu’elle lui apporte (cela peut également être une question de sensation dans la bouche), trouver un autre rituel avec l’enfant pour se sentir rassuré/sécurisé. A savoir que les soucis de tensions, freins et reflux s’appliquent également aux enfants ‘plus grands’ et qu’il est possible d’emmener son bambin chez un chiropracteur, de commencer une éviction de s’occuper du reflux.