Rappel :
– Ce n’est pas parce que ce n’est pas le syndrome de KISS que le bébé n’est pas en souffrance. Il existe de nombreux types différents d’asymétries, tensions physiques ou de pathologies qui bien moins ‘plébiscitées’ sont tout aussi sérieuses et problématiques pour la qualité de vie d’un bébé.
– Un bébé n’est pas un KISS. Un bébé est un bébé, qui présente éventuellement les symptômes du syndrome, mais en aucun cas il ne se résume à cela, et le définir comme cela est réducteur.
Liste de chiropracteurs formés en pédiatrie : ici
- Qu’est-ce que c’est que le syndrome de KISS?
- Causes possibles
- Symptômes
- Diagnostic
- Traitement
- Praticiens qui traitent le KISS
- Ce qui peut interférer avec le traitement voir causer certains symptômes similaires qu’un KISS
- Allaiter un bébé qui a un syndrome de KISS
- Note importante
- Photos et témoignages
- Liste de chiropracteurs formés en pédiatrie
Qu’est-ce que le syndrome de KISS ?
KISS est un acronyme allemand ‘Kopfgelenk Induziert Symetrie Störungen’ qui signifie troubles de symétrie induits par les hautes cervicales. Il a été décrit pour la première fois en 1953 par Gutmann puis nommé plus tard par le Dr Biedermann pour décrire tout un type de subluxations de la colonne vertébrale provoquant des asymétries affectant la qualité de vie. Auparavant on parlait de blocage de l’Atlas. L’atlas est la première cervicale, qui est souvent bousculée lors de la naissance. Son positionnement et sa mobilité affecte tout l’équilibre du reste de la colonne vertébrale. C’est de la première cervicale que démarre le système nerveux moteur, sensitif et autonome.
Concrètement, ce trouble de symétrie des cervicales cause un déséquilibre généralisé de la colonne vertébrale et du fonctionnement du corps dans son entier. Il peut se traduire via des symptômes variés et on observe souvent un bébé dans des grandes souffrances.
Quelques causes possibles du syndrome de KISS (liste non exhaustive)
– Grossesse compliquée : stress important, pathologies
– position dans l’utérus
– grossesse multiple
– accouchement prématuré, très long ou très rapide, césarienne
– utilisation d’instruments pendant l’accouchement (ventouse, spatule, cuillère, forceps)
– bébé qui regarde vers le ciel à la naissance
– détresse respiratoire / bébé bleu à la naissance
– cordon autour du cou
Symptômes possibles (il n’est pas nécessaire de tous les présenter)
Symptômes physiques
– torticolis
– asymétrie du crâne et visage
– asymétrie physique
– plagiocéphalie
– mains froides et moites
Symptômes fonctionnels
– difficulté à soulever la tête, à s’en servir, à la tourner
– difficulté d’un côté pour téter ou très grandes difficultés pour téter
– difficulté à habiller bébé et/ou à le poser sur le dos
– bébé qui se sert moins des membres d’un côté
– diversification alimentaire difficile / troubles de l’oralité
– difficultés de digestion et /ou reflux
– difficultés de sommeil
– chutes très fréquentes
– retard moteur
– avancée moteur importante (comme pour échapper aux tensions)
Postures
– position en C
– tête en hyperextension
– asymétrie physique marquée
comportement
– bébé très tendu
– pleurs très fréquents
– bébé trop tranquille et silencieux
– bébé qui ne supporte pas d’être immergé dans l’eau
– bébé qui ne supporte pas d’être porté, est mal à l’aise dans les bras
– bébé qui ne supporte pas les déplacements, trajets en voiture
– bébé qui n’apprécie pas les contacts physiques, les câlins
– bébé qui se griffe le crâne et/ou le cou
– bébé qui jette sa tête en arrière contre le sol
– sensibilité accrue à la lumière et aux bruits
–
Diagnostic
Il est posé par un thérapeute manuel, suite à une anamnèse et un examen physique très précis. Des radios sont parfois réalisées pour écarter une pathologie avant les ajustements.
On remarque généralement des tensions au niveau des cervicales (entre C0 et C4) et au niveau du sacrum. En effet, s’associent souvent aux tensions méningées, des tensions au bassin.
Traitement
Il y a plusieurs approches pour traiter le syndrome de KISS. L’une d’elle est la Technique HIO inventée par BJ Palmer, l’un des fondateur de la chiropraxie. Elle fait partie des techniques HVLA avec utilisation du ‘thrust’.
Certains praticiens traitent en une séance mais la majorité préfère étaler le traitement su plusieurs séances pour éviter de faire saturer le système nerveux et y aller en douceur.
Avoir une approche plurielle – d’adresser les subluxations de la colonne vertébrale et des premières cervicales avec des ajustements, mais aussi le du sacrum, de traiter les tensions musculaires, les dysfonctionnements de la sphère craniale, évaluer les tensions liées à des freins éventuels, cela permet de traiter à la fois la spécificité du KISS mais également tout le système de compensation mis en place par l’asymétrie.
De plus, dans le cas d’un KISS, un suivi régulier est judicieux car le corps a une mémoire et en cas de fatigue ou chute par exemple le corps peut retrouver des schémas asymétriques. De même un bon entretien de la colonne vertébrale et du système nerveux sera indiqué tout au long de la vie afin d’assurer une fonctionnalité optimale et une bonne qualité de vie.
Les praticiens qui traitent le KISS
Le syndrome de KISS est un trouble fonctionnel de la colonne vertébrale. Les thérapeutes manuels qui reçoivent une formation spécialisée dans les ajustements de la colonne vertébrale et du système nerveux sont les chiropracteurs. BJ Palmer, l’un des fondateurs de la chiropraxie est à l’origine d’une des méthodes pour traiter le KISS et le nom lui-même du syndrome vient de Biedermann, médecin qui a suivi une formation en chiropraxie.
Il est important à une maman qui soupçonne un KISS de consulter un spécialiste de la colonne vertébrale et subluxations. Pourquoi? Parce que ce n’est pas toujours ce syndrome précis, mais que le bébé souffre malgré tout de subluxations. Tous les chiropracteurs ne sont pas formés aux ajustements propres au KISS, et l’idéal est donc de trouver un chiropracteur formé aux ajustements propres à celui-ci.
Il existe notamment un chiropracteur formé en pédiatrie, Steve Williams (de nationalité anglaise), qui dispense des séminaires sur le sujet y compris en France.
Autres causes possibles pouvant provoquer les mêmes symptômes et empêcher les ajustements de tenir
– Un frein de langue restrictif causant un torticolis, voire une scoliose, instaurant un système de compensation et asymétrie physique marquée, des tensions physiques, du reflux, de l’inconfort digestif
– Une ou plusieurs allergies alimentaires causant du reflux, des pleurs, un dysfonctionnement du système nerveux et des postures en hyperextension
– Des tensions physiques importantes et un autre type de subluxation de la colonne vertébrale
Syndrome de KISS et réflexes archaïques
Le corps et le cerveau pour se développer normalement ont besoin de mouvements.
Le mouvement permet aux capteurs sensoriels d’enregistrer des informations sur l’extérieur et sur son propre corps, cela permet de construire des représentations mentales, dont la représentation de soi-même, de son propre corps.
Le corps est plus qu’un outil, c’est un organe gigantesque de perception, qui fonctionne en co dépendance avec le cerveau, ils n’arrêtent pas de se renvoyer des informations mutuellement.
Ce dont le corps et le cerveau n’ont pas besoin, c’est l’immobilité, le stress physique et ‘moral’. Cela a un impact direct sur le développement et les facultés physiques et cognitives.
Une mère qui a un petit utérus, bassin asymétrique, qui a été immobilisée pendant la grossesse, a traversé des stress importants (deuil, séparation, etc), cela peut jouer sur la mobilité du bébé in utero et sur la peur et les émotions qu’il a pu ressentir de manière intense.
Le bébé a besoin de bouger, d’avoir le moins de stress possible (tout en sachant qu’avoir une vie sans stress est impossible) et de recevoir une foison d’informations sensorielles.
Si la grossesse inclut ce manque de mobilité, stress physique et moral, le bébé intègre moins d’informations sensorielles, cela restreint le développement, il peut se figer dans des postures, ce qui est un cercle vicieux.
Des réflexes archaïques comme celui de peur paralysante et le réflexe de moro peuvent ne pas être intégrés et être donc très présents à la naissance.
Les réflexes archaïques non intégrés ,cela signifie que le cerveau archaïque continue à dominer les facultés mentales et physiques qui pourtant doivent ‘évoluer’ vers un fonctionnement qui inclue un raisonnement, des réactions qui peuvent être différées et réfléchies.
On ne supprime pas un réflexe archaïque, il doit avoir été utilisé, vécu, traversé pour être soigneusement rangé à sa place. Il peut ressortir aux moments de stress dans la vie. Il n’est pas inutile mais doit pouvoir être régulé si besoin.
Par exemple le réflexe de peur paralysante et moro non intégrés a comme conséquence des adultes qui ont une sensation de malaise lors de surprises et changements dans leur vie.
Il y a d’autres réflexes qui vont gêner le réflexe de succion pour téter, la déglutition, les apprentissages scolaires…
Une chute, choc physique, traumatisme moral peut faire resurgir les réflexes.
Ils ne sont pas mauvais mais une part de nous, instinctive, ancienne.
De même un accouchement compliqué avec un bébé qui reste coincé, ou est sorti avec des ustensiles, une césarienne (pendant laquelle le bébé ne peut activer aucun réflexe), un bébé qui est resté passif au lieu d’agir pour sa naissance sont des situations qui influent sur l’intégration ou plutôt la non intégration des réflexes. Le bébé est sensé se déplacer lui même, bouger, agir pendant sa naissance, prendre certaines positions, s’il ne le fait pas, le réflexe est pas stimulé et il ne peut pas ‘intégré’ par la même occasion.
Il y a un réflexe particulier qui ressemble de manière frappante au syndrome de kiss, c’est le RATC : réflexe asymétrique tonique du cou. Le bébé reste figé dans une position asymétrique. Or cette posture fait partie d’une séquence de gestes qui doivent l’aider à naitre.
Aussi l’absence de certains réflexes peut être expliquée par des soucis de système nerveux, la compression de la boite crânienne, une colonne vertébrale abimée / stressée par une torsion / posture etc. D’où la pertinence de voir un chiropracteurs.
Donc il y a bien un lien avec kiss, on retrouve des causes similaires qui peuvent causer les mêmes effets/ symptômes.
C’est comme si c’etait une épaisseur supplémentaire au ‘problème’, un miroir.
Il existe des praticiens formés à l’intégration des réflexes dans différentes professions.
Réflexes archaïques généralités http://mamanlune.com/index.php/2019/04/21/reflexesarchaiques/
Les différents réflexes en détails http://mamanlune.com/index.php/2019/04/21/sommaire-des-reflexes/
Comment intégrer les réflexes http://mamanlune.com/index.php/2019/04/21/comment-integrer-les-reflexes-et-remedier-aux-difficultes-dapprentissage/
Information sensorielle et apprentissages http://mamanlune.com/index.php/2019/04/21/information-sensorielle-et-comment-fonctionne-lapprentissage/
Allaiter un bébé qui a un syndrome de KISS est parfois une rude épreuve. En plus des séances pour soulager les tensions, plusieurs approches peuvent être utilisées pour aider: allaiter allongée, dans la pénombre ou le noir, la prise en tacos, l’éviction des plv… ici un article qui les rassemble.
Important : Il en reste pas moins que le syndrome de KISS est un phénomène complexe. Il apparaît une multitude de symptômes qui peuvent avoir une multitude de causes. Il est rare que la situation se limite uniquement à un blocage des cervicales, et courant qu’il y ait plusieurs sources du mal être à traiter (dont freins et allergies).
Peu importe les praticiens vus, il apparaît également que les symptômes ne disparaissent jamais complètement. Il peut y avoir une nette amélioration, de gros progrès, mais pas de ‘miracle’. Il est possible de penser que ceci est dû à la multitude de facteurs en cause et à la complexité du corps humain. Reconnaître que des symptômes soient encore présents, voire qu’il y a une rechute importante dans la santé générale du bébé est parfois dur à admettre pour des parents qui ont placés tous leurs espoirs dans un traitement miraculeux. Mais il est important de voir le chemin parcouru, les améliorations, et de se dire qu’avec des soins adaptés, le temps est notre allié pour soulager bébé et aider son corps à fonctionner autrement. La détente est quelque chose qui se travaille toute la vie. Et il est judicieux de s’y prendre tôt pour que le corps puisse s’organiser harmonieusement.
un groupe de soutien : Syndrome de KISS tout savoir
Photos et témoignages
Exemples de postures (les postures n’ont pas besoin d’être aussi marquées pour que cela soit un KISS)
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Témoignages
“Mon fils est un 3ème enfant.
Grossesse stressante et douloureuse pour moi. 2 enfants en bas âge à gérer ainsi qu’un risque accru de RCIU. J’ai pris dès l’annonce de ma grossesse et jusqu’au 8ème mois de l’Aspégic nourrisson.
J’ai accouché de mon fils un 18 septembre à J+4 en déclenchement par ocytocine après un travail lent et une fissure de la poche des eaux. J’ai demandé la péridurale. J’ai accouché en position gynécologique après plus de 45 minutes de poussées. Bébé regardait la tête vers le haut. Il a été alors retourné pour “faciliter” son passage. Cordon autour du cou et coincé dans le bassin.
Mon fils était un bébé très calme. Il ne pleurait jamais et ne réclamait pas le sein. J’essayais de le stimuler mais en vain. Je subissais aussi d’énorme crevasses. On m’a donc donné des bouts de sein. En parallèle mon fils avait une belle prise de poids.
A la sortie de la maternité une consultante en lactation certifiée IBCLC venait à la maison pour la pesée. Elle m’a dit d’enlever les bouts de sein. Ce que j’ai fait. Elle m’a dit aussi de ne donner qu’un seul sein par tétée pour diminuer le REF et amoindrir mon hyperproduction. Nous rencontrons un ostéopathe car il avait la tête tournée d’un côté. Il me dit que mon fils a un gros torticolis. Il le soulage.
Les jours et mois passent. Je vois mon fils tendu. Habillage impossible. Allaitement compliqué. Bébé qui refusait sein gauche. Pinçait le mamelon. Je fais des mastites et engorgements monstrueux. Bébé cassait sa courbe de poids. En parallèle mon fils faisait très souvent des selles vertes et mousseuses. Je rejoins un groupe sur les réseaux sociaux à ce moment-là. On me met sur la piste du KISS et du REF. Je consulte un premier chiropracteur à qui j’explique que mon fils ne tourne pas très bien la tête, n’ouvre pas assez la bouche, refuse un sein etc… Il me dit que mon bébé n’est pas KISS car c’est “un beau bébé” qui tourne quand même bien sa tête et ouvre bien sa bouche et que je suis sévère avec lui. Il commence les manipulations et ajustements et me dis qu’il avait une cervicale de déplacée ainsi que son bassin. Je vois une nette amélioration physique. Ses selles sont toujours étranges (vertes et glaireuses) pour un bébé allaité exclusivement. On me parle des freins restrictifs. Je prends alors rendez-vous chez un ORL réputé de la région parisienne pour le 19 décembre. Je vois mon bébé qui se tend de plus en plus. Ses bras ne bougent pas de la même façon. Il a un reflux qui nous conduit aux urgences. Des pleurs inconsolables.
Rien pour le calmer. Aux urgences, on me parle de reflux. On me donne un médicament connu pansement pour l’estomac. Je me demande à quoi est-ce lié. On me dit que c’est normal. Je reste sceptique. Je ressasse mon alimentation et je me souviens que nous avions mangé une raclette cette fois-là. On me dit de tenter une éviction. Je le fais partiellement. Nous sommes alors le 17 décembre. Le 19 décembre je vais donc au rdv ORL.. Après une anamnèse consciencieuse et une osculation le médecin confirme une ankyloglossie de type 3 et un frein de lèvre. Me conseille des massages. Ce que je fais les premier jours. Nous voyons aussi une autre chiropracteur à J+2. Je lui parle de mes soupçons KISS. Elle me dit la même chose que son confrère “c’est un beau bébé”.
Mon fils tombe très malade et avec une prise en charge minable. Une soit disant bronchiolite avec un traitement kiné nous font plonger dans une phase noire. Un bébé tordu. Douloureux aux manipulations quelconques. Qui ne supporte encore moins d’être porte câliner. La prise au sein redevient très compliqué et une énorme mastite me remet la puce à l’oreille : le frein s’est recollé. Une amie m’a alors recommandé une chiropracteur à 40 minutes de la maison. Une chiropracteur, Julie Radoux, qui ne ressemble pas aux deux autres. Elle écoute notre histoire. Notre parcours. Elle l’ausculte et là le verdict tombe. Il s’agit bien d’un syndrome de KISS. Et en plus d’avoir des cervicales subluxées et son bassin complètement verrouillé, mon fils a aussi des côtes, des vertèbres thoraciques ainsi que des lombaires déplacées. Le traitement de l’asymétrie terminée, nous voilà repartis dans un parcours de frénotomie avec cette sensation intérieure d’amener mon fils à l’abattoir. Je tente une éviction stricte des protéines de lait de vache en parallèle du traitement car son reflux hors tétée et ses selles étranges sont toujours là.
Le soutien que j’ai eu virtuellement ainsi que les conseils nous ont permis de passer ces épreuves éprouvantes psychiquement et physiquement. En effet le bébé calme de la maternité ne l’était plus depuis ses 1 mois de vie. J’avais un bébé constamment tendu qui hurlait qui se jetait en arrière qui ne pouvait pas être posé 3 secondes mais qui ne supportait pas non plus le portage, et ce quel que soit le type. Un axe tête-bassin qui formait un C. L’allaitement du sein gauche impossible. Se touchait les oreilles. Les mains bleues froides et humides.
La 2ème frénotomie étant faite nous faisons un suivi avec notre chiro. La fréno a libéré énormément de tensions et nous devons reprendre entièrement le traitement de l’asymétrie. Dix jours se passent calmement mais je revois les signes de ce fichu KISS revenir. Nous décidons alors de consulter le spécialiste Allemand et auteur d’un livre sur le syndrome de KISS. Il nous pose des questions puis enfin fait ses tests de symétrie et trouve un KISS. Un léger KISS de niveau 3 sur une échelle de 10 dit-il.
Nous sommes soulagés. Nous avons parcouru une belle distance. Mais c’est pour quelque chose. C’est pour le bien-être de notre fils. Dès qu’il nous a redonné notre bébé nous le trouvons différent. Détendu. Calme. Souriant. Plus vif dans ses mouvements et aussi bien plus précis. Il ne crie plus. Et peux rester dans son cosy sans hurler. Il nous fera une sieste de 2 heures. Non-stop.
En rentrant à la maison je trouve un bébé câlin (ses premiers), souriant. Je vois enfin le bout du tunnel. Enfin un peu de répit et surtout du temps pour mes aînées. Notre famille revit. Mais un léger reflux est toujours là.
Nous partons lors une semaine en vacances chez de la famille. Pour qui et je le conçois, le régime d’éviction était complexe. Raclette, beurre, crème fraîche sont consommés régulièrement. Cela a confirmé l’allergie aux PLV. Des heures de cris, des reflux internes affreux… et des positions KISS
En rentrant de vacances je reprends mon régime éviction stricte. Ainsi que le suivi chiro qui me confirme que mon fils est de nouveau dans ses positions KISS. Nous commençons aussi la diversification. Introduit la pomme. Et là c’est la catastrophe. Reflux qui revient. KISS aussi… Nous faisons une éviction stricte de la pomme. Et le reflux disparaît. La chiro enlève les dernières tensions.
C’est alors que j’achète un pot de beurre de cacahuètes afin de complémenter mon apport en protéines… C’est une horreur. Mon fils est pris de régurgitations à la limite des vomissements et il reprend ses fichues positions KISS. Je reprends rendez-vous chez la chiro qui confirme ce que je voyais, son schéma asymétrique. Elle-même est étonnée de ce que des allergies peuvent provoquer comme tensions dans le corps et surtout peuvent rebloquer en KISS.
Depuis nous sommes en éviction de PLV et croisés, de la pomme et aussi des arachides.
Nous allons mieux, mon fils revit et peut enfin évoluer à son rythme. Il nous fait des belles selles jaunes les jours où il n’est qu’au sein. Son reflux a disparu ainsi que son Kiss.
Notre tête est enfin sortie de l’eau. Il n y a plus de pleurs (y compris pour moi), il dort bien la nuit, reprend les deux seins, reprend une belle courbe de poids. Bref. La vie est belle.”
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Ma fille est née par césarienne, à 36 SA. La grossesse était stressante : Menace d’accouchement prématuré, insomnies, diabète gestationnel, infections urinaires, anémie, et occlusion intestinale pour finir en beauté.
Je peux vous dire que mon gros ventre me pesait, j’avais hâte qu’elle en sorte. Je voyais l’accouchement comme une délivrance, un retour à la vie ! J’étais loin de me douter de ce qui m’attendait.
A mon retour de la clinique, je ne tenais pas debout, je n’avais pas dormi depuis 9 mois, j’avais perdu toute mes couleurs. J’ai pris 30 ANS d’un coup ! Et ce n’était pas finit : je suis rentrée chez moi avec dans les bras un bébé RGO, BABI, qui souffrait de crises de coliques interminables et impossible de la poser à sa place, de jour comme de nuit, endormie ou réveillée.
Je décrivais ces symptômes à toutes les mamans de mon entourage, à tous les professionnels de santé que je rencontrais. On me répondait : « mais c’est normal, c’est ça un bébé, ça pleure tout le temps ! »
Mon instinct de maman me disait que ce n’était pas normal, je savais très bien qu’un bébé ça pleure, normal il ne sait faire que ça pour exprimer ses besoins, et quand ses besoins persistent, bah il continue de pleurer ! Et ma fille pleurait pour m’exprimer son besoin, elle avait mal et avait besoin que je la soulage.
Dieu sait combien de post SOS j’ai dû faire dans des groupes d’entraide, pour essayer d’y voir clair, piocher une astuce qui arrangera les choses ! Rien ne marche.
Un soir, ou plutôt une nuit ; un 4h du matin après 6 réveils espacé chacun de 30 min, je perds les boules : Je quitte la pièce laissant ma fille hurler dans la chambre, et m’enferme dans la salle de bain pour hurler à mon tour ! Je n’en pouvais plus, saviez-vous que priver quelqu’un de son sommeil est une pratique de torture utilisé sur les prisonniers à l’époque ?
Mon mari prend le relai, et j’en profite pour rédiger un post sur le groupe Facebook : allaiter en maternant ou j’énumère tous les symptômes que présente ma fille : tête bloquée pour téter d’un côté, RGO, rots et gaz importants, régurgitations et/ou vomissements, coliques, pleurs fréquents, bébé aux besoins intenses, endormissement difficile, réveils multiples, sommeil agité, peu de sommeil, position de sommeil particulière tête en arrière jusqu’à toucher le haut du dos, bras en arrière, portée elle se tenait droite et très distendue.
L’administratrice du groupe me répond en premier et me demande si on a vu un chiropracteur. « Hein c’est quoi ça » « ça existe au Maroc ? »
Je réponds que non, nous avions vu un ostéopathe pour qui tout est bon.
L’admin me répond qu’il faut absolument voir un chiro, que les symptômes de ma fille lui rappelais le syndrome de Kiss.
Je prends peur, et si je n’en trouve pas à Casa, cela veut dire qu’il faut que j’aille en France, je n’ai pas de visa !
La première question que je me suis posée, c’est pourquoi des chiropracteurs et non des ostéos ? Parce que les ostéos ne peuvent travailler sur les blocages, cervicales et colonne vertébrale de la même manière que les chiros. Les ajustements avec vecteurs de force ne leur sont par exemple pas autorisés donc cela ne permet pas de traiter le problème dans sa globalité et de manière durable.
Je fais une recherche rapide sur google, je comprends que la chiropraxie est une médecine douce qui grâce à des manipulations indolores, débloque le système nerveux des bébés. Idéalement, tous les bébés devraient consulter à la naissance, surtout si l’accouchement a été difficile : Une mauvaise position dans le ventre de sa mère, césarienne, déclanchement artificiel, accouchement trop rapide ou trop lent, accouchement prématuré, cordon ombilical autour du cou, utilisation de forceps ou ventouses, manipulation à la naissance…
Tout ceci peut entrainer chez le bébé d’importants dysfonctionnements : torticolis, blocages articulaires, inconfort dans certaines positions ou même justement Le syndrome de kiss.
Le syndrome de Kiss consiste en un blocage complexe des cervicales C0 à C4, La leche league le décrit comme une cause de souffrance importante mais inconnue chez le bébé et ne s’améliore pas avec le temps car c’est un trouble de symétrie induits des vertèbres cervicales.
Cela affecte considérablement sa qualité de vie, causant des douleurs, des pleurs, de l’inconfort pour bébé et des difficultés à se mouvoir, dormir, téter, prendre du poids.
Je tape sur facebook « chiropracteur » je fais défiler les résultats et tombe sur la page SALMA FIKRI, CHIROPRACTEUR. Je vois qu’elle est à Bruxelles, mais je me dis qu’elle doit être forcément marocaine je ne perds rien à lui écrire, peut-être qu’elle vient voir sa famille au Maroc :p
Je lui écris et hamdoullah gros soulagement, elle me dit qu’elle consulte ponctuellement dans son cabinet à Rabat, je me tâte à prendre rendez-vous.
– 1ere séance : elle me pose beaucoup de questions sur l’accouchement, comment ça c’était passé, comment c’est passé la grossesse, comment ce sont passé les premiers mois de ma fille.
Je lui montre des photos que j’avais prise de Cylia pendant son sommeil, elle dormait en virgule vers l’arrière, complètement distendue les poings serrés, souvent il m’était même impossible de la reposer une fois endormie après les tétées de nuit, je la gardais dans les bras jusqu’au matin.
Pendant la manipulation, Cylia n’a pas l’air d’avoir mal limite on aurait dit qu’elle se faisait un massage.
Verdict : blocage au niveau des cervicales, épaules gauche et sacrum, elle a fait les ajustements nécessaires et me dit de lui donner des nouvelles.
Le soir même, on a eu un bon gros caca : Ma fille était de nature constipée, la diversification a été dure, et je ne me doutais même pas que la chiropraxie pouvait aider pour les soucis de transit, si j’avais su j’aurais cherché plutôt pour les coliques.
1 ère nuit : ma fille me fait 7h de dodo continu, je n’y crois pas ! Le matin je me suis maquillée pour la première fois depuis mon accouchement. 7h de sommeil pour Cylia veut dire 7h de sommeil pour MOI !! Tu rends compte !
– 2ème séance : même déroulé !
Verdict : Cylia fait d’énorme progrès niveau motricité, elle s’est retourné finalement (7 mois quand même) ET elle a commencé à accepter la position allongée sur le ventre ! Chose qui était impossible avant, c’était comme l’avoir posée sur un lit de clous, elle hurlait de douleur ! Ce qui m’avait bien stressée à l’époque parce que pour ramper il faut bien se mettre sur le ventre avant !
Sommeil : 12h par nuit avec 2 à 3 réveils max pour téter 5 min puis elle replonge dans les bras de Morphée DIRECT ! LE PIEDS QUOI !
– 3ème séance :
A ma demande cette fois, j’ai remarqué que ses problèmes de constipations était revenus, elle me demande si il s’est passé quelque chose, une intégration d’un aliment en particulier ou autre, je réponds que elle a juste sortit ses premières dents ! Et c’était ça en fait ! Donc nous la revoyons pour ajuster tout ça !
– 4ème séance :
Celle-ci était pour moi, j’avais atrocement mal au dos et c’était réglé en une fois !
Je remercie notre chiropracticienne Salma FIKRI pour sa douceur, sa patience et son implication dans le bien être de ma Cylia, elle prend le temps à chaque fois de me parler motricité, diversification, éveil… même si elle est toujours surbookée ! Nous sommes même devenues très bonnes amies <3
Je remercie également la pédiatre de ma fille, Zineb Lahlou Belmlih, d’avoir pris au sérieux mes inquiétudes par rapport au syndrome de Kiss et m’a encouragé à tenter la piste de la chiropraxie !
Et un grand merci, aux groupes et aux blogs soutenant les mamans qui souhaitent allaiter exclusivement !
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“bébé né en juillet 2017, ventouse, forceps, cordon autour du cou, et le gygy qui tire comme un benêt sur la petite tête de mon fils… Bref.direction néonat suite à une infection pendant 10 jours. Il avait la position KISS1. J’en parle à la dizaine de pédiatres qui se chargent de lui, aux puer, SF etc… A notre sorti, j’en parle à 2 osteo pédiatriques qui le manipulent, à 3 pédiatres, 2 généralistes, 1 kiné pédiatrique (et je dois en oublier encore…) et tous me disent que c’est dans ma tête, qu’il va très bien hormis un torticolis léger.
visite des 4 mois, bébé ne prend plus de poids. L’alarme retentit en mois, je vais voir une consultante IBCLC. Elle m’alarme sur la plagio de mon fils et me conseille fortement d’aller chez une chiro
J’y vais, elle le regarde, touche ses cervicales du bout des doigts, me pose plein de questions et là “connaissez vous le syndrome de KISS?” je m’effondre car oui, je connaissais, j’étais tombée sur un article quand bébé avait 1 mois, j’avais envoyé un mail à L (qui est resté sans réponse d’ailleurs) j’en avais parlé et tout le monde me disait que je cherchais des problèmes là où il n’y en avait pas, que c’était dans ma tête etc…
Bref, nous sommes le 19 décembre 2017, bébé à 5 mois et demi, et nous voilà lancé dans le protocole des 3 séances. Dès la 1ère séance nous avons découvert un nouveau bébé! un bébé qui s’assoie enfin, qui se retourne, qui saisit les objets, qui découvre notre petite chienne (comme si avant il avait le nerf optique coincé et qu’il ne la voyait pas). Nous nous sommes rendu compte qu’avant nous avions un bébé amorphe…
Mais les manip ne tiennent pas. Au bout de 2 semaines nous retrouvions un bébé gronchon, qui se réveille toutes les 30 minutes la nuit, qui ne bouge plus etc… Moi je suis épuisée, anéantie, à 2 doigts de la dépression. Moi qui étais pro allaitement, je me vois donner des biberons de LA le soir, pour survivre au manque de sommeil…
La chiro nous explique alors qu’il est possible que le frein ré-entraine le KISS, car il cause des tensions dans la langue et la mâchoire, entrainant des tensions crâniennes, qui entrainent des tensions cervicales, qui redéplacent les cervicales. Nous voilà parti pour une frénotomie, nous sommes sceptiques et la faisons à contre-coeur… marre de faire souffrir notre bébé…
En même temps, je décide d’arrêter toutes les PLV et de reprendre un allaitement exclusif avec éviction pour ma part car je suspecte une intolérance…
Et bien MAGIE !!!
nous avons fait la frénotomie le 6 février, la dernière séance chez la chiro le 9 février il me semble, et l’arrêt des PLV en même temps. et depuis plus aucun symptôme, nous avons un bébé “parfait”, toujours souriant, qui ne râle et ne pleure jamais, qui a enfin un développement moteur normal, et qui dort 12h la nuit et 2 siestes de 1h30 matin et après midi !!! nous revivons !”
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“Donc après son premier mois : Bébé qui dort très très peu, se réveille au moindre bruit (sachant qu’on est en colocation, car bébé surprise, on vivait en camion avant, bref, donc pas mal de bruit..), avait des rots tout le temps. Pour l’endormir je pouvais mettre 3h (tète rote tète rote, tète pleure rote..) pour qu’elle dorme 30min et se réveille en pleurs parce que rot coincé et qu’elle s’était endormie d’épuisement Elle se réveillait tout le temps fatiguée, comme si son sommeil était pas réparateur (des fois après des semaines où elle avait carrément pas dormi, elle pouvait faire ses sieste de 4h, mais elle était re fatiguée 30min après..). Elle pleurait énormément et la seule chose qui l’apaisait c’était le sein. Donc on en vient à l’allaitement, elle m’a jamais fait mal, part contre des fois elle serrée les gencives (et dents quand elles sont apparues mais le rdv chiro était dans la foulée). Par contre, il était impossible qu’elle tète si il y avait du monde (et ça elle a encore beaucoup de mal) donc c’était chambre, au noir, couché ou dans mes bras, ça dépendait des périodes, et tète pendant 1minute, pleure parce que rot pendant 30min (parce que bien sur les rots étaient durs à sortir, et des fois pouvait y en avoir plusieurs..) et re belote. Toutes les tétées étaient extrêmement agitées, j’ai jamais eu de tétée câlin. Elle me griffait, me repoussait tout le temps, me donnait des coups. Elle bavait énormément aussi. On pouvait pas la poser, que ça soit sur le dos ou le ventre donc tout le temps à bras, vu qu’elle supportait pas d’écharpe et tout ce qui contenait..
Donc vers ses trois mois, un a vu qu’elle avait un torticolis congénital, donc direction osteo. On a fait 3 séances, il nous dit qu’il trouve qu’elle a donc ce torticolis, et la hanche décalée du même côté, et donc tout ce côté est bloqué ce qui cause son RGO et ses selles rares et maux de ventre. Comme symptômes, il y avait aussi bébé qui se jette en arrière, en hyper extension tout le temps, qui pousse sur ses jambes et tient sa tête dès les premières semaines, bébé « très tonique » d’après les professionnels.
Donc cet ostéo, il avait plus ou moins décelé le KISS, mais ne connaissait pas et ses séances n’ont pas apporté de changement. Donc avec les symptômes qu’il nous avait décrit (hanches bloquées etc) on a cherché un peu et on est tombé sur le syndrome de KISS.
Et le temps qu’on trouve la piste du KISS, on a eu un rdv chiro à bordeaux (on est de Ales mais on allait voir mes parents donc on a fait là-bas) à ses 6 mois.
Caroline Dubois a fait deux séances. Et ça allait beaucoup mieux. (Surtout qu’on sortait d’un pic de croissance donc la différence était frappante )
Bébé beaucoup plus calme au sein, restait (un peu) dans l’écharpe et (un peu) dans le siège auto. Plus sereine globalement. Qui se retourne pour la première fois et fait le quatre pattes dans la foulée. Reste mieux couché sur le dos. A beaucoup moins de rot donc dort un peu mieux. Enfin, presque la belle vie quoi, héhé. Bébé qui fait caca presque tous les jours alors qu’avant c’était une fois toutes les deux semaines aussi
Là ça revient un peu j’ai l’impression. Elle a 11mois (presque)
Elle a un frein de lèvre supérieure qui m’a jamais dérangé pour l’allaitement, mais du coup on va voir pour le faire couper, ça vient peut-être de là.”
Liste des chiropracteurs : ici.