Tummy Time et Guppy : exercices de détente et musculation

Tummy time /  Temps sur le ventre

Passer du temps sur le ventre permet de :

  • Muscler la langue, le cou, le thorax
  • Acquérir de l’amplitude de mouvements pour la langue
  • Acquérier de l’autonomie motrice
  • Régulater du système nerveux
  • Optimiser le tonus du nerf vagal
  • Calmer et détendre les tensions
  • Déplier le corps de sa position fœtale
  • Limiter la plagiocéphalie / tête plate
  • Aider avec le reflux, gaz et la motilité gastrique
  • Une meilleure prise du sein

Comment

  • 3 – 4 sessions par jour
  • 5-15 minutes par session
  • nu (préférable) ou habillé
  • augmenter la fréquence et durée avec le temps
  • rester présent
  • s’allonger avec bébé et garder le contact visuel
  • jouer, faire des sons, mimiques, utiliser des jouets

Pourquoi un bébé peut ne pas aimer le temps sur le ventre ?

  • Torticolis
  • Plagiocéphalie / tête aplatie
  • Freins de langue, lèvre, buccaux restrictifs
  • Pas l’habitude d’être sur le ventre
  • Sensible aux mouvements ou bruits
  • Tensions dans le cou ou le tronc

Dans ce cas consulter un chiropracteur formé en pédiatrie      

source : Michelle Emanuel

 

La position Guppy

 

S’asseoir confortablement avec bébé allongé sur le dos sur ses jambes, la tête en arrière légèrement

Cela aide :

  • A muscler le cou, le thorax et la langue
  • A détendre le cou, la langue et la mâchoire.
  • A améliorer le traitement sensoriel
  • A améliorer l’élévation de la langue et la forme du palais
  • La formation du crâne
  • A atténuer les réflexes innés encore présents qui auraient dû disparaître
  • A activer les réflexes innés enfouis qui devraient être présents
  • La posture
  • La coordination visuelle et moteure
  • Avec le reflux et la mobitité gastrique
  • Les voies respiratoires
  • La circulation
  • A une meilleure prise du sein
  • Les torticolis et asymmétrie

C’est ludique, calmant et relaxant.

Posted in Non classé | Comments Off on Tummy Time et Guppy : exercices de détente et musculation

position de la langue au repos

           

 La langue s’élève et                                 La langue reste en position basse,
touche le palais=                                   passe au dessus des gencives
position optimale                                        position suboptimale

Lorsque la langue se colle au palais au repos, elle permet à des connexions cérébrales de se faire. Si la langue est en position basse, la respiration se fait généralement par la bouche.
Pour une bonne santé générale, la respiration par le nez est préférable.
Fermer la bouche de bébé lorsqu’elle est ouverte permet de lui faire respirer par le nez et de lui faire travailler la positon de sa langue.

              Position optimale                                        Position suboptimale

mâchoire fermée                                                      mâchoire ouverte
respiration nasale                                                      respiration buccale
la langue peut s’élever                                           position basse de la langue

Lorsque bébé dort la bouche ouverte, lui fermer la bouche.
Lorsque l’on dort la bouche ouverte, la fermer.

 

                  La respiration par le nez est essentielle pour :

  • Le développement des sinus
  • Humidifier, réchauffer, filtrer l’air
  • La stimulation du nerf olfactif
  • La gestion de la salive
  • La tonicité musculaire du visage
  • Le contrôle de la tête
  • Le contact de la langue avec le palais
  • La forme du palais
  • La régulation du système nerveux
  • La croissance craniofaciale et orofaciale

 

Posted in Non classé | Comments Off on position de la langue au repos

Signes physiques de freins

 Voici quelques signes physiques que l’on peut retrouver avec des freins

 

Creux au milieu de la langue  : le milieu de la langue est attachée au plancher de la bouche
Dents écartées / Dents du bonheur : Le frein de lèvre cause une tension qui empêche les dents de se rapprocher.

 

 Palais creux :   la position de la langue basse (dès sa formation in utéro) empêcherait   le palais de s’élargir.
 Une ampoule / cloque : à l’endroit où la lèvre frotte car le bébé pince pour maintenir sa prise du sein.

un menton retrognathe (en arrière)  – ou prognate (en avant) : non représenté ici

une langue dont le bout est en coeur : non représenté ici

 

Posted in Non classé | Comments Off on Signes physiques de freins

Symptômes de freins restrictifs chez l’adulte

 

On considère qu’un frein de langue est restrictif lorsque la langue n’est pas en mesure de s’élever suffisamment et que la mobilité de celle-ci ne permet pas des fonctions essentielles telles que téter, déglutir, prononcer une grande variété de sons, et que seule une partie minime de la langue touche le palais en position de repos. Elle est supposée être en contact avec tout le palais lorsque la bouche est fermée.

 

 


Des difficultés à tirer la langue et un creux au bout de la langue


Un palais long et étroit,


Des dents qui rentrent vers l’intérieur
Malocclusion

 

Symptômes physiques associés à frein de langue restrictif chez un adulte

  • Tête et cou penchés en avant pour élargir les voies respiratoires
  • Menton et mâchoire retrognate (en arrière)
  • Syndrome du long visage
  • Sourire gingival
  • Scoliose
  • Torticolis
  • Cyphose ou bosse de sorcière
  • Palais creux
  • Dents proéminentes
  • Surocclusion, sous-occlusion, béance antérieure
  • Langue fourchue/bifide
  • Lèvres craquelées
  • Petite bouche
  • Mâchoire étroite ou mal alignée
  • Dents mal positionnées ou besoin d’appareil dentaire
  • Rides prématurées surtout autour des sourcils
  • Sourire avec la langue entre les dents
  • Sourire avec juste les dents du haut ou du bas qui apparaissent

Symptômes possibles de frein de langue restrictif chez un adulte

  • Apnée du sommeil
  • Grincement des dents
  • Craquements de la mâchoire
  • Maux de tête et migraines
  • Douleurs au niveau du cou, du dos, du visage
  • Problèmes digestifs : reflux, constipation
  • Allergies ou problèmes au sinus
  • Caries, maladies de la gencive et mauvaise haleine
  • S’étouffer avec des liquides
  • Nourriture qui se coince dans le palais, les gencives, les joues
  • problème avec les textures des aliments
  • des difficultés à parler vite, ou lorsque fatigué, ou avec de petites quantités d’alcool
  • difficultés à ouvrir la bouche en grand, ou douloureux
  • douleur ou inconfort pour embrasser
  • problèmes de vessie
  • anxiété ou se sentir écartelé

groupe facebook : Frénotomie et freins.

 

 

Posted in Non classé | Comments Off on Symptômes de freins restrictifs chez l’adulte

Le syndrome de KISS

Rappel :
– Ce n’est pas parce que ce n’est pas le syndrome de KISS que le bébé n’est pas en souffrance. Il existe de nombreux types différents d’asymétries, tensions physiques ou de pathologies qui bien moins ‘plébiscitées’ sont tout aussi sérieuses et problématiques pour la qualité de vie d’un bébé.

– Un bébé n’est pas un KISS. Un bébé est un bébé, qui présente éventuellement les symptômes du syndrome, mais en aucun cas il ne se résume à cela, et le définir comme cela est réducteur.

Liste de chiropracteurs formés en pédiatrie : ici

  1. Qu’est-ce que c’est que le syndrome de KISS?
  2. Causes possibles
  3. Symptômes
  4. Diagnostic
  5. Traitement
  6. Praticiens qui traitent le KISS
  7. Ce qui peut interférer avec le traitement voir causer certains symptômes similaires qu’un KISS
  8. Allaiter un bébé qui a un syndrome de KISS
  9. Note importante
  10. Photos et témoignages
  11. Liste de chiropracteurs formés en pédiatrie

 

Qu’est-ce que le syndrome de KISS ?

KISS est un acronyme allemand ‘Kopfgelenk Induziert Symetrie Störungen’ qui signifie troubles de symétrie induits par les hautes cervicales. Il a été décrit pour la première fois en 1953 par Gutmann puis nommé plus tard par le Dr Biedermann pour décrire tout un type de subluxations de la colonne vertébrale provoquant des asymétries affectant la qualité de vie. Auparavant on parlait de blocage de l’Atlas. L’atlas est la première cervicale, qui est souvent bousculée lors de la naissance. Son positionnement et sa mobilité affecte tout l’équilibre du reste de la colonne vertébrale. C’est de la première cervicale que démarre le système nerveux moteur, sensitif et autonome.

Concrètement, ce trouble de symétrie des cervicales cause un déséquilibre généralisé de la colonne vertébrale et du fonctionnement du corps dans son entier. Il peut se traduire via des symptômes variés et on observe souvent un bébé dans des grandes souffrances.

Quelques causes possibles du syndrome de KISS (liste non exhaustive)
– Grossesse compliquée : stress important, pathologies
– position dans l’utérus
– grossesse multiple
– accouchement prématuré, très long ou très rapide, césarienne
– utilisation d’instruments pendant l’accouchement (ventouse, spatule, cuillère, forceps)
– bébé qui regarde vers le ciel à la naissance
– détresse respiratoire / bébé bleu à la naissance
– cordon autour du cou

Symptômes possibles (il n’est pas nécessaire de tous les présenter)

Symptômes physiques
– torticolis
– asymétrie du crâne et visage
– asymétrie physique
– plagiocéphalie
– mains froides et moites

Symptômes fonctionnels
– difficulté à soulever la tête, à s’en servir, à la tourner
– difficulté d’un côté pour téter ou très grandes difficultés pour téter
– difficulté à habiller bébé et/ou à le poser sur le dos
– bébé qui se sert moins des membres d’un côté
– diversification alimentaire difficile / troubles de l’oralité
– difficultés de digestion et /ou reflux
– difficultés de sommeil
– chutes très fréquentes
– retard moteur
– avancée moteur importante (comme pour échapper aux tensions)

Postures
– position en C
– tête en hyperextension
– asymétrie physique marquée
comportement
– bébé très tendu
– pleurs très fréquents
– bébé trop tranquille et silencieux
– bébé qui ne supporte pas d’être immergé dans l’eau
– bébé qui ne supporte pas d’être porté, est mal à l’aise dans les bras
– bébé qui ne supporte pas les déplacements, trajets en voiture
– bébé qui n’apprécie pas les contacts physiques, les câlins
– bébé qui se griffe le crâne et/ou le cou
– bébé qui jette sa tête en arrière contre le sol
– sensibilité accrue à la lumière et aux bruits

Diagnostic
Il est posé par un thérapeute manuel, suite à une anamnèse et un examen physique très précis. Des radios sont parfois réalisées pour écarter une pathologie avant les ajustements.
On remarque généralement des tensions au niveau des cervicales (entre C0 et C4) et au niveau du sacrum. En effet, s’associent souvent aux tensions méningées, des tensions au bassin.

Traitement
Il y a plusieurs approches pour traiter le syndrome de KISS. L’une d’elle est la Technique HIO inventée par BJ Palmer, l’un des fondateur de la chiropraxie. Elle fait partie des techniques HVLA avec utilisation du ‘thrust’.
Certains praticiens traitent en une séance mais la majorité préfère étaler le traitement su plusieurs séances pour éviter de faire saturer le système nerveux et y aller en douceur.
Avoir une approche plurielle – d’adresser les subluxations de la colonne vertébrale et des premières cervicales avec des ajustements, mais aussi le du sacrum, de traiter les tensions musculaires, les dysfonctionnements de la sphère craniale, évaluer les tensions liées à des freins éventuels, cela permet de traiter à la fois la spécificité du KISS mais également tout le système de compensation mis en place par l’asymétrie.
De plus, dans le cas d’un KISS, un suivi régulier est judicieux car le corps a une mémoire et en cas de fatigue ou chute par exemple le corps peut retrouver des schémas asymétriques. De même un bon entretien de la colonne vertébrale et du système nerveux sera indiqué tout au long de la vie afin d’assurer une fonctionnalité optimale et une bonne qualité de vie.

Les praticiens qui traitent le KISS
Le syndrome de KISS est un trouble fonctionnel de la colonne vertébrale. Les thérapeutes manuels qui reçoivent une formation spécialisée dans les ajustements de la colonne vertébrale et du système nerveux sont les chiropracteurs. BJ Palmer, l’un des fondateurs de la chiropraxie est à l’origine d’une des méthodes pour traiter le KISS et le nom lui-même du syndrome vient de Biedermann, médecin qui a suivi une formation en chiropraxie.
Il est important à une maman qui soupçonne un KISS de consulter un spécialiste de la colonne vertébrale et subluxations. Pourquoi? Parce que ce n’est pas toujours ce syndrome précis, mais que le bébé souffre malgré tout de subluxations. Tous les chiropracteurs ne sont pas formés aux ajustements propres au KISS, et l’idéal est donc de trouver un chiropracteur formé aux ajustements propres à celui-ci.

Il existe notamment un chiropracteur formé en pédiatrie, Steve Williams (de nationalité anglaise), qui dispense des séminaires sur le sujet y compris en France.

 

Autres causes possibles pouvant provoquer les mêmes symptômes et empêcher les ajustements de tenir
– Un frein de langue restrictif causant un torticolis, voire une scoliose, instaurant un système de compensation et asymétrie physique marquée, des tensions physiques, du reflux, de l’inconfort digestif
– Une ou plusieurs allergies alimentaires causant du reflux, des pleurs, un dysfonctionnement du système nerveux et des postures en hyperextension
– Des tensions physiques importantes et un autre type de subluxation de la colonne vertébrale

Syndrome de KISS et réflexes archaïques

Le corps et le cerveau pour se développer normalement ont besoin de mouvements.

Le mouvement permet aux capteurs sensoriels d’enregistrer des informations sur l’extérieur et sur son propre corps, cela permet de construire des représentations mentales, dont la représentation de soi-même, de son propre corps.

Le corps est plus qu’un outil, c’est un organe gigantesque de perception, qui fonctionne en co dépendance avec le cerveau, ils n’arrêtent pas de se renvoyer des informations mutuellement.

Ce dont le corps et le cerveau n’ont pas besoin, c’est l’immobilité, le stress physique et ‘moral’. Cela a un impact direct sur le développement et les facultés physiques et cognitives.

Une mère qui a un petit utérus, bassin asymétrique, qui a été immobilisée pendant la grossesse, a traversé des stress importants (deuil, séparation, etc), cela peut jouer sur la mobilité du bébé in utero et sur la peur et les émotions qu’il a pu ressentir de manière intense.

Le bébé a besoin de bouger, d’avoir le moins de stress possible (tout en sachant qu’avoir une vie sans stress est impossible) et de recevoir une foison d’informations sensorielles.

Si la grossesse inclut ce manque de mobilité, stress physique et moral, le bébé intègre moins d’informations sensorielles, cela restreint le développement, il peut se figer dans des postures, ce qui est un cercle vicieux.

Des réflexes archaïques comme celui de peur paralysante et le réflexe de moro peuvent ne pas être intégrés et être donc très présents à la naissance.

Les réflexes archaïques non intégrés ,cela signifie que le cerveau archaïque continue à dominer les facultés mentales et physiques qui pourtant doivent ‘évoluer’ vers un fonctionnement qui inclue un raisonnement, des réactions qui peuvent être différées et réfléchies.

On ne supprime pas un réflexe archaïque, il doit avoir été utilisé, vécu, traversé pour être soigneusement rangé à sa place. Il peut ressortir aux moments de stress dans la vie. Il n’est pas inutile mais doit pouvoir être régulé si besoin.

Par exemple le réflexe de peur paralysante et moro non intégrés a comme conséquence des adultes  qui ont une sensation de malaise lors de surprises et changements dans leur vie.

Il y a d’autres réflexes qui vont gêner le réflexe de succion pour téter, la déglutition, les apprentissages scolaires…

Une chute, choc physique, traumatisme moral peut faire resurgir les réflexes.

Ils ne sont pas mauvais mais une part de nous, instinctive, ancienne.

De même un accouchement compliqué avec un bébé qui reste coincé, ou est sorti avec des ustensiles, une césarienne (pendant laquelle le bébé ne peut activer aucun réflexe), un bébé qui est resté passif au lieu d’agir pour sa naissance sont des situations qui influent sur l’intégration ou plutôt la non intégration des réflexes. Le bébé est sensé se déplacer lui même, bouger, agir pendant sa naissance, prendre certaines positions, s’il ne le fait pas, le réflexe est pas stimulé et il ne peut pas ‘intégré’ par la même occasion.

Il y a un réflexe particulier qui ressemble de manière frappante au syndrome de kiss, c’est le RATC : réflexe asymétrique tonique du cou. Le bébé reste figé dans une position asymétrique. Or cette posture fait partie d’une séquence de gestes qui doivent l’aider à naitre.

 

Aussi l’absence de certains réflexes peut être expliquée par des soucis de système nerveux, la compression de la boite crânienne, une colonne vertébrale abimée / stressée par une torsion / posture etc. D’où la pertinence de voir un chiropracteurs.

Donc il y a bien un lien avec kiss, on retrouve des causes similaires qui peuvent causer les mêmes effets/ symptômes.

C’est comme si c’etait une épaisseur supplémentaire au ‘problème’,  un miroir.

Il existe des praticiens formés à l’intégration des réflexes dans différentes professions.

Réflexes archaïques généralités http://mamanlune.com/index.php/2019/04/21/reflexesarchaiques/
Les différents réflexes en détails http://mamanlune.com/index.php/2019/04/21/sommaire-des-reflexes/
Comment intégrer les réflexes http://mamanlune.com/index.php/2019/04/21/comment-integrer-les-reflexes-et-remedier-aux-difficultes-dapprentissage/
Information sensorielle et apprentissages http://mamanlune.com/index.php/2019/04/21/information-sensorielle-et-comment-fonctionne-lapprentissage/

Allaiter un bébé qui a un syndrome de KISS est parfois une rude épreuve. En plus des séances pour soulager les tensions, plusieurs approches peuvent être utilisées pour aider: allaiter allongée, dans la pénombre ou le noir, la prise en tacos, l’éviction des plv… ici un article qui les rassemble.

 

Important : Il en reste pas moins que le syndrome de KISS est un phénomène complexe. Il apparaît une multitude de symptômes qui peuvent avoir une multitude de causes. Il est rare que la situation se limite uniquement à un blocage des cervicales, et courant qu’il y ait plusieurs sources du mal être à traiter (dont freins et allergies).

Peu importe les praticiens vus, il apparaît également que les symptômes ne disparaissent jamais complètement. Il peut y avoir une nette amélioration, de gros progrès, mais pas de ‘miracle’. Il est possible de penser que ceci est dû à la multitude de facteurs en cause et à la complexité du corps humain. Reconnaître que des symptômes soient encore présents, voire qu’il y a une rechute importante dans la santé générale du bébé est parfois dur à admettre pour des parents qui ont placés tous leurs espoirs dans un traitement miraculeux. Mais il est important de voir le chemin parcouru, les améliorations, et de se dire qu’avec des soins adaptés, le temps est notre allié pour soulager bébé et aider son corps à fonctionner autrement. La détente est quelque chose qui se travaille toute la vie. Et il est judicieux de s’y prendre tôt pour que le corps puisse s’organiser harmonieusement.

 

un groupe de soutien : Syndrome de KISS tout savoir

 

Photos et témoignages

Exemples de postures  (les postures n’ont pas besoin d’être aussi marquées pour que cela soit un KISS)

q

Témoignages

 

“Mon fils est un 3ème enfant.
Grossesse stressante et douloureuse pour moi. 2 enfants en bas âge à gérer ainsi qu’un risque accru de RCIU. J’ai pris dès l’annonce de ma grossesse et jusqu’au 8ème mois de l’Aspégic nourrisson.
J’ai accouché de mon fils un 18 septembre à J+4 en déclenchement par ocytocine après un travail lent et une fissure de la poche des eaux. J’ai demandé la péridurale. J’ai accouché en position gynécologique après plus de 45 minutes de poussées. Bébé regardait la tête vers le haut. Il a été alors retourné pour “faciliter” son passage. Cordon autour du cou et coincé dans le bassin.
Mon fils était un bébé très calme. Il ne pleurait jamais et ne réclamait pas le sein. J’essayais de le stimuler mais en vain. Je subissais aussi d’énorme crevasses. On m’a donc donné des bouts de sein. En parallèle mon fils avait une belle prise de poids.
A la sortie de la maternité une consultante en lactation certifiée IBCLC venait à la maison pour la pesée. Elle m’a dit d’enlever les bouts de sein. Ce que j’ai fait. Elle m’a dit aussi de ne donner qu’un seul sein par tétée pour diminuer le REF et amoindrir mon hyperproduction. Nous rencontrons un ostéopathe car il avait la tête tournée d’un côté. Il me dit que mon fils a un gros torticolis. Il le soulage.

Les jours et mois passent. Je vois mon fils tendu. Habillage impossible. Allaitement compliqué. Bébé qui refusait sein gauche. Pinçait le mamelon. Je fais des mastites et engorgements monstrueux. Bébé cassait sa courbe de poids. En parallèle mon fils faisait très souvent des selles vertes et mousseuses. Je rejoins un groupe sur les réseaux sociaux à ce moment-là. On me met sur la piste du KISS et du REF. Je consulte un premier chiropracteur à qui j’explique que mon fils ne tourne pas très bien la tête, n’ouvre pas assez la bouche, refuse un sein etc… Il me dit que mon bébé n’est pas KISS car c’est “un beau bébé” qui tourne quand même bien sa tête et ouvre bien sa bouche et que je suis sévère avec lui. Il commence les manipulations et ajustements et me dis qu’il avait une cervicale de déplacée ainsi que son bassin. Je vois une nette amélioration physique. Ses selles sont toujours étranges (vertes et glaireuses) pour un bébé allaité exclusivement. On me parle des freins restrictifs. Je prends alors rendez-vous chez un ORL réputé de la région parisienne pour le 19 décembre. Je vois mon bébé qui se tend de plus en plus. Ses bras ne bougent pas de la même façon. Il a un reflux qui nous conduit aux urgences. Des pleurs inconsolables.
Rien pour le calmer. Aux urgences, on me parle de reflux. On me donne un médicament connu pansement pour l’estomac. Je me demande à quoi est-ce lié. On me dit que c’est normal. Je reste sceptique. Je ressasse mon alimentation et je me souviens que nous avions mangé une raclette cette fois-là. On me dit de tenter une éviction. Je le fais partiellement. Nous sommes alors le 17 décembre. Le 19 décembre je vais donc au rdv ORL.. Après une anamnèse consciencieuse et une osculation le médecin confirme une ankyloglossie de type 3 et un frein de lèvre. Me conseille des massages. Ce que je fais les premier jours. Nous voyons aussi une autre chiropracteur à J+2. Je lui parle de mes soupçons KISS. Elle me dit la même chose que son confrère “c’est un beau bébé”.
Mon fils tombe très malade et avec une prise en charge minable. Une soit disant bronchiolite avec un traitement kiné nous font plonger dans une phase noire. Un bébé tordu. Douloureux aux manipulations quelconques. Qui ne supporte encore moins d’être porte câliner. La prise au sein redevient très compliqué et une énorme mastite me remet la puce à l’oreille : le frein s’est recollé. Une amie m’a alors recommandé une chiropracteur à 40 minutes de la maison. Une chiropracteur, Julie Radoux, qui ne ressemble pas aux deux autres. Elle écoute notre histoire. Notre parcours. Elle l’ausculte et là le verdict tombe. Il s’agit bien d’un syndrome de KISS. Et en plus d’avoir des cervicales subluxées et son bassin complètement verrouillé, mon fils a aussi des côtes, des vertèbres thoraciques ainsi que des lombaires déplacées. Le traitement de l’asymétrie terminée, nous voilà repartis dans un parcours de frénotomie avec cette sensation intérieure d’amener mon fils à l’abattoir. Je tente une éviction stricte des protéines de lait de vache en parallèle du traitement car son reflux hors tétée et ses selles étranges sont toujours là.

Le soutien que j’ai eu virtuellement ainsi que les conseils nous ont permis de passer ces épreuves éprouvantes psychiquement et physiquement. En effet le bébé calme de la maternité ne l’était plus depuis ses 1 mois de vie. J’avais un bébé constamment tendu qui hurlait qui se jetait en arrière qui ne pouvait pas être posé 3 secondes mais qui ne supportait pas non plus le portage, et ce quel que soit le type. Un axe tête-bassin qui formait un C. L’allaitement du sein gauche impossible. Se touchait les oreilles. Les mains bleues froides et humides.

La 2ème frénotomie étant faite nous faisons un suivi avec notre chiro. La fréno a libéré énormément de tensions et nous devons reprendre entièrement le traitement de l’asymétrie. Dix jours se passent calmement mais je revois les signes de ce fichu KISS revenir. Nous décidons alors de consulter le spécialiste Allemand et auteur d’un livre sur le syndrome de KISS. Il nous pose des questions puis enfin fait ses tests de symétrie et trouve un KISS. Un léger KISS de niveau 3 sur une échelle de 10 dit-il.

Nous sommes soulagés. Nous avons parcouru une belle distance. Mais c’est pour quelque chose. C’est pour le bien-être de notre fils. Dès qu’il nous a redonné notre bébé nous le trouvons différent. Détendu. Calme. Souriant. Plus vif dans ses mouvements et aussi bien plus précis. Il ne crie plus. Et peux rester dans son cosy sans hurler. Il nous fera une sieste de 2 heures. Non-stop.

En rentrant à la maison je trouve un bébé câlin (ses premiers), souriant. Je vois enfin le bout du tunnel. Enfin un peu de répit et surtout du temps pour mes aînées. Notre famille revit. Mais un léger reflux est toujours là.
Nous partons lors une semaine en vacances chez de la famille. Pour qui et je le conçois, le régime d’éviction était complexe. Raclette, beurre, crème fraîche sont consommés régulièrement. Cela a confirmé l’allergie aux PLV. Des heures de cris, des reflux internes affreux… et des positions KISS

En rentrant de vacances je reprends mon régime éviction stricte. Ainsi que le suivi chiro qui me confirme que mon fils est de nouveau dans ses positions KISS. Nous commençons aussi la diversification. Introduit la pomme. Et là c’est la catastrophe. Reflux qui revient. KISS aussi… Nous faisons une éviction stricte de la pomme. Et le reflux disparaît. La chiro enlève les dernières tensions.
C’est alors que j’achète un pot de beurre de cacahuètes afin de complémenter mon apport en protéines… C’est une horreur. Mon fils est pris de régurgitations à la limite des vomissements et il reprend ses fichues positions KISS. Je reprends rendez-vous chez la chiro qui confirme ce que je voyais, son schéma asymétrique. Elle-même est étonnée de ce que des allergies peuvent provoquer comme tensions dans le corps et surtout peuvent rebloquer en KISS.
Depuis nous sommes en éviction de PLV et croisés, de la pomme et aussi des arachides.
Nous allons mieux, mon fils revit et peut enfin évoluer à son rythme. Il nous fait des belles selles jaunes les jours où il n’est qu’au sein. Son reflux a disparu ainsi que son Kiss.
Notre tête est enfin sortie de l’eau. Il n y a plus de pleurs (y compris pour moi), il dort bien la nuit, reprend les deux seins, reprend une belle courbe de poids. Bref. La vie est belle.”

_____________________________________________________

 

Ma fille est née par césarienne, à 36 SA. La grossesse était stressante : Menace d’accouchement prématuré, insomnies, diabète gestationnel, infections urinaires, anémie, et occlusion intestinale pour finir en beauté.

Je peux vous dire que mon gros ventre me pesait, j’avais hâte qu’elle en sorte. Je voyais l’accouchement comme une délivrance, un retour à la vie ! J’étais loin de me douter de ce qui m’attendait.

A mon retour de la clinique, je ne tenais pas debout, je n’avais pas dormi depuis 9 mois, j’avais perdu toute mes couleurs. J’ai pris 30 ANS d’un coup ! Et ce n’était pas finit : je suis rentrée chez moi avec dans les bras un bébé RGO, BABI, qui souffrait de crises de coliques interminables et impossible de la poser à sa place, de jour comme de nuit, endormie ou réveillée.

Je décrivais ces symptômes à toutes les mamans de mon entourage, à tous les professionnels de santé que je rencontrais. On me répondait : « mais c’est normal, c’est ça un bébé, ça pleure tout le temps ! »

Mon instinct de maman me disait que ce n’était pas normal, je savais très bien qu’un bébé ça pleure, normal il ne sait faire que ça pour exprimer ses besoins, et quand ses besoins persistent, bah il continue de pleurer ! Et ma fille pleurait pour m’exprimer son besoin, elle avait mal et avait besoin que je la soulage.

Dieu sait combien de post SOS j’ai dû faire dans des groupes d’entraide, pour essayer d’y voir clair, piocher une astuce qui arrangera les choses ! Rien ne marche.

Un soir, ou plutôt une nuit ; un 4h du matin après 6 réveils espacé chacun de 30 min, je perds les boules : Je quitte la pièce laissant ma fille hurler dans la chambre, et m’enferme dans la salle de bain pour hurler à mon tour ! Je n’en pouvais plus, saviez-vous que priver quelqu’un de son sommeil est une pratique de torture utilisé sur les prisonniers à l’époque ?

Mon mari prend le relai, et j’en profite pour rédiger un post sur le groupe Facebook : allaiter en maternant ou j’énumère tous les symptômes que présente ma fille : tête bloquée pour téter d’un côté, RGO, rots et gaz importants, régurgitations et/ou vomissements, coliques, pleurs fréquents, bébé aux besoins intenses, endormissement difficile, réveils multiples, sommeil agité, peu de sommeil, position de sommeil particulière tête en arrière jusqu’à toucher le haut du dos, bras en arrière, portée elle se tenait droite et très distendue.

L’administratrice du groupe me répond en premier et me demande si on a vu un chiropracteur. « Hein c’est quoi ça » « ça existe au Maroc ? »

Je réponds que non, nous avions vu un ostéopathe pour qui tout est bon.

L’admin me répond qu’il faut absolument voir un chiro, que les symptômes de ma fille lui rappelais le syndrome de Kiss.

Je prends peur, et si je n’en trouve pas à Casa, cela veut dire qu’il faut que j’aille en France, je n’ai pas de visa !

La première question que je me suis posée, c’est pourquoi des chiropracteurs et non des ostéos ? Parce que les ostéos ne peuvent travailler sur les blocages, cervicales et colonne vertébrale de la même manière que les chiros. Les ajustements avec vecteurs de force ne leur sont par exemple pas autorisés donc cela ne permet pas de traiter le problème dans sa globalité et de manière durable.

Je fais une recherche rapide sur google, je comprends que la chiropraxie est une médecine douce qui grâce à des manipulations indolores, débloque le système nerveux des bébés. Idéalement, tous les bébés devraient consulter à la naissance, surtout si l’accouchement a été difficile : Une mauvaise position dans le ventre de sa mère, césarienne, déclanchement artificiel, accouchement trop rapide ou trop lent, accouchement prématuré, cordon ombilical autour du cou, utilisation de forceps ou ventouses, manipulation à la naissance…

Tout ceci peut entrainer chez le bébé d’importants dysfonctionnements : torticolis, blocages articulaires, inconfort dans certaines positions ou même justement Le syndrome de kiss.

Le syndrome de Kiss consiste en un blocage complexe des cervicales C0 à C4, La leche league le décrit comme une cause de souffrance importante mais inconnue chez le bébé et ne s’améliore pas avec le temps car c’est un trouble de symétrie induits des vertèbres cervicales.

Cela affecte considérablement sa qualité de vie, causant des douleurs, des pleurs, de l’inconfort pour bébé et des difficultés à se mouvoir, dormir, téter, prendre du poids.

Je tape sur facebook « chiropracteur » je fais défiler les résultats et tombe sur la page SALMA FIKRI, CHIROPRACTEUR. Je vois qu’elle est à Bruxelles, mais je me dis qu’elle doit être forcément marocaine je ne perds rien à lui écrire, peut-être qu’elle vient voir sa famille au Maroc :p

Je lui écris et hamdoullah gros soulagement, elle me dit qu’elle consulte ponctuellement dans son cabinet à Rabat, je me tâte à prendre rendez-vous.

– 1ere séance : elle me pose beaucoup de questions sur l’accouchement, comment ça c’était passé, comment c’est passé la grossesse, comment ce sont passé les premiers mois de ma fille.

Je lui montre des photos que j’avais prise de Cylia pendant son sommeil, elle dormait en virgule vers l’arrière, complètement distendue les poings serrés, souvent il m’était même impossible de la reposer une fois endormie après les tétées de nuit, je la gardais dans les bras jusqu’au matin.

Pendant la manipulation, Cylia n’a pas l’air d’avoir mal limite on aurait dit qu’elle se faisait un massage.

Verdict : blocage au niveau des cervicales, épaules gauche et sacrum, elle a fait les ajustements nécessaires et me dit de lui donner des nouvelles.

Le soir même, on a eu un bon gros caca : Ma fille était de nature constipée, la diversification a été dure, et je ne me doutais même pas que la chiropraxie pouvait aider pour les soucis de transit, si j’avais su j’aurais cherché plutôt pour les coliques.

1 ère nuit : ma fille me fait 7h de dodo continu, je n’y crois pas ! Le matin je me suis maquillée pour la première fois depuis mon accouchement. 7h de sommeil pour Cylia veut dire 7h de sommeil pour MOI !! Tu rends compte !

– 2ème séance : même déroulé !

Verdict : Cylia fait d’énorme progrès niveau motricité, elle s’est retourné finalement (7 mois quand même) ET elle a commencé à accepter la position allongée sur le ventre ! Chose qui était impossible avant, c’était comme l’avoir posée sur un lit de clous, elle hurlait de douleur ! Ce qui m’avait bien stressée à l’époque parce que pour ramper il faut bien se mettre sur le ventre avant !

Sommeil : 12h par nuit avec 2 à 3 réveils max pour téter 5 min puis elle replonge dans les bras de Morphée DIRECT ! LE PIEDS QUOI !

– 3ème séance :

A ma demande cette fois, j’ai remarqué que ses problèmes de constipations était revenus, elle me demande si il s’est passé quelque chose, une intégration d’un aliment en particulier ou autre, je réponds que elle a juste sortit ses premières dents ! Et c’était ça en fait ! Donc nous la revoyons pour ajuster tout ça !

– 4ème séance :

Celle-ci était pour moi, j’avais atrocement mal au dos et c’était réglé en une fois !

Je remercie notre chiropracticienne Salma FIKRI pour sa douceur, sa patience et son implication dans le bien être de ma Cylia, elle prend le temps à chaque fois de me parler motricité, diversification, éveil… même si elle est toujours surbookée ! Nous sommes même devenues très bonnes amies <3

Je remercie également la pédiatre de ma fille, Zineb Lahlou Belmlih, d’avoir pris au sérieux mes inquiétudes par rapport au syndrome de Kiss et m’a encouragé à tenter la piste de la chiropraxie !

Et un grand merci, aux groupes et aux blogs soutenant les mamans qui souhaitent allaiter exclusivement !

_____________________________________________________________

“bébé né en juillet 2017, ventouse, forceps, cordon autour du cou, et le gygy qui tire comme un benêt sur la petite tête de mon fils… Bref.direction néonat suite à une infection pendant 10 jours. Il avait la position KISS1. J’en parle à la dizaine de pédiatres qui se chargent de lui, aux puer, SF etc… A notre sorti, j’en parle à 2 osteo pédiatriques qui le manipulent, à 3 pédiatres, 2 généralistes, 1 kiné pédiatrique (et je dois en oublier encore…) et tous me disent que c’est dans ma tête, qu’il va très bien hormis un torticolis léger.
visite des 4 mois, bébé ne prend plus de poids. L’alarme retentit en mois, je vais voir une consultante IBCLC. Elle m’alarme sur la plagio de mon fils et me conseille fortement d’aller chez une chiro
J’y vais, elle le regarde, touche ses cervicales du bout des doigts, me pose plein de questions et là “connaissez vous le syndrome de KISS?” je m’effondre car oui, je connaissais, j’étais tombée sur un article quand bébé avait 1 mois, j’avais envoyé un mail à L (qui est resté sans réponse d’ailleurs) j’en avais parlé et tout le monde me disait que je cherchais des problèmes là où il n’y en avait pas, que c’était dans ma tête etc…
Bref, nous sommes le 19 décembre 2017, bébé à 5 mois et demi, et nous voilà lancé dans le protocole des 3 séances. Dès la 1ère séance nous avons découvert un nouveau bébé! un bébé qui s’assoie enfin, qui se retourne, qui saisit les objets, qui découvre notre petite chienne (comme si avant il avait le nerf optique coincé et qu’il ne la voyait pas). Nous nous sommes rendu compte qu’avant nous avions un bébé amorphe…
Mais les manip ne tiennent pas. Au bout de 2 semaines nous retrouvions un bébé gronchon, qui se réveille toutes les 30 minutes la nuit, qui ne bouge plus etc… Moi je suis épuisée, anéantie, à 2 doigts de la dépression. Moi qui étais pro allaitement, je me vois donner des biberons de LA le soir, pour survivre au manque de sommeil…
La chiro nous explique alors qu’il est possible que le frein ré-entraine le KISS, car il cause des tensions dans la langue et la mâchoire, entrainant des tensions crâniennes, qui entrainent des tensions cervicales, qui redéplacent les cervicales. Nous voilà parti pour une frénotomie, nous sommes sceptiques et la faisons à contre-coeur… marre de faire souffrir notre bébé…
En même temps, je décide d’arrêter toutes les PLV et de reprendre un allaitement exclusif avec éviction pour ma part car je suspecte une intolérance…
Et bien MAGIE !!!
nous avons fait la frénotomie le 6 février, la dernière séance chez la chiro le 9 février il me semble, et l’arrêt des PLV en même temps. et depuis plus aucun symptôme, nous avons un bébé “parfait”, toujours souriant, qui ne râle et ne pleure jamais, qui a enfin un développement moteur normal, et qui dort 12h la nuit et 2 siestes de 1h30 matin et après midi !!! nous revivons !”

 

________________________________________________________

 

“Donc après son premier mois : Bébé qui dort très très peu, se réveille au moindre bruit (sachant qu’on est en colocation, car bébé surprise, on vivait en camion avant, bref, donc pas mal de bruit..), avait des rots tout le temps. Pour l’endormir je pouvais mettre 3h (tète rote tète rote, tète pleure rote..) pour qu’elle dorme 30min et se réveille en pleurs parce que rot coincé et qu’elle s’était endormie d’épuisement Elle se réveillait tout le temps fatiguée, comme si son sommeil était pas réparateur (des fois après des semaines où elle avait carrément pas dormi, elle pouvait faire ses sieste de 4h, mais elle était re fatiguée 30min après..). Elle pleurait énormément et la seule chose qui l’apaisait c’était le sein. Donc on en vient à l’allaitement, elle m’a jamais fait mal, part contre des fois elle serrée les gencives (et dents quand elles sont apparues mais le rdv chiro était dans la foulée). Par contre, il était impossible qu’elle tète si il y avait du monde (et ça elle a encore beaucoup de mal) donc c’était chambre, au noir, couché ou dans mes bras, ça dépendait des périodes, et tète pendant 1minute, pleure parce que rot pendant 30min (parce que bien sur les rots étaient durs à sortir, et des fois pouvait y en avoir plusieurs..) et re belote. Toutes les tétées étaient extrêmement agitées, j’ai jamais eu de tétée câlin. Elle me griffait, me repoussait tout le temps, me donnait des coups. Elle bavait énormément aussi. On pouvait pas la poser, que ça soit sur le dos ou le ventre donc tout le temps à bras, vu qu’elle supportait pas d’écharpe et tout ce qui contenait..

Donc vers ses trois mois, un a vu qu’elle avait un torticolis congénital, donc direction osteo. On a fait 3 séances, il nous dit qu’il trouve qu’elle a donc ce torticolis, et la hanche décalée du même côté, et donc tout ce côté est bloqué ce qui cause son RGO et ses selles rares et maux de ventre. Comme symptômes, il y avait aussi bébé qui se jette en arrière, en hyper extension tout le temps, qui pousse sur ses jambes et tient sa tête dès les premières semaines, bébé « très tonique » d’après les professionnels.

Donc cet ostéo, il avait plus ou moins décelé le KISS, mais ne connaissait pas et ses séances n’ont pas apporté de changement.  Donc avec les symptômes qu’il nous avait décrit (hanches bloquées etc) on a cherché un peu et on est tombé sur le syndrome de KISS.

Et le temps qu’on trouve la piste du KISS, on a eu un rdv chiro à bordeaux (on est de Ales mais on allait voir mes parents donc on a fait là-bas) à ses 6 mois.

Caroline Dubois a fait deux séances.  Et ça allait beaucoup mieux. (Surtout qu’on sortait d’un pic de croissance donc la différence était frappante )

Bébé beaucoup plus calme au sein, restait (un peu) dans l’écharpe et (un peu) dans le siège auto. Plus sereine globalement. Qui se retourne pour la première fois et fait le quatre pattes dans la foulée. Reste mieux couché sur le dos. A beaucoup moins de rot donc dort un peu mieux. Enfin, presque la belle vie quoi, héhé.  Bébé qui fait caca presque tous les jours alors qu’avant c’était une fois toutes les deux semaines aussi

Là ça revient un peu j’ai l’impression. Elle a 11mois (presque)

Elle a un frein de lèvre supérieure qui m’a jamais dérangé pour l’allaitement, mais du coup on va voir pour le faire couper, ça vient peut-être de là.”

Liste des chiropracteurs : ici.

Posted in Non classé | Comments Off on Le syndrome de KISS

La séparation de bébé allaité

Ici seront abordées des idées pour adoucir la séparation mais idéalement, la place d’un bébé est auprès de sa mère (ou/et son père, ou tout autre figure d’attachement) et il est plus facile de continuer à allaiter son enfant si l’on ne reprend pas le travail et si on évite les séparations.

En effet, reprendre le travail, se séparer et faire garder son bébé signifie de la douleur et une perte de repère pour celui-ci qui est alors séparé de sa figure d’attachement, il peut donc faire des grèves et refuser de téter une fois à la maison, ou bien refuser de s’alimenter là où il est gardé, passer de longues heures à pleurer. Ce sont aussi des émotions également difficiles à vivre pour la mère/père, qui parfois souhaiterait pouvoir faire autrement et peut être pris-e de crises d’angoisse.

A cela s’ajoute les difficultés pour maintenir l’allaitement (exclusif si pré diversification et non exclusif si le bébé est diversifié). Si l’enfant a moins d’un an ou des difficultés particulières il est nécessaire de tirer son lait pour entretenir celle-ci.

Quelques articles desptitesmainsdabord au sujet de :
– la reprise du travail : ici,
– tirer son lait : ici,
– bébé refuse le lait tiré ici.

 

Parfois, la séparation n’est pas évitable et voici des idées pour l’adoucir

  • Trouver un lieu de garde ou une assistante maternelle qui connaissent et pratiquent le maternage et respectent l’allaitement. En effet cela aidera un bébé à trouver de nouveaux repères réconfortants et une routine dans laquelle il est sécurisé car écouté dans ses besoins, et un lien de confiance entre les parents et la/les personne/s qui garde/nt le bébé est fondamental. Feuillet pour donner le lait tiré : ici
  • Verbaliser et préparer son bébé à la séparation, en lui expliquant ce qu’il va se passer, et pourquoi, que cela ne change rien à l’amour qu’on lui porte et que tous les soirs on sera là pour venir le chercher. On peut s’aider de livres.
  • Faire une adaptation sur une ou deux semaines minimum : il est important ne pas laisser immédiatement son bébé des journées entières, mais par petites périodes. Tout d’abord une ou plusieurs heures en restant présent, puis 1h seul un jour, 2h le jour suivant, pour une sieste le jour d’après, puis une demi-journée et/ou un repas. Cela permet à l’enfant de se familiariser avec le lieu, le ou la personne qui le garde, d’instaurer de nouveaux repères.
  • Un doudou : cet objet de transition peut permettre au bébé d’avoir un repère, car il est avec lui à la maison, mais aussi là où il est gardé. Il symbolise la permanence, une notion importante dans le cas de la douleur de l’absence. Le doudou permet de se blottir contre ses souvenirs et des odeurs familières. (ici un article sur le doudou d’allaitement). Certains bébés n’adopteront jamais de doudou. Inutile de les forcer.
  • Instaurer des repères supplémentaires sécurisants dans cette période difficile : des tétées de retrouvailles, des symboles qu’on se dessine sur la main pour se rappeler qu’on est ensemble (comme un bisou), des câlins supplémentaires etc.

 

Ce qui est souvent proposé mais n’aide pas :

  • Sevrer le bébé pour faciliter la reprise : cela ajoute un changement traumatisant pour le bébé dans une période difficile, et rappelons-le être allaité n’est pas un luxe mais un besoin physiologique.
  • Refouler ses émotions et se sentir coupable de sa tristesse : on reproche souvent à la mère de se montrer trop émotive, et d’empêcher son bébé de grandir. Un bébé est connecté avec sa mère. Si elle est triste, il va le sentir. Inutile de le cacher. Accepter ses émotions, en parler, les verbaliser, fait partie du processus. La séparation est un deuil, une étape de la vie. La vivre pleinement aide à en faire du sens.
  • Supprimer des tétées, essayer de donner un rythme à son bébé, lui refuser le sein pour l’endormir : la période d’adaptation est faite pour cela. Pour que le bébé instaure un nouveau rythme et trouve de nouveaux repères sécurisants. Lui refuser des tétées alors qu’on est présente, disponible est extrêmement déstabilisant (en plus d’être inutile) pour le bébé. Il ne comprend pas ce qu’il se passe et pourquoi il ne lui est plus permis d’obtenir du lait maternel et du réconfort. Un bébé n’a de plus pas les notions de temps qu’un adulte a, et il vit dans le présent, le ‘ici et maintenant’. l’assurance d’avoir les tétées à la demande lorsqu’il est avec sa mère est l’un des répères qui va lui permettre de traverser cette période difficile de séparation et de l’adoucir, en quelque sorte un phare dans la tempête.

Lorsque le bébé refuse de s’alimenter, voici quelques pistes à explorer.

La séparation est un moment douloureux pour la mère et le bébé, c’est inévitable, normal. Un bébé vient au monde non fini, avec un besoin de lien d’attachement pour se construire. Ce besoin n’a rien de pathologique. Il est biologique, physiologique, affectif, normal. Avoir materné et allaitée de votre bébé ne fait pas de lui un bébé difficile. Cela fait de lui un bébé qui a de la chance d’être aimé, choyé, écouté et respecté. Un bébé qui sait qu’il a de la valeur et qu’il est écouté, qui sait qu’il peut exprimer son inconfort, ses besoins, sa douleur. Son refus ne vient pas du fait qu’il est allaité.

Le refus de s’alimenter peut être lié à plusieurs facteurs :

La manière du bébé de manifester le refus de la séparation : verbaliser et expliquer , apporter un lange avec son odeur, faire un travail de communication avec la personne qui a en charge l’enfant que tout le monde puisse se sentir rassuré, prendre le temps de faire les choses en douceur.
Le lait est proposé alors que le bébé pleure et a déjà trop faim, on vous dira qu’au biberon c’est plus facile. Ce qu’il se passe c’est qu’un biberon peut être introduit dans la bouche d’un bébé qui pleure, et vu que le lait coule seule, le bébé se tait car il est forcé de boire. Après avoir bu, il ne pleure plus de faim. Mais est-ce une manière de faire souhaitable et respectueuse ?
Des difficultés à gérer le débit : tensions, freins restrictifs. voir un chiropracteur, masser bébé, faire du tummy time et guppy, faire évaluer les freins et tester un autre contenant.
-le lait qui lipase : il change de goût et d’odeur : il faut le faire chauffer à 60 degrés http://www.lactissima.com/a-tire-d-ailes/lait-predigere/
– Le bébé est malade 

Pour réussir à ce que bébé accepte de boire le lait autrement qu’au sein :
– Prendre en compte que c’est une personne avec des besoins, des émotions
– Proposer le lait très souvent sans attendre des signes de faim évidents, lorsque le bébé pleure et hurle, il est trop tard.
– Ne pas hésiter à choisir le contenant qui lui convient le mieux et en essayer plusieurs en évitant le biberon, champion de la confusion. (Contenants : ici)
– Proposer à la personne qui en a la garde de porter le linge sur elle lors de la prise de lait, de changer de pièce ou de position pour voir ce qui convient au bébé, de le rassurer.
– Avoir de la patience et de l’empathie pour ce que le bébé ressent.
Sevrer le bébé n’est jamais une solution.

Rappel :
le lait maternel est l’aliment principal jusqu’au 1 an du bébé. Il est donc important que le bébé puisse en consommer pendant la journée de garde.
Après un an, il est souhaitable que le bébé puisse en avoir pendant la journée de garde.
Il est normal qu’un bébé se mette à se réveiller la nuit et téter plus souvent. Il va compenser pour l’absence, les tétées manquées, se rassurer. Dormir avec son bébé est une grande aide dans cette épreuve.

Si jamais l’adaptation ne se passe pas comme souhaitée :
– Remettre les choses à plat
– Fixer de petits objectifs au jour le jour
– Faire des câlins collectifs quotidien,
– s’autoriser à pleurer
– Garder patience

Si vous ne sentez pas la situation, envisagez de changer de mode de garde, et lorsque c’est possible et envisageable de reporter la reprise (mais oui, ce n’est pas toujours possible même en rêve).

 

Pour adoucir la séparation : http://mamanlune.com/index.php/2018/08/13/reprendre-le-travail-comment-adoucir-la-separation-avec-bebe-allaite/
Pour les contenants : http://mamanlune.com/index.php/2019/05/11/contenants-pour-donner-du-lait/
Pour tirer son lait : http://lesptitesmainsdabord.fr/2016/06/201606reprendre-le-travail-en-allaitant/
Mode de garde et lait tiré : http://lesptitesmainsdabord.fr/2018/02/allaitement-et-mode-de-garde
Toutes les bases sur le tirage : http://mamanlune.com/index.php/2019/07/17/tirer-son-lait-toutes-les-bases/

 

 

 

 

 

 

Posted in Non classé | Comments Off on La séparation de bébé allaité

Utilisations du tire-lait

A la fin de cet article, une liste des utilisations possibles du tire-lait

pour des informations sur le tirage, voici un article très complet : ici

J’ai longtemps haï les tire laits. Pour moi c’était l’antinomie de l’allaitement. Allaiter c’est tenir un bébé vivant et chaud dans ses bras, un échange de câlins et gestes tendres, le partage de lait à toute heure et en tout lieu, sans anticipation quelconque ni matériel nécessaire.

Un tire-lait est une machine, généralement peu attrayante, froide, parfois bruyante. On a pas réellement envie de la serrer dans nos bras. Elle ne cause pas de pics d’ocytocine lorsqu’on la voit. Le contact avec celle-ci n’est pas source de plaisir

Elle peut même être effrayante. Elle nous confronte à notre corps et à nos capacités de production. Va-t-on être capable de tirer ? Quelle quantité ? Assez ? produit-on assez réellement ?

De nombreuses mères confrontées à l’épreuve du tire lait abandonnent l’allaitement. Elles ne parviennent pas à tirer et pensent par conséquent ne pas avoir de lait. Ce n’est pourtant pas le cas. Tous les tire laits ne se valent pas, il est nécessaire d’avoir la bonne taille de téterelles, d’en faire une habitude, et de travailler sur l’environnement pour y arriver. Un article à ce sujet : ici

J’ai eu la chance de pouvoir allaiter mon premier bébé sans y avoir recours, et cela pour une longue période, malgré la reprise du travail et un frein de langue. Je pensais donc pouvoir m’en passer lors de l’allaitement de mon deuxième bébé. J’avais tord.

Si j’avais su je m’en serai servi depuis le début, afin de mettre en place une lactation suffisamment correcte pour les mois d’allaitement à venir, puisque le corps crée sa base de besoins le premier mois. Je l’aurai utilisée pour compenser les difficultés de succion de ce bébé, compenser les tétées manquées.

Apprendre à utiliser un tire lait et m’en servir correctement est l’une des clés qui m’a permise d’éviter le sevrage de mon fils, vers ses 10 mois. Les tétées se faisaient de plus en plus rares et ma lactation s’était tarie. Lorsque le tire lait louéest arrivé chez moi, j’ai ressenti une bouffée d’amour pour celui-ci. Une bouée de secours. J’ai tiré des semaines et ai travaillé à ce que mon fils reprenne le sein, et à le soulager de tensions.

Je n’ai jamais tiré d’énormes quantités, et il m’a fallu chercher la bonne taille de téterelles, tirer 20 minutes en double pompage. Mais cela a fonctionné.

Il a aujourd’hui plus d’un an et est allaité. Et heureusement.

 

Voici une liste de situations dans lesquelles un tire lait est un outil utile, voire indispensable

– lors de naissance prématurée et alimentation à la sonde, tirer son lait permet de nourrir le bébé de lait maternel malgré les difficultés
– un nouveau-né qui ne parvient pas à  téter et une montée de lait retardée. Tirer permet de remplacer la stimulation et de lancer la lactation pour lui le temps de remédier au(x)difficulté(s)
– un bébé qui tète trop peu : le tire lait permet de compenser pour les tétées manquées et maintenir la lactation le temps de trouver une solution à long terme
– un bébé qui a des freins restrictifs, difficultés de succion, tensions : utiliser un tire lait entre les tétées, après celles-ci permet de maintenir une lactation abondante et de lui faciliter le travail (il peut alors boire au lieu de téter)
– lors de douleurs et crevasses pour la mère lors de tétées, et de l’impossibilité de mettre au sein, le tire-lait permet de maintenir la lactation lors de la guérison
– lors de mastite si le bébé refuse de téter, le tire lait peut être utilisé pour drainer le sein
– lors d’abcès du sein, le tire lait est utilisé pour drainé le sein atteint et permettre la guérison
– lors de l’utilisation de bouts de sein, le tire lait permet de finir de drainer le sein correctement et de ne pas faire baisser la lactation le temps de trouver une solution à long terme
– lors de séparation avec la mère, le tire lait permet de maintenir la lactation pour le bébé, le nourrir de lait maternel et d’éviter les engorgements : reprise du travail, garde partagée etc
– lors de prise de médicaments et d’hospitalisation de la mère : le tire lait permet de maintenir la lactation
– lors d’hospitalisation du bébé : le tire lait permet de nourrir un bébé avec son lait
– lors de difficultés mécaniques que la dyade n’arrive pas à surmonter (freins restrictifs, fente palatine, fente labiale, syndrome de pierre robin, malformation), le tire lait permet à la mère de donner son lait à son bébé malgré tout.

 

Cependant, on se doit de toujours donner les outils et moyens à notre disposition pour permettre à la mère d’allaiter au sein lorsque c’est son choix.

Le tire-allaitement exclusif n’est que rarement ce qu’une mère s’était imaginé et son premier choix.

 

Posted in Non classé | Comments Off on Utilisations du tire-lait

Diversifier quand l’allaitement va mal

bébé mange

L’Organisation mondiale de la santé recommande un allaitement exclusif de 6 mois – c’est à dire sans tétine, sans biberon, sans eau et sans diversification quelconque- et de 2 ans minimum en parallèle avec la diversification pour assurer une santé et un développement optimaux pour le bébé. Ici un article complet sur les recommandations et risques de la diversification précoce.

En effet, le lait maternel reste l’aliment principal jusqu’à 1 an, et un repas de solides ne remplace pas de tétée. Elles restent prioritaires.

Néanmoins, il est courant d’entendre des professionnels de la santé recommander une diversification précoce, c’est à dire à partir des 4 mois de l’enfant, en dépit de ces recommandations qui détaillent pourtant les risques pour la santé. Cette diversification est justifiée par le fait que les recommandations ne s’appliqueraient qu’aux pays du tiers monde, aux ‘pauvres’. A cette diversification précoce, s’allie souvent des conseils allant vers une restriction des tétées, régulation du rythme du bébé.

C’est un mode de pensée erroné puisque notre patrimoine génétique étant semblable, tous les humains tirent les mêmes bénéfices pour la santé à être allaités exclusivement 6 mois plein, peu importe le contexte dans lequel ils vivent. De plus, la production de lait se base sur une demande fréquente et régulière, sans quoi elle se tarie.

Le seul aspect pertinent de cette réflexion est que vivre dans un endroit où il n’y a pas d’accès à l’eau potable ou vivre dans une situation de précarité, sont des facteurs qui augmentent les risques pour la santé si les bébés sont diversifiés avant les 6 mois révolus.

Les conseils visant à diversifier plus tôt sont symptomatiques du manque d’intérêt et de formation en allaitement du personnel médical. La santé optimale du bébé n’est plus alors la priorité et cela est fort préoccupant.

Il arrive également que cela soit dû à un manque cruel de connaissances en la composition du lait maternel et dans le rythme du bébé allaité. On considère que le lait maternel n’est pas assez nourrissant alors que sa composition est inégalable et que puisque le bébé n’espace pas suffisamment les tétées c’est qu’il n’est pas assez nourri alors que des tétées fréquentes sont signes d’un bébé qui sait stimulé la lactation (si excessivement fréquentes, s’intéresser à des difficultés de succion

 

Il est très fréquent qu’une diversification précoce soit conseillé à une mère parce que l’allaitement va mal

– le bébé ne prend pas suffisamment de poids

– un bébé qui a énormément du reflux, régurgite, semble souffrir au sein

 

Dans le cas d’un bébé qui prend trop peu de poids, recommander la diversification ne résout pas le problème. Les purées ou aliments présentés au bébé ne seront pas suffisamment caloriques pour permettre au bébé de grossir. Le lait maternel est liquide et très digeste mais il est également très calorique. Le bébé va donc continuer de perdre du poids, téter moins souvent car la consommation d’aliments solides lui demandera du temps à digérer et lui coupera l’appétit sans pour autant apporter des apports suffisants, et la lactation va diminuer, et parfois provoquer un sevrage. Il sera alors l’heure de donner du lait artificiel suite à ce sevrage précoce !

Dans cette situation, il est plus intéressant de chercher l’origine de cette prise de poids insuffisante, si elle vient d’un souci de production ou de transfert de lait et d’y remédier quand cela est possible.

 

Dans le cas d’un bébé qui ne prend pas assez de poids :  

– des tétées trop espacées du fait d’un manque de connaissance des rythmes : remettre bébé au sein plus souvent et tirer en parallèle pour relancer la lactation et donner son lait et/ou complémenter le temps que la situation se stabilise à nouveau,

– une tétine ou l’usage de bouts de seins : sevrer bébé de ceux-ci, remettre bébé au sein plus souvent et tirer en parallèle pour relancer la lactation et donner son lait et/ou complémenter le temps que la situation se stabilise à nouveau,

– de difficultés de succion : chercher leurs causes (tensions, freins restrictifs) et adopter des techniques de compensation, qui peuvent passer par du tirage et complémentation pour aider bébé à obtenir plus de lait

– un implant contraceptif, stérilet hormonal ou une pilule (même microdosée) peut faire baisser la lactation, donc changer de contraception hormonale en tirant en parallèle et/ou complémentant avec du lait artificiel le temps de relancer la lactation

– des troubles hormonaux chez la mère qui interagissent avec la production de lait : se traiter et tirer (avec complémentation si nécessaire le temps de rétablir la situation)

– une ou des allergies alimentaires : faire une éviction de l’allergène ou des allergènes en cause

– une infection, une pathologie, des carences, des vers intestinaux

etc

 

Dans le cas d’un bébé qui a beaucoup de reflux et régurgite, semble souffrir au sein, a une oesophagite

Le lait maternel reste l’aliment le plus digeste et le moins irritant pour l’œsophage et la paroi intestinale. Il faut donc chercher la cause du reflux. Le lait maternel n’est pas ‘mauvais’ pour bébé il reste l’aliment de choix. La diversification précoce ne fera pas disparaître le reflux mais dans certains cas le rendra moins visible, dans certains cas le fera flamber. Et elle aura bien souvent comme conséquence une baisse de la production de lait maternel.

Causes possibles (liste non exhaustive)

– tensions physiques : utiliser des techniques pour compenser pour les difficultés et voir un chiropracteur

– difficultés de succion, freins de langue et lèvre restrictifs, réflexe d’éjection fort : utiliser des techniques pour compenser pour le bébé, et chercher une prise en charge par des professionnels en cas de freins restrictifs.

–  une ou plusieurs allergies alimentaires et dans ce cas commencer une éviction stricte du ou des allergènes (tenir un journal alimentaire avec les aliments consommés et les réactions du bébé peuvent aider)

– sténose du pilore

– malformation, fente labiale, fente palatine.

 

 

Dans le cas d’un bébé/bambin diversifié qui a plus de 6 mois et mange trop peu, le dr Jack Newman a émis une hypothèse pertinente, qui lierait ce manque d’appétit à un manque de lait. Le bébé concentre ses efforts sur les tétées afin d’abotenir assez de lait, et manque d’intérête pour les solides. En remédiant aux difficultées de production et/ou de transfert de lait, le bébé, qui obtiendra alors plus de lait, mangera davantage.

 

Etre allaité n’est ni un luxe ni un signe de précarité, c’est une nécessité physiologique.

Posted in Non classé | Comments Off on Diversifier quand l’allaitement va mal

Recette de fromage au lait maternel

Une maman a réussi à faire du fromage avec son lait, en voici la recette qu’elle partage avec gentillesse.

“Ca sèche tout doucement. .. alors pour faire le fromage je cumule dans un tuppeware le lait de fin de tétée, donc bébé tête et une fois que je suis sûre qu’il a fini je récolte le fond au tire lait ( donc évidemment il n y a pas grand chose) , c est pour ca que c est long et que je n en fait pas souvent – il faut 1L un peu près- ( mais avec du lait “normal” je fais des gâteaux et des crêpes) parce que j’ai essayé avec le lait de quand j’ai les seins pleins mais ça ne marche pas trop, on dirait qu’il n y a pas assez de gras et ça ne coagule pas terrible … enfin soit, une fois ça fait, je laisse dégeler totalement le lait, je mets dans un poêlon ou petite casserole et je fais chauffer jusqu’à ce qu il y ait des toutes petites bulles , attention pas plus pas moins ça peut vite foirer, garder les yeux dessus. Une fois les bulles je mets 1 cuillère à soupe de vinaigre (il fait cailler le lait plus rapidement) , une cuillère à soupe d eau, je mélange une seule fois très rapidement, je retire du feu et je couvre et touche plus rien du tout pendant au moins 15 minutes … après je mets un fin linge que j’ai fait bouillir à l’eau sans savon ni assouplissant (pour le goût) et je laisse égoutter … une fois arrivée la il y a pleins de possibilités, faire un fromage dur, un fromage blanc etc… aujourd’hui je vais faire un type boursin.’

Les étapes suivantes en photo, puis les ingrédients.

   

 

 

Posted in Non classé | Comments Off on Recette de fromage au lait maternel

Allaiter après une césarienne

Comment mener à bien son projet d’allaitement à bien après une césarienne?

Merci à A. et D. pour leur participation essentielle à l’article.

Guide de survie pour la maternité : ici

Groupe avec des ressources, informations soutien sur l’allaitement ‘Allaiter en maternant’ https://www.facebook.com/groups/122414898390553

I Quelques informations de base sur la césarienne

II Comment se préparer à la césarienne

III Comment mener à bien son projet d’allaitement après une césarienne

 

I Quelques informations de base sur la césarienne

 

  1. Voici des motifs de césariennes :

Liés à l’utérus : Lorsqu’il y a déjà eu deux césariennes auparavant, ou une seule en fonction de l’hôpital, l’équipe médicale refuse d’envisager une voie basse. Un fibrome utéri, des antécédents de ruptures utérines

Liés à la position du bébé : peut aussi être envisagé une césarienne en fonction d’une position du bébé à naître qui semble compléxifier les conditions de l’accouchement : un siège incomplet, un siège après une radio du bassin/pelvis qui n’est pas bonne, un bébé qui se présente par le front, une présentation de face si le menton est sur le sacrum, un bébé en transverse.

Liés au physique de la maman : une taille en dessous d 1m50, une pointure inférieure ou égale à 34

Liés à une grossesse multiple : une grossesse de triplés ou plus, une grossesse gémellaire dont le J1 est mal présenté

Liés à des pathologies: herpès génital, HIV avec charge virale haute, une pathologie cardiaque ou neurologique qui interdit à la maman de pousser, un placenta praevia recouvrant, un retard de croissance in utéro sévère, une cholestase gravidique avec des sels biliaires qui augmentent, une pré éclampsie avec des enzymes hépatiques trop élevées

Les césariennes en urgences : hémorragie, décollement placentaire, convulsions sur épilepsie ou pré éclampsie, souffrance fœtale aiguë, stagnation de travail, procidence de cordon (le cordon du bébé passe avant lui lors de l’accouchement. Donc cordon comprimé, donc apports en oxygène donc souffrance fœtale aiguë).

  1. Types d’anesthésie

Il y a plusieurs types d’anesthésie et les produits utilisés peuvent être différents. Il est important de se renseigner sur le type de celle-ci pour s’assurer qu’elle est compatible avec un allaitement immédiatement. C’est le cas de la rachi anesthésie. Mais dans d’autres protocoles, les médecins peuvent être en désaccord sur le temps à attendre. Certains assurent que dès que la mère se réveille, d’autres préconisent un délai supplémentaire à attendre.

  1. La plaie

Elle est faite de manière horizontale juste au-dessus du pubis de manière à être cachée par la culotte. Mais dans d’autres pays, la plaie de césarienne est faite de manière verticale, au milieu du ventre, c’est plus facile de voir l’utérus et d’atteindre le bébé de cette façon. Si la césarienne a été faite verticalement, on la refera verticalement pour ne pas faire une autre cicatrice à la maman. À chaque césarienne, on « reprend » la cicatrice précédente, c’est à dire qu’on enlève la cicatrice précédente en coupant un lambeau de peau.

4.Pansement

Il est nécessaire pendant 5 jours, changement tous les jours après la douche

5. Il est possible de se lever  et douche 24h après la césarienne

6. La douleur

  • Des antidouleurs ou/ et anti-inflammatoires sont données. En général ce sont des dérivés morphiniques en fonction de la douleur 24h en intraveineuse puis pas voie orale au moins 4-5 jours.
  • Aussi de manière locale, une poche de glace est appliquée sur la suture ou sur le fond utérin est à changer dès que la glace n’est plus froide.
  • La position semi assise est à favoriser (en surélevant la tête et les jambes pour ne pas que ça tire sur la cicatrice de césarienne)

 

 

II Comment se préparerà la césarienne

  1. Avant la césarienne :
    – penser à acheter des culottes qui soient pratiques . Les culottes filet sont souvent trop désagréables car elles appuient sur la cicatrice douloureuse. Les culottes de grossesse (qui montent bien haut) sont pratiques et soutiennent le ventre juste.

– prévoir des vêtements de grossesse qui seront plus confortables et n’appuieront pas sur la cicatrice.

– prévoir une seringue, pipette, tasse simple, soft cup ou DAL (dispositif d’aide à la lactation) pour la maternité le jour J  au cas où complémentation et si la maman est faible ou si le passage en salle de réveil est un peu long.
– essayer de négocier pour une intervention le matin. Ainsi, même avec le passage en salle de réveil, la maman revient en chambre en journée. Les équipes y sont plus « disponibles » et bienveillantes. De plus, cela veut dire que le papa sera présent en chambre pour aider la maman, et s’occuper de bébé pour que maman dorme quelques minutes / heures en dehors des tétées. Après l’intervention, on est souvent très fatiguée.

– avoir aussi un bain de bouche car pas possible de se lever pour se laver les dents le jour J et le jour suivant .  ou alors avoir une bassine pour pouvoir cracher en se brossant les dents au lit

– avoir un vaporisateur d’eau et  une crème anti grattage car après l’opération , souvent avec le mélange anesthésiants et médicaments , et le fait de devoir rester allongée , on a la peau qui démange.

– avoir des linguettes nettoyantes et rafraîchissantes (surtout si accouchement estival ) car pas possible d’aller se laver les mains

  1. la veille de la césarienne :

– prendre un laxatif peut aider car l’anesthésie et l’opération causent un transit ralenti. Cela peut éviter de l’inconfort et des gaz en post opératoire et on ose pas aller à la selle à cause de la cicatrice.

– Manger ce qu’on aime la veille. Car ensuite, on a souvent droit à un régime sans gras, sans sel, sans goût. On a plus le droit de manger à compter de minuit .
– Dormir
– Pour les cheveux, les tresser s’ils sont longs. Ensuite on n’a pas le temps de s’en occuper ou de les laver.

– se tondre le bas ventre : pour éviter les rasages  en dernière minute. De plus le rasage peut causer des micro lésions qui peuvent être sources d’infection.

  1. Le jour de la césarienne

– avant de partir au bloc opératoire, disposer toutes ses affaires de manière pratique et disponible. Pourquoi ? Car après on ne marchera pas du tout jusqu’au lendemain minimum. Et vu que personne ne sait mieux que nous ou sont telles ou telles affaires, autant tout bien ranger pour éviter de les chercher pendant des heures.

4. Après la césarienne

– il arrive que l’équipe soignante prenne bébé la première nuit afin de forcer maman a récupérer, sauf si le papa a la possibilité de dormir sur place. Mais dans certaines maternités, le bébé reste avec sa mère donc ce n’est pas systématique. Se renseigner au préalable et s’ils prennent le bébé, demander à ce que rien ne lui soit donné et qu’on vous l’apporte quand il réclame. Cela les dérange mais c’est important

– toujours dire aux sages-femmes et infirmières dès qu’on a un petit peu mal. Ne jamais attendre que la douleur soit au maximum car il est trop dur de la faire diminuer ensuite .
– pour le premier levé et la première douche : demander à papa d’être là car ça va être dur.

– demander des laxatifs pour rendre la selle plus molle. Ça aide pour la première fois car on est traumatisée après et on n’ose pas aller aux toilettes.

– boire beaucoup d’eau car le premier jour et la  première nuit avec sonde urinaire. Les urines seront surveillées, boire les rend plus claires.

– demander un suivi thérapeutique lorsque la césarienne a été mal vécue : il y a parfois un deuil à faire et le besoin de reconstruire une relation positive avec son corps et la naissance de son enfant.

 

III Comment mener à bien son projet d’allaitement après une césarienne

1. Anticiper une complémentation

Exprimer du colostrum manuellement pendant le troisième trimestre de grossesse et se faire un petit stock.

Avec quelques contenants autres que le biberon.

2. Parler de son projet

Faire le point avec l’équipe soignante concernant le souhait d’allaitement exclusif. Expliciter clairement qu’on ne veut pas de complément. Et que si jamais cela s’avère nécessaire malgré tout, que les compléments soient donnés autrement : seringue, dal, soft cup, et que ce soit le colostrum exprimé qui soit donné.  Il faut le dire à l’équipe et le répéter au papa pour que les choses soient claires car il arrive que l’équipe décide de faire autrement et le papa ne sait pas trop quoi dire.

3. Anesthésie et allaitement

Comme évoqué plus haut, le type d’anesthésie est un facteur important à prendre en compte pour la mise en place de l’allaitement et les premiers contacts avec le bébé. La rachi anesthésie permet d’allaiter sans délai, mais ce n’est pas le cas de toutes les anesthésies et il est important de se renseigner sur les produits.

 4. Séparation non vécue

Le bébé est endormi lors d’une césarienne, comme lors d’une anesthésie type péridurale. Il ne vit donc pas l’accouchement et il arrive que certains bébés aient du mal à vivre ce changement de situation qu’ils n’ont pas sentis. Les massages, le peau à peau, voir un chiropracteur formé en pédiatrie post accouchement peut permettre de réactiver les réflexes innés et d’aider le bébé à prendre conscience de sa naissance.

 4. Aspiration

Bébés sont aspirés après une césarienne, ce qui n’est pas le cas par voie basse, car le passage dans le vagin appui sur la cage thoracique et fait ressortir le liquide présent dans les poumons, gorge (sauf dans des cas spécifiques).  L’aspiration peut causer des blocages et difficultés de succion par la suite pour le bébé. Consulter un chiropracteur formé en pédiatrie.

5. Peau à peau

Tant qu’il n’est pas possible avec la maman (il faut une vingtaine de minutes pour recoudre) le faire avec le papa. Puis garder bébé tout le temps

 

6. Eviter les séparations

Plus le bébé est séparé de sa maman, moins il peut enregistrer des informations et se sentir sécuriser. Les contacts physiques lui permettent de trouver des repères et de déclencher des réflexes.

 

6. Placer bébé

Il est important de trouver des positions confortables pour soi pour placer bébé. Ne pas hésiter à demander de l’aide, au papa ou au personnel.

La position ballon de rugby sollicite moins la cicatrice. Essayer d’avoir un appui pour surélever ses jambes lorsqu’on allaite sur une chaise ou fauteuil (circulation sanguine surtout après une opération)

La montée de lait

Elle peut être un peu plus tardive si bébé trop fatigué et qui tète peu dans le cas d’une césarienne en urgence ou trop encombré (pas la même vidange des poumons et de l’estomac que si voie basse). De même si la maman a perdu trop de sang et fait de l’anémie.

Enfin il n’y a pas de recherches sur le sujet, mais les anti-inflammatoires pourraient interférer avec la production de lait, voir la bloquer complètement.

Boire de l’eau et être soutenue aide.

Soutien

Demander de l’aide pour les mises au sein.

Le soutien du papa est très important après la césarienne. On est souvent déprimée avec le tablier suite à l’incision, on a mal, on se sent faible, les hormones s’en vont.

Parfois le bébé dort beaucoup et ne tète pas bien, perd du poids, cause des crevasses.

On se sent particulièrement vulnérables la nuit et c’est là parfois que l’on pense à abandonner. Aussi parce que les équipes de nuit sont moins disposées à aider . Au lieu d’écouter les demandes de la mère, elles donnent parfois un biberon au bébé.  L’équipe de jour est souvent plus disponible.

 

 

Liens :

Exprimer du colostrum pré césarienne

Le guide de survie pour la maternité.

Alternatives au biberon

Compenser pour une succion inefficace

Chiropraxie

Rythmes du bébé allaité

 

 

 

Posted in Allaitement | Comments Off on Allaiter après une césarienne