L’anémie chez les bébés (allaités)

Le nombre croissant de bébés allaités ou non auxquels on diagnostique une anémie / carence en fer peut interroger.

Lorsque le bébé est allaité, on reproche à la mère son allaitement, et suppose directement ou indirectement qu’elle cause des carences par le ‘choix’ d’allaiter.

Ce discours culpabilisant n’a pas lieu d’être. Il témoigne du manque de connaissances et d’intérêt pour l’allaitement, mais également le manque de formations des personnels médicaux dans la recherche des causes.

 

Les causes d’anémie sont variées et nombreuses. L’allaitement n’en est pas une.

 

Quelques causes possibles (liste non exhaustive) :

  • L’allergie aux protéines de lait de vache, l’intolérance au gluten, les allergies alimentaires peuvent causer des carences en fer.
  • Les vers intestinaux ainsi que les infections bactériennes intestinales (telles que la helicobacter pylori par exemple) peuvent causer une anémie.
  • Des pathologies du système digestif de même.
  • un clampage précoce du cordon.

 

Assimilation

Quand un bébé, enfant, adulte est en carence, il ne suffit pas de se demander s’il reçoit assez de fer. Il faut s’interroger s’il est en mesure de l’assimiler et de le fixer, si la difficulté ne vient pas d’une paroi digestive abimée, de saignements internes.

Cela semble d’autant plus pertinent lorsque l’on remarque que certains bébés complémentés en fer ainsi que des adultes continuent d’être carencés malgré la complémentation.

Perspective

Oui il faut s’occuper de la carence en fer car elle est problématique pour la santé.

Mais chercher à comprendre ce qui la cause permet de trouver des solutions durables.

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Langue géographique

 

Témoignages

“Je pense que ça a commencé quand j’étais petite et que je mangeais des tomates. Je ne voulais pas en manger car ça me faisait mal à la langue mais mes parents ne m’ont jamais pris au sérieux. Je ne sais plus si ça se voyait ou non mais je me souviens que ma langue me brûlait. Je devais avoir 7 ou 8 ans.

En grandissant, j’ai juste fait avec et on n’a jamais pensé a en parler au médecin. C’est seulement vers 29 ans qu’une amie dentiste m’a dit “Ha mais c’est une langue géographique ! C’est pas grave mais évite de manger trop sucré ou acide”. Je n’ai pas l’impression que le sucré accentue mais tout ce qui est acide me fait super mal et me brûle (comme les tomates qui ne sont pas mûres quand elles sont cueillies). Le dentifrice aussi déclenche ces brûlures. Ma langue ne redevient plus normale, elle est toujours “cabossée” sur la gauche, avec une partie des papilles rouge, comme à vif, d’autres papilles plus grande que la normale, des sortes de fissures et l’arrière blanche comme “chargée”.

J’ai lu que c’était souvent en lien avec un maladie auto-immune. Et c’est vrai que j’ai dû psoriasis depuis quelques années.” Emilie

 

 

“J’ai en effet une langue géographique depuis très longtemps car je me souviens qu’ado j’avais peur de tirer la langue parce que je trouvais qu’elle était très moche. Je me suis toujours demandé ce que c’était jusqu’à aujourd’hui. Je n’ai jamais eu de sensations particulières. J’ai juste constaté qu’il y avait des moments où c’était moins marqué (peut-être est-ce hormonal?). On ne m’a jamais fait de réflexions sur son apparence car je l’ai toujours cachée. Peut-être une fois quand j’étais chez le stomato, j’ai entendu l’assistante dire que j’avais une langue géographique mais j’avais mal compris à l’époque et je n’avais pas demandé ce qu’elle voulait dire par là (j’étais plus concentrée sur le retrait de mes dents de sagesse).” Amélie

 

 

“J’ai vu que la langue de mon fils avait des grosses plaques rouges quand il avait environ 9/10mois. Comme il venait d’avoir une bronchiolite avec traitement ventoline, j’ai pensé que cela venait de là. En revoyant un pédiatre (que je n’ai jamais revu pour d’autres raisons), je lui ai parlé de ces plaques rouges. Elle m’a dit “ce n’est rien, c’est ce que l’on appelle une langue géographique et cela partira tout seul”. Voilà tout ni plus ni moins. Effectivement au bout de quelques jours cela est parti sauf que régulièrement cela revient de façon plus ou moins prononcé parfois juste une plaque de la taille du bout du petit doigt et parfois presque la moitié de la langue en 1ou plusieurs plaques.
J’avoue ne pas avoir remarqué de raison particulière de l’apparition de ses plaques. Je précise que mon fils a maintenant bientôt 3 ans et est toujours allaité. En terme de périodicité je ne saurais dire mais ces plaques sont plus souvent présentes qu’absentes.
Après il est sensible au chaud lors des repas, il faut vraiment que ce soit limite tiède mais je ne saurais dire si cela vient de là.” Ophélie

 

 

“J’ai eu 26ans en juin dernier. J’ai une langue géographique depuis la naissance. Par moment cela s’atténue mais ne disparaît jamais vraiment. J’ai par moment des remontées acide mais jamais de démangeaisons au niveau de ma langue. J’ai aussi appris il y a 3ans que j’étais atteinte d’une rectocolite hémorragique ce qui révélerai un problème du microbiote. Jusqu’ici on a jamais donné quoi que ce soit pour ma langue je ne sais même pas si sa se guérit tous ce que j’ai c’est du gaviscon lorsque j’ai vraiment trop de remontée. Ceci dit je vis avec des anti inflammatoires pour la maladie (fivasa) qui permet que je ne sois pas en crise de celle-ci. J’ai 3enfants deux magnifiques garçons ainsi qu’une merveilleuse petite fille. Ils n’ont pas cette langue comme moi. Ils ont 8 ans 6 ans et bientôt 8mois.” Fiorella

 

“Dès bébé ma mère s’est aperçue que j’avais la langue géographique à chaque fois avant d’avoir de la fièvre. Le MT lui avait dit que ce n’était pas grave que c’était comme un thermomètre intégré. Une fois réglée, j’avais la langue géographique avant chaque cycle. Cela dure entre 1 et 2 semaines. Très douloureux. Langue super gonflée avec la marque des dents sur les côtés. Et je l’ai également en mangeant certains aliments comme le fromage blanc, le gruyère, le comte, kiwi, ananas, mangue, fraise, pomme, orange, citron, pamplemousse, tomate, carotte etc. Pour me soulager lors des poussées, je dilue 1/2 cuillère à café de bicarbonate alimentaire dans un verre d’eau et je gargarise avec après chaque repas. Cela atténue l’acidité de la bouche…c’est pas miraculeux…mais ça soulage un peu… Je vais demander à être tester pour les allergies alimentaires également, j’ai de l’asthme et des allergies respiratoires.  Je n’ai jamais eu de muguet ni mycose buccale, et me rince toujours la bouche après chaque bouffée d’inhalateur et aérosol.” Marion

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Les selles du bébé allaité

avertissement : Je ne suis ni docteur, ni pédiatre, ni sage-femme, ni consultante en lactation, ni professionnelle de santé,  je suis une maman. ce site ne rapporte pas d’argent et l’information y est proposée à titre gratuit.

Les selles d’un bébé exclusivement allaité sont un élément intéressant et pertinent pour évaluer l’état du système digestif d’un bébé, et si ses apports en lait maternel sont suffisants.

 

Apparence des selles

  • Le méconium ou premières selles sont noires goudron/ vert foncé. En l’espace de quelque jour elles doivent changer et prendre une autre couleur, si ce n’est pas le cas cela indique que bébé n’élimine pas correctement.
  • Les selles normales de bébés exclusivement allaité sont faites de grains, jaunes et molles. Elles ne sont ni dures, ni complètement liquides.
  • Les selles vertes peuvent indiquer des difficultés de succion, un bébé qui ne draine pas bien le sein et avale de l’air, des allergies / intolérances alimentaires.
  • Des selles noires, pâles, décolorées, avec du sang doivent amener à consulter. Elles indiquent un souci, lorsque décolorées/pâles cela peut être lié au fonctionnement du foie.
  • La complémentation en fer peut donner des selles noires.
  • La couleur noire en dehors du fer peut indiquer la présence de sang digéré.
  • La présence de sang rouge peut indiquer une fissure anale, des difficultés digestives. .
  • Des glaires peuvent apparaitre lorsqu’un bébé est enrhumé, malade, ou a des allergies alimentaires.
  • Les antibiotiques pris par la mère ou le bébé perturbent la flore digestive et peuvent modifier l’apparence des selles, de même que les vaccins.
  • Une infection virale ou bactérienne peut modifier l’apparence des selles.
  • Les probiotiques du commerce sont des produits fabriqués industriellement. Ils peuvent irriter encore davantage un bébé. La grande majorité comporte des allergènes majeurs, excipients, additifs, conservateurs. Les probiotiques nécessaires et profitables au bébé se trouvent dans le lait maternel.  (article ici)

deux exemples de selles jaunes granuleuses ‘idéales’

 

Le cas des selles vertes

Pour ce qui est des selles vertes, elles sont souvent accompagnées de gaz. On dit aux mamans que le bébé n’a pas accès au lait gras et de le laisser plus longtemps sur un sein et de ne pas donner les deux. Parfois même de tirer avant la tétée.
Le lait de début de tétée lorsque celles-ci sont (très) espacées peut comporter plus de lactose (sucre du lait). De même lorsqu’il fait chaud, ou en fonction du moment de la journée, de la chaleur, la composition du lait peut se modifier et comporter du lactose afin de répondre aux besoins nutritifs du bébé.
Ce lactose n’est pas mauvais pour le bébé, il est tout aussi important que le gras.
Ce sont des mythes de penser qu’une partie du lait produit par la mère n’est pas adapté au bébé et doit être enlevé. Le bébé a besoin de recevoir tout le lait produit.
Il y a du gras dans le lait dès le début de la tétée.  Les techniques proposées aux mamans privent le bébé de lait, font diminuer la stimulation du sein (technique de donner un sein), ne sont pas pratiques et rendent l’allaitement inutilement compliqué (tirer le lait).

 

Les suppositions que l’on peut faire au sujet des selles vertes / mousseuses sont donc les suivantes :

  • Elles sont souvent accompagnées de gaz et de signes de digestion difficile.
  • Elles peuvent résulter d’une digestion rapide/ tumultueuse du fait de l’ingestion d’air (aérophagie) lors de la tétée à cause de freins restrictifs qui causent une prise non étanche du sein, l’utilisation de bouts de sein peut avoir le même effet, ou de difficultés de succion liées à des tensions par exemple. Donc en plus d’avaler de l’air, cela peut être un bébé qui ne parvient pas à drainer le sein correctement et qui obtient trop peu de lait mais avale beaucoup d’air.
  • Elles peuvent résulter d’une irritation causée par un facteur extérieur : coup de froid, virus ou bactéries, certaines vitamine d, probiotiques, antibiotiques etc
  • Elles peuvent être la conséquence d’allergies alimentaires / intolérances. Celles-ci modifient l’apparence des selles car elles causent une irritation/ inflammation de la paroi digestive. Les selles peuvent être très liquides, mousseuses, dures, comporter des glaires, du sang. Après une éviction de l’aliment en cause, elles redeviennent normales.

 

Que peut-on faire en cas de selles vertes ?

  • en parler avec son médecin.
  • s’assurer que la succion est efficace : s’occuper des tensions du bébé avec la position guppy et le temps sur le ventre (tummy time) que l’on peut faire à la maison, en massant bébé, voir un chiropracteur, faire vérifier les freins, observer bébé pendant la tétée et chercher les signes de compensation potentiels (joue qui se creuse, signes de tensions sur le visage etc)
  • Aider bébé à avoir une prise du sein plus étanche avec la prise asymétrique et en collant son bébé contre soi (ventre contre ventre, tête du bébé dans l’axe de la colonne vertébrale)
  • Faire téter bébé plus souvent, cela aide à ce que le réflexe d’éjection soit moins fort. Aussi lorsque les tétées sont plus rapprochées la composition du lait a tendance à changer, et cela devient plus facile pour le bébé de téter efficacement. Il est moins fatigué, il a moins faim, il obtient plein de lait.
  • Bien donner les deux seins à chaque tétée en aidant bébé à drainer, en faisant de la compression lorsque le réflexe d’éjection diminue et que l’on voit la déglutition de bébé ralentir.
  • Penser à la méthode ABBA. Commencer la tétée par le dernier sein qui a été tété précédemment puis passer à l’autre.
  • S’assurer que bébé n’est pas malade.
  • S’assurer que le système digestif du bébé n’est pas irrité par quelque chose donné en plus du lait maternel : certaines vitamines d sont irritantes mais il est important d’en donner une avec une composition adaptée, les probiotiques peuvent être irritants, les traitements médicamenteux, les anti reflux sont aussi potentiellement irritants, les tisanes qui sont inutiles et néfastes pour l’allaitement.
  • Penser à vérifier ce que la mère prend en plus de son alimentation : médicaments, compléments etc.
  • Chercher si une allergie est en cause avec un journal alimentaire, un bon allergologue (les protéines de lait de vache sont souvent en cause dans les allergies chez les nourrissons / bébés).

 

 

Que peut-on faire en cas de selles qui n’ont pas une consistance et apparence idéale (glaires,  sang etc) :

  • Consulter et prendre un avis médical pour s’assurer que bébé n’est pas malade.
  • En cas de selles dures et non molles, envisager le manque de lait et revoir la conduite de l’allaitement en proposant davantage le sein, les deux à chaque tétée, retirant la tétine, et les pistes proposées pour les selles vertes.
  • S’assurer que le système digestif du bébé n’est pas irrité par quelque chose donné en plus du lait maternel : certaines vitamines d sont irritantes (mais il est important d’en donner une clean), probiotiques, traitements médicamenteux (qui doit être poursuivi) etc
  • Penser à vérifier ce que la mère prend en plus de son alimentation : médicaments, compléments etc.
  • Chercher si une allergie/des allergies est/sont en cause avec un journal alimentaire, un allergologue qui considère les allergies retardées (les protéines de lait de vache sont souvent en cause dans les allergies chez les nourrissons / bébés) : article allaiter un bébé allergique
  • Écarter une pathologie digestive (mici : maladies inflammatoires de l’intestin comme par exemple la maladie de crohn, rectocolite hémmorragique, déficit enzymatique etc)

 

Odeurs et gaz

Des selles qui ont une odeur très forte lors de l’allaitement exclusif peuvent être le symptôme d’une difficulté digestive causée par une allergie ou intolérance, infection virale ou bactérienne, traitements, pathologies.

Des gaz douloureux et très fréquents indiquent que le bébé avale beaucoup d’air au cours de la tétée. Faire évaluer sa succion, les freins, et soulager ses tensions peuvent aider, ainsi que des massages, portage physiologique en écharpe et du temps passer sur le ventre (tummy time).

 

Fréquence des selles

Ci-dessous un tableau issu du ‘Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans’ édité par le gouvernement du Québec disponible ici : http://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2017/17-815-09WF.pdf

De sa naissance à ses deux jours, il est attendu 1 à 2 selles noires ou vert foncé par jour. Jusqu’à j4, 3 selles par jour moins foncées, puis ensuite 3 ou plus grosses selles jaunes  molles et granuleuses par jour.

Fréquence trop importante

Des selles qui augmentent en fréquence et deviennent très liquides peuvent indiquer une diarrhée, dont la cause (virale, bactérienne, allergique) doit être recherchée avec le médecin.

article sur la diarrhée comme symptôme allergique : ici.

Fréquence trop faible

Un espacement des selles, l’absence de selles quotidiennes, de la constipation peut évoquer un manque de lait et/ou celui d’une allergie/de difficultés digestives. article sur la constipation comme symptôme allergique : ici

Dans le cas d’un manque de lait, celui-ci peut être causée par une conduite d’allaitement non adaptée : tétées trop espacées, un seul sein, utilisation d’une tétine, pas de tétée la nuit etc et les pistes proposées pour les selles vertes peuvent être mises en application. augmenter le transfert de lait : ici, augmenter la production de lait ici.

Cela peut également correspondre à la présence de freins restrictifs ou tensions puisque le mouvement péristaltique du système digestif correspond à un mouvement initié par la langue. Un frein restrictif peut donc contribuer à une digestion moins rapide et optimale, ainsi qu’à un manque de lait à cause d’une succion inefficace. Il peut être pertinent de consulter un chiropracteur pour éliminer les tensions, et de faire évaluer les freins par un professionnel compétent. comment faciliter la tétée : ici.

Concernant les allergies, un journal alimentaire, ainsi que la consultation avec un allergologue peut permettre d’apporter des pistes. Un article sur le sujet : ici et le groupe : ‘allergies : bébés, enfants, adultes’

 

Diversification

L’apparence des selles du bébé allaité se modifie lors de la diversification, elles peuvent devenir davantage consistantes, moulées. Les aliments non digérés peuvent apparaître dans les selles.

Elles perdront leur apparence jaune et les couleurs se mettent alors à varier en fonction des aliments consommés.

Cependant, des glaires, des selles très liquides, la constipation (qui peut signifier que le système digestif n’est pas prêt à la diversification), la présence de sang, la coloration noire, ou pâle doivent amener à consulter.

 

Exemples de selles de bébé exclusivement allaité

selles jaunes granuleuses ‘idéales’

 

selles vertes

selles vertes contenant des glaires

 

 

selles glaireuses

 

selles pâteuses

 

 

 

selles avec du sang (et des glaires)

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Alimentation, vitamines et caries

Alimentation


Le dentiste canadien Weston Price (1870-1948) s’intéressait à la santé dentaire et fut frappé par la disparité existant entre les peuples occidentaux et les peuples non encore touchés par la mondialisation. Les premiers avaient des mâchoires sous développées et des caries, et les seconds des dents ‘parfaites’, en bonne santé et des mâchoires bien développées.

En effet, les peuples encore non accoutumés à l’alimentation occidentale consommaient beaucoup d’aliments contenant des quantités de vitamines bien plus importantes, mais également plus de vitamines liposolubles présentes dans les graisses animales décriées dans les cultures occidentales à cause du cholestérol considéré comme mauvais pour la santé : beurre, œufs de poisson, fruits de mer, abats, œufs, bouillons, os…
dans ces cultures, les futurs parents, femmes enceintes et mères allaitantes avaient un régime encore plus riche adapté également aux besoins du futur bébé, ou bébé allaité.

L’alimentation occidentale était, elle, composée essentiellement de sucre, farines blanches, huiles hydrogénées et raffinées, huiles et graisses polyinsaturées, aliments dénaturés, transformés, pauvres en vitamines, minéraux, et ne demandant pas ou peu de mastication.

Au lieu de considérer ces changements comme génétique, Price supposait donc que les problèmes dentaires et de mâchoire modernes étaient donc liés à la qualité de l’alimentation. Des dents abimées signifiaient donc qu’il y a un déséquilibre dans la flore buccale et un problème de santé plus général qui ne s’arrête pas aux caries. En effet la bouche donne des informations sur le bon fonctionnement ou non des voies respiratoires, l’état du système digestif.

 

Quelle est la relation entre l’alimentation, les caries et les maladies parodontales ?

La plaque dentaire est fabriquée par les bactéries qui relâchent des acides après qu’on ait mangé du sucre, et elle maintient les acides en contact avec la dent. Avec le temps les acides peuvent briser l’émail et causer des caries.

L’émail ne contient pas de cellules vivantes, mais à sa surface il y a des milliers de microbes qui se déplacent. Ces bactéries fabriquent du biofilm et comme les odontoblastes, elles protègent et maintiennent l’émail.

L’émail est dans un état constant d’échange, échange de minéraux et nutriments avec la salives.

Lorsque l’on mâche des aliments, les glandes salivaires ajoutent des enzymes à la salive pour initier la digestion. Et cela fait baisser le ph de la bouche. Ce changement d’acidité peut faire sortir du calcium et phosphore hors de l’émail et dans la salive. Quand la bouche est saine, les bactéries aident à cet échange. Elles partagent le calcium avec les dents.

Il y a deux types de bactéries dans la bouche :

  • les mangeuses lentes qui se nourrissent de sucres complexes et fibres et sont les bonnes bactéries
  • Les mangeuses rapides : elles se nourrissent de carbohydrates simples comme le sucre raffiné et les aliments à base de farine blanche. En métabolisant le sucre elles relâchent de l’acide. Cet acide peut extraire du calcium de la dent. Mais le corps le sait  et les bonnes bactéries relâchent du calcium dans la salive. Mais elles peuvent venir à court de réserves. Trop de sucre trop souvent, trop de calcium qui part trop souvent.

‘Les caries ne sont pas le résultat d’une infection bactérienne, c’est une maladie qui fait mourir de faim nos bonnes bactéries qui présentes dans la bouche qui cause les caries’. 

Le sucre raffiné, les farines blanches, produits industriels sont des carburants pour certaines mauvais bactéries (s.mutans et lactobacillus acidophilus). C’est comment ils réduisent le nombre de bonnes bactéries en nourrissant les mauvaises qui causent des caries.

Les enfants avec un émail mal formés est souvent liés avec la maladie coeliaque.

 

La vitamine D 

La vitamine D est le CEO de nos os, dents et cellules immunitaires.
Les cellules qui fabriquent et maintiennent la dentine (là où se situe la lutte entre la dent et les mauvaises bactéries) s’appellent des odontoblastes. Ces cellules produisent et libèrent les cellules qui combattent les mauvaises bactéries et protègent la pulpe.

Les odontoblastes ont besoin de vitamine D. Un taux faible de vitamine D a montré pouvoir causer des caries chez les enfants et de maladies parodontales chez les adultes.

Cette vitamine est essentielle pour le système immunitaire de la dent. Elle donne le ciment aux os, dents, muscles dont ils ont besoin pour se construire : le calcium. La vitamine D aide le système digestif à absorber le calcium à partir de ce que nous mangeons. Avec un manque de vitamine D on pourrait consommer beaucoup de calcium et n’en absorber que 10-15%.

S’il y a une carence en vitamine d, donc calcium, le corps libère l’hormone parathyroïde qui force les os et les dents à libérer du calcium pour que celui-ci puisse être utilisé pour contracter les muscles.

Les bienfaits de la vitamine D sont impressionnants. Elle contrôle les hormones, croissance cellulaire, régule la digestion et les bactéries intestinales, aide avec l’équilibre, influence le métabolisme, aide le corps contre de nombreuses maladies dont le cancer, aide les fonctions neurologiques.

La vitamine D emmène le calcium là où il a besoin d’être mais seule elle ne suffit pas.

 

La vitamine K

Elle participe à la construction des os et à leur renforcement en activant l’ostéocalcine qui aide à amener le calcium dans les os.

Elle active la protéine Matrix GLA pour aider à enlever le calcium des artères pour empêcher le durcissement des artères. Elle est nécessaire pour que le calcium aille là où il faut.

Elle aide aussi à éviter les calculs rénaux en évitant les dépôts de calcium.

Donc les dépôts que l’on voit sur les dents sont comme les dépôts dans les artères.

Deux bonnes sources de K2:

  • Source animale : abats, oeufs bio, beurres de vaches nourries à l’herbe, fruits de mer, huile d’émeu
  • Fermentation : la graine de soja fermentée natto (japon), choucroute, fromages (gouda, brie)

 

La vitamine A

Les cellules ostéoclastes ont le rôle est de casser l’os pour que les ostéoblastes puissent refabriquer du tissu. Il semble que la vitamine A active les ostéoclastes.
L’huile de foie de morue en est une bonne source.

Pour résumer

La vitamine A et la vitamine D disent à nos cellules de produire certaines protéines – l’ostéocalcine et MGP – qui aident à reconstruire et réparer les dents et les os en emmenant le calcium là où il doit aller, mais pour que le corps puisse utiliser ces protéines, il a besoin de la vitamine K2 pour les activer.

La vitamine D est le camion qui livre le ciment : le calcium.
La vitamine A est l’échafaudage et la main d’œuvre
L’ostéocalcine et la protéine MGP sont les agents qui contrôlent la qualité du processus, que le ciment aille au bon endroit.
La vitamine K2 met en marche la bétonnière et verse le béton.
Sans vitamine K2 les ouvriers se trompent et le ciment tombe là où il ne faudrait pas et cela provoque des blocages un peu partout. 

Il est donc conseillé pour une bonne santé dentaire selon ces principes de consommer de la vitamine D, A et K2 dans son alimentation.  Et d’éviter ce qui nourrit les bactéries néfastes.

 

A éviter autant que possible ou supprimer

  • Boissons sucrées : les jus de fruits (plein de sucres et qui n’apportent aucune fibre), les sodas.
  • Les produits transformés et industriels. Conserves, barres chocolatées et muesli, céréales mélangés, yaourts industriels, margarines, sauces sucrées etc
  • les céréales, et faire tremper les graines, riz, oléagineux avant la cuisson pour neutraliser certains enzymes.
  • Les sucres : tous les sucres raffinés sans exception, une grande partie des fruits sont en revanche bénéfiques et consommables, si pas d’excès. Ils apportent des fibres et minéraux.
  • Les farines blanches (lors d’utilisation de farines, préférer les produits complets)
  • Le maïs sous toutes ses formes : à cause de la manière dont il est produit (OGM) et transformé, il ne présente plus aucun intérêt nutritionnel.
  • Le sirop de maïs.
  • Les huiles végétales : tournesol, soja. Elles sont hydrogénées donc instables dans notre système digestif et inflammatoires.
  • les alcools

 

Consommer

  • Des aliments frais et de saison.
  • Des graisses animales et des viandes de bonne qualité: beurre, des oeufs bio, lait non pasteurisé de vache nourrie à l’herbe, abats, fromages, yaourts au lait entier, bouillons de viandes avec des os.
  • Des poissons, fruits de mer, de l’huile de foie de morue.
  • Des aliments riches en vitamines et en fibres : légumes, fruits de saison  achetés à un producteur local. Avocats, céleri, carottes, brocoli, asperges, choux, concombre, bananes etc.
  • Des produits fermentés : kéfir, choucroute.
  • Des graines : chia, tournesol etc.
  • De l’huile d’olive vierge extra extraite à froid, de l’huile de coco vierge crues
  • Des sources de prébiotiques (fibres fermentables) : ail, oignon, poireau, chou, chicorée, asperges, topinambours, bananes
  • Des sources de probiotiques : on les trouve dans les aliments fermentés, éviter ceux du commerce qui sont des produits industriels. Légumes fermentés, kombucha, kimchi, fromage, beurre, kéfir, miso, cidres et vinaigres

Il est important de ne pas oublier de prendre en compte les allergies et d’éviter de consommer ce qui nous fait réagir. L’effet serait contre productif. Le lait cru contient des bactéries qui peuvent être nocives. Aussi un suivi peut être pertinent.

 

Les régimes contenants beaucoup de sucres et peu de gras causent des maladies de la gencive / maladies parodontales et le diabète de type 2. Lorsque les niveaux de glucose grimpent, le pancréas libère de l’insuline, qui l’aide à stocker le glucose comme une graisse.

 

Autre conseils pour maintenir le microbiote en bon état

– respirer par le nez : l’oxygène est l’aliment principal du corps
– jeun intermittent pour le renouvellement des bactéries
– éviter le stress
– dormir assez, le sommeil continue à un état correct du microbiote
– exercice physique
– exposition à la terre : bactéries

sources :

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Bruxisme : pourquoi grince-ton des dents?

Grincer des dents signifie qu’on manque d’air.
C’est à dire que le corps ne reçoit pas assez d’oxygène et que le cerveau met en place un système de survie.
On peut manquer d’air car on a une petite mâchoire, une langue qui se place au mauvais endroit, en bas plutot que contre le palais et qui vient bloquer le passage de l’air en se mettant vers l’arrière, un frein de langue restrictif peut y contribuer, les allergies car les allergies alimentaires causent du reflux qui inflamme les voies et les allergies respiratoires (acariens, animaux, pollens etc) qui font la même chose donc cela restreint l’espace pour respirer et favorise des mauvaises habitudes respiratoires (langue en bas, respiration buccale).

‘Le syndrome de la résistance aérienne supérieure’ (en anglais ‘upper airway resistance syndrome ‘ UARS)
Il a été découvert en 1993, c’est la petite soeur de l’apnée du sommeil.
Extrait traduit du livre ‘the Dental Diet’ du Dr Steven Lin.
Il est causé par des petites bouches et des petites mâchoires. La personne est toujours dans un état de sommeil interrompu pendant lequel le cerveau est informé qu’il doit maintenir les voies respiratoires ouvertes. Cela active le cerveau parasympathique – le mode survie du corps- ce qui libère de l’adrénaline et met le corps dans un état de stress constant. Cela fait avancer la mâchoire du bas et cause un grincement de dents.
Le cerveau parasympathique met en pause le système digestif pour envoyer un afflux de sang dans le reste du corps ce qui explique les soucis digestifs des personnes qui grincent des dents.’

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Exemples de freins restrictifs chez des bébés, enfants, adultes

identifier un frein restrictif : ici
prendre en photo un frein restrictif : ici
symptômes de freins restrictifs chez le bébé : ici
symptômes de freins restrictifs chez l’adulte : ici
freins restrictifs et allaitement : ici
et si mon bébé a des symptômes de freins restrictifs? ici
frénotomie : ici

 

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Le réflexe d’éjection fort ou ref

Groupe avec des ressources, informations soutien sur l’allaitement ‘Allaiter en maternant’ https://www.facebook.com/groups/122414898390553

Qu’est-ce que c’est ?

Toutes les mères ont un réflexe d’éjection, c’est le mécanisme qui permet au lait de sortir du mamelon.

Le réflexe d’éjection fort c’est lorsque l’éjection du lait ressemble à une fontaine, un jet. Les pompes à alvéoles et la glande pituitaire fonctionnent à plein régime. Il y a des intensités de ref différentes, il n’est pas forcément problématique, et il ne correspond pas systématiquement à une hyper lactation. Le ref est la manière dont le lait sort, pas un indicateur de la quantité produite. Par ailleurs avoir un ref à un allaitement ne signifie pas qu’on en aura un au suivant, ni qu’il sera plus fort. Cela dépend de la santé de la mère et de plusieurs facteurs.

Symptômes
Jet de lait en début de tétées quand le bébé s’écarte du sein ou lorsqu’on tire avec un tire-lait qui va au moins jusqu’à 20cm du sein.

Comment aider ?

Dans tous les scénarios envisagés, voir un chiropracteur aide toujours. Cela permet de travailler sur la prise du sein, relâchement la mâchoire, tensions du palais.

scénario 1 : on pense avoir un ref mais on n’en a pas un.

avoir un bébé qui s’énerve au sein s’étouffe, refuse le sein, pleure au sein ne signifie pas que l’on a un ref. Le bébé peut avoir ce comportement sans lait qui sort en jet.

Et pour que le jet puisse être considéré comme un ref, il faut qu’il dépasse les 20 cm. S’il est gênant pour le bébé c’est souvent qu’il y a d’autres facteurs.

Ces comportements évoquent différentes pistes possibles : des difficultés de succion, causées par des tensions, des freins. Cela peut aussi indiquer une baisse de la lactation et/ou une confusion. Dans ce cas on cherche à comprendre ce qu’il se passe et on tire pour relancer sa lactation.  Mais aussi du reflux et des allergies alimentaires.

Si on met en application les techniques ‘bateau’ qui sont censées aider pour un ref, la production baisse et les problèmes empirent.

Il est préférable d’explorer la piste de tensions physiques en voyant un chiropracteur à la fois pour soi et pour bébé, de faire vérifier les freins par quelqu’un de compétent,  et d’éliminer la possibilité que le bébé ait du reflux et d’allergies qui feraient que bébé s’énerve au sein.

 

Scénario 2 : on a bien un ref, plus ou moins puissant mais pas d’hyperlactation.

Ce qui peut gêner le bébé avec un ref c’est que le jet va chatouiller le palais dur et cela provoque un réflexe nauséeux. Donc quand il a ce réflexe lui frotter (pas caresser) le palais avec son doigt juste derrière les gencives, pour l’atténuer.

Si le jet arrive sur le palais dur c’est que la prise du sein n’est pas assez profonde. Le bébé prend souvent le sein du bout des lèvres car il a des tensions, des freins restrictifs. Il existe des théories selon laquelle le corps de la mère mettrait en place un ref pour compenser pour les difficultés de succion de son bébé. Il pourrait ainsi ‘boire’ le lait qui gicle au lieu de téter. Attention cependant, toutes les mères qui ont des bébés avec des difficultés de succion n’ont pas de ref. On peut supposer que cela tiendrait à leur santé, taux hormonaux ou d’autres facteurs encore.

Si on tire avant les tétées et que l’on enlève ce lait facile à boire, le bébé va recevoir moins de lait.

Si on décide de n’offrir qu’un sein par tétée (voire qu’un seul sein sur plusieurs heures. il va recevoir moins de lait et la production va baisser. Il peut être calme et s’endormir au sein, mais il n’aura plus dé débit, et pas forcément la capacité de téter et de travailler pour obtenir du lait. Pour rappel, avoir une hyperlactation est rare, et on ne peut savoir qu’on en a une qu’après une longue période d’allaitement, parfois pas même avant le sevrage, car on peut passer d’une hyperlactation à une baisse de la lactation n’importe quand dans l’allaitement.

On peut essayer les pistes suivantes qui ne présentent pas de risque pour la lactation et permettent au bébé de continuer de recevoir du lait:  

  • allaiter plus souvent aide à diminuer l’intensité du ref car les seins sont moins engorgés et le débit moins fort.
  • Ne pas attendre que bébé ait trop faim pour proposer le sein pour qu’il ait plus de patience.
  • Supprimer la tétine : elle cause des seins engorgés et supprime des tétées
  • Une position (biological nurturing) peut aider à atténuer le ref grâce à la gravité.
  • travailler sur la position, c’est à dire faire ouvrir grand la mâchoire avec une prise asymétrique du sein, le menton enfoncé et le nez dégagé
  • faire roter en milieu de tétée, faire des pauses pendant la tétée.

En parallèle, on écarte la piste de tensions physiques en voyant un chiropracteur à la fois pour soi et pour bébé, de freins restrictifs en les faisant évaluer par quelqu’un de compétent, de reflux et d’allergies qui feraient que bébé s’énerve au sein.

 

En parallèle, on écarte la piste de tensions physiques en voyant un chiropracteur à la fois pour soi et pour bébé, de freins restrictifs en les faisant évaluer par quelqu’un de compétent, de reflux et d’allergies qui feraient que bébé s’énerve au sein.

 

Scénario 3 : on a un ref et une hyperlactation

Comme précisé au-dessus, avoir un ref ne va pas forcément de pair avec une hyperlactation, et une hyperlactation n’est pas forcément éternelle. Il faut des années et du recul pour savoir qu’on en a une. Avoir les seins engorgés ne signifie pas avoir une hyperlactation, cela signifie que bébé ne tète pas assez souvent et/ou qu’il ne parvient pas à drainer le sein correctement à cause de difficultés de succion.

Dans ce cas, certaines femmes décident donner un seul sein par tétée ou de pratiquer le ‘block feeding’, qui consiste à donner le même sein sur plusieurs tétées. Elles doivent être averties du risque qu’elles prennent pour leur lactation, que le bébé risque de prendre moins de lait.

Il arrive qu’il leur soit conseillé de drainer le sein complétement avant la tétée ou partiellement. Dans cette situation, il semble évident que la montée de lait suivante sera moins importante et/ou que le bébé recevra moins de lait et moins facilement. Il ne sera pas forcément en mesure de faire l’effort nécessaire. De plus cela crée une hyperlactation ou la maintient, et oblige la mère à tirer tout au long de son allaitement, donc dépendre de son tire-lait.

Parfois, on leur recommande de boire des tisanes pour faire baisser la lactation : l’efficacité de celles-ci reste encore à prouver, et dans le cas où cela fonctionnerait, le bébé recevrait moins de lait, moins facilement.

Il est préférable d’explorer d’autres pistes avant de se résoudre à cela :
tensions physiques en voyant un chiropracteur à la fois pour soi et pour bébé,
– des freins restrictifs en les faisant évaluer par quelqu’un de compétent,
– du reflux et des allergies qui feraient que bébé s’énerve au sein.

 

Sources :

Le Petit Nourri Source 6e édition
Le Mieux Vivre avec son enfant de la grossesse à deux ans version 2018
Breastfeeding Made Easy de Carlos Gonzalez

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La tétée ou comment offrir le sein

On parle de prise du sein et non de mise au sein, car c’est le bébé qui prend le sein.
Mise au sein suppose un bébé passif et une relation déséquilibrée.

La mère propose et le bébé dispose.

Rappel : un bébé peut ne pas assez téter et se laisser mourir de faim. Il est préférable d’être vigilante aux 10/12 tétées par 24h minimum.

Groupe avec des ressources, informations soutien sur l’allaitement ‘Allaiter en maternant’ https://www.facebook.com/groups/122414898390553

Allaiter est l’histoire d’une dyade et d’une relation entre deux personnes, la mère et le bébé. Pour que cela fonctionne il est nécessaire de prendre en compte les deux éléments de l’équation.

Une mise au sein forcée peut causer une aversion, donc des grèves et refus du sein. On appuie jamais sur la tête d’un bébé, on ne le force pas à téter, c’est à dire qu’on ne lui met pas le mamelon dans la bouche de force.

On le laisse s’en saisir. Le bébé est une personne qui puise dans ses souvenirs, ses réflexes et ses forces.

 

Le confort de la mère : comment fait-on pour être à l’aise ?

Le confort de la mère est crucial. Si la mère est tendue, stressée, inconfortable, qu’elle a mal au dos, cela va jouer sur sa posture, sa manière de s’installer et sur la manière dont elle va proposer le sein. Il faut donc prendre soin de soi, penser à s’installer confortablement, se trouver un endroit spécial, une chaise, des coussins, etc et une position dans laquelle on se sent à l’aise. Il n’y a pas de mal à ne pas allaiter assise. Allaiter allongée est aussi une position bien plus physiologique que la position dactylo. Ici un article sur la biological nurturing et là une vidéo qui montre comment faire et laisser le bébé faire appel à ses réflexes.

Un point sur les positions ‘naturelles’ et les positions enseignées https://www.youtube.com/watch?v=tvYwOxIoQYA&t=2s

Egalement voir un chiropracteur peut se révéler utile en cas de tensions/douleurs/difficultés à se sentir bien et pour récupérer de l’accouchement. La rééducation du périnée qui est un muscle fort important qui joue sur l’équilibre du bassin peut de même être profitable pour le bien-être physique de la mère.

 

Comment aide-t-on bébé à prendre le sein ?

Pour qu’un bébé prenne le sein, il est nécessaire de veiller à plusieurs choses :

  • Les contacts permanents : le bébé a un seul repère physique : Le corps de sa mère C’est son ancre dans ce monde tout nouveau, rempli de nouvelles sensations. Le contact physique avec sa mère, le portage va permettre au bébé de se sentir à la maison, en sécurité, protégé. C’est un lieu familier, des bruits et des odeurs qu’il reconnaît. Cela stimule ses réflexes. De même les glandes de montgomery secrètent un liquide qui a la même odeur que le liquide amniotique et pousse ainsi le bébé à téter. Les contacts permettent à la mère de sécréter de l’ocytocine, hormone du bien-être et de l’amour et de s’attacher à son bébé, de prendre confiance en ses capacités. Le peau à peau est l’arme fatale pour faire téter un bébé. Ainsi que le bain à deux dès que permis.

  • L’absence de séparation : par conséquent on comprend donc que la séparation va perturber le bébé, inhiber ses réflexes, le pousser à se mettre en veille. Il est important de garder le bébé près de soi autant que possible, y compris la nuit en s’installant en cododo sécuritaire.
  • La relation : en maintenant les contacts et en évitant les séparations, la dyade crée un lien d’attachement réciproque, une confiance. Le bébé construit de nouveaux repères et peut ainsi devenir compétent dans son propre allaitement. On parle parfois de faire une lune de miel et de se retrouver dans sa bulle.
  • Ne pas faire attendre : un bébé qui pleure a déjà trop faim, il ne sera pas patient, peu enclin à téter. Il faudra déjà réussir à l’apaiser. L’une des clés de la prise du sein réussie est de proposer le sein au bébé lorsqu’il va bien et est calme. La mère peut proposer le sein très souvent, le laisser à disposition, apprendre à guetter les signes qui indiquent que le bébé souhaite téter (petits bruits, grimaces, mouvements des membres), de la tête, regard. Rapprocher les tétées permet au bébé de ne pas se fatiguer et d’obtenir du lait facilement, et cela réduit les risques d’engorgement. Quand le sein est trop plein, engorgé, le bébé n’arrive pas à s’accrocher.
  • Encourager son bébé et le soutenir : en parlant et en lui exprimant son amour, en le offrant la possibilité de prendre le sein sans bloquer ses mouvements. Lui chanter.
  • Aider la montée de lait, faciliter le transfert : en massant le sein pour faire venir le lait, en installant le bébé au sein, en faisant de la compression.
  • Maintenir une bonne production lactée : plus la production est conséquente, plus le bébé sera motivé pour téter, plus elle baisse et plus il lui faut travailler, plus il risque de refuser le sein.
  • Dormir avec son bébé de manière sécuritaire : cela le stimule, le rassure, il sent l’odeur de sa mère. Cela synchronise la dyade. Un bébé peut téter en dormant : on appelle cela le dreamfeeding.
  • Les massages et le tummy time : cela permet au bébé de se détendre et de prendre conscience de son corps.
  • Stimulation du réflexe de succion: pour stimuler le réflexe de succion on peut également passer son doigt de la joue à la commissure de la bouche du côté droit du visage puis faire la même chose à gauche, puis appuyer sur la lèvre supérieure, puis appuyer sur le menton. Cela incite le bébé à ouvrir la bouche.
  • Stimulation du palais : avec son index on peut masser juste derrière la gencive de gauche à droite ou droite à gauche, pas en caressant car cela va déclencher un réflexe nauséeux, ni en appuyant trop fort. Cela déclenche des réflexes et permet au bébé de prendre conscience de sa bouche.
  • Masser les gencives : cela permet au bébé de prendre conscience de sa bouche et le motive à déplacer sa langue. On peut également consulter un orthophoniste formé.
  • S’occuper des (grosses) tensions : bébé immobilisé in utéro, accouchement très long ou rapide, utilisation d’instruments tels que forceps, ventouse, certaines manipulations pour sortir le bébé, césarienne qui occasionnent des traumatismes physiques. Cela perturbe le bébé au niveau de ses réflexes, de la représentation de son corps, de la représentation de l’extérieur, de ses sensations et bien sûr la douleur est un obstacle à la prise du sein. Lorsque l’on soupçonne des tensions et que le bébé semble en difficulté, consulter un chiropracteur permet de le soulager.
  • S’assurer que le bébé n’a pas mal à la gorge, ou est malade s’il refuse le sein.
  • des allergies alimentaires et du reflux peuvent causer des grèves, ainsi que des tensions physiques et freins restrictifs.

 

Les positions

              la madone classique avec un petit bébé

                             la biological nurturing

        

                           à califourchon

 

         allongée                                                                        en ballon de rugby

debout

 

Les différentes techniques de prise du sein

  • prise asymétrique : un article complet ici.

  • Prise en tacos : elle permet de faciliter la prise du sein pour un bébé qui glisse, a du mal à s’accrocher.

  • Prise dancer : particulièrement adaptée aux bébés qui ont d’importantes difficultés, par exemple dans le cadre d’une fente labiale.

(image extraite du livre de Nancy Mohrbacher, Breastfeeding Made Simple)

Idéalement, le bébé doit avoir le ventre collé à celui de sa maman si madone, ou allongée, cela lui permet d’avoir le menton enfoncé dans le sein, le nez décollé, ce qu’on appelle la prise asymétrique.

Il est important de garder sa tête dans l’axe de sa colonne vertébrale et pas la tête tournée sur le côté par exemple.

Il devrait aussi avoir les lèvres retroussées et la mâchoire grande ouverte.

 

Comment fait-on dans des contextes particuliers ?

  • Freins / tensions physiques : un article ici qui reprend les compensations. En plus des techniques vues précedement, voir un chiropracteur. Il faut parfois envisager une frénotomie pour que la langue gagne en mobilité.
  • Mamelons plats / invaginés / ombiliqués : la prise du sein peut demander un peu plus de patience, mais avec la technique du tacos et les principes au-dessus, un bébé parvient à prendre le sein et téter. Il est parfois conseiller aux mère d’utiliser une niplette, seringue inversée ou un tire-lait pour faire ressortir les seins avant la tétée, parfois même de s’entraîner avant l’accouchement. Il est important de ne pas se fixer là-dessus et d’avoir confiance en son propre corps. Les quelques cas où les mamelons ne ressortent pas avec la succion sont rares.
  • Fente labiale/palatine : un document ici http://dr-leca.fr/chirurgie-plastique-enfant/fentes-labio-palatines/livret-allaitement-lyon.pdf?fbclid=IwAR1HbqxVAT8UrOrgqLPaToXv4I7DG5EVg_vu2IP0NI-78TXvafLlljUjpSU

En plus des principes énoncés ci-dessous : la prise en tacos toujours, rapprocher les tétées pour que le bébé obtienne plus de lait facilement, voir un chiropracteur pour la mère et le bébé, il est possible de tirer entre les tétées pour que le bébé obtienne plus de lait plus facilement.

 

Ce qui n’aide pas

  • Les bouts de sein : si on part du principe que téter est une question d’odeur, de repères, de millimètres, de corps à corps, on comprend bien que les bouts de sein sont un obstacle. Ils bloquent l’odeur des mamelons, rajoutent une couche supplémentaire sur le sein, poussent le bébé à téter d’une manière différente en pinçant. La mère n’apprenne pas les différentes techniques pour faciliter la prise du sein du bébé (tacos, portage) et n’identifie pas les éventuelles entraves ni cherche à y remédier (tensions, freins). Le bébé s’habitue aux bouts de sein, qui sont plus rigides que le sein et il a ensuite besoin de cette sensation pour prendre le sein. Il va refuser de téter sans. De plus ils réduisent la qualité de la stimulation et font baisser la production à petit feu ou rapidement et augmentent le risque d’infection (candidose, infection bactérienne)
  • La tétine : elle modifie la manière dont le bébé place sa langue dans sa bouche. Avec une tétine le bébé pince avec ses gencives et sa langue se met en arrière alors qu’au sein la mâchoire doit être grande ouverte et la langue vient sceller le sein au palais en montant et en se plaçant à l’avant de la bouche. Cela modifie donc les réflexes du bébé, qui trompé se met à reproduire la même chose au sein et à refuser des tétées, moins réclamer.
  • Le biberon : il pose les mêmes problèmes que la tétine, et en plus de cela le débit étant plus rapide, le bébé s’habitue à fournir moins d’efforts et à obtenir du lait facilement. Il peut donc se détourner du sein définitivement.

un point sur la confusion : ici.

 

Ce qu’il se passe pendant la tétée : une belle vidéo d’une minute (chercher allaitement la succion de karine lafargue)

https://youtu.be/WJATQJXyMsk

 

Quatre vidéos pour voir si un bébé tète efficacement https://www.lllfrance.org/1253-quatre-videos-reconnaitre-assez-lait

 

 

 

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Que faire quand son bébé a les symptômes d’un frein restrictif ?

Symptômes de frein restrictif : ici. / Identifier un frein restrictif : ici./ frénotomie : ici.

Pendant que le problème perdure :

  • Aider bébé à obtenir du lait et compenser pour sa succion inefficace : maternage intensif, mise au sein très fréquente, les deux seins à chaque tétée, prise asymétrique et compression du sein, prise en tacos etc
  • Lui faire passer du temps à plat ventre (tummy time): pour muscler thorax, cou et langue
  • Traiter les douleurs de la mère (candidose, vasospasme), s’assurer de sa bonne santé
  • Tirer pour maintenir sa lactation s’il ne stimule pas suffisamment.
  • Le complémenter s’il n’obtient pas assez de lait

S’occuper des tensions et écarter d’autres pistes :

  • voir un chiropracteur formé en pédiatrie pour travailler sur la colonne vertébrale, le système nerveux, le crâne, la déglutition. Les freins restrictifs supposent un système de compensation et des cervicales hyper sollicitées. Parfois un travail sur celles-ci permet de stabiliser la situation. chiropraxie et bébés : ici, liste des chiropracteurs : ici.
  • Explorer la piste des allergies respiratoires et alimentaires qui peuvent causer les mêmes symptômes qu’un frein restrictif. Allaiter un bébé allergique : ici.

Évaluer la restriction une fois les tensions traitées et après avoir écarté d’autres pistes:

  • Est-il toujours gênant ? Le bébé aime-t-il téter ?
  • Restreint-il la mobilité de manière pénalisante ? Fonctions importantes : téter, déglutir, respirer dans le sommeil, parler, dentition.
  • Quelles sont nos craintes ? exemple : baisse de la lactation. Pour cela il est préférable de tirer

Établir un projet et un objectif:

  • quelles fonctions souhaite-t-on ‘rendre’ à la langue? Quels symptômes indiquent une gêne ?  Mobilité pour téter, manger, parler, respiration
  • se renseigner et se documenter
  • Quels outils, approches utiliser ?
  • Quels professionnels?
  • Se procurer un tire lait pour relancer la lactation, la maintenir.
  • Quel laps de temps ? prendre conscience que le facteur temps est important. La patience est nécessaire pour voir des résultats.

Rassembler une équipe pour la rééducation:

  • chiropracteur : il va permettre un suivi des tensions et va réajuster les cervicales lorsque nécessaire. Une séance minimum pré frénotomie et une post frénotomie dans les 10 jours. Mais le plus est le mieux.
  • Consultante ibclc formée (elles sont rares) : pour voir quels systèmes de compensation mettre en place, comment améliorer la prise du sein, quels soins réaliser post frénotomie.
  • Orthophoniste formé en trouble de l’oralité : pour muscler la langue avec des exercices

 

Envisager une frénotomie pour diminuer la restriction physique:

  • Anticiper l’intervention et comprendre qu’elle seule ne résout pas le problème et que de la patience peut être nécessaire pour voir de grosses améliorations. La frénotomie n’est pas magique, le frein restrictif est présent depuis longtemps ainsi que les tensions, le système de compensation et les réflexes. Si on ne se sent pas prêt à entreprendre la rééducation et à préparer la frénotomie, autant ne pas la faire.
  • Se renseigner sur les contre-indications à une frénotomie : microsomie craniofacialle (petite tête), une mandibule micrognatique , une craniosténose, une craniosynostose syndromique, syndrome de Pierre Robin, le syndrome de Treacher Collins. Couper le frein de langue va réduire encore davantage les voies respiratoires et peut causer des problèmes majeurs pour s’alimenter et respirer dans ces cas-là.
  • Traiter le syndrome de KISS s’il y en a en simultané pour éviter le ré attachement ou réformation du frein.
  • Réfléchir aux conséquences émotionnelles et physiques : la frénotomie peut causer du stress, de la tristesse, de la colère au bébé (ou personne) qui la vit. De même, réaliser que les soins post frénotomie (massages, étirements) a un coût moral. Avoir un malaise ou s’évanouir lors des soins de la plaie est possible (il y a un lien avec le nerf vagal). Une seule frénotomie par maison à la fois est donc préférable.
  • Élaborer un planning post frénotomie : comment soulager bébé de la douleur, des tensions, s’assurer de pouvoir être présent et disponible en permanence pendant cette période.
  • Choisir un praticien qui ne fait pas d’entaille dans le frein, mais le coupe suffisamment pour que les tensions soient libérées. Celui-ci va prendre le temps de couper toutes les ‘cordes’ qui compose le frein et laisse une grande plaie en forme de losange. Si la plaie est une entaille, le frein se réattache et redevient restrictif très rapidement, sans que rien ne puisse être fait, même avec des soins post intervention.
  • Choisir un chiropracteur : ne pas planifier de frénotomie sans séances chez le chiropracteur au préalable et par la suite. La chiropraxie pré frénotomie permet de faciliter l’intervention en rendant le frein davantage symétrique, et de faciliter l’intervention en travaillant sur la détente du système de compensation autour du frein restrictif. Les muscles sont davantage relâchés, les cervicales, et la chiropraxie post frénotomie permet de soulager les tensions qui explosent. Dans un premier temps, elles disparaissent puis réapparaissent lors du processus de cicatrisation. Pour soulager le corps, rééquilibrer l’énergie et éviter une cicatrisation restrictive. Plusieurs séances avant et après ne sont pas un luxe.
  • Réaliser des étirements de la langue et massage de la plaie pour éviter une cicatrisation restrictive ou un réattachement pendant un mois post frénotomie minimum.
  • Faire des exercices pour muscler la langue avant la frénotomie et après celle-ci au moins deux mois, voir un thérapeute manuel qui pratique la technique myofaciale ou s’entraîner avec des exercices sur youtube (myofacial therapy). Supprimer la restriction n’est pas suffisant, il faut ensuite muscler la langue pour lui rendre ses fonctions.

Une frénotomie – lorsqu’est pratiquée une division du frein et que la membrane est coupée pour être assouplie.
Une frénoctomie –  lorsqu’il y a une ablation du frein. Il est complètement enlevé .

Le déroulement de l’intervention

Le praticien vous reçoit et sont évoqués les symptômes qui posent problème dans l’allaitement. Ensuite il vérifie la présence de freins et leur souplesse, et cela si besoin pour les freins postérieurs avec une sonde cannelée. S’il l’estime nécessaire il les coupe au ciseau/ brûle au laser après avoir immobilisé le bébé,  qui est maintenu.
En fonction de l’âge, divers possibilités d’anesthésies sont envisagées.
La plaie de la frénotomie doit avoir la forme d’un
losange.
Cela se fait au laser ou ciseau, ce qui est le plus important est l’expertise du praticien non pas son outil pour réaliser la frénotomie.
En pré-opératoire, pour les petits bébés, pas de préparation nécessaire.
En post- frenotomie, le bébé peut reprendre le sein immédiatement, et en fonction de son état et de sa douleur, on peut lui donner un antalgique.

Risque de réattachement et reformation

Il arrive qu’un frein se réattache, soit parce qu’il n’a pas été assez coupé, ou mal coupé, qu’aucun exercice post frénotomie a été réalisé, ou bien en raison d’un blocage des cervicales (tel que le syndrome de kiss).

Et après ? Cicatrisation, rééducation et soutien

Massage pour la cicatrisation

La douleur et la cicatrisation dépendent de l’âge du bébé et de l’épaisseur du frein. Plus il est jeune, plus l’opération est ‘facile’, la douleur moindre et la cicatrisation rapide.
Les orl et les IBCLC recommandent de masser les zones opérées pour faciliter la cicatrisation optimale. Il faut donc passer très régulièrement sur la plaie avec des doigts lavés ou bien des gants, mais aucun autre objet (risque infectieux) pour permettre d’obtenir une cicatrisation souple, faire des étirements de la langue en passant les deux doigts sous celles-ci, comme recommandés notamment par l’ORL Ghaheri.

La douleur et la cicatrisation dépendent de l’âge du bébé et de l’épaisseur du frein. Plus il est jeune, plus l’opération est ‘facile’, la douleur moindre et la cicatrisation rapide.

Les ORL et les IBCLC recommandent de masser les zones opérées pour faciliter la cicatrisation optimale. Il faut donc masser très régulièrement les plaies pour éviter que le frein se rattache, faire des étirements de la langue protocole ici

 

Exercices de remobilisation

Il y a aussi des exercices à effectuer pour que le bébé remobilise les muscles de son visage et de sa langue correctement. Il a en effet pris des réflexes musculaires qu’il doit désapprendre. La durée sur laquelle pratiquer ces exercices varie en fonction de son âge et du type du frein. Un nouveau-né aura beaucoup moins tété qu’un bébé de 2 mois donc le réapprentissage d’une succion correcte sera beaucoup plus rapide, mais il ne faut pas oublier qu’un bébé commence à téter et à mobiliser sa langue (ou non) dans le ventre de sa mère. En général, on dit que la rééducation d’un bébé prend de 3 semaines à plusieurs mois.

exercices https://www.youtube.com/watch?v=-llmAhDoKno

https://www.youtube.com/watch?v=q9Io3Ush-S4

https://www.youtube.com/watch?v=R_qnkhlwl84

Continuer d’aider bébé à recevoir du lait : ici

un article dédié à la préparation de la frénotomie et au soins post frénotomie : ici

Témoignage d’une maman dont le bébé a eu une frénotomie au laser à 18 mois https://www.youtube.com/watch?v=FD0QwD2KsPY

 

 

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Identifier un frein restrictif

rappel : je ne suis ni médecin, ni dentiste, ni orl, si sage-femme. les articles se basent sur mes recherches et lectures.

exemples de freins restrictifs : ici
prendre en photo un frein restrictif : ici
symptômes de freins restrictifs chez le bébé : ici
symptômes de freins restrictifs chez l’adulte : ici
freins restrictifs et allaitement : ici
et si mon bébé a des symptômes de freins restrictifs? ici
frénotomie : ici

Quelquefois il est facile d’identifier un frein de langue grâce à la forme de cœur étant évidente, mais parfois ce n’est pas le cas. Un frein restrictif peut avoi différentes apparences. C’est la fonction qui importe.

Elévation de la langue: Est-ce que lorsqu’il pleure sa langue dépasse le milieu de la bouche ?
Latéralisation de la langue : Est-ce que lorsque que vous caressez les gencives du doigt votre bébé le suit avec la langue ?
Extension de la langue  : si vous appuyez délicatement sur le menton et la lèvre inférieure de votre bébé tire-t-il la langue ?
Coloration blanche des freins et de la gencive : est-ce que lorsque bébé lève la langue vous voyez une membrane qui blanchie à cause de la tension sous la langue ?  est-ce que le frein blanchit si on soulève la lèvre ou la langue ? est-ce que la gencive blanchit là où est implanté le frein.
Touche le nez : pouvez-vous à retrousser la lèvre supérieure jusqu’à ce qu’elle touche le nez sans que le frein blanchisse ?
Aspect général 
: Est-ce que les côtés de la langue se soulève mais au milieu de la langue il y a un creux ?
Autour de la langue / palais : Comment est le palais ? profond ? en bulles étroit ?
Autour de la langue / dents : comment est l’occlusion ? Dents du bonheur ? dents inclinées ? espace entre les incisives ?  dents en V vers l’intérieur ?

Prendre une photo en passant les index sous la langue pour isoler le frein de langue permet d’apprécier davantage le degré d’élévation et fait ressortir les tensions. De même en prenant une photo du frein de lèvre en essayant de la retrousser jusqu’au nez.

 

on voit ci dessus la restriction apparaître lorsque les index se glissent sous la langue.

 

Symptômes de freins restrictifs : ici

Que faire si mon bébé a les symptômes de freins restrictifs?  ici.

 

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