Que faire quand son bébé a les symptômes d’un frein restrictif ?

Symptômes de frein restrictif : ici. / Identifier un frein restrictif : ici./ frénotomie : ici.

Pendant que le problème perdure :

  • Aider bébé à obtenir du lait et compenser pour sa succion inefficace : maternage intensif, mise au sein très fréquente, les deux seins à chaque tétée, prise asymétrique et compression du sein, prise en tacos etc
  • Lui faire passer du temps à plat ventre (tummy time): pour muscler thorax, cou et langue
  • Traiter les douleurs de la mère (candidose, vasospasme), s’assurer de sa bonne santé
  • Tirer pour maintenir sa lactation s’il ne stimule pas suffisamment.
  • Le complémenter s’il n’obtient pas assez de lait

S’occuper des tensions et écarter d’autres pistes :

  • voir un chiropracteur formé en pédiatrie pour travailler sur la colonne vertébrale, le système nerveux, le crâne, la déglutition. Les freins restrictifs supposent un système de compensation et des cervicales hyper sollicitées. Parfois un travail sur celles-ci permet de stabiliser la situation. chiropraxie et bébés : ici, liste des chiropracteurs : ici.
  • Explorer la piste des allergies respiratoires et alimentaires qui peuvent causer les mêmes symptômes qu’un frein restrictif. Allaiter un bébé allergique : ici.

Évaluer la restriction une fois les tensions traitées et après avoir écarté d’autres pistes:

  • Est-il toujours gênant ? Le bébé aime-t-il téter ?
  • Restreint-il la mobilité de manière pénalisante ? Fonctions importantes : téter, déglutir, respirer dans le sommeil, parler, dentition.
  • Quelles sont nos craintes ? exemple : baisse de la lactation. Pour cela il est préférable de tirer

Établir un projet et un objectif:

  • quelles fonctions souhaite-t-on ‘rendre’ à la langue? Quels symptômes indiquent une gêne ?  Mobilité pour téter, manger, parler, respiration
  • se renseigner et se documenter
  • Quels outils, approches utiliser ?
  • Quels professionnels?
  • Se procurer un tire lait pour relancer la lactation, la maintenir.
  • Quel laps de temps ? prendre conscience que le facteur temps est important. La patience est nécessaire pour voir des résultats.

Rassembler une équipe pour la rééducation:

  • chiropracteur : il va permettre un suivi des tensions et va réajuster les cervicales lorsque nécessaire. Une séance minimum pré frénotomie et une post frénotomie dans les 10 jours. Mais le plus est le mieux.
  • Consultante ibclc formée (elles sont rares) : pour voir quels systèmes de compensation mettre en place, comment améliorer la prise du sein, quels soins réaliser post frénotomie.
  • Orthophoniste formé en trouble de l’oralité : pour muscler la langue avec des exercices

 

Envisager une frénotomie pour diminuer la restriction physique:

  • Anticiper l’intervention et comprendre qu’elle seule ne résout pas le problème et que de la patience peut être nécessaire pour voir de grosses améliorations. La frénotomie n’est pas magique, le frein restrictif est présent depuis longtemps ainsi que les tensions, le système de compensation et les réflexes. Si on ne se sent pas prêt à entreprendre la rééducation et à préparer la frénotomie, autant ne pas la faire.
  • Se renseigner sur les contre-indications à une frénotomie : microsomie craniofacialle (petite tête), une mandibule micrognatique , une craniosténose, une craniosynostose syndromique, syndrome de Pierre Robin, le syndrome de Treacher Collins. Couper le frein de langue va réduire encore davantage les voies respiratoires et peut causer des problèmes majeurs pour s’alimenter et respirer dans ces cas-là.
  • Traiter le syndrome de KISS s’il y en a en simultané pour éviter le ré attachement ou réformation du frein.
  • Réfléchir aux conséquences émotionnelles et physiques : la frénotomie peut causer du stress, de la tristesse, de la colère au bébé (ou personne) qui la vit. De même, réaliser que les soins post frénotomie (massages, étirements) a un coût moral. Avoir un malaise ou s’évanouir lors des soins de la plaie est possible (il y a un lien avec le nerf vagal). Une seule frénotomie par maison à la fois est donc préférable.
  • Élaborer un planning post frénotomie : comment soulager bébé de la douleur, des tensions, s’assurer de pouvoir être présent et disponible en permanence pendant cette période.
  • Choisir un praticien qui ne fait pas d’entaille dans le frein, mais le coupe suffisamment pour que les tensions soient libérées. Celui-ci va prendre le temps de couper toutes les ‘cordes’ qui compose le frein et laisse une grande plaie en forme de losange. Si la plaie est une entaille, le frein se réattache et redevient restrictif très rapidement, sans que rien ne puisse être fait, même avec des soins post intervention.
  • Choisir un chiropracteur : ne pas planifier de frénotomie sans séances chez le chiropracteur au préalable et par la suite. La chiropraxie pré frénotomie permet de faciliter l’intervention en rendant le frein davantage symétrique, et de faciliter l’intervention en travaillant sur la détente du système de compensation autour du frein restrictif. Les muscles sont davantage relâchés, les cervicales, et la chiropraxie post frénotomie permet de soulager les tensions qui explosent. Dans un premier temps, elles disparaissent puis réapparaissent lors du processus de cicatrisation. Pour soulager le corps, rééquilibrer l’énergie et éviter une cicatrisation restrictive. Plusieurs séances avant et après ne sont pas un luxe.
  • Réaliser des étirements de la langue et massage de la plaie pour éviter une cicatrisation restrictive ou un réattachement pendant un mois post frénotomie minimum.
  • Faire des exercices pour muscler la langue avant la frénotomie et après celle-ci au moins deux mois, voir un thérapeute manuel qui pratique la technique myofaciale ou s’entraîner avec des exercices sur youtube (myofacial therapy). Supprimer la restriction n’est pas suffisant, il faut ensuite muscler la langue pour lui rendre ses fonctions.

Une frénotomie – lorsqu’est pratiquée une division du frein et que la membrane est coupée pour être assouplie.
Une frénoctomie –  lorsqu’il y a une ablation du frein. Il est complètement enlevé .

Le déroulement de l’intervention

Le praticien vous reçoit et sont évoqués les symptômes qui posent problème dans l’allaitement. Ensuite il vérifie la présence de freins et leur souplesse, et cela si besoin pour les freins postérieurs avec une sonde cannelée. S’il l’estime nécessaire il les coupe au ciseau/ brûle au laser après avoir immobilisé le bébé,  qui est maintenu.
En fonction de l’âge, divers possibilités d’anesthésies sont envisagées.
La plaie de la frénotomie doit avoir la forme d’un
losange.
Cela se fait au laser ou ciseau, ce qui est le plus important est l’expertise du praticien non pas son outil pour réaliser la frénotomie.
En pré-opératoire, pour les petits bébés, pas de préparation nécessaire.
En post- frenotomie, le bébé peut reprendre le sein immédiatement, et en fonction de son état et de sa douleur, on peut lui donner un antalgique.

Risque de réattachement et reformation

Il arrive qu’un frein se réattache, soit parce qu’il n’a pas été assez coupé, ou mal coupé, qu’aucun exercice post frénotomie a été réalisé, ou bien en raison d’un blocage des cervicales (tel que le syndrome de kiss).

Et après ? Cicatrisation, rééducation et soutien

Massage pour la cicatrisation

La douleur et la cicatrisation dépendent de l’âge du bébé et de l’épaisseur du frein. Plus il est jeune, plus l’opération est ‘facile’, la douleur moindre et la cicatrisation rapide.
Les orl et les IBCLC recommandent de masser les zones opérées pour faciliter la cicatrisation optimale. Il faut donc passer très régulièrement sur la plaie avec des doigts lavés ou bien des gants, mais aucun autre objet (risque infectieux) pour permettre d’obtenir une cicatrisation souple, faire des étirements de la langue en passant les deux doigts sous celles-ci, comme recommandés notamment par l’ORL Ghaheri.

La douleur et la cicatrisation dépendent de l’âge du bébé et de l’épaisseur du frein. Plus il est jeune, plus l’opération est ‘facile’, la douleur moindre et la cicatrisation rapide.

Les ORL et les IBCLC recommandent de masser les zones opérées pour faciliter la cicatrisation optimale. Il faut donc masser très régulièrement les plaies pour éviter que le frein se rattache, faire des étirements de la langue protocole ici

 

Exercices de remobilisation

Il y a aussi des exercices à effectuer pour que le bébé remobilise les muscles de son visage et de sa langue correctement. Il a en effet pris des réflexes musculaires qu’il doit désapprendre. La durée sur laquelle pratiquer ces exercices varie en fonction de son âge et du type du frein. Un nouveau-né aura beaucoup moins tété qu’un bébé de 2 mois donc le réapprentissage d’une succion correcte sera beaucoup plus rapide, mais il ne faut pas oublier qu’un bébé commence à téter et à mobiliser sa langue (ou non) dans le ventre de sa mère. En général, on dit que la rééducation d’un bébé prend de 3 semaines à plusieurs mois.

exercices https://www.youtube.com/watch?v=-llmAhDoKno

https://www.youtube.com/watch?v=q9Io3Ush-S4

https://www.youtube.com/watch?v=R_qnkhlwl84

Continuer d’aider bébé à recevoir du lait : ici

un article dédié à la préparation de la frénotomie et au soins post frénotomie : ici

Témoignage d’une maman dont le bébé a eu une frénotomie au laser à 18 mois https://www.youtube.com/watch?v=FD0QwD2KsPY

 

 

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Identifier un frein restrictif

rappel : je ne suis ni médecin, ni dentiste, ni orl, si sage-femme. les articles se basent sur mes recherches et lectures.

exemples de freins restrictifs : ici
prendre en photo un frein restrictif : ici
symptômes de freins restrictifs chez le bébé : ici
symptômes de freins restrictifs chez l’adulte : ici
freins restrictifs et allaitement : ici
et si mon bébé a des symptômes de freins restrictifs? ici
frénotomie : ici

Quelquefois il est facile d’identifier un frein de langue grâce à la forme de cœur étant évidente, mais parfois ce n’est pas le cas. Un frein restrictif peut avoi différentes apparences. C’est la fonction qui importe.

Elévation de la langue: Est-ce que lorsqu’il pleure sa langue dépasse le milieu de la bouche ?
Latéralisation de la langue : Est-ce que lorsque que vous caressez les gencives du doigt votre bébé le suit avec la langue ?
Extension de la langue  : si vous appuyez délicatement sur le menton et la lèvre inférieure de votre bébé tire-t-il la langue ?
Coloration blanche des freins et de la gencive : est-ce que lorsque bébé lève la langue vous voyez une membrane qui blanchie à cause de la tension sous la langue ?  est-ce que le frein blanchit si on soulève la lèvre ou la langue ? est-ce que la gencive blanchit là où est implanté le frein.
Touche le nez : pouvez-vous à retrousser la lèvre supérieure jusqu’à ce qu’elle touche le nez sans que le frein blanchisse ?
Aspect général 
: Est-ce que les côtés de la langue se soulève mais au milieu de la langue il y a un creux ?
Autour de la langue / palais : Comment est le palais ? profond ? en bulles étroit ?
Autour de la langue / dents : comment est l’occlusion ? Dents du bonheur ? dents inclinées ? espace entre les incisives ?  dents en V vers l’intérieur ?

Prendre une photo en passant les index sous la langue pour isoler le frein de langue permet d’apprécier davantage le degré d’élévation et fait ressortir les tensions. De même en prenant une photo du frein de lèvre en essayant de la retrousser jusqu’au nez.

 

on voit ci dessus la restriction apparaître lorsque les index se glissent sous la langue.

 

Symptômes de freins restrictifs : ici

Que faire si mon bébé a les symptômes de freins restrictifs?  ici.

 

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Symptômes de freins restrictifs chez le bébé

 

La mère qui allaite peut avoir :
– des crevasses et douleurs lors des tétées à cause de la mauvaise prise du sein.
– une candidose à répétition et autres infections du sein à cause des blessures au sein
– un vasospasme au mamelon à cause de la prise serrée
– des canaux lactifères bouchés à répétition à cause du mauvais drainage
– des mastites à répétition à cause du mauvais drainage
– une baisse de la lactation à cause de la mauvaise stimulation et drainage du sein
– une aversion pour l’allaitement

Symptômes possibles de freins restrictifs chez le bébé allaité

  • Un bébé qui glisse sur le sein et n’arrive pas à faire ventouse
  • Un bébé qui lâche et reprend plusieurs fois le sein au cours de la tétée
  • Claquement de la langue lorsque la succion est brisée
  • Petite ouverture de bouche
  • Difficultés à prendre le sein d’un côté
  • Ampoules sur les lèvres car il pince
  • Traces de dents sur le sein et morsures pendant les tétées
  • Tétées très fréquentes mais bébé non rassasié
  • Espacement très important des tétées
  • Bébé qui s’étouffe au sein
  • Bébé qui s’endort au sein très vite
  • Bébé qui s’énerve au sein / refuse de téter
  • Tremblement du menton ou d’autres muscles du visage
  • Creux dans la joue
  • Rots / reflux / RGO
  • Bruits de respiration stridents lors des tétées
  • Muguet
  • Jaunisse
  • Prise de poids insuffisante
  • Prise de poids satisfaisante les premiers mois puis qui baisse ensuite, lorsque la production dépend de la stimulation
  • grève de la tétée
  • Torticolis, asymétrie, tête plate, tensions physiques

Symptômes possibles d’un frein de langue restrictif  chez un bébé allaité

Rappel : certains de ces symptômes peuvent également être causés par des allergies ou tensions physiques considérables. Il est opportun d’explorer les différentes pistes.

La prise de poids
Il peut prendre très bien du poids grâce à un bon réflexe d’éjection, ou réflexe d’éjection fort.
La prise de poids peut être catastrophique à cause d’une mauvaise stimulation.
Il peut être parfaitement dans les normes.

Apparence et position de la langue
Sa langue peut ne pas monter très haut dans la bouche, et avoir une pointe en forme de cœur.
La pointe peut être ronde, et ne pas former de coeur.
La langue peut aussi parfois toucher le palais et avoir une pointe plutôt mobile, mais on observer comme un trou au milieu de la langue.
La langue se place entre la mâchoire du haut et la mâchoire du bas au lieu de se coller au palais au repos

Caractéristiques physiques possibles
Il a souvent le palais creux ou profond car sa langue n’est pas venue l’aplatir in utéro.
Il a souvent des cervicales qui compensent pour le frein
Il peut avoir un menton retrognathe / progathe
Asymétrie, torticolis, tête plate

Succion  
Il a une prise du sein peu profonde, il serre et pince le sein pour maintenir sa position et sa langue se soulève peu, le bout de la langue vient râper le téton et l’aplatit. Cela occasionne des douleurs et blessures pour la mère.
Il a une prise complètement superficielle et serre le mamelon, pince encore plus fort. Le mamelon est écrasé. La mère peut avoir mal ou non.
Il peut ne pas réussir à voir ventouse, glisser sur le sein, le prendre et le lâcher en permanence et avoir besoin d’aide pour le maintenir.
Il peut avoir des difficultés à coordonner son mécanisme de succion- déglutition – respiration et faire des bruits étranges au sein.
Il ‘aspire’ le lait maternel et sa joue se creuse, alors que si le mécanisme de succion fonctionnait correctement, ce muscle de la joue me serait pas au travail.
Ouvrir la bouche en grand peut lui coûter des efforts importants et il peut avoir des ampoules.
Maintenir le sein contre le palais lui coûte des efforts d’où le claquement pu cliquètement lorsque la succion est brisée et qu’il relâche son ‘étreinte’.
Son menton peut trembler car le système de musculaire de compensation qu’il met en place pour téter lui coûte de trop grands efforts.

Comportement au sein et fréquence des tétées
Il peut téter très souvent car il tente de compenser son manque d’efficacité par la fréquence, ça il le fait que s’il a l’énergie de le faire.
Il peut espacer de plus en plus les tétées car elles sont trop fatigantes pour lui, il peut faire des grèves, refuser le sein, car en espaçant, il a de plus en plus faim et se retrouve en hypoglycémie.
Il peut s’impatienter au sein et s’énerver à cause des tensions des cervicales, de la bouche. Il peut se jeter en arrière lors des tétées.
Il peut refuser de téter lorsqu’il n’y a plus de ref ou de débit important car cela est trop difficile pour lui.
Il peut s’endormir très rapidement au sein et avoir besoin de téter à nouveau dès qu’il se réveille parce qu’il est posé

Déglutition et digestion
Il peut s’étouffer au sein car il ne parvient pas à organiser le réflexe de succion-déglutition-respiration.
Il peut s’étouffer tout seul dans sa salive, assis ou allongé.
Il peut s’étouffer plus facilement qu’un autre bébé lors de la prise de médicaments
Il peut avaler de l’air, avoir des rots et des gaz importants, du reflux à cause de l’air avalé et des douleurs au ventre.
Le bébé peut avoir des otites à cause du reflux
Il peut avoir du reflux qui cause un hoquet, et cela même in utéro.
Il peut avoir un fort réflexe nauséeux (grimace de dégoût, langue qui sort) lors des tétées et de la diversification.

Comportement général / santé globale
Tarde à reprendre son poids de naissance, prendre du poids
Jaunisse car manque de lait
Manque de sodium car manque de lait
Il peut avoir des pleurs de ‘coliques’ plusieurs heures le soir car il est épuisé de ses efforts de la journée.
Il peut avoir un muguet à répétition.
Bébé stressé /fatigué /nerveux

Tétine, pouce, doigts
Il peut préférer son pouce ou une tétine au sein
Certains bébés qui ont des freins sont incapables de conserver la tétine dans la bouche mais pas tous.

Déglutition autrement qu’au sein
Il peut avoir des difficultés à déglutir au biberon et s’étouffer
Langue qui claque au biberon
Il avale de l’air au biberon
Gaz et reflux
prise du biberon très longue, pleurs et énervement
Il peut refuser tous les autres contenants que le sein.
Il peut faire une confusion très facilement car on lui propose deux systèmes de succion et déjà il n’est pas en mesure d’en maitriser un correctement.

Respiration
Le bébé peut respirer par la bouche au lieu du nez et avoir la bouche ouverte dans son sommeil
Apnée du sommeil possible
 

Diversification
Il peut refuser la diversification.
Il peut s’étouffer avec les morceaux, ne pas savoir comment les avaler.
Certaines consistances d’aliments peuvent lui donner la nausée.
Il peut avoir un fort réflexe nauséeux (grimace de dégoût, langue qui sort) lors des tétées et de la diversification.

Dents
Lorsqu’il a des dents, il peut laisser des marques dans le sein car il tète avec.
Le placement de ses dents peut être influencer par les freins.
Il peut lui manquer des dents.
Risque de caries avec les dents du bonheur plus élevé.
Les freins restrictifs peuvent entrainer de la malocclusion.

Parole
Il peut avoir des difficultés pour articuler, prononcer certains sons.

Sphère orl
Il peut avoir des problèmes aux amygdales
Il peut avoir du liquide dans les oreilles

que faire si mon bébé a des freins restrictifs : article ici.

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Les freins restrictifs et l’allaitement

Les freins de langue, lèvre et buccaux restrictifs

Qu’est-ce que c’est ?
Un frein restrictif réduit la mobilité de la langue et/ou de la lèvre. On l’appelle aussi ankyloglossie. Il peut attacher la langue à la mâchoire inférieure, la lèvre supérieure à la gencive, la lèvre inférieure à la gencive, l’intérieur de la joue à la gencive. Il y a sept types de frein.

Les freins sont connus depuis longtemps, et Elizabeth Coryllos, une IBCLC spécialiste des freins cite un texte japonais écrit en 1025 avant JC qui mentionne l’importance de couper les freins. Elle explique aussi qu’en Grèce Antique il était question d’une sorcière jaune qui coupait avec son ongle le frein des bébés qui ne prenaient pas assez de poids, tétaient peu et développaient un ictère important.

Mais pourquoi alors si peu de monde s’y intéresse aujourd’hui ? En effet, les sages-femmes pouvaient les couper autrefois, mais elles n’ont plus le droit de le faire aujourd’hui, et rares sont les ORL et dentistes formé.e.s à détecter et couper les freins, en particulier les freins de lèvre postérieurs.
Une hypothèse ? on considère que le lait artificiel est un équivalent du lait maternel, et que pouvoir allaiter un bébé (dans de bonnes conditions qui plus est) n’est pas important, puisqu’il suffirait de renoncer à l’allaitement et donner un biberon. Ou bien, il y en a de plus en plus et la perspective de devoir réaliser des frénotomies très régulièrement effraie.

Les freins gênants n’affectent pas que le déroulement de l’allaitement mais touche à de nombreux domaine : l’alimentation en général, la digestion, l’hygiène dentaire, la parole…

Pourquoi a-t-on alors des freins ? Ce serait dans la plupart des cas une malformation génétique donc héréditaire. En anglais on parlerait de midline defect, qui aurait dû disparaître lors de la croissance in utéro.

 

Le problème avec les freins
“il n’y a pas de frein” / “ce frein n’est pas restrictif”

Les professionnel.le.s ne sont pas formé.e.s ou très rarement, ou bien sont dans le déni de l’incidence des freins restrictifs. C’est le cas en maternité aussi. Donc il faut réussir à se faire confiance et à suivre son instinct, et trouver une personne compétente et à l’écoute, pour s’assurer qu’une évaluation de la restriction ait été fait de manière sérieuse, en passant les doigts sous la langue ou une sonde cannelée.
De même, la majorité des ORL, pédiatres ou autres professionnels refusent de couper les freins, en disant que cela ne se fait plus, que ce n’est pas nécessaire, qu’ils ne sont pas restrictifs. Il arrive qu’ils ne soient pas capables d’identifier un frein postérieur car ils ne reçoivent pas particulièrement de formation. Les chiropracteurs qui sont les mieux placés pour aider avec le système de compensation et aux tensions qui correspondent aux freins ne sont pas plus formés que les autres professionnels aux freins et ont une philosophie conservatrice. Ils n’aborderont que très rarement la frénotomie comme une solution envisageable.
Malheureusement, il n’y a pas de formation centralisée et claire sur les freins. Il y a très peu de documentation en français mais davantage en anglais. Il n’y a que très peu d’études sur les conséquences des freins restrictifs sur le long terme et sur les freins dit ‘postérieurs’.
Ce qui complexifie la tâche est qu’il n’y a pas un seul frein semblable. Il y a une grande variété de type de freins, de restriction, d’asymétrie, de souplesse ou non, de subluxations, donc chaque bébé/personne est à prendre au cas par cas. Alors que les freins antérieurs, qui donnent la forme d’un cœur au bout de la langue sont évidents, les freins postérieurs sont bien plus difficiles à voir et à évaluer.
Le manque de connaissances et le manque de volonté ont pour conséquence un manque de soutien flagrant et des familles qui ne savent plus vers qui se tourner pour obtenir de l’aide.

 

“L’allaitement n’en vaut pas la peine” / “ce n’est pas un problème de ne pas allaiter” / Les conditions de l’allaitement ne sont pas importantes”

La majorité des professionnels considèrent de manière arbitraire qu’un frein de lèvre ne justifie jamais une frénotomie. De même si la prise de poids du bébé est satisfaisante, on refuse de couper le frein de langue, car ‘il n’y a pas de problème’. On occulte les autres difficultés, symptômes, et le système de compensation mis en place par le bébé. Il n’y a pas de projection dans l’avenir de l’allaitement qui peut s’achever prématurément.
En effet, de manière général, l’allaitement est peu valorisé et soutenu en France. En cas de difficultés, il suffirait de sevrer.

De même, les mères n’ont parfois pas de soutien ni de compréhension de la part de leur conjoint, de leur famille, et se retrouvent seules avec leur bébé dans cette situation pourtant dure à vivre et qui est source de stress pour les deux membres de la dyade.
Pourtant, les freins restrictifs ont des conséquences qui s’étendent bien au-delà de l’allaitement. Ils peuvent avoir des répercussions sur la déglutition, la digestion, la respiration, le sommeil, la parole, la dentition, les tensions physiques et la santé générale.

Les différents types de freins
– les freins de langue
– les freins de lèvre
– le frein buccal : joignant gencive et intérieur de la joue.

 

 Freins de langue restrictifs

D’après le Dr Ghaheri, un ORL étatsunien, tous les freins de langue, même antérieurs ont une partie postérieure, qui nécessite d’être coupée si on veut améliorer la mobilité de la langue. Donc tous les freins de langue sont des freins postérieurs, qui ont parfois une partie antérieure apparente.

Freins labiaux restrictifs

Les freins labiaux semblent avoir moins d’impact que les freins de langue sur l’allaitement. Cependant ils peuvent empêcher le bébé d’avoir une ouverture de bouche suffisante, gêner la succion, causer des grèves, interagir avec le travail de la langue qui ne peut pas se positionner, causer des douleurs importantes, et forcer le bébé à mettre en place un système de compensation. De plus, un frein labial supérieur peut jouer sur l’emplacement des dents et des caries.

Freins buccaux restrictifs

Ils peuvent causer des tensions dans la bouche, intéragir avec la déglutition et le développement des mâchoires, du palais. Il est très rare qu’ils soient coupés en France, mais c’est le cas aux USA.

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Diarrhée et constipation (symptômes allergiques)

La constipation, en dehors d’un manque d’apport en nutriments et en eau, ou trouble fonctionnel, peut être un symptôme allergique.

Les diarrhées, lorsqu’une infection bactérienne ou virus sont écartés, peuvent être un symptôme allergique.

Extrait du livre ‘Les allergies alimentaires – Diagnostic, traitements et perspectives‘ du Dr Habib Chabane, 2017.

 

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Urticaire, eczéma, dermatite (symptômes allergiques)

L’urticaire, l’eczéma, l’érythème et la dermatite (herpétiforme) peuvent être les symptôme d’une allergie. La peau étant un organe émonctoire, elle réagit à la substance non tolérée et lance un signal d’alarme.

voici quelques pages issues du livre de l’allergologue Habib Chabane, ‘Les allergies alimentaires – Diagnostic, traitements et perspectives’, 2017.

 

 

 

 

 

 

 

 

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RGO (symptôme allergique)

Un RGO peut être un symptôme allergique.  Pour d’autres pistes possible consulter cet article : ici.

Voici une source qui parle du RGO et un extrait du livre de l’allergologue Habib Chabane ‘les allergies alimentaires: diagnostic, traitement et perspectives’, 2017.

Trois amendements : les tétées la nuit sont normales, reflux ou non.
Les épaississants peuvent être très irritants voire allergisants.
Des freins restrictifs et des tensions physiques peuvent contribuer au RGO

Symptômes cités:
– se gratte l’oreille
– pleurs
– troubles du sommeil
– toux
– asthme
– rhinite chronique
– otites répétées
– laryngites répétées
– pneumopathie par fausse route
– torticolis du nourrisson
– refus des morceaux
– refus de la nourriture chaude
– tétées très fréquentes pour calmer les brulures
– douleurs thoraciques
– voix rauque
– mauvaise haleine
– amydgales gonflées
– langue géographique
– gorge rouge
– caries

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Oesophagite (symptôme allergique)

Une oesophagite peut être un symptôme allergique. Voici deux sources qui évoquent cette piste.

Un extrait du livre de l’allergologue Habib Chabane ‘les allergies alimentaires: diagnostic, traitement et perspectives’, 2017. Il évoque une hypothèse intéressante pour les personnes souffrant des troubles de l’oralité.
Mastiquer devient douloureux quand l’oesophage est brûlé. Déglutir également.
Avaler de même. Et les allergies alimentaires peuvent être la cause des brûlures.

Un article de 2016 qui parle de 75% de rémission d’oesophagite avec l’exclusion de certains allergènes. on peut supposer que dans les 25% restant les allergènes en cause n’ont pas été identifiés car les tests de détection ne sont pas fiables et probants dans ce cas là.  https://www.fmcgastro.org/textes-postus/no-postu_year/loesophagite-a-eosinophiles/

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Tirer son lait : toutes les bases

 

Tirer son lait peut être utile à diverses fins : naissance prématurée, séparation, bébé qui rencontre des difficultés, relancer la lactation, reprise du travail.

Groupe avec des ressources, informations soutien sur l’allaitement ‘Allaiter en maternant’ https://www.facebook.com/groups/122414898390553

A la main : il est possible d’exprimer son lait à la main à l’aide de la méthode marmet : vidéos ici , ici  et .

Concernant le tirage et la reprise du travail, il existe de nombreux articles sur le blog lesptitesmainsdabord qui est une véritable mine d’or sur le sujet ! Les panneaux et liens ci-dessous sont tirés de son site, à l’exception de deux. (www.lesptitesmainsdabord.fr).

Au tire-lait : si on n’y arrive pas du premier coup, on ne panique surtout pas!

 

Couleur et apparence du lait maternel (article leche league) : https://www.lllfrance.org/1782-les-aspects-du-lait-humain

 

Et si mon lait sent mauvais ? (site à tire d’ailes) http://www.lactissima.com/a-tire-d-ailes/lait-predigere/

 

Reprendre le travail et continuer à allaiter (oui c’est possible) : http://lesptitesmainsdabord.fr/2016/06/201606reprendre-le-travail-en-allaitant/

Modes de garde et donner le lait tiré : http://lesptitesmainsdabord.fr/2018/02/allaitement-et-mode-de-garde/

Comment tirer son lait, le conserver, le transporter : http://lesptitesmainsdabord.fr/2016/03/201603201603tirer-son-lait/

Réchauffer le lait maternel : http://lesptitesmainsdabord.fr/2017/09/201709rechauffer-le-lait-maternel/

Contenants pour donner le lait maternel:

On évite le biberon à cause de la confusion !

Bébé refuse le lait tiré : http://lesptitesmainsdabord.fr/2018/05/bebe-refuse-le-lait-tire-recette-de-flan-au-lait-maternel/

Augmenter sa production : http://lesptitesmainsdabord.fr/2018/02/je-narrive-pas-a-tirer-mon-lait-booster-sa-lactation/

Comment louer un tire-lait : http://lesptitesmainsdabord.fr/2016/05/201605louer-un-tire-lait/

Louer ou acheter un tire-lait ? http://lesptitesmainsdabord.fr/2019/06/tire-lait-le-louer-ou-l-acheter/

Qu’est-ce que le tire-allaitement http://lesptitesmainsdabord.fr/2018/03/quest-ce-que-le-tire-allaitement/

 

 

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Sevrer son bébé

Le sevrage naturel arrive entre 2 ans et demi et 7 ans. Par sevrage naturel, on entend un enfant qui se détourne progressivement du sein, tète de moins en moins, pour finir par oublier de téter un jour. On dit que cela correspondrait à l’arrivée à maturité du système immunitaire, le lait maternel ayant rempli sa fonction d’éducation de celui-ci, son importance pour la santé finit par décroitre. L’orthophoniste John Mew dit que physiologiquement il faudrait 4 ans et demi minimum de tétées pour permettre à la bouche de se développer correctement.  Un article sur le sevrage naturel ici despetitesmainsdabord : https://lesptitesmainsdabord.fr/2018/03/le-sevrage-de-lallaitement/

Avant cela il existe de très nombreuses situations de sevrage induits : confusion avec un contenant, grève et refus du sein à cause de la baisse de la lactation, introduction de produits laitiers, difficultés de succion etc. Un article sur la confusion : ici. Un article sur les causes possibles de manque de lait : ici.

 

Pour rappel, être allaité est très important pour l’enfant :

  • Cela permet développement optimal de la mâchoire,
  • Cela protège contre les maladies et infections.
  • cela réduit les risques de développer des allergies, maladies cardio-vasculaires, obésité, puberté précoce, cancers, troubles alimentaires, épilepsie.
  • Cela favorise le bon développement du système immunitaire. Le lait maternel a le rôle de l’éduquer. Il contribue à la construction et enrichissement du microbiote intestinal, la barrière immunitaire.
  • Cela favorise le développement cérébral, le langage, la sociabilité.
  • C’est aussi une manière de développer une relation avec la mère, des contacts, et développer le sens de sécurité affective.

Pour rappel, allaiter est très important pour la mère :

  • cela permet de récupérer plus vite en post partum en facilitant la reprise de taille normale de l’utérus
  • les hormones liées à la production de lait permettent d’adoucir les transitions entre la grossesse et la suite de la vie, de supporter davantage la fatigue, de ressentir davantage d’amour et bien-être (merci l’ocytocine)
  • cela diminue les risques de cancer du sein, diabète de type 2, maladies cardio vasculaires, endometriose, alzheimer, arthrite rhumatoide, dégénerescence lié à l’âge et obésité.
  • cela diminue les risques d’anémie en suspendant les cycles.
  • en cas de dépression post partum, l’allaitement favorise le maintien du lien mère-enfant et la sécrétion d’ocytocine donc de pensées positives.

Source : ‘Allaiter plus longtemps’ de Claude Suzanne Didierjean-Jouveau, 2017

article : 8 raisons d’allaiter son enfant. 

 

 

Une mère peut croire à tort que le sevrage est nécessaire alors que ce n’est pas le cas. Par manque d’informations et/ou de soutien, elle peut se retrouver à sevrer contre son propre gré.

Quelques exemples de situations :

prise de médicaments qui sont pourtant ‘compatibles’ avec l’allaitement, on peut vérifier sur le site du crat (www.lecrat.fr)

fait par des docteurs de l’hôpital Armand-Trousseau et le site e-lactancia (www.e-lactancia.org) en anglais et espagnol tenu par  des pédiatres et pharmaciens espagnols de l’association APILAM.

une situation médicale où la mère reçoit de mauvaises informations : on lui dit de cesser l’allaitement si elle a une mastite ou un abcès, alors que ce n’est pas le cas, il faut continuer à drainer le sein. Si elle est malade, a la grippe, elle représente un danger, alors que la contagion est déjà effective et que le bébé sera davantage protégé en recevant le lait maternel et les anticorps qu’il contient. Si elle est hospitalisée, ou qu’elle reçoit des médicaments non compatibles. Elle peut tirer son lait et le jeter pour maintenir sa lactation et reprendre l’allaitement ensuite.  Inversement, si le bébé est malade, a une gastro-entérite ou autre on peut lui il faut arrêter de l’allaiter alors que l’allaitement protège le bébé de la déshydratation et des infections, l’aide à se rétablir plus vite.

perte de confiance en ses capacités d’allaiter, l’impression de ne pas être capable de subvenir aux besoins du bébé : ‘tu n’as plus de lait’ etc alors que c’est un manque connaissances des rythmes du bébé allaité et qu’il est possible de relancer la lactation

les douleurs au sein : il arrive que la mère ait des douleurs pendant les tétées, et les professionnels étant rarement formés, elle ne sait pas ce qui les cause ni comment y remédier. Elle sèvre pour y mettre fin alors qu’il y a des solutions. Un article sur les douleurs ici.

un bébé qui pleure au sein semble avoir des difficultés pour téter : des tensions physiques peuvent causer des difficultés, ainsi que des freins restrictifs, et des allergies. Le sevrage ne soulagent pas le bébé. Les tensions restent présentes juste moins visibles, les freins (article ici) continuent de poser des soucis de déglutition au biberon, et être allaité est ce qui permet de développer correctement la bouche du bébé. Concernant les pleurs et difficultés liées aux allergies, elles perdurent. Aucune préparation commerciale pour nourrisson / lait artificiel n’est adapté à un bébé allergique. Leur composition ne leur permet pas d’être cicatrisants, ni d’apporter dans souches de bonnes bactéries, ni de protéger le système digestif et de l’aider à se développer. Les pcn sont très pauvres, encore plus pour les bébés allergiques. Ici un article.

la pression sociale : à cause du regard des autres / de stéréotypes ou des images reçues ‘c’est malsain, incestueux, c’est assez, cela rend l’enfant dépendant, c’est inutile, ton corps’, la mère n’arrive pas à imaginer allaiter plus longtemps et elle sèvre. Il est dommage de laisser le regard extérieur influencé les décisions, d’autant que ce n’est que le début des conflits vis-à-vis de l’éducation que l’on souhaite donner à son enfant. Et que la société manque cruellement de culture d’allaitement et de la conscience à quel point être allaité est important pour la santé.

que la religion interdit l’allaitement à partir d’un certain âge : par exemple que le  Coran interdit l’allaitement passé deux ans, ce qui est une mauvaise interprétation du texte. Il est stipulé que l’enfant a droit a deux ans d’allaitement pleins, mais que l’allaitement peut être écourté et allongé si cela lui est profitable. Article ici.

manque de soutien et critiques dans le noyau familial : père, conjointe, tous les problèmes du bébé, de la maison, du couple, sont mis sur le dos de l’allaitement. La mère croit que le sevrage va aider.

– la fatigue : débordée par les nouveaux rythmes, peu aidée, la mère peut se sentir épuisée, dépassée, et croire que le sevrage va lui permettre de mieux gérer et d’avoir plus de temps… ce n’est pas le cas. Son bébé restera un bébé, et donner des biberons suppose toute une logistique.

– le ‘faire ses nuits’ : on peut laisser entendre à la mère que le bébé fera ses nuits s’il est sevré. C’est faux. Il est physiologique pour un bébé de se réveiller la nuit. Ici un article sur les nuits des bébés.

le manque de lait avéré : il est possible de relancer sa lactation avec un tire lait et la bonne taille de téterelles avec des tirages fréquents, et d’explorer les différentes causes qui nous ont faites arriver là. Article sur le manque de lait : ici.

– la reprise du travail : tout le monde s’attend à ce que vous sevriez votre bébé, mais maintenir les tétées à la demande lorsqu’on est pas séparé et tirer au travail permet de maintenir la lactation et de continuer à allaiter.  Un article http://lesptitesmainsdabord.fr/2016/06/201606reprendre-le-travail-en-allaitant/

 

Il existe des situations complexes cependant dans lesquelles la mère se retrouve obligée de sevrer :

  • traitement long et non compatible / grave souci de santé chez la mère
  • allaitement pendant une grossesse à risque (même si le lien entre les faibles contractions causées par les tétées et un véritable risque pour le fœtus n’a jamais été prouvé).
  • Très grave et rare souci de santé pour le bébé , mais il peut continuer d’être allaité via des sondes/biberons de lait maternel tiré.

Il peut y avoir des situations dans laquelle la mère peut envisager un sevrage :

  • aversion ou réflexe d’éjection dysphorique très marqué qui transforme la relation avec son bébé et joue sur sa santé morale.
  • Elle peut éventuellement continuer à tirer et donner son lait autrement.
  • Une mère déterminée, qui est arrivée à sa limite personnelle pour une raison ou une autre.

 

Ce qu’il faut savoir

  • La décision de sevrage revient à la mère et à elle seule. Elle dispose de son corps et de ses ressources.
  • Sevrer n’est pas maternant, quelle que soit la raison du sevrage. C’est une grande perte pour l’enfant, qui va se sentir soudainement moins aimé.
  • Un sevrage ‘partiel’, c’est à dire sevrage de nuit, ou supprimer quelques tétées la journée est autant douloureux pour le bébé. Les tétées la nuit sont essentielles pour qu’il se nourrisse correctement, cela jusqu’à la fin de l’allaitement. Il n’y a pas de tétées ‘inutiles’. Ce type de sevrage peut entrainer un sevrage définitif du bébé. Ce n’est pas plus simple, ce n’est pas plus respectueux.
  • On peut décider de continuer à donner son lait autrement en tirant et en arrêtant les tétées.
  • Il est important d’expliquer pourquoi l’on fait cette démarche et que cette démarche nous appartient et n’a rien à voir avec lui, qu’il n’est pas fautif, qu’il n’a pas fait quelque chose de mal.
  • sevrer bébé ne permet pas d’avoir plus de temps/ qu’un bébé sevré n’est pas moins prenant, cela reste un bébé.
  • sevrer un bébé allergique est très problématique, toutes les préparations commerciales pour nourrissons contiennent des allergènes et n’ont pas les propriétés exceptionnelles du lait maternel.
  • Il est possible revenir sur sa décision à n’importe quel moment.
  • il suffit parfois de donner plus à manger et à boire à son bébé pour qu’il tète moins souvent si c’est un bambin.
  • s’occuper de la santé de la mère : carences, hydratation alimentation, équilibre hormonal peut permettre de résoudre les difficultés, améliorer les ressentis, et maintenir l’allaitement.
  • Dans le cas d’une dépression post partum, l’allaitement permet de sécréter de l’ocytocine et de favoriser le lien mère-enfant. Il est donc crucial de le maintenir.
  • un bébé qui tète en permanence et hurle peut avoir du reflux, un manque de lait, signaler ainsi une souffrance. En prenant la souffrance en charge, la situation peut s’améliorer grandement et l’allaitement devenir agréable.
  • le sevrage a des conséquences hormonales sur la mère, et que même si elle l’a choisi, elle risque de ressentir les changements, qui peuvent jouer sur son moral et sur son corps.
  • on n’a pas à se sentir seule dans l’allaitement et les difficultés, il existe de la vraie aide, on peut aller à des réunions pour rencontrer d’autres mères allaitantes.
  • Il est important de sevrer progressivement pour le corps de la mère aussi, que les changements hormonaux ne soient pas trop brusques, éviter mastite et engorgement.

 

Comment procéder ?

  • Informer son bébé de sa décision et du fait qu’il n’en est en aucun cas responsable.
  • L’assurer régulièrement de son amour et le câliner, ne pas supprimer la proximité physique
  • Accueillir ses émotions : frustration, pleurs, colère, s’appuyer sur le deuxième parent qui peut bercer ou proposer des activités.
  • Supprimer une tétée à la fois et étaler le sevrage sur plusieurs semaines, remplacer la tétée par des câlins / activités.
  • Causer une confusion avec un contenant à débit plus rapide que le sein : on remplace les tétées par des prises de liquides (pcn si petit bébé, pcn ou eau si bébé deplus de 1 an)
  • Choisir une période où le bébé est moins intéressé/ mobilisé par d’autres choses dans la journée pour le sevrer (périodes d’acquisitions motrices)
  • Ne pas oublier de remplacer les calories et liquides perdus par des compléments pour les bébés de moins de 1 an, compléments, aliments sains et de l’eau pour les bambins  à défaut de pouvoir remplacer le lait maternel.

A ne pas faire car encore plus traumatisant pour le bébé :

  • On ne se décharge pas de la responsabilité du sevrage en confiant son bébé à quelqu’un d’autre et en s’en séparant. La séparation ajoute de l’angoisse et justifie la sensation de ne pas être aimé. Cela marque profondément le bébé et inscrit un traumatisme supplémentaire.
  • On ne met pas de produits sur les seins pour décourager le bébé. En tant qu’adulte, on peut accueillir les émotions et verbaliser.

 

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